Cherchez l'OVNI ●Depuis deux jours, gendarmes et pompiers recherchent un mystérieux engin volant disparu dans la mon- tagne de l'Alaric, en plein Corbières. Hier, la nuit était tombée une nouvelle fois sur les Corbières et la montagne d'Alaric n'avait pas encore dévoilé son mystère. Qu'est donc devenu cet engin dénommé ovni (objet volant non identifié). car c'est pour l'instant la meilleure des définitions qui colle à cette apparition. Depuis deux jours, gendarmes, sécurité civile et pompiers ratissent le terrain avec le concours d'un hélicoptère, sans succès. La Dépêche », accompagnée d'un guide, M. René Bolano, employé communal de Moux, a fouillé la rocaille jusqu'à aller interviewer, au coeur de la garrigue, une famille d'Allemands, re clue, vivant loin de toute civilisation. Beau coup ont vu, entendu... puis, plus rien. Sous les yeux des gendarmes Jeudi après-midi, il était 15 h 30, racontent deux gendarmes, nous étions en patrouille aux abords du terrain d'avia- tion de Lézignan-Corbières. Tout à coup nous avons vu un engin volant piquer directement vers le sol ». Aussitôt rendus à l'Aéro-Club, ils ont déclenché les recher- ches. Un pilote, M. Balu, a vu, lui, à 400 mètres du sol, comme un hélico- ptère». Il a tourné sur place, amorçant une rotation puis a effectué comme un décrochage vertical ». Et c'est tout. D'au- tres, situés en plusieurs postes d'observa- tions, ont vu. Quant à dire où l'ovni s'était écrasé, c'était autre chose. Et pourtant, on n'a pas lésiné sur les moyens. L'engin poursuivant une route hasardeuse, ce qui fit croire qu'il était en difficulté, disparut derrière une colline. Le bruit d'une tondeuse à gazon Au cœur de la garrigue, après une demi-heure sur un chemin d'enfer, nous avons rencontré une Française et une Allemande vivant chez un potier, M. Ulrich Krone, au lieu dit «La Crémailh ». Vers 15 heures, quelque chose est La Dépêche du 03/12/1983 passé au-dessus de la maison ». M. Krone travaillait. Intrigué par ce bruit plutôt bizarre, il sortit. L'engin devait être très bas. M. Krone n'a rien vu. « Cela ressem- blait au bruit d'un moteur de tondeuse à gazon», souligna un autre témoin. Pendant ce temps, se poursuivait le ballet de l'hélicoptère scrutant le moindre vallon, le plus petit bosquet d'arbres. Par endroit, la forêt, qui regorge de sangliers, est très épaisse. De là-haut, je voyais les ruches», signala un pilote. Est-ce pour autant qu'il aurait vu une épave? Serait-ce un U.I.m.? A Moux, petite commune voisine, on a entendu deux détonations. Ceci confir- merait l'accident. Du côté de la gendarme- rie, hier soir, aucune information nouvelle n'était tombée. «Personne n'a été signalé disparu », nous a-t-on simplement répon- du. Pratiquement il n'est pas possible que cela soit un avion ou un hélicoptère. L'appareil ne rentrant pas jeudi soir aurait inquiété plus d'un. Reste un U.l.m. en perdition... ou une soucoupe volante. La montagne aurait-elle accouché d'une souris ? Un homme est-il en train de mourir accroché à un arbre? Ce matin, pour une nouvelle fois, l'héli- coptère s'est envolé à la recherche de cet hypothétique naufragé des Corbières. Bernard MATHIEU.