Francat n° en cours. 30 ans en 87 Le Témoin (?) Découvrir l'insolite n° 2. Contal 02/1977. Alain Gamard Michel FIGUET J'ai Visité une N photo du " Le héros de cette formidable aventure REPORTAGE: ALEX SCHMITT Cette aventure s'est passée chez nous, en France, non loin d'un pe- tit village du Cantal, la semaine passée. Nous avons recueilli cette confidence, telle qu'elle nous a été racontée le héros (terrien). Il s'agit d'homme de 20 ans, cultivateur, peu enclin à croire l'ir- réel. Intelligent, sobre, d'une héré- dité physique, et mentale irréprocha- ble, il doit 'partir prochainement au régiment. Pour cette seule raison, ne voulant pas être un sujet da cu riosité de la part de ses camarades, il tient à garder l'anonymat le plus complet. Respectant sa volonté, nous nous contenterons de relater les faits, tels qu'ils nous furent dé- crits. une soucoupe à trente mètres 224 yy mm 1979.02 ad "22" «Il était dix heures du soir, j'étais allé rac- compagner Françoise chez elle, après avoir passé la soirée en sa compagnie. Reprenant mon vélo, je retournais chez moi à environ trois kilomètres. La ferme de mes parents est éloignée de tout. La route départemen- tale, à cette heure-là, est déserte. J'ai tra- versé d'abord un petit bois, quand, parve- nu à l'orée, des lueurs de mon attention fut attirée par phares. Ce qui retint tout de suite ma a curiosité était qu'il ne s'agissait pas d'une automobile française ou étrangè- re, puisque les faisceaux lumineux étaient vert-pâle. J'ai donc laissé mon vélo dans le fossé et je suis entré dans le bois. Me glis- sant à travers les buissons, je me suis ap- proché du champ voisin, qui est en jachè- re. Parfois, quelques moutons viennent brouter là une herbe rare, mais la nuit, les bergers ont rentré les troupeaux. e metres de diamètre et un peu Soudain, je retins un cri. A vingt ou trente mètres de moi, un énorme engin semblait reposé Il devait avoir une di- zaine de peu plus de cinq de hauteur. Ces renseignements sont très approximatifs, car je vivais un tel moment d'angoisse qu'il ne me vint pas tout de suite l'idée de prendre des mesures. J'avais bien sûr entendu parler de soucou- pe volante, mais je n'y croyais pas. Me trouvant brusquement face-à-face avec l'u- ne d'elle, j'étais prêt à supposer n'importe quoi, sauf la présence d'extra-terrestres. Tout cela n'était jusqu'alors pour moi que balivernes. Au village, personne n'a jamais cru que des hommes d'une autre planète pouvaient venir chez nous. Un ancien com- battant nous avait même dit, un jour où la radio en parlait, qu'il s'agissait d'améri- cains ou de russes. Le premier moment de stupeur passé, je demeurais sur la défensive, pensant qu'il 4 NOTE M.2.-F.2: Histoire inventée par Alex Schmitt ou réel cas d'abduction ου ? SOUCOUPE VOLANTE n'était peut-être pas bon de se montrer à ces inconnus. Leur engin était très brillant, malgré la nuit, et j'apercevais de la lumière et des ombres à travers des hublots. Je peux le jurer, j'étais certain qu'il y avait des espions dans le champ. Un peu rassu- ré, je m'interrogeais, me demandant ce qu'il venait chercher là. Tout à coup, les faisceaux lumineux qui balayaient le champ s'éteignirent. Il ne res- ta plus que les hublots d'éclairés. Je pen- sais que la soucoupe allait prendre son en- vol et disparaître, comme on le raconte si souvent, aussi suis-je sorti de ma cachette pour retourner vers la route, quand j'en- tendis un bruit. Je me retournais, on ve- nait d'ouvrir une trappe sous la soucoupe. De la lumière éclairait le sol, comme lors- qu'on ouvre une porte de ferme au milieu de la nuit. Ne regrettant pas d'avoir pu at- teindre mon vélo, je me cachai à nouveau, ne désirant surtout pas me faire voir. Je retins mon souffle en voyant deux hom- mes, vêtus d'une combinaison d'aviateur, descendre de l'appareil. Comme je m'en suis aperçu plus tard, ils ne différaient guè- re de notre taille. Des casques de motocy- clistes leur cachaient le visage. A ce moment-là, j'ai trouvé qu'ils ressemblaient aux cosmonautes qui sont allés sur la Lu- ne, avec cette différence qu'ils marchaient comme vous et moi, sans sautiller, ni faire de bonds. Arrivés sur le sol, les deux inconnus paru- rent couper de l'herbe et la mettre dans un petit sac. Ce manège m'intriguait. Surtout que je les distinguais très bien. Les phares se rallumèrent. J'avais les jam- bes trop molles pour fuir. Malgré le froid de la nuit, je sentais la sueur couler sur des hommes d'un autre monde on prélève des échantillons sur notre terre mon front, particulièrement quand les fais- ceaux s'orientèrent vers le bois où je m'é- tais réfugié. L'un des deux hommes fit un signe à son compagnon. Ils se dirigèrent droit vers moi. S'arrêtant à moins de deux mètres de ma cachette, je les vis, les mains gantées, prendre des petites branches d'arbre, les examiner. attentivement et les ranger, tou- jours aussi soigneusement, dans leurs sacs, qui n'étaient guère plus grands que des musettes. Les minutes passèrent, les deux inconnus continuèrent leurs prélèvements, s'attar- dant même à ramasser quelques Je pouvais de moins en moins aux que des russes ou des américains soient venus d'aussi loin pour recueillir ce qu'ils doivent avoir chez eux. Raisonnant ainsi, la pani- que me saisit. Je vins à penser qu'il pou vait vraiment s'agir d'êtres d'un autre monde. Si seulement je les avais entendus parler entre eux, je me serais dit ce sont des hommes comme moi. Malheureuse- 5 Ur vis Gr se ch VC ef сс da ur à ap er te m ΓΕ 6 ment, s'ils conversaient c'était certaine- ment par radio, car leur casque leur em- boîtait complètement la tête. Cette dernière constatation confirma mon inquiétude. J'aurais voulu avoir le courage de me lever brusquement et me sauver. Mon instinct me dit que cela ne m'avançait à rien. Equi- pés comme ils l'étaient, ces deux inconnus auraient eu tôt fait de me rattraper. D'ail- leurs, j'ignorais s'ils n'étaient pas armés. Les voyant s'approcher un peu plus de moi, sans se douter de ma présence à leurs pieds, je pris la seule décision logique qui s'imposait. Je me mis à ramper doucement à reculons afin de ne pas risquer qu'ils m'aperçoivent. J'escomptais faire cela d'autant plus facile- ment que, dans mon esprit, ils ne pou- vaient pas m'entendre. Par malchance, je fus tout de suite repéré. Les deux hommes se baissèrent vers moi, me saisirent chacun par un bras et m'aidèrent, avec beaucoup de douceur, à me relever. «Laissez-moi !», demandai-je en claquant des dents de peur. M'ayant remis sur les pieds, ils ne s'occu- pèrent pas de mes protestations et m'en- traînèrent, sans méchanceté mais ferme- ment, vers leur engin. Pour dire la vérité, j'étais glacé d'effroi, je n'eus pas un seul instant l'idée de me ré- volter ou de me débattre. Je conservais pourtant ma lucidité. - Dans un effort surhumain de volonté, je voulais me persuader qu'en n'opposant au- cune résistance il me serait possible de par- lementer et d'expliquer que j'avais de la famille, une fiancée et que mon travail m'attendait le lendemain matin. Après tout, je n'avais rien à me reprocher sinon un peu de curiosité, et encore, il avait fallu que j'arrive juste à l'heure où cette sou- coupe s'était posée sur ce champ, pour me trouver là au même moment. J'eus un mouvement de recul, quand on voulut me faire monter dans l'appareil. Ce réflexe, je le crois, tout autre que moi l'au- rait eu. L'un des deux hommes passa sa main derrière mon dos et me poussa dou- cement. Il y avait quelque chose de rassu- rant dans ce geste. Ebloui par la lumière, je baissai la tête en clignant des yeux. In- troduit dans un sas en compagnie des deux inconnus, j'entendis nettement le bruit de la trappe qui se refermait derrière nous. a l'intérieur d'une soucoupe volante prisonnier Cette fois, j'ai pensé que c'en était fini pour moi et que je ne reverrai jamais les miens. Une porte s'ouvrit alors devant nous, nous la franchîmes, j'étais à l'intérieur même de l'engin. Regardant autour de moi, je vis une grande salle, dans laquelle s'affairaient une dizaine d'hommes sans casque. Une chose me frappa tout de suite, ce fut qu'ils n'avaient pas de cheveux et que leur teint paraissait hâlé par le Soleil. Les deux inconnus me lâchèrent, un autre s'approcha de moi et m'examina longue- ment, échangeant tout au plus quelques paroles (dans une langue inconnue) savec les autres. Bientôt, on fit cercle autour de moi. Celui son de Ctre le chef, en rai- son commença par me prendre la main, non pour la serrer, mais pour la regarder avec attention. Habitué aux rudes travaux, j'ai des cals et assez souvent des crevasses. Ces dernières intri- guèrent particulièrement ces hommes. En parais- échange, je remarquais saient leuraient brûlan- tes Sur l'instant ce détail n'eut guère d'im- portance pour moi, je l'ai retrouvé dans mes souvenirs. Malgré 'mon angoisse, je regardais autour de moi. Cette grande salle était vi- de. Il y avait seulement des fauteuils s'a- daptant parfaitement à la forme, du corps, un peu comparables ceux qu'utilisent les dentistes. J'essayai de voir à travers les hu- blots, tout en me laissant examiner. Je voulais surtout m'assurer qu'on n'avait pas quitté la Terre, car cette fois, cela ne fai- sait plus aucun doute pour moi, j'étais en présence d'êtres d'un autre monde. Ma plus grande crainte était de m'envoler et de partir pour une destination inconnue. 9 Je ne me suis pas évanoui, car ce n'est pas dans ma nature, d'autre part, je tenais à conserver ma conscience, afin de savoir ce qui allait m'arriver. Mes oreilles bourdon- naient et mon cœur battait très fort. J'étais terriblement inquiet, car l'homme n'arrêtait plus de parler à ses compagnons et fournissait probablement des renseigne- ments à mon sujet. Ne comprenant évi- demment rien, je me posais mille ques- tions. Quand on m'entraîna vers un fauteuil, je me sentis presque mieux, car j'étais vérita blement au bord de l'effondrement. «Qu me voulez-vous ?» demandai-je d'une voi méconnaissable, tant ma gorge était serrée par l'émotion. Pour toute réponse, l'hom- me, que j'appellerai le «>> puisqu'il m'auscultait, avança sa main vers ma joue. Je crus qu'il voulait la tapoter, comme pour me dire: «Ne crains rien». En réali- té, il s'intéressa tout de suite à mes che-> veux. Or, suivant la mode actuelle, je les porte assez longs, l'homme fut obligé de les soulever pour regarder mon oreille de plus près. Par rapport aux siennes, les miennes ne sont pas différentes, aussi ne comprenais-je pas l'intérêt qu'on leur por- tait. Un des inconnus tenait une espèce de boî- te, ressemblant à un appareil photographi- que sans objectif. L'approchant à quelques centimètres de ma tête, il sembla prendre des clichés, mais ceci est peut-être dû à mon imagination. Ce fut surtout mon crâ- ne qui les intéressait. Ils le palpèrent. Par- fois, celui que j'appelle le docteur fournis- sait des explications lorsqu'on approchait la petite boîte, déplaçant de quelques centi- mètres les bras de celui qui le tenait. Je fis alors une constatation stupéfiante, ces hommes avaient quatre doigts à chaque main, dont le pouce. C'était naturel, ils n'étaient pas amputés, je peux l'affirmer. Ce détail renforça aussitôt mes convic- tions, il ne s'agissait pas d'hommes ter- riens, mais d'êtres venus d'ailleurs. A partir de cet instant, j'eus l'impression de ne plus appartenir à la Terre. Je me sentais prisonnier d'un monde inconnu, d'où il m'était impossible de m'évader. Faute de pouvoir m'exprimer dans une au- tre langue que la mienne, j'ignorais même où je risquais, d'une minute à l'autre, d'ê- tre déporté. Tout tournait autour de moi. Je maudissais les circonstances, qui m'a- vaient fait passer sur la route ce soir-là. Je pensais intensément à ma mère, à Françoi- se, à mon père, à mes frères et sœurs, qui ne sauraient jamais si je suis mort ou vi- vant. Cette perspective me rendait comme fou. En prison, on peut encore écrire, avoir des nouvelles, là, je le savais, ce me serait im- possible. C'était me préparer à vivre sans jamais savoir ce que deviendraient les êtres qui me sont chers. J'aurais voulu crier ma colère, mon indignation, j'en fus incapa- ble. Je n'opposais plus aucune résistance aux examens. Devenu muet, je me laissai faire. On me coupa une mèche de cheveux, Déja remarqué dans d'autres cas d'abductions quand la peur secoue tout un corps prélèvements cheveux, sang Solive on me préleva du sang, de la salive, on éclaira violemment mes yeux, tout en les tenant ouverts. Cela dura peut-être une heure. Je n'en pouvais plus. On m'apporta une boisson à absorber, je retrouvai suffisamment d'é- nergie pour refuser de boire ce que l'on m'offrait. Les inconnus eurent la gentilles- se de ne pas insister. Je crois qu'avec des sauvages j'aurais tenté de me faire comprendre par gestes. Face à ces extra-terrestres, je ne m'en sentis pas capable, ils étaient d'une telle intelligence pour être parvenus à construire un engin pareil, ils possédaient de tels moyens, que toute lutte devenait impossible. Devant eux, j'étais tout juste un animal, avec cette 7 C Une visu Grâ sett che: VOU: effe com dan une à ur apr ent tell mu cor rec différence qu'un chien comprend le langa- ge de l'homme. Or, j'en suis convaincu, c'était l'inverse qui se produisait, ces hom- mes, venus d'une planète lointaine, étaient capables de saisir la moindre de mes réac- tions, de mes pensées, tandis que moi, je demeurais dans mon univers, sans pouvoir espérer atteindre un jour celui de ces in- connus. On m'aida à me mettre debout. Je croyais qu'on se préparait à m'enfermer dans un autre compartiment de la soucoupe. Celle- ci était vaste, j'en avais la certitude, car si la salle où je me trouvais était entourée de hublots, elle était très basse de plafond. Très sûrement, les machines et le poste de commande se trouvaient au-dessus de ma tête ou sous mes pieds. Quand je fus debout, on me reconduisit au sas. Deux des inconnus avaient placé des casques sur leur crâne dénudé. Si mon es- prit était demeuré normalement éveillé, j'aurais su que nous allions vers l'exté- rieur. Après une telle aventure, je ne rai- sonnais plus à ce point. Je fus même plu- tôt surpris lorsque mes pieds foulèrent à nouveau le sol terrien. terrestres le Très tranquillement, les deux extra- me raccompagnèrent dans bois, ils me ramenèrent à l'endroit où ils m'avaient découvert. Craignant certaine- ment de ne pas se faire comprendre, ils me libre contre toute attente. marqué comme un ramier. soulevèrent du sol et m'allongèrent. sur le ventre à peu près au même emplacement. puis ils s'éloignèrent. J'aurais dû bondir de joie, mais j'étais encore tellement commo- tionné qu'il ne m'était pas possible de réa- liser que j'étais libre. et finit par Je les vis regagner leur soucoupe. Peu après, le sas se referma, les faisceaux verts s'éteignirent une fois de plus. Tout à coup, je vis l'appareil s'élever au-dessus du sol. C'était majestueux, sans précipitation. mais l'accélération devait être en réalité terrible, car en quelques instants je n'aper çus plus qu'un point minuscule qui se con fondit avec les étoiles et finit par disparaî tre domplètement. J'attendis encore plusieurs minutes avant de réagir. J'avais beau me répéter: «>> Ce n'est pas le cas. Il nous resterait beau- coup à dire et nous remplirions cette paru- tion sans en avoir fini pour autant. L'aventure de ce jeune homme n'est pas unique. Aux U.S.A., un couple a connu les mêmes moments. Comme on ne les croyait pas, l'homme et la femme ont été d'accord pour répondre sous hypnose à un aréopage de savants. Les deux récits furent comparés, il n'existait aucune contradic- tion. Mieux encore, les questions, qui fu- rent posées séparément au mari et à la femme, se complétaient (chose rare cours d'un témoignage). Est-ce pure coïncidence, depuis cette odys- sée, l'homme, quoique relativement jeune, est mort? au Un autre cas isolé s'est produit en Argenti- ne. Un berger fut enlevé par des inconnus. Emmené dans une soucoupe volante, on l'obligea à s'unir charnellement avec une femme fort belle, selon lui. Les détracteurs se gaussent d'une telle histoire, prétendant E Croquis réalisé d'après les explications fournies par X... le rechercher journaliste Alex Schmitt qu'elle est le fruit du cerveau d'un obsédé sexuel. Personnellement, nous ne croyons pas au mensonge. En conclusion, d'où viennent ces mysté- rieux inconnus ? S'ils sont réellement des extra-terrestres, pourquoi ne nous contactent-ils pas franchement ? Ils trouve- ront toujours des gens sensés prêts à les écouter. La Terre deviendrait-elle la colonie d'une planète lointaine ? Ces hommes viennent-ils pour nous envahir ou au con- traire pour nous faire bénéficier de con- naissances bien supérieures aux nôtres ?... Vivent-ils sur une planète qui se meurt ? Désirent-ils s'installer sur la Terre ou préle- ver seulement ce qui leur manque pour sur- vivre ?... Enfin, dernière hypothèse, qui n'est pas à dédaigner, ces hommes ne sont-ils pas les descendants des survivants d'une catastro- phe terrienne, comme la disparition de P'Atlantide ? Dans ce cas, viennent-ils voir comment nous sommes parvenus à recréer une civilisation? ril Tout est possible dans ce domaine. Un jour prochain, la vérité éclatera, car n'existe et n'a jamais existé aucun mystère. Tout s'explique scientifiquement ou autre ment. Sans être cartésien inconditionnel, l'homme d'esprit sait parfaitement qu'il n'y a de miracles que dans l'imagination des sots. Notre gloire est de ne pas faire partie de cette catégorie d'individus. Qu'on nous cache certains secrets, nous le savons. Cette conspiration du silence dure depuis deux millénaires. Nous l'admettons, tout en conservant notre sérénité, car une Ere nouvelle approche à grand pas et cette fois les mensonges n'auront plus cours à la Bourse de l'Obscurantisme. 9