Le SCEAU/Archives OVNI est une association sans but lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901 dont les statuts sont parus au Journal Officiel du 23 mai 1990. Il a pour objet d’assurer la sauvegarde à long terme du patrimoine ufologique, à savoir tous livres, magazines, courriers, rapports d’enquête, études, coupures de presse et autres documents écrits, audiovisuels ou électroniques issus de la recherche sur les OVNI. Le SCEAU (acronyme de « Sauvegarde et Conservation des Etudes et Archives Ufologiques ») est né du désolant constat que trop souvent, lorsqu’une personne qui a étudié cette question décède ou cesse de s’y intéresser, les documents parfois très intéressants qu’elle possédait sont dispersés, disparaissent ou sont parfois même détruits par ses ayants-droits. Lorsqu’un groupe ufologique est dissous, il en est parfois de même et les archives sont abandonnées ou dispersées. Pour exemples le cas du GNEOVNI dans le Nord au cours des années 90 dont les archives ont été détruites suite à la vente d’un immeuble et à l’incompréhension du nouveau propriétaire ; celles de la revue LDLN en partie perdues suite à un grave problème de conservation ou celles de la Commission d’Enquête Ouranos (fondée en 1951) et dont une grande partie des archives fut détruite ou dispersée en 1972. Ce ne sont là que quelques exemples qui sont malheureusement trop nombreux *.
Le SCEAU a donc entrepris de contacter toutes les personnes et tous les organismes que nous savons s’être intéressés, à un titre ou l’autre, aux OVNI ou à des phénomènes connexes, et leur propose un contrat de cession d’archives. Par ce contrat, le donateur cède tout ou partie de ses archives au SCEAU à la date de son choix ou après son décès, et en définit les conditions et délais éventuels de consultation. Certaines personnes nous répondent qu’elles ne possèdent que peu de documents intéressants, mais notre expérience de la récupération d’archives nous a montré que même chez les personnes qui cédaient relativement peu de choses, on trouvait toujours, sans exception, l’un ou l’autre document d’importance, y compris des livres que nous n’avions pas encore.
Notre association procède, après classement et inventaire détaillé des documents qui lui ont été confiés, à leur dépôt dans des centres d’archives (Archives nationales ou départementales) ou, seulement pour les documents statutairement refusés par les Archives (comme les livres et certaines revues figurant au dépôt légal), dans des bibliothèques publiques. Ces dépôts font l’objet d’un contrat visant à assurer leur pérennité et définissant les conditions de consultation. Trois dépôts en archives existent actuellement : nouveau site des Archives Nationales (pour l’Ile-de-France) à Pierrefitte-sur-Seine (93), Archives Départementales de Moselle (pour la région Lorraine) à Saint Julien-les-Metz (57) et Archives Départementales des Bouches-du-Rhône (pour la région PACA) à Marseille (13).
Le SCEAU, qui se veut un simple intermédiaire entre le cédant et le centre d’archives ou la bibliothèque, a pour déontologie, inscrite dans ses statuts, de respecter strictement la volonté du cédant et de ne garder pour lui aucun document original. Nous entendons jouer aussi, dans une optique préventive, un rôle de sensibilisation de la communauté ufologique à la préservation de son patrimoine. Nous avons noué des liens avec le SHG (Sign Historical Group) aux Etats Unis, avec l’AFU (Archives for UFO Research Foundation) en Suède, ainsi qu’avec le CISU (Centro Italiano Studi Ufologici) à Turin, qui poursuivent des buts analogues respectivement aux Etats-Unis et en Suède, et entretenons des contacts avec d’autres chercheurs à l’étranger, notamment en Belgique, en Italie et en Suisse. L’expérience acquise permet au SCEAU de jouer un rôle de conseiller auprès de tout chercheur qui s’interroge sur la sauvegarde de ses travaux et de sa documentation ufologique. Il publie un bulletin annuel où figure notamment l’inventaire complet des archives sauvegardées au cours de l’année écoulée.
Le SCEAU n’a aucune position officielle sur la nature des OVNI (les opinions de ses membres à ce propos sont diverses) et a pour principe de ne jeter aucun document, si futile qu’il puisse sembler. En effet, devant des phénomènes aussi difficiles à cerner, il apparaît impossible de savoir ce que les chercheurs de l’avenir, pour lesquels nous préservons ces documents, estimeront important. Nous pensons que, quelle que soit en définitive la nature de ces phénomènes, ces archives pourront en tout état de cause être utiles, que ce soit pour des spécialistes en sciences physiques ou en sciences humaines.
Nous nous efforçons aussi de constituer, en France et en Suisse, quelques collections les plus complètes possibles d’ouvrages ufologiques et connexes. La Médiathèque du Pontiffroy, à Metz, accueille déjà un dépôt SCEAU de près de 1000 ouvrages et 200 revues ; près de 300 livres ont été déposés en 2003 et 2008 à l’Université de Nice-Sophia Antipolis sur le site du Parc de Valrose à Nice, à compter de juin 2014 cette bibliothèque est transférée à Grenoble ; en 2005 le premier dépôt d’un troisième fonds bibliographique a été effectué à Yverdon, en Suisse, dans les locaux de la Maison d’Ailleurs – Musée de la Science Fiction créé par Pierre Versins, un second dépôt a eu lieu dans le courant de l’année 2009. Une quatrième bibliothèque, a vu le jour, en 2006, à la Bibliothèque Municipale d’Arros-de-Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques, sous le nom de Bibliothèque SCEAU/Sonia Ragel, en mémoire de cette personne qui oeuvra à la création de cette (pour le moment) modeste bibliothèque thématique. Elle compte actuellement une cinquantaine d’ouvrages et de revues. Ces fonds bibliographiques sont progressivement enrichis à mesure que le SCEAU acquiert de nouveaux ouvrages, et d’autres bibliothèques devraient suivre. Si les conditions de consultation des archives proprement dites peuvent être assez restrictives, lorsque la loi (protection de la vie privée) ou la volonté du cédant l’exige, notre politique est en revanche de demander aux bibliothèques, avec lesquelles nous passons des contrats, d’assurer une libre consultation sur place des ouvrages par le public.
* Voir à ce sujet l’article de Gilles Durand dans le Bulletin N° 7 (2001/2002) du SCEAU « Cas dramatiques de disparition d’archives«
CONTACT
Pour nous joindre, par courrier :
SCEAU/Archives OVNI,
BP 1991801 BRUNOY Cedex
par courriel : sceauarchivovni@yahoo.fr