Q."QUEST-FRANCE" (RENIES,35) du jeu 14-10-1954 p.9: REDACTION 30. Grande-Rue. Téléphone 8.06 ་་་ CIGARE OU SOUCOUPE VOLANTE? une « boule de feu >> reposait sur une prairie « REGARDEZ, MAIS NE TOUCHEZ PAS! >> a déclaré le pilote au jeune Gilbert LELAY, d'Herbray ERBRAY (de notre envoyé spé- cial P. DOUCET). Sans prétendre jouer aux es- prits forts, nous étions sceptiques. Extrêmement sceptiques. Enfin, à son tour. Châteaubriant prenait place dans l'immense concert du fantastique. Château- briant avait, tenalt volante... coupe re 600- Le héros de l'affair. le « voyant » était un adolescent. 11 était enco- à cet âge où l'innocence est la plus magnifique auréole dont se volontiers les plus belles parent legendes, c'était un enfant bien de chez nous, un éléveide l'école primaire, d'un modeste et surcroit d'intérêt. estimé. Puisilleu notre petit visionnaire se doublait d'un alm aimable et t déférent auditeur. Non seulement 11 ava avait • vu. non seule 3ngin mystérieux; 11 l'avait contemple tout & son aise, mais encore l'étrange pl- lote lui avait parlé, et en français et à la deuxième personne du pluriel, ainsi qu'il convient entre gens éduqués. La bonne blague ! Que la chose est donc cousue de Al blanc Ou blen l'enfant net victime de son imagination et d'un mira- ge. ou bien il a voulu épater ces petits camarades, ou bien acore 11 a eu affaire à un souriant mys- tificatur. Le tableau ne manquerait plus d'ailleurs d'une certaine teinte romantique : cette boule de feu dans une verte prairie, sous un clair de lune. UN PETIT PLAISANTIN ? Volla à peu près et bien résu- mé le flot de pensées qui nous occupait durant ce court trajet qui nous menait à l'école pubil- que d'Erbray, où nous étions as- suré de rencontrer le jeune éve du cours du Certificat d'études : Lelay Gilbert, 13 ans. Nous étions bien décidé à met- tre un term: à bailvernes, a UNE HISTOIRE > TROUBLANTE Comment se falt-11. alors ? Comment se fait-il que nous vol- la maintenant complètement dé- sarmé. face à ce petit garçon qui nous raconte ce qu'il a vu et... entendu, face à cet enfant timi- de. craintif. qui baisse continuellement la tête, est répu- té d'une intelligence très moyen- no. d'une imagination plutôt res- treinte, qui ne lit pas les jour naux ou si peu, n'est jamais ailé au cinéma ?' C'es: que, voyez-vous, sous son aspect priori des lus simplistes. cette histoire " que nous ra- conte l'enfant possède plus d'un côté troublant. et par les qualités. le comportement général du con- teur, et par certaines de ses dé- clarations. UN BONHOMME ME MIT LA MAIN SUR L'EPAULE... » I parle le langage de son age et de an condition C'était samedi soir. dit-il. Il était 22 h. 30. Il faisait clair de June, J'étais A bicyclette, Je revenais de chez un oncle, la Rousselière. Mes parents étalent devant en 4 CV. J'arrivals près du village des Garre:lères, lorsque dans un pré. sur ma gauche, je vis un objet bizarre. Décris-nous cet objet ? _ C'était comme une boule de feu pecée sur l'herbe. Lorsque je m'arrêtal et que je la vis de face. ee était toute en longueur puis de côté je la vis toute ronde. Je franchis la barrière du pré et j'étais à une dizaine de matres de la « boule » lorsqu'un « bonhomme vint à mo:, me mt la main sur l'épaule et me dit. Regardez, mais ne touchez bonhomme » com- Et ce ment était-il fait ? Grand. veste et pantalon r's ausel, mais plus foncé I tenait dars une main une boule, aro ce comme une grosse pomme. Iençant des reflets violets Il avait des bottes. . EN FRANÇAIS AVEC L'ACCENT... BRETON Ainsi, 1 t'a parlé en fran- cais? Out. três vite et avec un fort accent! - Que:le sorte d'accent ? - Celui des Bretons qui vien- nent chez nous vendre des che- vaux ! Il ne t'a rien dit d'autre ? Non seulement au moment de partir, mais je n'ai pas com- pris... Et comment est-1: parti? I a ouvert une espèce de " refermée ensuite porte qu'll avec bruit. As-tu vu l'intérieur de l'ap- pareil ? Out, il y avait deux sièges de cou.eur rouge et en face d'eux de nombreux boutons de toutes les couleurs, dans - Alors, l'engin s'est envole? Des gerbes de feu sont parties toutes les directions. en. haut en bas, sur les côtés. Il a est monté tout doucement. dana le plus grand silence. à la verti cale. Arrivé à une cinquantaine de métres: il a tourné deux fole en rond puis il a disparu comme une « étoile filante ». - Et tu n'as rien remarqué encore de particulier ? _ Sf. pendant qu'il s'élevait, un cercle tournait à toute vitesse dans sa partie inférieure ! -Alors tu es rentré chez toi? - Oui, mais j'avais de la peine à pédaler et je ne pouvais plus parler. J'étais comme paralysé par la peur. - Tu as dit à tes parents ce que tu venais de voir ? - Ils m'ont traité de... fou! A CHACUN SA CONCLUSION Que dire de plus ? Quels ccm- mentaires apporter ? Durant tout l'entretien. nous avons mis l'enfant en garde contre toute tentative de super- cherie de sa part, le prévenant de la portée, du sérieux de son temoi- gnage J. DotCET. L'enquête sur l'engin mystérieux aperçu à Derva! 44 L'on connait maintenant les ré- sultats de l'enquéte menée par les gendarmes de Derval qui ont re- cue: les déclarations de deux personnes qui. le 5 octobre, en nin d'après-midi. auraient vu. & Der- val, un engin mystérieux. Il s'agit d'un cultivateur qui revenait des champs, et d'un en- fant qui rentrait de l'école. Le premier affirme avoir vu, & cents mètres quelque trois de hauteur. un appareil de la forme d'un cigare, se déplaçant d'abord & la verticale. puis de long en large, avant de disparaitre derrière un bouquet de sapins. Le garçon- net. quant à lui, aurait vu cet engin à peu près à la même heure. vere 18 heures, précisément de l'autre côté du bois de sapin, mais cete fois à terre, sur une prairie. de peur, 11 s'est enfui. Les dires des deux témoins sont déclarant, le assez concordants. l'objet était d'une premier. que couleur grise, et le second. d'une couleur grise. mais parsemée de teintes jaune et orange. Ni l'un ni l'autre n'ont vu un être hu- main. Le rune Gilbert EELAN Le Jeune Gilbert LELAY (Photo Corresp. «O.-F. >) confondre le jeune plaisantin out tout au moins à lui faire enten- dre qu'il avait été le jouet d'une farce très bien ordonnée. Ce qui signifie que nous nous sentions blen cuirassé, qu'à nous nous la conte- au moins, on ne rait pas !