L a Dauphine 34 AOUT 1977 L'énorme O.V.N.I. observé en avril à Marguerittes (Gard), n'était que... la lune Ce témoignage semblait << en béton ». Nous en avions publié les premiers éléments dans no- tre rubrique « Dossiers insoli- tes du 2 mai, grâce aux premières indications recueillies par le groupe N.E.R.O.N.I.C.A. de Nîmes. Mais l'enquête a été menée avec beaucoup de soin par les hommes du président Gouiran qui ont reçu un précieux renfort en la personne de M. Claude Poher, spécialiste de renommée mondiale des phénomènes O.V.N.I. puisqu'il est directeur du département « Systèmes et projets scientifiques » du centre national d'études spatiales de Toulouse. M. Claude Poher est en outre un ami personnel de Jean-Claude Bourret qui a pu- blié, dans ses livres, le point de vue de se scientifique qui n'hé- site pas à effectuer de longs déplacements pour venir étudier sur place les dossiers sur les observations et interroger les témoins des phénomènes. Son intervention a été déter- minante dans l'affaire de Mar- guerittes, et la conclusion est la suivante: C'est la lune que les témoins ont observée. Dans notre souci d'informer correctement nos lecteurs sur les phénomènes O.V.N.I., nous publions très volontiers les élé- ments de l'enquête qui sont en notre possession, grâce à l'ama- bilité de M. Gouiran président du groupe Véronica. Dans la nuit du 8 au 9 avril, les frères Perez, Pierre, 22 ans, et Manuel 20 ans, creusaient un puits dans un terrain, à Sainte- Marguerittes (Gard). Et vers 2 heures, ils étaient intrigués par une lueur grossissante qui ve- nait vers eux et s'immobilisait, énorme, au-dessus d'une haie de cyprès. L'objet de couleur rouge orange paraissait pivoter sur lui- même et partir en direction de l'Est, laissant les témoins épou- vantés et l'un des deux allait souffrir durant plusieurs jours de troubles de la vue (fréquem- ment constatés à l'occasion d'observation rapprochée de phénomènes O.V.N.I.). 0 0 0 Comment des témoins dignes de foi ont-ils pu se laisser abu- ser à ce point, en confondant un O.V.N.I. avec... la lune ? Voici les explications recueil- lies au terme d'une longue en- quête «Le lever de la lune revêtait ce matin-là un caractère particulièrement insolite. Le croissant était déformé à la fois parce que c'était le dernier quar- tier et par ce qu'il y avait un très important phénomène de réfrac- tion atmosphérique. Nous avons eu connaissance de nombreuses confusions de la part de techni- ciens, voire d'ingénieurs, et cela peut arriver à n'importe qui. Les témoins ne sont pas à incrimi- ner. Les descriptions qu'ils font correspondent bien à ce qu'ils ont vu ou cru voir... Seul, le nom de baptême du phénomène est erroné. C'était un phéno- mène Lune », et non pas un « phénomène O.V.N.I. ». Pourquoi, ne pas avoir pensé à la lune plus tôt ? « Au début de l'enquête, il apparaissait que la lune avait été vue en même temps que l'en- gin. Comme l'observation Lopez était dans le gisement 95 et Ecrivez-nous Si vous-même, des mem- bres de votre famille ou des amis, avez été un jour témoins d'un phénomène étrange, di- tes-le-nous. Ecrivez-nous ou téléphonez au journal. Si vous le deman- dez, votre anonymat sera scrupuleusement respecté. Mais préciser si possible votre identité et votre adresse pour nous permettre de prendre votre témoignage en considé- ration. Et si vous pouvez accompa- gner votre récit d'un schéma, il sera très favorablement ac- cueilli. Merci d'avance, adressez- vous à Jean Leclaire, « Dau- phiné Libéré », 4, rue de la République, 84 000 Avignon, tél. 82.32.80. n'y celle de Reynaud dans le gise- ment 135, les recherches abou- tissaient à une vigne à l'intersec- tion de ces deux directions, non loin du Mas Barbut, près de Redessan. Aucune trace avait été constatée. Quand il s'est confirmé que les Lopez n'avaient pas vu leur engin et la lune en même temps, et si l'on dissociait l'observation Reynaud de l'observation Lopez comme il paraissait logique de le faire, l'hypothèse « Lune » s'imposait alors incontestablement ». Comment expliquer que la lueur ait foncé sur eux ? vue Ils ont dit : Elle venait sur nous, elle grossissait à d'oeil ». C'est humain. L'œil voit grossir une lueur, et le cerveau en déduit qu'elle s'approche. C'est vrai pour les phares d'auto, ce ne l'est pas pour la lune. Si le témoin pense non à la lune mais à un engin, il interprète faussement ses im- pressions visuelles ». Les frères Lopez ont vu I'O.V.N.I. pivoter, puis partir vers l'Est. Qu'en pensez-vous ? « Cette nuit-là, la pointe des cyprès derrière lesquels était vu le pseudo-O.V.N.I. était agitée par le vent, et ce mouvement a pu donner l'illusion d'une rota- tion. Quant au départ, le pas- sage d'un nuage a pu occulter la lune et la diminution progres- sive du diamètre apparent a pu faire penser à un éloignement »>. Comme expliquez-vous les troubles de la vision de Manuel Lopez? « Il a pu, en observant le phénomène, fixer peut-être en même temps l'ampoule éclairant le chantier. Il peut avoir souffert d'un malaise purement psycho- somatique, car ces tribulations l'avaient fortement traumatisé. C'est lui d'ailleurs qui avait suggéré à son frère: << une soucoupe volante... ». C'est Ainsi s'inscrit le point final d'une histoire insolite, qui sem- blait au départ sans une faille: deux témoins, observations rela- tivement rapprochées, effets physiologiques, etc... et que la sagacité, la patience et la com- pétence des enquêteurs a fini par élucider. o O o Notre photo. De gauche à droite Mme Marty, secré- taire de M. Poher, M. Claude Poher, directeur du départe- ment Projets et systèmes scientifiques » du Centre na- tional d'études spatiales de Toulouse, M. Michel Gui- chard, enquêteur du groupe Véronica, et MM. Charles Gouiran, Jean Villevieille et Christophe Danan, respective- ment président, trésorier et vice-président de ce groupe- ment de recherches. Un O.V.N.I. observe une base de missiles des Etats-Unis «Dans la nuit du 5 mars 1967, un objet volant inconnu était repéré à une station radar de I'Usaf, près de Minot, dans le North Dakota. «Il avait le cap sur un de ces emplacements où les missiles, conservés en fosses profondes, pointent vers le ciel, en position de lancement. «En quelques secondes, l'alerte était donnée à la base aérienne de Minot et à la Défense des missiles, « équipes de choc » des forces aérienes équipées de camions armés rapides. «Une minute plus tard, l'O.V.N.I. était en vue, disque métallique de plus de trente mètres de diamètre. « Les gardes-missiles, prêts à l'action, re- gardaient intensément la machine qui descendait. Des éclats de lumière brillaient sur le dôme central, probablement compartiment de contrôle.. « L'O.V.N.I. était-il piloté ou manœuvré par quelque robot? Personne n'aurait pu le dire. Les reflets sur le dôme étaient trop brillants pour permettre de regarder à l'intérieur. « Au moment où le disque se dirigeait vers le plus proche emplacement de missile, trois équipes de choc se précipitaient vers lui. L'O.V.N.I. s'arrêta d'un coup, suspendu à environ 150 mètres au-dessus du sol. Les gardes-missiles pointèrent leurs armes sur le dôme mais n'ou- vrirent pas le feu. L'ordre était de s'emparer de la machine intacte si elle venait à atterrir. « A la base de Minot, l'Intelligence câblait d'urgence au commandement de la Défense aérienne de l'Amérique du Nord, Norad. << Les pilotes de chasse, aux commandes de leurs F 106 se tenaient prêts à décoller au premier ordre d'attaque du Norad. << Cinq minutes passèrent. Puis un officier de missiles appela la base. Le disque volant tour- noyait maintenant au-dessus du P.C. lancement, cœur de tout le système. « Le bureau des Opérations allait lancer les avions sans attendre Norad quand l'O.V.N.I. s'éleva soudain et disparut. De telles approches sans indication précise d'intentions se sont encore produites sur les emplacements de missiles du North Dakota, du Montana et du Wyoming ». Ces quelques lignes sont tirées du livre du Major Donald E. Keyhoe << Les Etrangers de l'Espace » édité aux éditions France-Empire, qui contient une foule de témoignages de ce genre. D'ailleurs l'auteur poursuit en ces termes : Ce rapport de la base de Minot n'est qu'un des milliers reçus par moi en vingt-deux ans, dont treize passés comme directeur du Nicap, la plus importante organisation de recherches sur les O.V.N.I. (1). « Avant même de disposer des rapports du Nicap, j'ai recueilli des témoignages directs, comme pilote d'avion dans la Marine, puis chef des informations à l'aéronautique civile, depuis administration de l'Aviation Fédérale (F.A.A.). Tous ces témoignages confirment la réalité des Ufos en dépit des dénégations des forces aériennes >>. ο Ο ο 1) Nous avons volontairement remplacé dans le texte le terme U.F.O. (Unidentified Flying Object) américain, par l'abréviation fran- çaise O.V.N.I.