suis garé sur le bas-côté de la route. J'ai tiré la manette qui ouvre le capot de l'intérieur. J'ai constaté qu'elle était libre, que le capot était ouvert alors que j'a- vais la quasi-certitude de l'avoir questions...», M. X... a également eru de son devoir de prévenir la gendarme- rie. C'est ainsi qu'un rapproche- ment a pu être fait entre ses Termé. Je suis descendu, J'ai exa- lies qui ont été décelées la même miné le moteur à la lueur d'une lempe électrique. Je n'ai rien dé- celé d'anormal. Je n'ai senti au- cune odeur de brûlé et je n'ai pas non plus constaté de trace d'é- chauffement, ce qui m'a tout de même étonné. J'ai regardé autour de mol. Je n'ai rien vu de parti- culier. Je suis remonté dans la voiture. Mon copain qui s'était entretemps réveillé, m'a dit mas voli pour sa part absolument ñeń remarqué. Il a ajouté qu'il com- mençait à se faire tard et que nous ne devlons pas nous attar- der davantage. Je l'ai donc raccompagné chez lui à Mur-de-Barrez, Au retour je n'étais pas tranquille. Je ne crois pourtant pas être du genre anxieux... Je suis passé le plus vite possible à l'endroit où j'avais eu cet incident un peu plus tôt, à la sortie de Lacroix-Barrez. A un moment, j'ai eu l'impression d'être filé... Une impression abso- lument gratuite... Plus loin j'ai été intrigué par une lumière orange qui semblait posée sur le lac de Couesque. Elle émettait un faisceau ascendant. J'ai pensé à quelque illumination mais, hors saison touristique ça m'a tout de même paru bizarre. J'ai pris ensuite le raccourci qui descend à Couesque directe- ment, sans passer par Artigues. Et j'al aperçu une grande tâche de lumière d'une centaine de mètres carrés peut-être, à peu près à l'endroit où les eaux du Goul se déversent dans le lac de Couesque, c'est à dire beaucoup plus loin que la lumière que j'a- vue précédemment. J'al pen- aux reflets de la lune, mais la lune, je la voyais parfaite- ment, et ça m'a paru impossi- ble. Cette tâche était immobile. vais Comme je n'étais vraiment pas rassuré, je me suis enfilé au plus vite dans le bois qui borde la route pensant y être fus en sécurité, Entre les arbres, j'ai remarqué comme des paquets, des colonnes de brouillard qui montaient du lac... Je n'arrive pas à trouver les mots pour définir ce que je voyals... Je suis sorti du bois. Parvenu sur une petite ligne droite à un kilomètre environ avant Coues- que j'ai décidé de me secouer, de me mettre à réfléchir ration- nellement... J'étais soulagé d'arriver au vil- lage... Je me suis reproché de laisser trop travailler mon imagination... UNE SENSATION A L'EPAULE Et brusquement j'ai ressenti une sorte de « malaise » au ni- veau de l'épaule gauche, comme si elle se paralysait... Je n'éprou- vais pas la moindre douleur mais je me sentais prêt à perdre connaissance. Ma première réac- tion a été de m'arrêter pour ne pas quitter la route... J'allais d'ailleurs assez doucement. a peut-être 40 kilomètre à l'heure... J'ai regardé dans le rétroviseur... J'ai aperçu, à la hauteur de ma voiture, à environ 30 pas der- rière. un disque plat dont j'éva- juerais le diamètre à à peu près 1.50 m. Il avait une couleur rou- ge-blanc, un peu comme un fer chauffé à blanc. Je ne sais pas trop comment expliquer... Il n'émettait pas de lueur autour He lui. Son bord était net, dis- tinct. Et il y avait au milieu une sorte d'anneau marron... Une fraction de seconde j'ai cé- dé à la frayeur. Puis je me suis dit que ce n'était pas le moment de rester là... J'ai eu peur d'une déflagration du genre du trait de flammes que j'avais aperçu arant Lacroix Ba nuit à la centrale E.D.F. de Lar- dit, qui se trouve sur la Truyère, à 2 km environ en amont d'En- traygues. DES BAISSES DE 30.000 A 40.000 VOLTS Nous avons rencontré M. Souliés, chef de groupe centrale de Lardit 225.000 volts, nous a-t-il expliqué, sortent de cette usine. Le courant électri- que est dirigé sur le poste de Rueyre qui se trouve au-dessus de Brommat. La tension est en permanence contrôlée, enregistrée sur ипе bande. Cette bande défile à raison d'environ 50 cm par 24 heures. Dans le temps, le con- trôle n'est donc pas d'une ex- trême précision. Il n'en reste pas moins qu'on peut à quel- ques minutes près connaitre l'heure à laquelle une variation de tension a pu se produire. Et il se trouve que des baisses de tension Importantes, de 30.000 à 40.000 volts, ont été enregis- trées par à-coups durant la nuit du 18 au 19 février, en particulier au moment des faits relates par M. X... De même, des courants anormaux ont agi sur le système automatique qui commande les turbines. Ce genre d'incident est rare nous a précisé M. Souliés. Il se produit en moyenne une fols tous les deux mois. Et encore a-t-on affaire à une baisse de tension isolée dont on ne tarde pas 直 trouver l'explication ? Or, cette fols, on a eu des baisses par à-coups dont on n'a pas réussi à trouver l'origine. Ces anomalies avaient d'ailleurs commencé une semaine avant la nuit du 18 au 19 février. Elles se sont poursuivies quelques jours encore. Mais c'est vers la nuit du 18 au 19 qu'elles ont atteint leur paroxysme. * Cela nous avalt inquiétés, in- dique M. Souliès, au point de de- mander une visite de la ligne jusqu'à la centrale de Couesque. Mais rien d'anormal n'avait été constaté. Et depuis le 21 ou le 22 février, tout est rentré dans l'or- dre...>> Les lueurs aperçues sur le lac par M X. ont-elles pu être des arcs produits par des amor- çages effectués dans l'une ou l'autre centrale ? M. Souliés ne le pense pas compte tenu de la configuration du lac, de la posi- tion de M. X.. lors de ses obser- vations. soit Il se refuse quoi qu'il en à tirer quelque conclusion, à ef- fectuer quelque rapprochement que ce soit. Il observe seulement Je connais M. X., c'est quel- qu'un de normal, lucide et intel- ligent. Il n'a rien d'un farfelu. Il est crédible ». Centre Presse 6 mars