nètes, la Bible nous le dirait, voyons Elle nous décrit la création, mais elle ne parle ja- mais des « Martiens ». - Cela ne prouve rien. Le Saint-Esprit a choisi des hom- mes pour être ses instruments, ses porte-voix, si vous voulez (c'est le vrai sens du mot « pro- phète ). Mais Dieu a voulu que sa parole passe par ces * porte-voix en les utilisant tels qu'ils étaient, et notam- ment avec la « mentalité » de leur époque. Or jusqu'au XVe siècle après Jésus-Christ, les hommes ont cru, en gros, que la terre était un grand disque plat, disposé dans un vide au milieu d'une énorme masse d'eau. Les eaux supérieures étaient retenues, croyaient-ils, par une voûte (le firmament). sur laquelle circu- laient différents corps lumi-. neux dont le seul rôle était d'é- clairer la terre et de marquer les jours, les mols, les saisons et les années, comme un bon calendrier. Ceux qui ont écrit la Bible n'ont jamais imaginé autre chose. Et cela n'avait aucune Importance pour leur mission qui était d'annoncer Dieu aux hommes sur la terre. - Vous me dites que tout le monde a cru cela jusqu'au XVe siècle, A-t-on déjà pensé, à cet- te époque, qu'll pouvait y avoir dans l'univers d'autres planè- tes habitées comme la terre par des créatures Intelligentes ? - La question n'était pas aussi claire qu'elle l'est aujour- d'hui. Au XVe siècle, il était blen difficile de faire la dis- tinction dans la Bible entre la révélation et des notions astro- nomiques qui n'ont rien à voir avec elle, mais que tous les hommes avaient toujours con- sidérés comme vraiment scien- tifiques. Dès cette époque, ce- pendant, un homme comme le cardinal Nicolas de Cuse affir- mait la possibilité de l'existen- ce d'êtres intelligents dans les étoiles, bien que leur constitu- tion puisse être différente de la nôtre. - Est-ce que beaucoup de théologiens ont parlé de cèls depuls ? Si vous vous étiez trouvé parmi les auditeurs du P. Mon- sabré au Carême de' Notre- Dame de Paris en 1889, vous l'auriez entendu prêcher là- dessus. Il l'a presque affirmé comme s'il en était certain. Et savez-vous ce qu'il disait ? n pensait que l'humanité était dans le monde comme la brebis perdue Peut-être le Christ est-il venu nous sauver, disait- il, laissant dans les espaces les 99 brebis qui suivaient le droit chemin; ab De plus en plus fort! Décidément, je ne sais plus où j'en suis. - Il y aurait pourtant bien d'autres possibilités à envisa- ger! --- te ! Oh, là, là, Ma pauvre te- L'essentiel est tout de même très simple. Nos fameux « Martiens > sont créés par Dieu comme nous. Ils ont une intelligence, donc ils ont une âme immortelle. Or. Dieu crée pour sa gloire. bien sûr mais il crée auss! par amour. S'il y a des Mar- tiens, Dieu les aime et ils sont capables de répondre à son amour, car des être intelli- gents et immortels sont libres et la liberté n'est autre que la puissance d'aimer. Nous nous retrouvons donc tous dans l'amour de Dieu pour nous, et dans notre amour com- mun pour lui. 17 Alors, nous irons tous au ciel ensemble ? - ' Pas nécessairement. Peut- être, les Mart!ens auraient- ils une destinée différente de la nôtre, une destinée purement naturelle, un paradis où ils se- ralent heureux sans jouir com- me nous de la vision béatifi- que? Mais il n'y a vraiment qu'un seu moyen d'en avoir le cœur net: attendons qu'ils > atter- rissent!... D'ici là, nous n'avons aucune raison de nous effrayer. LES DECOUVERTES SCIEN- TIFIQUES ne peuvent détruire notre fol. Blen au contraire, elles peuvent l'enrichir en nous ouvrant des horizons nouveaux.