homme une seule nission ouis Foulquier. Cudio de nuit » à « Pollen >>, ujours le même magazine I que ce Fregoli, producteur ncofolies de La Rochelle, avec passion sly U trente ans sur France-Inter E voix grave, des rencontres tar- Hives noyées dans la fumée des ciga- ettes, le tutoiement facile et un a braver toutes les tempêtes: c'est uis Foulquier, tous les soirs dans >>, sur France-Inter. Cela fait trente ça dure. Certes, l'émission s'est e « Studio de nuit », « Saltim- » ou encore «Y a de la chanson air », mais le présentateur le it volontiers: seul le titre a changé. enu, lui, ne varie pas. A ses débuts, faisait de la radio pour arrondir ses d'artiste de cabaret, le jeune Foul- bien essayé d'être un homme de mormal ». Il y a même officié, le eux années durant. Puis il a craqué, ement. << Un coup de déprime. J'ai une lettre au directeur de l'époque dire que je retournais dans l'île de Ré, né et que je me lançais dans l'ostréi- C'est une tradition dans la famille. alors proposé une ouverte, de nuit, qui ettait d'inviter qui je quand je voulais. Je >> R. PICARD/RADIO FRANCE 5 sup comme ils admettent toutes les ambiguités de ce présentateur-chanteur-comédien- homme d'affaires. Foulquier le marginal, à la tête d'une société de production qui fait près de 30 millions de chiffre d'affaires et emploie une quinzaine de personnes pour organiser les Francofolies. Il y eut d'abord celles de La Rochelle, puis celles de Mon- tréal, où encore celles d'Espagne. Une vraie entreprise internationale. « Ça s'est fait presque malgré moi. Parce que personne ne voulait prendre le risque à ma place. >> Foul- quier l'animateur de service public, qui ne se gêne pas pour faire la promotion de son festival à l'antenne. « France-Inter est parte- naire des Francofolies. La radio a tout à gagner à être étroitement associée à cet évé- nement. » Foulquier l'intervieweur, enfin, qui passe régulièrement de l'autre côté du micro. Il a sorti un disque il y a trois ans et tourné dans une vingtaine de films, dont Maigret et le commissaire Moulin. Artiste «J'ai toujours fait de la radio en public. Comme si c'était une scène. Je me sens vraiment homme de spectacle. >> que, il invitait ses ceux de la Pizza du in restaurant où se ait toute la jeune française: Lavil- igelin, Renaud... ine n'avait pas ait de disque mais ussi un habitué. 'hui, le même Foul- logue avec Princess Erika, ou un rencontré la veille dans le métro. démonter, toujours aussi à l'aise: upes de rock d'il y a vingt ans étaient bruts de décoffrage. C'est mon rap- x qui a changé : j'ai d'abord été un is un frère aîné. Aujourd'hui, je suis ur père. » ge personnage. On le pressent êtu, pas mécontent de choquer. Il des premiers, lors de la dernière présidentielle, à adhérer au Comité en à Jacques Chirac. Un engage- fréquent dans le milieu. « Cela on histoire personnelle. Mon père rand résistant et j'ai grandi dans le général de Gaulle. Je suis quant à ulliste de gauche. Je voulais surtout ladur. Mais je n'ai surpris personne. artistes connaissent depuis long- es positions. » Ils les admettent, » manqué? «J'ai toujours fait de la radio en public. Comme si c'était une scène. Je me sens vraiment homme de spectacle. » La télévision, il tourne autour depuis dix ans. Ce fut d'abord «< Pollen bien sûr, programmée sur FR 3. A l'époque, il occupait un poste de conseiller des variétés sur la chaîne. L'émission s'est arrêtée, malgré tout, au bout de quelques mois. << Mésen- tente, explique-t-il, avec Sabine Mignot qui occupait des fonctions similaires aux miennes. » Récemment, il a refait une ten- tative avec «< Cap'tain Café », un magazine produit par France Supervision, repris par France 3 et qui devrait être reconduit à la rentrée. Table de bistrot, groupes d'adoles- cents et mise en scène un peu brouillonnes: le support change, mais l'émission, une fois de plus, reste la même. Dernièrement, Jean-Louis Foulquier a appris que «< Pollen » pourrait devenir heb- domadaire dans la grille de rentrée d'Inter. Il ne s'en plaint pas. «J'ai posé mes condi- tions: j'accepte si je peux avoir plus de moyens, notamment pour aller en province et monter quelques événements spéciaux. »> Inébranlable: c'est son côté vieux loup de mer. Jean-Louis André ECHOS LA SACD FÊTE LA RADIO La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), présidée par Marcel Bluwal, a décerné le 24 juin ses prix annuels. Chacun des répertoires (théâtre, lyrique, danse, radio, cinéma, télévision) reçoit deux récompenses, celle qui consacre une carrière, et celle qui en signale la promesse. Cette année, une nouveauté, le Prix du scénario multimédia, a été ajouté au palmarès. Le Grand Prix a récompensé Nathalie Sarraute. Le Prix radio consacrant une carrière a été Galbeau, auteur, attribué à Patrice interprète et producteur délégué à Radio-France. Pascal Rogations a reçu le prix radio promesse pour La Dernière farce de Goldoni. La journée de la SACD s'est déroulée sous la bannière des cent ans de la radio. LES PRIX DE LA FONDATION VARENNE Le jury du 4e concours des journalistes radio organisé par la Fondation Varenne pour la presse et la communication a attribué son Premier Prix à Jean-Pierre Montanay d'Europe 1 pour Nénette et Marcel au camping de Port-Grimaud, un reportage diffusé l'été dernier sur la station. Trois journalistes, travaillant dans des locales de Radio-France se partagent les autres récompenses: Sylvie Bassaï (Isère), pour son reportage sur un immigré algérien, Djelloui, un murmure de La Mure; Olivier Vogel (Alsace) pour Exclusion capitale, la vie de SDF près d'une décharge publique et Fabienne Bureau (Puy-de-Dôme) pour un reportage animalier consacré au << brame du cerf ». La remise officielle de ces prix est prévue pour le 11 décembre au Syndicat de la presse quotidiennne régionale à Paris. Dimanche 30 juin - Lundi 1er juillet 1996 La voix sans maître RADIO-LIBERTAIRE. Quinze ans après son lancement, la petite station anarchiste continue à brandir le drapeau noir sur les ondes FM Paris 89,4 TLS y croient dur comme fer. Et ils n'ont pas peur des mots. «Radio-Libertaire, organe de la Fédération anarchiste, est le meilleur moyen de faire de la propagande pour nos idées et de les mettre en applica- tion », lance Elisabeth Claude, directrice de l'antenne et militante des premières heures. La petite station associative qui émet 24 heures sur 24 dans toute l'Ile-de-France (de Mantes-la-Jolie à Meaux et de Saint- Denis à Evry) fête son quinzième anniver- saire... Quinze années de révoltes et de luttes contre « les patrons et les flics, les pri- sons archaïques et les sexistes de tout poil ». L'esprit des programmes a-t-il varié, le ton des animateurs s'est-il un peu adouci? << Pas du tout !, rétorque du tac au tac Elisa- beth Claude. La ligne comme les idées, rien concerne la musique. A l'origine, nous diffu- n'a changé. La seule différence notable sions 95 % de chanson française. Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus ouverts. » A ses côtés, Guillaume Rousse, vingt-deux ans, le tout nouveau directeur de la programmation, brandit fièrement la grille : un magazine sur l'actualité du rock et un autre consacré au rap, un peu de blues et beaucoup de jazz, du reggae et de la soul... Pour le reste des programmes, Radio- Libertaire, fidèle à ses origines, diffuse des émissions qui n'ont pas changé d'un iota depuis leur création. Comme à leur début, << Femmes libres » donne toujours la parole << aux femmes qui luttent, aux femmes qui se révoltent», «Ras les murs » milite encore pour «que la prison cesse d'exister » et << dénonce les abus commis dans les culs-de- basse-fosse de la démocratie » et, tous les dimanches, dans «La Matinée anticléri- cale », des animateurs septuagénaires continuent à jouer les bouffe-curés à l'heure où d'autres vont à la messe... Les petits nouveaux ne détonnent pas dans la grille. << Même si, bien sûr, des petits réajuste- ments sont parfois nécessaires. >> Passe encore que les Tsiganes de «< Romano Lil >> (le dimanche après-midi) soient croyants. Mais lorsque les animateurs d'« Obsession- nel » invitent l'association SOS-OVNI, les responsables de la radio n'hésitent pas à intervenir à l'antenne pour rappeler que << la Fédération anarchiste est une organisa- tion rationaliste ». Pourtant certains animateurs, « anars >> dans l'âme, ne reconnaissent aucune auto- rité et revendiquent le droit d'organiser leur émission comme bon leur semble, même si, à l'antenne, cela aboutit parfois à des << blancs » inexplicables. Un côté spontané et brouillon qui fait partie du capital sympa- thie de la station. Comme cet autre ana- chronisme dans le paysage radiophonique actuel l'adresse des studios de Radio- Libertaire qui, aux débuts de la station, était tenue secrète pour « des raisons de sécurité », l'est toujours aujourd'hui. Dorothée Tromparent Télévision Radio Multimédia Le Monde 33