1 REVE DE SABLE NAZCA ! Que voilà donc un nom auréolé de prestige, nimbé de mystère et bien apte à exciter les rêves et susciter les délires... surtout les délires. Comme tout amateur de mystère qui se respecte, il y avait déjà plus de vingt ans que nous entendions parler de ce site et que nous lisions à son sujet les divagations les plus ahurissantes. Mais comment faire la part de la vérité dans tous ces récits déform's plagiant leurs erreurs et leurs mensonges les uns sur les autres? La seule solution consistait, non pas à boire la bonne parole des "maîtres" mais à aller sur place se rendre compte per soi-même. Héles, Nazca ce n'est pas le porte à côté, et il nous sure fellu attendre juillet 1982 pour pouvoir réaliser l'expédition péruvienne dont nous rêvions pepuis des années... et nous trouvent alors ru Pérou, nous ne pouvions pas faire autrement que passer par Nazca. Meis event d'apporter quelques éclaircissements sur ce mystère, il nous semble nécessaire de le replacer rapidement dens le contexte mystico délirant qu'en ont fait les "Amateurs de Rélisme Fantastique", les "Esprits Ouverts" (dixit), les "Magiciens du Mâtin" st putres "Agitateurs d'Idées Molles"... UN FILON EN OR, MAIS UN FILON RECENT ! Suite sux nombreuses vérifications Fuxuelles nous nous sommes livrés, il semblerait bien que ce soit Berier oui eurrit "lancé en l'air cette idée molle, c'est à dire "idée non vertêbrée et se leis ant melexer dans tous les sens" avec le secret espoir qu'elle "retombe au hout de cino ou dix ens en eyant coquis la consistence du renit". En tout cas, 1 première allusion cue nous avons retrouve relative aux "PISTES DE NAZCA" apparait à la page 198 du "Matin des Magiciens" (Ed Gellimard 1960). Mais le "truc" ne devait pas encore être bien pas des les moeurs puisque Robert Charroux, n'en fit même pas mention dans son : "Histoire Inconnue des Hommes Depuis Cont Hille Ans" (Ed Laffont 1963), alors cu'il y consacre cucluse lignes su mystère voisin, celui u Chandelier des Andes de la Baie de Pisco. lleis que l'on se ressure, Charroux se retir per per la suite ! Bergier quant à lui récidive et rccorde encore ulcus linn su sujet dens "L'Homme Eternel", mais il faut attendre son livre "LES EXTRATERRESTRES DANS L'HISTOIRE" pour qu'il se laisse ller à y consacrer un chapitre entier... Chapitre à la mesure de ses délires et de ses igno rances. Entre temps et depuis, il n'a plus menoué de "Febricants de Mystères à la petite semaine" pour se ruer sur le filon qui de nos jours est on ne peut plus florissant. Toutefois, afin de bien replacer le contexte nous nous permet rons de citer quelques morceaux choisis de celui qui lancé toute l'affaire: Jecrues Bergier 3 "Que signifient les figures de Nazca ? Il s'agit de lines géo métriques immenses tracées sur 1 plaine de Nazca, visibles seulement d'un avion ou d'un ballon, et que l'exploration aéronautique vient de permettre de découvrir... Les photographies cue nous evons de la pline de Nazca font irrésistiblement songer au balisage d'un terrain d'atterrissage (Le Matin des Magiciens p 198) 2 "Et quelle fut la civilisation Nazca sur la cote Nord du Pérou ? Plus ancienne que le royaume Chimu qui nous a légué les imposentes ruines de Chan-Chan, la civilisation Nazca dont on ignore l'origine a laissé sur les plaines désertiques, dans le sable et les cailloux de gigntesques figures géométriques, des silhouettes d'oiseux, de baleines, d'araignées dont les lignes ont plus de quatre miles de longueur, et qui semblent avoir été tracées pour être déchiffrées de très haut dans le ciel." (L'Homme Eternel p 255) "Les gigantesques figures tracées sur le plateau de Nazca au Pérou n'ont été découvertes qu'en 1947 par Kosok et Reiche qui Suvolaient le pays en avion. En effet, elles ne sont visibles que d'en haut et peut être même ont elles été faites en travaillant à partir d'un véhicule aérien ou spatial....." "Le plateau de Nazca a environ soixante dix kilomètres de long et deux de large, il est recouvert de petits cailloux de silice et de fer enrobés d'une patine noire. Or, ces caillou ont été, il va, on ne sait combien de millénaires, déplacés pour former un tracé complexe parfaitement visible du haut et parfaitement impossible à repérer du sol." "Ce tracé comprend des lignes droites et des espaces de grande surface en forme de trapèze, ce qui ressemble assez à un de nos aéro dromes vu d'avion. Mais on relève aussi des spires géantes analogues à ce que nos télescopes nous révèlent des nébuleuses spiralies. On trouve aussi des figures de grandes dimensions représentant des êtres non humains, ou des divinités, ou des extraterrestres, on peut choisir... " "L'ensemble suggère en tout cas à un esprit ouvert (sic) un cosmodrome qui serait aussi lieu sacré d'hommage aux visiteurs venus de l'espace et dont la représentation fait partie de la construction du cosmodrome..." "Pour me part, j'estime que Nazca est antérieur à toutes les autres civilisations péruvienne et que. l'arrivée des visiteurs se place au plus tard à 15 000 ans event notre ère, peut être même plus tôt..." (Les Extraterrestres dons l'Histoire p 41 et suiventes) Sans même aller jusqu'à examiner les INTERPRETATIONS bergiesques du site de Nazca, il apparait déjà qu'en ce qui concerne simplement des FAITS VERIFIABLES, pratiquement tout ce qui est rapporté ci dessus, n'est qu'un TISSU D'ERREURS GROSSIERES, D'INVENTIONS PURES ET SIMPLES, ET DE DIVAGATIONS NOTOIRES Bien sûr, IL Y A REELLEMENT DES LIGNES ET FIGURES TRACEES SUR LA PLAINE DE NAZCA, mais TOUT ce qu'en dit Bergier est ABSOLUMENT FAUX, jusque dans les détails les plus banals qui soient. Il va donc falloir que nous prenions d'abord la peine de corriger toutes ces erreurs grossières qui avec le temps et "le besoin d'y croire" ont acquis aux yeux de certains la force de VERITES PREMIERES... Et ces erreurs manifestes sont tellement "répétitives" ches tous les marchands de mystérieux frelaté que nous en sommes arrivés à nous demender s'il en était au moins un, parmi tous ces auteurs qui dissertent sur Nazce, qui y ait jamais mis les pieds. En effet, là aussi, il suffit de VOIR le site pour se rendre compte à l'évidence que tout ce qui a été écrit sur le sujet (dans une certaine catégorie de littérature, cela s'entend) relève de la plus pure fantaisie. OU SE TROUVE NAZCA ? Localiser géographiquement avec exactitude et précision le site de Nazca semble à première vue un "exploit" à portée du premier venu capable de se servir correctement d'un Atlas ordinaire ! Le croira-t-on ? Pas un de ceux qui ont parlé de Nazca n'a été capable de situer l'endroit là ou il se trouve ! Alors ? Irrespect éhonté pour le lecteur... ou lacunes intellectuelles flagrantes ? 3 Nazca se trouve très exactement situé sur le 75 ième degré de longi tude Quest et sous le 14 ième degré de latitude Sud (14°40' pour être plus précis), c'est à dire sur la côte SUD du Pérou. Ce qui n'empêche pas Bergier de localiser le site sur le cote NORD ! Quand on sait que le Pérou s'étend très exactement de l'équateur au 18 ième parallèle Sud, on mesure immédiatement les compétences géographiques de Bergier, et l'on frémit en songeant à tout ce qu'il a écrit par ailleurs au sujet des cartes de Piri Reiss qui sont d'un abord autrement plus déroutent que nos Atles contemporains... Il ne faudrait pas croire que Robert Cherroux ait fait beaucoup mieux, même silui s'était permis d'apporter des "précisions impressionnantes"... pour ceux qui ne font jamais l'effort de vérifier. "Le site de la Nazca, est TRES EXACTEMENT à 1 MEME latitude que Thiahuanaco..." (Le Livre du Mystérieux Inconnu p 38 J'AI LU) Pour information%;B il est bon de savoir que Thishuanaco est à 16°40' de latitude Sud, c'est à dire DEUX DEGRES plus u Sud cue Nazca ! L'erreur de Charroux qui insiste sur l'exactitude revient à dire que Lyon est à la même Latitude que Marseille ! Pourquoi pas ! Et Charroux de récidiver en pire un peu plus loin: "Les "Ecrits Extraterrestres" de la Nazca ont été tracés à MI DISTANCE de l'océan et du lac Titicaca, donc à proximité du terrain d'atterrissage de Tiahuanaco..." (idem p 39) Quand on sait que Nazca est à environ 60 km de l'Océan et 600 (SIX CENTS) de 1e rive la plus proche du lac Titicace (720 km environ de Thie huanaco), on apprécie à sa juste valeur la remarquable précision charrou tesque qui transposée par chez nous met Rouen à mi distance du Havre et de Zurich... c'est bien connu 1 On a coutume de dire que les Français ne connaissent pas leur géogra phie... serait-ce vrai ? A ! Et pourtant, s'ils avaient voulu se donner le peine de fournir des renseignements EXACTS, ils auraient pu consteter un fit ui les eurit fait exulter... car... savez vous que NAZCA EST PRATIQUEMENT A LA MEME LONGITUDE QUE LE CENTRE DU TRIANGLE DES BERMUDES ! Si ! Vous pouvez vérifier Quand on pense que Bergier et Charroux ont l-issé passer CA ! Alors qu'il y avait là de quoi trouver matière à écrire un nouveau bouquin entier I Quelle tristesse ! Quel gaspillage... Mais nous ne nous inquié tons pas trop, maintenant que nous avons révélé cette évidence, il finire bien par se trouver un "cinglé" célèbre pour en faire ses choux gras ! Mais redevenons sérieux et retrouvons le sujet cui nous intéresse. LE SITE Le site dit de Nazca est en fait localisé entre les villes de NazcCE au Sud et de Palpa au Nord, sur une série de plateaux d'une altitude moyenne de 400 m traversés par de nombreux "fleuves côtiers" surtout saisonniers et dont les plus importants sont: le Rio Grande, le Rio Ingénio et le Rio Nazca. Seuls les deux premiers coulent en principe toute l'année, le dernier est pratiquement toujours à sec sauf à la saison des pluies. Le point essentiel, c'est le fait que le site est situé en plein coeur du DESERT COTIER ! Pour bien comprendre le site, et aussi comprendre les civilisations qui s'y sont développées et succédées, il faut d'abord prendre conscience de ce u'est le désert côtier. Il s'agit d'une bande de terrain continue coincée entre l'océan et la Cordillère des Andes qui s'étend du nord au sud de la côte pacifique de l'Amérique Latine. Longue de plusieurs milliers de kilomètres, elle peut par endroit avoir quelques centaines e kilomètres de large comme dans le sud du Pérou où le désert côtier monte jusqu'au niveau de la haute montagne. J Les reliefs du désert côtier péruvien offrent une alternance de versants rocheux nus gris ou rougeatres et de nappes de remblaiements fluviatiles détritiques et sableuses inclinées vers le Pacifique. Ces nappes détritiques se sont mises en place lors des phases pluviales du Quaternaire. Elles sont entaillées par les vallées profondes (québradas) d'une trentaine de fleuves cotiers saisonniers alimentés par les rares pluies qui tombent sur le versant occidental des Andes. Cette zone déserti que exceptionnelle apparait donc comme découpée en plaques. Mais la caractéristique la plus remarquable de ce désert côtier, c'est son INCROYABLE ARIDITE ! La hauteur moyenne des précipitations annuelles n'y est que de TROIS MILLIMETRES, c'est à dire, cinq à sept fois moins que dans les régions les plus arides du Sahara. En certains lieux, il n'est pas tombé une seule goutte d'eau depuis des années, voire depuis des siècles prétendent certains géologues et météorologues. Mentionnons pour mémoire que le désert côtier Sud Américain détient le RECORD DU MONDE DE SECHERESSE avec le désert de l'Atacama au Chili. Cette situation "incroyable" en bordure océanique » longtemps dérouté les scientifiques. De nos jours, les raisons de cette sécheresse sont parfaitement connues. Le premier responsable de cet état de fait, c'est le cour-nt marin de Humboldt qui longe toute la côte péruvienne, déplaçant des masses d'eaux froides du Chili jusqu'aux Galapagos. Longtemps on a cru que ce coursht avait une origine antarctique. On sait maintenant qu'il n'en est rien. C'est l'anticyclone du Pacifique Sud qui fait remonter du fond de l'océan des masses d'eau à basse température. Les Alizés soufflant de l'océan vers le continent se chargent d'humidité mais cette humidité ne parvient pas à se condenser en pluie car intervient alors un second phénomène. En effet, vers 800 m d'altitude, il existe UNE INVERSION DE TEMPERA TURE DES PLUS EXCEPTIONNELLES. L'air se réchauffe au lieu de se refroidir. Cela tient eu fait que les terres sont surchauffées, n'oublions pas que nous sommes entre 1'Equateur et le tropique du Capricorne, et que l'influ ence du courant froid de Humboldt ne se fait plus sentir.. Noh seulement donc, l'humidité aérienne ne peut pas se condenser, mais en plus, les' courant d'air se réchauffant au dessus du sol po pent littéralement le peu d'humidité pouvant exister dans la terre. En hiver (juillet) l'anticyclone se trouvant plus au nord, l'air chargé d'humidité se matérialise sous la forme d'un matelas de brumes et de brouillards flottant souvant au raz du sol et voilant tout le paysage. En été (décembre) l'anticyclone étant plus au sud, les alizes fai blissent et le ciel est d'une pureté exceptionnelle. Ces variations saisonnières jouent, comme nous le verrons plus loin, de mauvais tours au touriste ! Quand aux premières pluies, elles se forment donc en hiver et loin sur les sommets de le Cordillère car il faut p-r fois atteindre une altitude supérieure à 4 000 m pour que l'eir suffisamment refroidi permette les précipitations. Climat étonnamment déroutant. Nous avons pu ainsi, EN PLEIN HIVER, effectuer une marche dans la Cordillère à une altitude moyenne de 4 000 m sans rencontrer la moindre trace de neige. Les premiers névés apparaissaient largement au dessus de 5 000 m ! Ces précipitations de haute altitude ainsi que la fonte des glaciers alimentent quelques rares fleuves cotiers car l'écoulement des eaux en ouasi totalité sur le versant oriental des Andes. se fait Ces rares fleuves côtiers constituent tout au long de leurs cours de véritables oasis de quelques kiomètres de large où se sont toujours concéntrées les populations. Ce sont ces zones privilégiées qui ont en particulier vu éclore et fleurir la majorité des civilisations PRE-INCAS oui exploitèrent au prix de complexes et formidables travaux d'irrigation les riches alluvions de ces oasis fluviales. loin. La civilisation NAZCA est l'une de celles là. Nous y reviendrons plus 5 En principe le désert côtier péruvien est un désert de SABLE coutefois, il comporte certaines partie de type "hameda", c'est à dire de désert de pierrailles. Nazca appartient à cette dernière catégorie. Le sol du site est constitué d'un tapis de cailloux ferreux rui se sont oxydes su cours des siècles. Ils ont ainsi ecquis une petine sombre cui leur permet d'emmagasiner de façon remarquable la chaleur diurne. Il se forme ainsi su raz du sol un matelas d'air surchauffé oui joue un role. es entiel. Les vents chargés de sable glissent eu dessus de ce tapis d'air chaud et vont déposer leur sable bien au dela du site. A ces particularités s'ajoute le feit ue le sol de Nazca est riche en gypse. Sous l'ection humidifiante des brumes nocturnes, les cailloux se sont trouvés petit à petit littéralement scellés au sol. = u'il D L'absence de pluies, les pierres sombres scellées sur un sol clsir et l'abri des dépots de sables éoliens... tout cel fait que non seulement le site archéologique de Nezca a pu exister, mis pu aussi traver ser les siècles à l'abri de toutes les formes dégradentes d'érosions natu relles... mais non humpines! Car, pinsi que nous le ver ons, Nazca a tout à craindre des dégredetions imbéciles produites par les hommes. Ainsi, lorsqu'on arrive sur le site, d'un accès remarquablement aisé ujourd'hui puisqu'il est traversé dans toutes longueur par la route panaméricaine, découvre-t-on d'abord un impressionnent paysage lunaire à l'horizon estompé par les brumes atmosphériques... Le bouche et la gorge desséchées per l'air déshydratant, aveuglé par la lumière intense, il faut une certaine dose de courage pour aller se promener sur cette étendue "grillée et sans le moindre trece de vie qui semble partenir à une sutre planète..... D'ailleurs, le désert côtier sud américain est tellement "extraterres tre" que des experts de la NASA n'ont pas hésité à le choisir pour y effec tuer des recherches expérimentales d'organismes vivents. Selon eux, c'est l'endroit au monde où les conditions de vie servient celles ui se rappro cherient la plus de celles de la planète Nard. Et curieusement, les indiens appellent PAMPA ces sites où la vie est TOTALEMENT INEXISTANTE, pas un animal, pas une plante, pas même un lichen accroché à un caillou... ! Et c'est pourtant là cu'un peuple décidé de dessiner le plus grand et le plus enigmatique livre d'imagen de toute l'histoire de l'humanité. is les meuvaises conditions vitales" tient excellentes conditions favorables à une telle en reprise. Nous ver ons plus loin pourquoi. UN SITE QUI N'EST VISIBLE QUE DU CIEL ! Avent d'étudier un peu plus en détail l'incrole fo il is de limes et de dessins rue constitue le site de Nazca, il convient tout de suite de détruire une des légendes les plus teneces : son sujet. Celle ui vou dreit que le site ne soit VISIBLE QUE D'UNE GRANDE ALTITUDE INVISI DEPUIS LE SOL ! C'EST COMPLETEMENT FAUX ! Dès rue l'on pose le pied sur le plateau, on se rend compte im édite ment que le sol est couvert de sillons peu profonds -ui ne doivent rien au hasard. Dès que l'on est sur une des fameuses lignes droites, on le voit s'étirer en une perspective qui SAUTE AUX YEUX! Bien sûr tous ces sillons sont à peine prononcés, leur profondeur n'excède pas, selon nous, 8 à 10 cm, quand à leur largeur, elle varie de 20 cm pour les plus étroits jus à 8 à 10 m pour les plus larges et dans ce dernier cas on e vraiment 'impression de se trouver au milieu d'une ROUTE ! En fit, il existe D UX AT NDS TYPE de sines à Nazca. D'une part n fouillis inextricable de LIGNS RECTILIGE de toutes largeurs cue l'on voit rayonner, o`liquer, se briser en tous sons dans des perspectives déconcertantes. Celles ui ressemblent à des rates" vont parfois se rétrécissent sur des kilomètres pour former des TRIANGLēt des TRAPEZIS démesurément allongés se suivant, se croisent, se chevauchent. CH FONT LES "PISTAS" D'autre part, uelques dizaines de DESSINS parfois figuratifs (animaux, plantes, hommes... ..), parfois abstraits (spirales, zig-zags... qui consti tuent les "FIGURES" dont plusieurs dizaines rui se devinent restent à mettre en évidence... Si les pistes" sont directement perceptibles du sol, les "figures" quant à elles sont impossibles à PERCEVOIR DANS LEUR ENSEMBLE depuis le sol. C'est vrai ! Meis... par contre, il est très facile d'en détecter la présence dès qu'on s'en approche pour la bonne raison que ce sont les seules à être constituées de lignes courbes. De plus, ces "figures" sont dessinées sous une forme graphique telle, simplification extrème, que SI ON LES CONNAIT A L'AVANCE, on a aucune peine à DEVINER/RECONNAITRE CELLE SUR, OU PRES DE, LAQUELLE ON SE TROUVE ! Ainsi, se trouve-t-on près d'une spirale de 40 m de diamètre que l'on sait que l'on a obligatoirement affaire au "SINGE", ou plus exactement à sa Queue! Cette reconnaissance imédiate d'une "figure"' par l'observation d'une de ses parties, et malerè le déformation due à la perspective, constitue peut être un des éléments essentiels à la résolution du mystère de Nazca... Cela démontre rue ceux qui ont réalisé le site pouvaient les reconnaitre sens peine, d'autant plus que SOUS UNE FORME REDUITE, ces "figures" faisaient partie de leur univers quotidien. En effet, pour la plupart, LES "FIGURES" DE NAZCA NE SONT QUE LA COPIE DEMESUREE DES DESSINS ET MOTIFS DECORATIFS FIGURANT SUR LES HUACOS (POTERIES) QUE LES ARCHEOLOGUES ONT ARRACHEES AUX SABLES DU DESERT PAR MILLIERS ! Point n'était besoin aux peuples du passé qui ont dessiné et utilisé Nazca d'avoir à s'élever dans les airs en "ballons", "avions", ou autres "engins volants" (dépréférence spatiaux et extraterrestres) pour lire les signes su sol. Ils pouvaient parfaitement parvenir en gardant les pieds sur terre... chose que devraient bien essayer de faire certains récidivis tes de la divagation. Mais il y a encore mieux ! Contrairepent à certains "Mystérologues en Chambre" qui se gardentbien de prendre le risque d'aller voir sur place ce dont ils parlent si "bien", il est toujours possible de prendre son courage à deux mains (si, il en faut car c'est loin d'être facile) et de se lancer à l'escalade des basses collines qui bordent le site... Et une fois arrivé à leur sommet... STUPEUR ET EMERVEILLEMENT ! Les fantasti ques dessins apparaissent dans toute leur splendeur, à peine déformés par le perspective. C'est vrai qu'ils ne sont visibles DANS LEUR ENSEMBLE que d'en haut, mais point n'est besoin pour cela d'être un homme volant... la hauteur des collines voisines convient tout à fait... t un peu d'escala de suffit ! Bien sûr, le "Syndicat d'Initiatives" (!?) de Nazca (1- ville) se fera fort de vous convaincre que l'on ne saurait découvrir le site qu'à partir d'un petit avion de l'aéroclub local ! C'est de bonne guerre ! Meis il faut reconnaitre que payer CINQUANTE DOLLARS pour un survol du site de dix minutes, cela relève du VOL pur et simple... surtout si l'on songe que le revenu mensuel d'un péruvien socialement arrivé n'atteint pas toujours 40 dollars et n'est que de 15 dollars pour un "Indien" (équi valent calculé en juillet 82) C'est d'autant plus du vol que le touriste aérien risque de connaitre le plus amère déception de sa vie. Depuis le ciel, les dessins ne sont parfaitement visibles qu'en certaines saisons et à certaines heures de la journée. Les magnifiques photographies que tout le monde connait ont été faites à des dates et heures privilégiées. En HIVER, c'est à dire en JUILLET ET AOUT, les brumes dont nous parlions ci dessus noient tout et les figures sont à peine visibles du ciel, surtout si l'avion a le malheur de voler un peu haut... S'il vole assez bas, avec le vitesse, on n'a pas le temps de voir quoi que ce soit... Bien sir, les "pauvres" touristes effluent en Juillet Aout, mais le syndicat d'initiatives se garde bien de les prévenir... Même si l'on pouvait eller survoler Nazca en ETE (c'est à dire en décembre, ce qui ne correspond guère à la date des vacances), il faudrait pouvoir réaliser son vol vers 11 heures du matin Malgré cette mauvaise visibilité quasi permanente des signes de Nazca depuis le ciel, les "Mystérologues" s'obstinent à affirmer que le site est un "message adressé à des visiteurs aériens, voire cosmiques" C'est du délire pur et simple ! Les vols réguliers LIMA-AREQUIPA ou LIMA-LA PAZ survolent exactement le site de Nazca. Depuis l'altitude de croisière de l'avion, PLUS RIEN N'EST DISCERNABLE AU SOL, PAS MEME LES "PISTAS" LES PLUS LARGES ET LES 7 PLUS LONGUES (plusieurs kilomètres pour certaines). Quant à une vision depuis un appareil en orbite terrestre, le problème a été étudié et résolu par la mission SKYLAB II. Même en utilisant les caméras les plus perfectionnées dont ils dispossient, les atroneutes n'ont rien pu repérer des "lignes" au sol, alors qu'ils n'ont eu aucune peine à reconnaitre et identifier les vallées des fleuves côtiers traversent le désert, en parti culier les rios Grande, Ingénio et Nazca qui encadrent le site ! Mais il est des gens qui préfèrent CROIRE au lieu de REFLECHIR, qui préfèrent REVER UN MONDE QUI LEUR CONVIENT plutôt que de prendre la peine d'ALLER SUR PLACE CONSTATER DES. FAITS... et nous pouvons prédire sans grand risque de nous tropper que LA CROYANCE ABSURDE QUI FAIT DE NAZCA UN MESSAGE DESTINE A N'ETRE LU QUE DU CIEL a encore de belles années de délires devant elle ! DEPUIS QUAND ? Le lecteur qui s'est déjà intéressé à la question et qui a déjà lu quelques ouvrages sur le sujet n'aura pas manqué de relever dans ce que nous venons d'écrire ci dessus quelques "contradictions" plutôt génantes avec certains FAITS établis. La contradiction la plus flagrante est celle ci: Il est bien connu qu'alors que RIEN N'AVAIT ETE DECOUVERT AU SOL, déjà dans les années 20, les pilotes de la "Faucett", pionniers de l'avie tion commerciale au Pérou, UTILISAIENT, et utilisèrent longtemps, LES LIGNES DE NAZCA COMME POINT DE REPERE et en faisaient même la distraction des passagers de la ligne 1 Cette contradiction avec ce que nous avons dit n'est qu'apparente. Dans les années 20, on ne pouvait rien voir du sol pour la bonne raison que personne ne mettait jamais les pieds sur le site, la route Panaméricaine n'étant pas encore construite ! Bien sûr, il y avait des indiens qui pessaient journellement par là ET QUI VOYAIENT LES LIGNES MAIS N'Y ACCORDAIENT AUCUN INTERET ET N'EN PARLAIENT PAS ! Aussi étrange que cele puisse nous paraitre, les péruviens sont" INDIFFERENTS"A LEUR GRANDEUR PASSEE! Ils n'en parlent jamais... A titre d'illustration, n'ou blions pas qu'il aura fallu attendre 1911 pour que soit découverte Machu Picchu alors que ses terrasses étaient encore cultivées depuis des géné rations par une famille d'agriculteurs indiens... Oui, mais objectera-t-on encore, si il y avait une "bonne" raison à ce que rien n'eit été "vu" du sol, cela n'empêchait pas les pilotes de 1 Faucett de parfaitement voir les "lignes" depuis le ciel ! Bien sûr, mais que le lecteur veuille bien faire l'effort d'imaginer CE QU'ETAIENT LES AVIONS COMERCIAUX EN 1920, ET SURTOUT A QUELLE ALTITUDE ILS EVOLUAIENT... ET A QUELLE VITESSE ! A cette époque, les passagers de le Faucet pouvaient parfaitement observer Nazca car ils survoleient le site exactement dans les mêmes conditions (altitude et vitesse) rue le touriste oui utilise aujourdhui les services de l'aéroclub de Nazca mais de nos jours, les passagers de la Faucett qui survolent le site à 8 000 m d'altitude et à 800 km/h ne peuvent absolument plus profiter de cette "distraction" ! La découverte" ou plutôt LES découvertes de Nazca sont des plus déroutantes qui soient car si, dès 1920, le site était déjà utilisé comme repère et comme amusement par des pilotes, depuis quend arrive t-il à la connaissance des archéologues et depuis ouand fut-il étudié? A ce sujet, il ne faut surtout pas croire Bergier qui, fait remonter le "découverte" à 1947 tout en l'attribuant à Kosok et Reiche. C'est complètement faux ! Kosok "découvrit" Nazca en 1939, juste après la construction de la panaméricaine, alors qu'en fait il recherchait des canaux d'irrigation... ou tout au moins les vestiges de leurs tracés. Mais ce n'est pas gratuite ment que nous avons mis "découvrit" entre guillemens ! Kosok est considéré comme l'inventeur de la découverte simplement parce qu'il jouissait d'une grande notoriété, mais il ne faisait que rendre public sous l'autorité de son nom une découverte que d'autres, plus modestes et moins célèbres, avaient faite bien avant lui ! Dans les années 1925-1930, les "pistes" de Nazca 30 ४ avaient déja été étudiées par des gens comme l'anthropologue Toribio Méja XESSPE, le Commandant PERI et George E. JONHSON! Et qui donc avait dès 1925 amené sur les lieux tous ces "inconnus" ? C'était JULIO CESAR TELLO, père de l'archéologie, péruvienne, remar quable savant à qui le Pérou doit d'avoir découvert son passé et qui avait lu dans les mémoires de CIERZA DE LEON (compagnon du Conquistador Francisco PIZZARO) un passage extrèmement troublant dans lequel il était écrit que le chroniqueur AVAIT REMARQUE "DES SIGNAUX EN QUELQUE PARTIE DU DESERT VOISIN DE NAZCA... POUR QUE LES COMMUNAUTES INDIENNES TROUVENT LE CHEMIN QU'ELLES DEVAIENI SUIVRE..." et dans une autre partie de son journal, le même chroniqueur notait qu'il avait entendu dire que"LES INDIENS TRACAIENT DE GRANDIS LIGNES AU SOL..." Preuve donc que le site était CONNU DEPUIS LA CONQUETE ESPAGNOLE et Cierza de Léon avait même pu le VOIR sans avoir a utilisé pour cela un quelconque véhicule volant. Disons donc que Nazca a connu des fortunes et redécouvertes diverses et que de nos jours, ce site à la mode, connu du grand public, a tout particulièrement les faveurs d'une belle brochette d'illuminés. Mais quelle que soit la date exacte et quel que soit l'auteur de la découverte ou site de Nazca, ce haut lieu du Mystère Sud Américain restera attaché au nom d'une femme exceptionnelle ! MARIA REICHE Nous aurons l'occasion de revenir sur le travail formidable accompli per celle que les indiens appellent "La Madre de le Pempe" et vénèrent comme une déesse, mais il nous semble que le moment est venu de lui consacrer quelques lignes biographiques. Fuyant l'Allemagne et surtout sa famille, Maria Reiche arriva à Lima en 1932. Titulaire de diplomes de Mathématiques et d'Astronomie, elle débuta sa carrière péruvienne comme préceptrice à Cuzco puis à Lima où elle connut une succèssinn rapide et variée de professions dont: Profes seur de langues, monitrice de natation, traductrice... Ce fut ce dernier métier qui lui permit de rencontrer Paul Kosok, l'archéologue américain, dont elle assurait justement la traduction de la conférence à l'occasion d'un congrès de spécialistes des civilisations américaines. Kosok s'inté ressait à la civilisation Nazva et recherchait surtout comment ce peuple s'y était pris pour irriguer le désert. Ce fut au cours d'une de ses pros pections aériennes qu'il "découvrit" le dessin de l'oiseru oui porte son nom. Lorsqu'il dut retourner aux Etats Unis, Kosok demande à Meris Reiche de poursuivre des recherches. Maria Reiche s'installa alors dans une sordide cahene de la vallée d'Ingénio. Si le confort manquait, elle bénéficiait au moins de l'avanta ge de se trouver à proximité des dessins les plus nombreux et les plus importants. C'est à partir de ce P.C. cuelle partit sillonner le Pamps ar mée de son cernet, de son crayon, de son sextant et de son échelle pliante sur laquelle elle grimpait comme une grenouille pour essayer d'avoir une meilleure vue d'ensemble de la "figure". Nous examinerons un peu plus loin son étonnante méthode de travail mais nous pouvons tout de suite dire que Maria Reiche n'apprécie pas que l'on prétende qu'elle a découvert le site d'avion. Toutes ses découvertes, elle les a faites DU SOL par recons truction sur son carnet et si elle a utilisé l'avion ou l'hélicoptère, c'était uniquement pour VERIFIER L'EXACTITUDE DE SON TRAVAIL. Vérifications parfois dangereuses puisqu'il lui est arrivé d'effectuer des vols hors de la cabine du seul hélicoptère dont dispossit alors l'armée péruvienne, simplement attachée à un patin, afin d'être plus à l'aise pour réaliser ses photos. Aujourd'hui, Maria Reiche est une vieille dame fatiguée, mais c'est toujours une "Grande Dame" dont l'unique sujet de préoccupation est de savoir QUI va la remplacer une fois qu'elle aura quitté ce monde pour re joindre ceux dont elle a ressucité les dessins. Outre son travail immense, elle laissera au monde un autre monument qui témoigne bien de son caractère et de sa grandeur d'âme. Elle veut que SA Pampa profite à tout le monde. Les survols aériens étant d'un prix exhorbitant, au prix d'énormes sacrifices, elle a fait construire en bordure de la Panaméricaine une tour de 11m de haut du sommet de laquelle on peut voir les figures les plus intéressantes et elle a tenu à ce que g l'accès à la plateforme soit et reste GRATUIT ! Oui, une Grende Deme cette Meria Reiche ! DE CURIEUSES LIGNES RUDIMENTAIRES: LES "PISTAS" Il est bon maintenant d'en venir à l'étude de ces mystérieuses "li gnes" et "pistes" tracées sur le sol de Nazca. Il serait possible de résumer le problème en disant simplement qu'il ne s'agit là que du résultat du déplacement sur parfois pas plus de quelques centimètres, de caillasses et greviers dont les plus gros n'atteignent qu'exceptionnellement la taille d'un melon. Tout le mystère de ces tracés tient dans la nature même du sol que nous avons déjà évoquée ci dessus. Le terrein de Nazca est constitué d' une croute SOMBRE de cailloux ferreux complètement dégagés du moindre amas de sable et littéralement scellés dans une sous couche calcaire CLAIRE. Pour tracer les "lignes" et "pistes", il a donc suffi de décaper la croute SOMBRE pour faire apparaitre le fond CLAIR, exactement de la même façon que les graphistes effectuent des dessins sur "carte à gratter". Les pierres enlevées ont simplement été déposées sur les bords du sillon. à peine marqué produit par leur dégagement. Ainsi sont "simplement" cons titués les mystérieux dessins qui intriguent tant de monde et ont fait couler tant d'encre. Parfois, les pierres dégagées ont été mises en tes et lorsque les circonstances s'y prêtaient, elles ont même été jetées au fond d'un proche ravin. De "construction" on ne peut plus RUSTIQUE, les dessins ont bénéficié des exceptionnelles conditions météorologiques et climatiques du site et ont pu cinsi traverser les siècles en demeurent pratiquement intacts. Le même travail accompli AILLEURS que dans le désert côtier d'Amérique du Sud n'aurait assurément pas tenu plus de 10 ans ! Mais le facilité avec laquelle ces lignes ont pu être tracées, les exceptionnelles conditions de conservation des tracés et le "rançon de la gloire" font aussi la faiblesse du site... Et nous nous permettons d'ouvrir ici une parenthèse pour dénoncer un véritable scendele. Nezca est en train de mourir victime de son succès. Des centaines de touristes in conscients et surtout peu portés sur l'effort, visitent le site EN VOITURE! Et bien les roues des véhicules gravent dans le sol de Nazca des sillons aussi clairs, aussi nets, aussi profonds et aussi indélébiles rue les dessins tracés par le peuple disparu ! Certains des plus beaux dessins de Nazca (comme per exemple l'Araignée) sont aujourd'hui pratiquement effacés ou plus exactement "gribouillés" et rendus prescu'illisibles per les trac s laissées par les vendales motorisés. Apparemment, les autorités péruviennes (qui ont bien d'eutres chats plus inquiétants à fouetter) ne prennent u cune mesure de protection et de préservation et si cele continu, dans quelques années, Nazca ne sera plus qu'un SOUVENIR... C'est nevrent, d'au tent plus navrent quand on pense qu'à ses début de prospectrice, Marie Reiche passait le moitié de son temps à poursuivre à coup de manche à belai les quelques rares Indiens qui traversaient le Pampa en poussent devant eux leurs maigres troupeaux de chèvres ou de lames dont les pettes déterioraient les figures... Aujourd'hui les dégats sont multipliés par mille... et la pauvre Maria Reiche pas e la majeure partie de son temps à belayer les lignes pour essayer de réparer les dégats irréversibles provoqués par les vandales inconscients. En elles mêmes donc, les "pistes" de Nazca n'ont rien d'exceptionnel. Ce qui fait leur "valeur" c'est leur remarquable rectitude pouvant parfois se prolonger sur des kilomètres. Mais là encore, pour qui n'a pas VU le site, le jugement est complètement feussé. En effet, le public ne connait le site de Nazca QUE PAR DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES impressionnantes faisant apparaitre des tracés absolument rectilignes.. Mais cette vision des choses ect complètement fausse ! AU SOL TOUT CHANGE! .. Les "pistes" de Nazca suivent et épousent exactement le RELIEF DU SITE qui est loin d'être ABSOLUMENT PLAT ! Si bien cue ces lignes "droite tes" ondulent en fait dans le plan VERTICAL selon toutes les amplitudes 10 et pentes posibles et imaginables du terrein, tantôt escaledent des col lines que le marcheur peine à gravir, tantôt descendant au fond de "québradas" encaissés... Et toujours sans "visiblement" dévier de la direc tion d'origine... C'est bien là le plus extraordinaire, meis non pes le plus inexplicable, nous y reviendrons. En tout cas, assimiler les "pistas" à des pistes de terrain d'atter rissage relève de la plus pure fantaisie et il faudrait être complètement "loco" pour essayer de se risquer à poser un avion sur un tel terrain ! Et puis, à titre de curiosité, nous aimerions bien savoir quel type d'avion ou même de véhicule spatial aurait besoin de PLUS DE QUATRE VINGTS KILOMETRES pour atterrir !... puisque cette incroyable longueur correspond à la plus grande "piste" rectiligne découverte à ce jour ! (Hais dens ce dernier cas, il s'agit simplement d'une route inca de 8 m de large et "construite" selon la MEME TECHNIQUE que les "pistes "Nazcas. Précisons encore que le réseau routier à l'apogée de l'Empire Inca comportait près de 4 000 km de voies sillonnant tout l'Empire) Notons encore que toutes les "pistas" ne sont pas rectilignes, Certai ne et non des moindres se brisent en zig-zags incompréhensibles et semblent dessiner de gigantesques "labyrinthes" qui ramènent souvent celui qui les suit à son point de départ. Et toutes ces lignes se croisent, se "suivent" parallèlement l'une à l'autre, s'éloignent, se rapprochent en un fouillis déroutant et non encore déchiffré à ce jour. UN BESTIAIRE FABULDUX DE "FIGURES" GEANTES ! Si les "pistes" de Nazca déroutent le visiteur, et l'archéologue, les "figures" quant à elles suscitent l'émerveillement en raison de leur remarquable esthétique due à la pureté de leur trait et à la prescue per faite symétrie qui est la règle d'un grand nombre d'entre elles. Il v e là, "gravé" dans le sable un fabuleux bestiaire dont le recensement est loin d'être achevé à ce jour et qui surtout est loin d'avoir été COMPLETE MENT DECOUVERT ! Le connaissance que le public possède de ces éléments du site est elle aussi complètement faussée. Seules quelques figures spectaculaires ont atteint la "célébrité" et ce sont toujours les mêmes qui sont reprises en photographies sur les ouvrages traitant de la question. La raison de cette "répétition restrictive" est fort simple. Ces "figures" appartiennent à la TRENTAINE DE CELLES QUI ONT ETE RESTAUREES ET QUI SEULES SONT SPECTACULAIREMENT VISIBLES DU CIEL ! Cet élément, pourtant capital, est en fait complètement ignoré de tous ceux qui n'ont pas étudié le problème sur place. Au moment de leur découverte, pratiquement TOUTES les "figures" étaient invisible depuis le ciel et seulement possibles à supposer/deviner depuis le sol. Pourquoi ? Les pistes" rectilignes du sites constitusient, de par leur forme même une gestalt remarquablement facile à percevoir per l'oeil humain. Elles furent donc immédiatement repérées. Mais il n'en fut pas de même pour les courbes et arabesques géantes et imprévisibles qui constituaient les "figures" et qui, de par leur forme même, jointe à 1- déformation perspec tive, étaient pratiquement impossibles à "percevoir" DU SOL et IMPOSSIBLES A DECELER DU CIEL car le temps les avait en quelcue sorte gommées ! Bien sûr, le léger sillon de leur tracé, bordé de ses deux rengées de pierres déplacées, était toujours en place, mais avec les siècles, la sous couche claire qui matérialisait le dessin dans le pierraille sombre AVAIT FINI PAR FONCER A SON TOUR SOUS L'ACTION DES AGENTS OXYDANTS! Et tout le désert avait repris sa teinte UNIFORME sur laquelle plus rien n' était discernable, sauf quelques rares portions de dessins parmi les plus récents. C'est donc DEPUIS LE SCL que Maria Reiche a accompli tout son travail de prospection. Elle commença par repérer les sillons à peine visibles qui lui permettaient de présumer de l'existence d'une "figure", ensuite, a coup de balai, elle en "nettoyait" soigneusement le tracé, débarrassant = la sous couche claire de la pussière foncée qui la recouvrait. Sans qu'elle ait pu s'en douter, son travail fut considérablement "simplifié" par le graphisme même utilisé par les dessinateurs de Nazca qui réalisèrent pra tiquement toutes leurs "figures" d'UN SEUL TRAIT CONTINU! Une fois qu'elle avait commencé, Maria Reiche ne pouvait plus que COMPLETEMENT dégager la "figure"... Une fois le dessin "reblenchi", Maria Reiche relevait toutes les mesures, longueurs et azimuts, et les inscrivait sur son inséparable carnet... Les soirs, à la lueur de sa lampe à pétrole, elle reportait tous ses relevés sur un dessin à l'échelle convenable, et morceau par morceau, elle faisait réapparaitre progressivement sur le papier une "figure" que personne encore (pas même elle) n'avait pu voir depuis l'époque où elle avait été tracée sur le sable ! Cela n'alla pas sans surprise. Ainsi, une fois, Maria Reiche était persuadée d'être en train de remettre à jour une Grenouille... mais la reconstitution du motif lui révéla... UN SINGE ! Toutes les figures CONNUES de Nazca ont donc d'abord été dégagées, remises à neuf, mesurées, redessinées sur papier et IDENTIFIEES INDIRECTE MENT sur le dessin... Ce n'est que BIEN PLUS TARD qu'elles furent ENFIN, lorsque cela fut possible, controlées par l'observation ou le photographie aérienne ! Toutes les célèbres "figures" connues sont donc le résultat des travaux de restauration de Maria Reiche, mais il reste encore des dizaines, peut etre même des CENTAINES de "figures" qui se devinent depuis le sol mais qui demeurent invisibles d'avion ou d'hélicoptère et qu'il faudra d'abord remettre à neuf avant de pouvoir les contempler dans toute leur splendeur. Mais qui se chargera de cet ingrat travail de restauration ? Pour l'instant, Meria Reiche, âgée et fatiguée passe le plus clair de son temps à ENTRETENIR SES "figures" que les visiteurs piétinent sans aucun respect. A titre d'hommage, nous allons maintenant donner la liste des "figures" dégagées et recensées par Maria Reiche, étant bien entendu que seules les plus spectaculaires ont fait l'objet de prospections méticuleuses. A côté de cela il existe de DIZAINES des SPIRALES de toutes tailles et des DIZAI NES de MOTIFS ABSTRAITS dont l'étude a été quelque peu négligée ! Actuelle ment, le bestiaire de Nazca est le suivent: -Un Guenay (oiseau à Guano) dont le bec seul mesure 300 m -Un Lézerd (ou crocodile) 187 m. -Deux Frégates 135 et 53 m -Un Pélicen 135 m -Trois Colibris de 110 96 et 50 m -Un Singe 80 m " -Une Baleine fou un Cachalot) -Un Chien 50 m -Une Araignée 45 m -Un Chellhus (poisson) 39 m -Un Ara présumé 39 m -Un Orque 36 m Un Iguane présumé 26 m -Un Boisson Chat 25 m 62 m -Un Perroquet ou un Condor dont les yeux seuls mesurent 10 m -Un être non identifiable à neuf d-igts 50 m -Une espèce d'Eventail 80 m -Un Double S en spirale 65 m Tous ces des-ins d'une fantastique précision sont réalisés selon la même technique que les "pistes" c'est à dire par simple déplacement de la pierreille sombre afin de dégager la sous couche claire. Autre trait remarquable, ils sont généralement réalisés d'une SEULE LIGNE CONTINUE, ce qui témoigne d'une remarquable maitrise graphique. En outre, le lecteur aura immédiatement remarqué que dans la réalisa tion de ces dessins les "graphistes" de Nazca ont pris de fantastiques libertés en ce qui concerne le respect des tailles respectives. L'Orque n'a droit qu'à un dessin de 36 m, alors que le minuscule Colibri bénéfi cie lui d'une représentation de 110 m de long ! D'autre part, il existe des anomalies FLAGRANTES et inexplicables qui ne sau ent pas aux yeux du profane. Par exemple le Singe a été parfaite ment identifié comme appartenant zoologiquement à le race des ATĒLES, mais inexplicablement, sa queue préhensible est représentée ENROULEE A L'ENVERS ! 12 BEAUCOUP DE QUESTIONS... PEU DE REPONSES ! Outre leur taille et leur esthétique, les "figures" de Nazca présen tent quelques particularités qui méritent que l'on s'y attarde. Selon la "logique bergiesque", ces 'figures" NON HUMAINES seraient évidemment la représentation d'EXTRATERRESTRES (Les Extraterrestres dans 1'Histoire) Sauter einsi d'une constatation exacte à une interprétation aussi délirante témoigne d'un trouble profond chez son auteur ear affirmer qu'une Araignée qui n'a rien d'humain, c'est évident, est une créature extraterrestre relève, à notre sens, de la pathologie clinique ! Pour en revenir à notre problème, il est intéressent de se demender ce que représentent exactement les "figures" de Nazca. Bien sûr, il s'agit d'animaux, mais pas n'importe lesquels. Les animaux représentés à Nazca sont des animaux LOCAUX, appartenant à l'univers quotidien des populations qui vécurent sur le site. De plus, ce sont des représentation STYLISEES, mais REALISTES! Leur fidélité est telle que l'identification fut pratiquement toujours posible. Nazca ne recèle AUCUN ANIMAL FANTASTIQUE du style Chimère créée à partir d'éléments dispe rates empruntés à différentes créatures. De plus, les "figures" de Nażce appartiennent (semblent appartenir) à une IMAGERIE SACREE ET IMMUABLE ! En effet, les dessins du désert sont la reproduction aggrandie mais scrupuleusement fidèle des motifs décoratifs existant sur les poteries nazcas et que les archéologues ont exhumées des sables par milliers. En fait, il apparait clairement que tous les animaux représentés sur le sol de Nazca sont essentiellement des ANIMAUX SACRES ou des ANIMAUX TOTEMS des populations qui vécurent là. Nous verrons l'importance que ce fait peut revêtir dans le cadre d'une des théories explicatives du site. Ce qui est certain, c'est qu'il n'y a pratiquement aucune chance pour rue ces "figures" n'aient été que des graffitis gratuits. Tout, au contraire, semble prouver la volonté farouche qu'ont eu les tribus qui se sont succédées là de laisser dans le sable un témoignage de leur passage sous la forme d'une représentation géante de leur "totem" ou "animel sacré" Et peut être dans cette optique, les anomalies de teilles respectives ne sont elles qu'une façon, qu'un code, pour exprimer 1'IMPORTANCE de la tribu! Nous avons aussi noté que le tracé de certaine de ces "figures" semblerait présenter une particularité assez curieuse qui n'est mentionnée dens aucun des ouvrages que nous avons pu consulter sur le sujet... Et pourtant cette "particularite" pourrait constituer un argument non négli geable dans le cadre d'une des interprétations possible du site, interpré tation sur laquelle nous reviendrons en fin d'étude. ou de En effet, plusieurs des "figures" semblent comporter une partie "gra tuite" sous la forme de deux lignes parallèles ne correspondent en rien eu dessin de l'animal représenté. C'est le cas par exemple pour le Singe cui possède un tel excédent graphique entre les pettes arrières et la queue (et cela n'a rien à voir avec de possibles organes génitaux) 1'Araignée qui voit sa troisième patte postérieure droite prolongée par un tracé rectiligne qui détruit complètement le remarquable symétrie du dessin (bien qu'en ce qui concerne ce rajout, certains zoologistes eit pu fournir une explication qui en vaut bien une autre)... Cet appendice graphique est parfois mieux intégré à la "figure", comme dans le cas des C6libris pour lesquels le bec démesuré pourrait jouer le même role. 13 Le lecteur n'aura pas manqué de relever un autre élément caractéristi que des "Figures" de Nazca, c'est L'APPARENTE ABSENCE DE REPRESENTATIONS HUMAINES ! Mais là encore, nous nous heurbons à un faux problème. Les figures" anthropomorphes existent bien elles aussi et en très grand nombre, mais, d'une part, elles n'ont été découvertes" que récemment et d'autre part, elles ne font que complexifier un mystère déjà profond. Dernièrement, en effet, on a pu mettre en évidence plusieurs "figures" humaines qui généralement représentent un homme porteur d'un masque animal. Si elles posent un problème, c'est surtout parce qu'elles sont réalisées sous une forme et selon une technique DIFFERENTES des "figures classiques" de Nazca. Au lieu dêtre dessinées au trait continu, elles se présentent sous la forme de plusieurs lignes distinctes et d'aplats parfois très difficilement discernables. Leur facture semble prouver que leur réalisa tion est ANTERIEURE à celle des "figures classiques". De plus, la majorité d'entre elles ne sont pas dessinées sur les parties horizontales du plateau désertique, mais dans les éboulis rocheux des parois et pentes de collines où elles apparaissent comme de "faux bas reliefs" constitués d'ammoncelle ments de cailloux. Dans leur état d'origine, elles devaient être VISIBLES DE TRES LOIN, et pour qui est au courant de la question, elles évoquent irrésistiblement le "style Paracas" dont le plus célèbre spécimen est le fameux "chandelier des Andes" dans la baie de Pisco et dont nous aurons l'occasion de reparler un peu plus loin. Et s'il n'y avait que cela... Si la recherche archéologique avait juste montré que 1- site de Nazca avait eu des utilisateurs entérieurs à ce que l'on pouvait croire au début, cela aureit simplement prouvé cue plusieurs civilisations s'y étaient succédées, il n'y aurait eu que demi mal... tous les grands sites archéolo giques du monde ont ainsi révélé des "utilisations" antérieures à ce que le temps (de leur splendeur) nous a laissé... Mais le plus rende partie des découvertes de ces "nouvelles" formes graphiques (naturellement très difficile à discerner) s'est effectuée EN DEHORS ducite de Nezce et cel a tout naturellement incité les archéologues à pousser leurs investinations AILLEURS ! Et le "drame", si l'on peut dire, c'est qu'une fois qu'ils surent QUOI CHERCHER, ils découvrirent à profusion de telles représentations, de 1'Equateur au Chili et des rivages du Pacifique jusqu'aux som ets de la Cordillère ! Apparemment, TOUTES LES CIVILISATIONS PRE-INCAS d'Amérique Latine servient donc des civilisations des GEOGLYPHES (nfologisme créé par les archéologues pour désigner cette forme particulière d'architecture pictur le au sol). Nous ne pouvons traiter ici ce passionnent problème, mais nous invitons le lecteur à garder présent à l'esprit le fait essentiel que NAZCA N'APPARAIT QUE COMME UN SITE PARTICULIER QUELCONQUE qui ne doit se célébrité qu'au fait qu'il a pu bénéficier de conditions climaticues exceptionnelles qui l'ont préservé des atteintes du temps, mais ce n'est qu'UN site parmi des dizaines (et peut être même des centaines d'autres oui restent à découvrir) de sites semblables parsement l'Amérique du Sud. Nous surons l'occasion de retourner là bas dans un proche avenir et nous comptons bien en profiter pour aller examiner de plus près un "Nazca Boli vien et un "Nazca Chilien" complètement inconnus du grand public (Le Nazca Chilien a été repéré d'avion en 1979 et se trouve dans un site très difficile à atteindre... à pied). L'information ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas un fait d'actualité. De nos jours, les Péruviens continuent d'utiliser le technique es créateurs de Nazca pour inscrire des merues et slogans un pru partout dans leur pays. Ainsi, au dessus de Puno ("port" sur les rives du Titicaca) le sommet d'une colline est décoré d'une gigantesque cre de marine dens un cercle, emblème de la ville, et le flanc d'une colline Qui domine Cuzco est porteur de l'inscription VIVA EL PERU en lettres de plus de 100 m de haut.... Dernier point enfin, point que nous evons déjà évoqué, les "figures" et "pistes" de Nazca révèlent une SUCCESSION CHRONOLOGIQUE oui saute aux yeux des visiteurs, même les moins avertis. En effet, "figures" et "pistes" se chevauchent ou se recouvrent selon 14 un ordre chronologique qui montre que l'on ne respectait uère ce qui avait été dessiné par les générations précédentes et qui prouve de façon indubi table que les "figures" sont toutes ANTERIEURES aux "pistes" puisque ces dernières les coupent, les gribouillent ou les effacent purement et simple ment. Nous en avons fini avec l'aspect DESCRIPTIF du site. Pour nous résumer, nous dirons que: L'Amérique Latine Pré-Inca a connu toute une succession de civilisa tions archaiques qui presque toutes ont marqué leur passage par l'utilisa tion d'une forme particulière d'expression graphique: LES GEOGLYPHES ! Dessins géants d'une "rusticité"flagrante et d'une réalisation technique "sommaire et sens mystère". Permi tous les sites pinsi marqués dans leur sol, l'un d'eux, NAZCA, a pu bénéficier de circonstances exceptionnelles et parvenir pratiquement "intact" jusqu'à nous. Son aspect insolite et spectaculaire, et à première vue incompréhensible, ainsi que le besoin de "merveilleux cosmique" dont souffre l'homme du XX ième siècle ont fait qu'il est devenu un des "HAUTS LIEUX DU MYSTERE PLANETAIRE". Mais il est bien certain que si Nazca avait simplement été décrit tel qu'il est au lieu d'avoir été RECREE DANS UNE OPTIQUE EXTRATERRESTRE DELIRANTE par une bande d'aigrefins et de détraqués, jamais le grand public ne s'y serait intéressé... et seuls les authentiques archéologues auraient continué de se passionner pour le site. QUELQUES ELEMENTS DE REPONSE. Lorsqu'il découvre le site de Nazce, le visiteur impressionné ne peut que sentir déferler sur lui une avalanche de questions: QUI ? QUAND ? COMMENT POURQUOI ?... Questions essentielles reconnaissons le, mais auxquelles les réponses ne sont pas toujours faciles à apporter. Nous avons parcouru à pieds des dizaines de sites pré-colombiens du Pérou, certains même complètement perdus sur les hauts plateaux andins là ou aucun "touriste" n'a jamais mis le pied. Tous sans exception possèdent une caractéristique commune: ILS DEFIENT NOTRE LOGIQUE ET NOTRE COMPREHENSION ! Qu'il s'agisse des murailles cyclopéennes de Sacsahuamen, du sanctu aire souterrain de Kencco, des mégalythes géants de la forteresse d'Ollantaytambo hissés on ne sait comment au sommet de le montagne, du labyrinthe de rues et d'escaliers de Machu Picchu, de la désolation de la nécropole de Sillusteny, invariablement, la finalité de ces monuments et le mystère de leur construction défient notre bon sens et nous échappent. Et cela pour une raison fort simple: LES CIVILISATIONS INCAS ET PRE-INCAS NE CONNAISSAIENT PAS L'ECRITURE ! La connaissance setransmettait oralement et les conquistadors espagnols se sont ingéniés a passer consciencieusement et systématiquement au fil de l'épée tous ceux qui auraient pu faire parler le passé... et qui n'avaient pas déjà été exterminés par les Incas qui pratiquaient de la même façon au moment de leur conquête. Face à ce passé que le visiteur préssent fabuleux, l'homme du XXIème siècle se heurte à une MUR DE SILENCE ET D'INCOMPREHENSION aggravé par 1'APPARENTE INDIFFERENCE que les péruviens actuels accordent à leur histoire. . Et Nazca n'échappe pas à la règle. Seule une minutieuse et "ingrate" recherche archéologique (il est bien moins excitant de passer le desert au pinceau fin, décimètre carré par décimètre carré, que de chanter les sagas des vaisse x cosmiques gravant Nazca à coup de rayons lasers...) nous permet d'entrevoir ce que fut REELLEMENT ce fabuleux passé, et c'est à l'archéologie scientifique que nous allons maintenant faire appel pour essayer d'y voir un peu plus clair. LES CIVILISATIONS COTIERES. Bien avent l'expension impérialiste des Incas de la montagne, le "Pérou" avait vu se succéder sur sa côte pacifique toute une série de civilisations dont chacune était redevable, pour une grande part, à celle qui l'avait précédée. 15 Pour l'historien, l'aventure côtière a commencé avec la civilisation de Chavin, c'est à dire à une époque où la pensée des Indiens était obsédée par la présence des Dieux. Les JAGUARS de la forêt vierge, divinisés dans les sanctuaires de la montagne;B étaient descendus par les chemins du ver sent occidental jusqu'à la cote du Pérou... Les Jaguars, ou plus exactement leurs représentations inscrites sur les poteries, les tissus et plus rare ment la pierre. Des prêtres accompagnaient ces images pour en expliquer la religion. Ils avancèrent vers le sud par étapes et se fixèrent d'abord sur la péninsule de Paracas. Des collines sujourd'hui dénudées entouraient une baie d'eau tranquille propice à une civilisation de pêcheurs. De nos jours, nous ne distinguons pratiquement plus rien de la civilisation pessée cer le terre est devenue un immense cimetière et les archéologues pour définir cette civilisation utilisent l'expression 8 combien révélatrice de "civilisation des TOMBEAUX"... puisque, seules à ce jour, des nécropoles géantes purent être exhumées. Avant de finir dans les tombeaux, la civilisation de Paraces avait quelque peu adouci la cruelle civilisation de Chevin. Elle avait privé les animaux sacrés de leurs griffes acérées et de leurs crocs menaçants. Alle était parvenue à développer une civilisation pacifique qui tendait à se libérer des grandes terreurs religieuses pour s'intéresser aux choses humai nes. Elle donna de remarquables chirurgiens maniant les scalpels et scies d'obsidienne et rebouchant avec des plaques d'or les cranes trépanés... Et comment ne pas se sentir submergé par une émotion inéffable quand, visitant le musée archéologique de Lime ou de Cuzco. vous vous retrouvéz face à face avec le regard vide d'une mommie desséchée dont le crane porte, bien visible la trace d'une incroyable intervention chirurgicale parfaitement cicatrisée et dont l'os refermé prouve que le patient a survécu de nombreuses années à cette trepanation de l'age de pierre! (Note: Le lecteur curieux pourra admirer de tels crenes trépanés au musée de l'homme à Paris). Il y eut aussi à Fereces d'excellents artisans fabriquant avec des techniques variées des tissus de coton, de laine, de simili velours magnificuement décorés. Il y eut enfin des artistes et des poêtes. Cette civilisation étendit son rayonnement vers le sud et le peuple de Nazca allait bientôt en profiter. LE PEUPLE DE NAZCA. Le monde prit connaissance des Nazcas cui" succédèrent" eu peuple de Paracas surtout grace à la perfection de leurs poteries. Ces poteries ou HUACOS sont maintenant parfaitement connues de la communauté archéologique et certains chercheurs n'hésitent pas à les considérer comme les plus belles du monde. Réalisées, non au tour, mais selon le technique du colombin elles offrent une incroyable variété de formes et une stupéfiante richesse de couleurs et de motifs décoratifs. Ces poteries constituent un merveilleux livre d'images en relief qui nous renseigne de façon extrèmement précise sur les croyances et la vie quoti dienne des hommes de Nazca. Progressivement, la puissance des dieux, formidable au début, devin t plus secrète. Alors apparurent des serpents enlacés, des perruches, des colibris, des chouettes, des grenouilles, des poissons... Puis l'homme de tous les jours devint lui même objet de décoration et sur les poteries on représente des seigneurs polygames entourés de ravissantes beautés... des conducteurs de lames... des prêtres sacrificateurs masqués... des chirur giens pratiquant de délicates interventions... des musiciens-hommes-orches tres jouant de divers instruments avec la tête, la bouche, les épaules, les mains, les pieds... même les rapports sexuels étaient représentés dans tous leurs détails... Puis tout cet art figuratif sembla se perdre dens des représentations de plus en plus compliquées, de plus en plus "incohérentes"... Enfin, tout semble se désagréger, s'intégrer dans un univers de formes abstraites qui finirent par échapper à tout autre qu'à l'artiste qui l'avait créé. L'étude de l'évolution de la décoration de ces merveilleuses poteries prouve une chose essentielle, c'est que la civilisation Nazca a progressi vement évolué du FIGURATIF ET DE LA PENSEE CONCRETE, JUSQU'A L'ABSTRAIT ! Or, cette évolution du concret à l'abstrait, cui apparit dans le po terie se retrouve bien selon un cheminement parallèle dans les "figures" et" pistes" de Nazca puisque les secondes ont progressivement supplenté les premières. Mais Nazca n'est pas uniquement l'art de la poterie. C'est aussi une multitude de vêtements, de tapisseries, de "mantes" d'une qualité incroya ble. Que l'on en juge plutôt, les archéologues ont exhumé des nécropoles des tissages comportent jusqu'à 400 fils au pouce carré et colorés au moyen d'une palette où il fut possible de dénombrer jusqu'à 190 couleurs, nuances. et dégradés... Un tel art de la tapisserie peut même être considéré comme supérieurà celui des Gobelins, pourtant considéré comme l'apogéé de la tapisserie... occidentale. Ces tapisseries exceptionnelles en elles mêmes comportent aussi des motifs en broderie d'une finesse et d'une richesse incroyables. Toutes ces découvertes prouvant l'existence d'une riche civilisation ont été réalisées dans des nécropoles fabuleuses qui, elles, témoignent d'une INTENSE VIE RELIGIEUSE, et qui, à elles seules, mériteraient qu'on leur consacre une étude complète... mais cela déborderait notre propos qui est juste de replacer la civilisation Nazca dens son contexte historico culturel. Inutile donc d'accumuler plus de preuves. La civilisation Nazca était UNE GRANDE CIVILISATION, RICHE, ARDENTE, IMAGINATIVE... eu moins aussi développée que celle de Summer en occident, et cela bien que ce peuple n'ait connu, ni le roue, ni l'écriture, ni le métallurgie, et n'eit dispo sé que de fort peu de bois.... Et malgré cela, les archéologues ont longtemps et souvent douté de son existence, car, même s'il y avait cette impressionnante quantité de poteries de qualité (plusieurs milliers), ces tissages remarquables supposant la présence de vaste champs de coton et d'ateliers de tisserand pour les réaliser, cette incroyable abondance de tombes en forme de bouteilles conte nant des momies recroquevillées en position foetale, toutes ces nécropoles prouvent une vie religieuse intense et la croyance en une "vie future". NULLE PART ON NE TROUVAIT DE RUINES ! Et pouvait-on concevoir une civilisation digne de ce nom, une civili sation vraiment développée, SANS VILLES... SANS CONSTRUCTIONS SOLIDES.... Jusqu'au jour où on entreprit des fouilles sérieuses. On creusa le seble jusqu'à plus de 4 m de profondeur... et alors... ON DECOUVRIT DES MURS DE PIERRES DE 40 cm D'EPAISSEUR, DES MAISONS A ETAGES, DES PATIOS EN ENFILADE, DE FANTASTIQUES SYSTEMES D'IRRIGATION... De quoi rêver des siècles à essayer d'imaginer ces villes et bien d'autres encore ensevelies sous les sables e désert. Alors, la question se pose, pourquoi la civilisation Nazca disparut elle ainsi sans avoir dans l'histoire du monde le même rayonnement que la civilisation summérienne qu'elle égale it La réponse la plus vraisemblable est qu'elle dut connaitre un funeste destin contaire. Elle eut à lutter contre un ennemi implacable et invincible: LA PARACA, une mortelle tempête de sable qui jointe aux conditions climatiques prenait 'ampleur d'une cataclysme. Lors de la Paraca, le vent souffle avec une violence telle que selon l'archéologue français FREDERIC ENGEL, les grains de sable emportés par le vent sont capables de perforer une bouteille de verre. C'est ce même Engel qui participa aux fouilles ayant permis de remettre à jour les cités ensevelies et qui reconte: "Les retrouvailles avec les habitants de ces cités englouties dans les sables m'ont laissé une des visions les plus hallucinantes dont je me souvienne. Femmes, enfants momifiés dans leurs atours reposaient dans le sable tels qu'ils avaient été surpris par la Paraca. Morts étouffés, yeux exorbités, meins couvrent désespérément la face...." Nazca Une fabuleuse hostile. civilisation anéantie par son environnement 17 Lorsque l'INCA Capac Yupanqui délégua un de ses fils, Auqui Topa, pour aller conquérir les Nazcas, ces derniers étaient entrés depuis quel que siècles dans la décadence. Ils ne cultivaient plus le terre que près des rivières et le long des canalisations encore en état mais qu'ils étaient incapables de réparer ou d'entretenir. Ils se "prélasseient" dans quelques villes du désert, en imitant médiocrement les poteries et tissages qui avaient fait la gloire de leurs ancètres... et les Incas méprisèrent sou verainement ce peuple déchu qui avait représenté un des plus formidables foyers culturels du passé. -QUAND? L'intégration chronologique de la civilisation Nazca est maintenant bien connue grace aux études stratigraphiques et aux datations au carbone 14. A quelques nuances de détails près, tous les archéologues sont UNANIMES pour dater L'APPARITION DE LA CULTURE NAZCA eux environs du premier siècle de notre ère. S'il subsiste encore des discussions, c'est uniquement sur le point de savoir de quand datent les premières oeuvres légitimement Nazca, c'est à dire entièrement dégagées de l'influence de la civilisation de Paracas. Généralement les chercheurs s'accordent pour les situer au III ième siècle APRES Jésus Christ. Puis le peuple Nazca accomplit son cycle de civilisation qui dura environ 500 ans... et les dernières datations indiquent sa disparition (en tant que centre de rayonnement culturel) autour de l'an 750. La civilisation de Nazca est donc UNE CIVILISATION EXTREMEMENT RECENTE Bergier de faire remonter Nazce à Cela n'empêcha pas 15 000 ans avant Jésus Christ... et peut être même AVANT ENCORE... Affirmation gratuite mais après tout, pourquoi se priver, l'avantage des affirmations GRATUITES, c'est qu'elles ne coûtent rien! Mais le pire, c'est qu'une telle estimation chronologique délirante fut reprise comme une certitude absolue par la masse des "mysticá-rêveurs" qui ne se donnèrent même pas la peine d'étudier la question... ou qui l'éludèrent dans un délire paranoiaque... ainsi que le fit R. Charroux ! Le lecteur soucieux de mettre un peu d'ordre dans toutes ces chrono logies "lointaines" est invité à se reporter au tableau figurant en fin d'étude et constituant une synthèse de toutes les recherches et découvertes OFFICIELLES en ce domaine. La culture Nezca est donc parfaitement detée. Soit. Mais le lecteur demeure en droit de s'interroger. Nous venons de lui présenter deux éléments parfaitement attestés: -D'une part les "pistes" et "figures" tracées dans le sable du désert de Nazca... -D'autre part une "civilisation RECENTE" et disparue: la civilisation Nazca (100 - 750 après J.C.) Mais qu'est ce qui prouve que ce sont bien les populations Nazcas qui ont bien tracé les "figures" et les "pistes"?... Bien sur, les mêmes motifs apparaissent sur les poteries et les tissages... Meis cu'est ce qui prouve que les "pistes" et "figures" n'étaient pas là depuis des siècles, ou de millénaires, et que les Nazcas se sont simplement contentés de copier et recopier des dessins dont l'origine se perdait dans la nuit des temps ?.. Et, ajoutera le lecteur attentif, comment obtenir une certitude puis que les "pistes" et "figures" sont impossibles à deter selon la technique du carbone 14 qui, si elle s'applique parfaitement aux corps ORGANIQUES, demeure résolument inopérente avec les éléments purement minéraux ! Alors ? Alors Et bien la réponse existe depuis plusieurs années déjà. Car il ne faudrait pas croire que les archéologues officiels (ce terme prenant un sens hautement péjoratif dans la bouche et sous la plume des Bergier, Charroux, Daninken et consor...) soient moins curieux que le com mun des mortels. Eux aussi avaient hate de connaitre la date exacte du tracé des fameuses "figures" et "pistes" et de plus, eux seveient OU et COMMENT chercher. ... 18 Ils cherchèrent donc raisonnablement, méthodiquement, fastidieusement, ainsi qu'il convenait de chercher... et ils trouvèrent. Mais le réponse fut tellement prosaïque, banale, prévisible, que tous des "marchands de mystère frelaté" se gardèrent bien de la faire figurer dans leurs "élucubrations" financièrement juteuses. Et oui, les "pistes" de Nazca sont parfaitement datées puisqu'en les explorant minutieusement, les archéologues sont parvenus à découvrir plantés dans le sol des restes de piquets qui servirent à en établir le tracé. Piquets de bois qui soumis au procédé du carbone 14 révélèrent une date sens surprise: 550 APRES JESUS CHRIST... en pleine apogée de la ci vilisation Nazca donc D'autres éléments en bois découverts récemment vinrent confirmér la datation précédente. Et voila donc encore un "mystère soigneusement entretenu" qui dispa rait... pour autant que l'on ait l'honnêteté intellectuelle suffisante pour étudier le problème et non la lacheté consistent à se réfugier dans des phantasmes basés sur des affirmations mensongères et des pseudo mystè res créés pour les besoins du délire. Bien sûr, tout Nazca n'a pas encoré été daté, mais les études compara tives permettent de faire remonter les "pistes" entre le quatrième et de sixième siècle de notre ère. Les "figures", antérieures, pourraient se situer entre le troisième et le quatrième siècle, quand aux"figures" les plus archaiques, encore toutes empreintes de la culture Paracas, elles pourraient se situer autour de l'an zéro de notre ère. EXIT les "Bieux Extraterrestres Préhistoriques"..... Mais, objecterons encore certains, comment un tel peuple put il trecer de telles "pistes" et de telles "figures" d'une si parfaité construction, puisque des géomètres contemporains auraient affirmé que même avec les moyens techniques dont nous disposons, nous ne serions pas capables d'en faire autant. Une telle objection, puisque les "pistes" de Nazca existent et ont donc bien été tracées, nous incline plutôt à penser que notre compétence (et surtout celle de ceux qui profèrent de telles affirmations restrictives) est peut être un peu trop surfaite ! "Je ne suis pas capable de le faire, donc personne n'a pu le faire non plus !"... ne constitue pas à nos yeux une démonstration d'impossibilité, mais révèle chez son auteur une médiocrité orgueilleuse hissée au rang de "qualité" supérieure... Mais là en core, la soit-disant impossibilité a été étudiée et son mystère résolu. COMMENT? Afin de clarifier notre exposé, nous établirons comme précédemment un distinguo artificiel entre le problème des "pistes" et celui des "figu res". Rappelons que "techniquement", ces tracés qui ne sont que de simples déplacements de cailloux ne représentent aucune prouesse technologicue. Le seul problème qu'ils posent est celui de leur taille. Nous aborderons d'abord le problème des "pistes". Nous avons vu ci dessus que les fouilles sur le terrain avaient permi de mettre à jour des restes de piouets ayant vraisemblablement servi à tendre des cordes utili sées pour établir lestracés, mais il faut savoir aussi que les archéologues ont découvert bien d'autres instruments de mesure et de visée permettant d'affirmer que les Nazcas étaient d'excellent géomètres... ce qui semble la moindre des qualité pour une civilisation ayant réalisé d'aussi remarqua bles et complexes travaux d'irrigation. Les Nezcas disposaient donc, ainsi que l'ont révélé les fouilles, de plusieurs instruments de géomètres et d'arpenteurs comme par exemple les "huaypas" (fils à plomb tendus de pierres) et les "tupus" (plaquettes de bois percées de trous et servent de mires)... mais le découverte essen tielle qui passa inaperçue en son temps, fut assurément celle feite par Fernando Terry BELAUNDE, actuel président du Pérou, architecte de formation et archéologue amateur compétent. Visitant le musée archéologique de Lime, il y remarque une curieuse céramique Nazca étiquetée "poterie cérémoniale (1?)" et dont la forme insolite l'intrigua fort. Haute de 11 cm, la poterie était coiffée d'une coupelle circulaire à peine bombée de 7 cm de diamètre mais toutefois suffisamment creuse pour contenir un liquide. Le tube vertical qui soutenait 19 la coupelle était percée de deux perforations en forme de croix, placées de chaque côté, mais à des niveaux différents.... Bélaùnde ne se fia pas à la "destination étiquetée" aussi vague que pratique. Il constata que le coupelle remplie de liquide jouait parfaitement un role de "niveau d'eau" très efficace et que si l'on prenait alors la peine de regarder à travers les croix, portant en plus des marques en leur centre, on s'aperceveit que l'on obtenait alors une remarquable ligne de visée à distance pour le tracé des angles droits ! Ce curieux vase était donc en fait un instrument TOPOGRAPHIQUE tenant du GONIOMETRE ! Le peuple de Nazca disposeit donc bel et bien des instruments lui permettent de réaliser le tracé des "pistes". On estime actuellement qu'ils devaient procéder par visées successives à longues distances en belisant les lignes ainsi établies au moyen de pieux dont on retrouvé les vestiges. Une des plus fidèles tenantes de cette théorie (et une des plus compétentes pour en perler) est bien évidemment Maria Reiche qui apporte un autre argument étonnant à l'appui de ses dire. Elle aurait remarqué (meis aucune vérification n'a encore été faite) que les Indiens vivent actuellement à Nazca disposeraient d'une ACUITE VISUELLE (HEREDITAIRE) PHENOMENALE.. qui aurait permis à leurs ancètres de placer des repères très éloignés tout en ayant aucune difficulté à les voir... ce En ce qui concerne les "figures", le problème fut plus délicat à résoudre, car on ne voyait pas tellement comment de tels dessins auraient pu être réalisés sans qu'il soit possible d'en controler l'ensemble... chose impossible depuis le sol... à moins de s'éloigner sur les sommets des collines... ce qui ne résolvait pas du tout le problème de la direction des exécutants. Le mystère demeura jusqu'au jour où Maria Reiche, toujours elle, finit par découvrir la SOLUTION, elle aussi inscrite dans les sables du désert. Les motifs étaient d'abord dessinés sur de petites surfaces de terrain de six pieds sur six. Maria Reiche repéra plusieurs de ces des ins près des grandes "figures" correspondentes. Pertent de ce motif réduit qui leur servait de modèle, les Nazca le fractionnaient alors et le reproduis-ient morce u par morceau en l'aggrandissant à 15 teille voulue. Ce procédé leur permit délaborer leurs gigantesques "figures" sans pour cela avoir besoin d'avoir une vue d'ensemble du chantier... Les courbes par exemple furent réalisées par le succession de petits arcs mis bout à bout et Maria Reiche est même parvenue à mettre en évidence sur plusieurs figures les "raccords", pas toujours perfeits, entre les différentes portions... Elle prétend même à partir des "figures" et de leurs modèles réduits, voir réussi à établir la valeur de l'unité de mesure ayant servi aux géomètres de Nazca.... Mais sur ce point précis, on voudra bien nous permettre de ne plus le suivre dans ses conclusions car nous entrons là dans un domaine un peu trop spéculatif à notre sens... Il existe donc une certitude absolue, les "figures" purent être tracées sans qu'il ait été nécessaire d'en diriger la construction depuis le ciel... mais cette "image" d'architectes dirigeant leur oeuvre depuis le ciel est tellement poétique et fascinante que nombreux furent ceux, qui sans tomber dans le délire des véhicules extraterrestres, tentèrent néanmoins de rationaliser cette éventualité... Trois possibilités furent envisagées et à titre de curiosité, nous ne saurions les passer sous silence. LES NAZCAS VOLANTS. La première hypothèse plausible est séduisente en raison de sa simpli cité, mais possède le grave défaut de ne reposer sur aucun élément probant concret. Elle suppose que les architectes de Nazca aient pu utiliser des... cerfs-volants... géants, cela va de soi. Le cerf-volant est un dispositif sommaire connu depuis longtemps un peu partout dans le monde. Des documents attestent cu'en Chine et au Japon, au début de notre ère, de tels engins furent utilisés pour enlever des passagers dans les airs. Selon certains chercheurs dont Reymond CAMBY repré sente le chef de file le plus acharné, les prêtres architectes de Nazca auraient utilisé de tels appareils pour s'élever dans les eirs au dessus du site afin d'en controler la parfaite exécution. 19 la coupelle était percée de deux perforations en forme de croix, placées de chaque côté, mais à des niveaux différents.... Bélaùnde ne se fia pas à la "destination étiquetée" aussi vague que pratique. Il constata que le coupelle remplie de liquide jouait parfaitement un role de "niveau d'eau" très efficace et que si l'on prenait alors la peine de regarder à travers les croix, portant en plus des marques en leur centre, on s'aperceveit que l'on obtenait alors une remarquable ligne de visée à distance pour le tracé des angles droits ! Ce curieux vase était donc en fait un instrument TOPOGRAPHIQUE tenant du GONIOMETRE ! Le peuple de Nazca disposeit donc bel et bien des instruments lui permettent de réaliser le tracé des "pistes". On estime actuellement qu'ils devaient procéder par visées successives à longues distances en belisant les lignes ainsi établies au moyen de pieux dont on retrouvé les vestiges. Une des plus fidèles tenantes de cette théorie (et une des plus compétentes pour en perler) est bien évidemment Maria Reiche qui apporte un autre argument étonnant à l'appui de ses dire. Elle aurait remarqué (meis aucune vérification n'a encore été faite) que les Indiens vivent actuellement à Nazca disposeraient d'une ACUITE VISUELLE (HEREDITAIRE) PHENOMENALE.. qui aurait permis à leurs ancètres de placer des repères très éloignés tout en ayant aucune difficulté à les voir... ce En ce qui concerne les "figures", le problème fut plus délicat à résoudre, car on ne voyait pas tellement comment de tels dessins auraient pu être réalisés sans qu'il soit possible d'en controler l'ensemble... chose impossible depuis le sol... à moins de s'éloigner sur les sommets des collines... ce qui ne résolvait pas du tout le problème de la direction des exécutants. Le mystère demeura jusqu'au jour où Maria Reiche, toujours elle, finit par découvrir la SOLUTION, elle aussi inscrite dans les sables du désert. Les motifs étaient d'abord dessinés sur de petites surfaces de terrain de six pieds sur six. Maria Reiche repéra plusieurs de ces des ins près des grandes "figures" correspondentes. Pertent de ce motif réduit qui leur servait de modèle, les Nazca le fractionnaient alors et le reproduis-ient morce u par morceau en l'aggrandissant à 15 teille voulue. Ce procédé leur permit délaborer leurs gigantesques "figures" sans pour cela avoir besoin d'avoir une vue d'ensemble du chantier... Les courbes par exemple furent réalisées par le succession de petits arcs mis bout à bout et Maria Reiche est même parvenue à mettre en évidence sur plusieurs figures les "raccords", pas toujours perfeits, entre les différentes portions... Elle prétend même à partir des "figures" et de leurs modèles réduits, voir réussi à établir la valeur de l'unité de mesure ayant servi aux géomètres de Nazca.... Mais sur ce point précis, on voudra bien nous permettre de ne plus le suivre dans ses conclusions car nous entrons là dans un domaine un peu trop spéculatif à notre sens... Il existe donc une certitude absolue, les "figures" purent être tracées sans qu'il ait été nécessaire d'en diriger la construction depuis le ciel... mais cette "image" d'architectes dirigeant leur oeuvre depuis le ciel est tellement poétique et fascinante que nombreux furent ceux, qui sans tomber dans le délire des véhicules extraterrestres, tentèrent néanmoins de rationaliser cette éventualité... Trois possibilités furent envisagées et à titre de curiosité, nous ne saurions les passer sous silence. LES NAZCAS VOLANTS. La première hypothèse plausible est séduisente en raison de sa simpli cité, mais possède le grave défaut de ne reposer sur aucun élément probant concret. Elle suppose que les architectes de Nazca aient pu utiliser des... cerfs-volants... géants, cela va de soi. Le cerf-volant est un dispositif sommaire connu depuis longtemps un peu partout dans le monde. Des documents attestent cu'en Chine et au Japon, au début de notre ère, de tels engins furent utilisés pour enlever des passagers dans les airs. Selon certains chercheurs dont Reymond CAMBY repré sente le chef de file le plus acharné, les prêtres architectes de Nazca auraient utilisé de tels appareils pour s'élever dans les eirs au dessus du site afin d'en controler la parfaite exécution. 20 Il est bien certain qu'une telle hypothèse ne se heurte à aucune impossibilité "à priori", mais nous savons aussi que les Nazcas ne man quaient pas de représenter sur leurs poteries jusqu'aux plus menus évène ments de leur vie quotidienne... or, nulle part il n'a été retrouvé trace de possibles cerfs-volants sur une représentation ou une autre. Cette absence ne suffit pas non plus à éliminer définitivement cette hypothèse, mais elle nous incite néanmoins à la considérer, comme très risquée dans "gratuité" actuelle. sa Les deux autres hypothèses quant à elles persissent, à première vue, bien plus fantastiques; mais elles ont au moins le mérite de s'appuyer sur des FAITS historiques relativement solides ainsi que sur des "expériences" irréfutables ! Les mythologies Incas et Pré-Incas sont remplies d'HOMMES VOLANTS ! Des créatures "humaines" pourvues d'ailes ebondent dens l'icopographie de ces peuples... à tel point que des chercheurs passionnés n'ont pas hésité à risquer leur vie pour tenter de prouver la justesse de leurs conceptions. L'une d'elle consiste à prétendre que les peuples précolombiens avaient été capables de dresser des condors à transporter des pes agers. Hypothèse délirante ?... peut-être, mais que l'on veuille bien, avant de juger, prendre connaissance de l'histoire suivante: En 1810, bien avant que Nazca ait atteint le célébrité, un riche pro priétaire péruvien Don José HUARTADO Y VILLAFUERTE éleva un jeune condor et le dressa à voler en transportant un enfant. Quand l'oiseau atteignit l'âge adulte, son envergure mesurait pas moins de CINQ mètres. Un jour, devant une foule émue et admirative, sur un ordre de son maître, le magni fique rapace seisit son passager, s'envole jusqu'au sommet du mont Uchomayo, et en revint ! On raconte même que Don José avait bien d'autres condors dressés cui lui servaient de bêtes de somme aériennes... Alors ? L'histoire de Don José est présentée comme un FAIT ! Est-il crédible? "A priori" nous n'y croyons guère, mais après tout... En tout cas, nous aurions aimé fouiller les Archives de Lima afin de tenter de retrouver une trace "authentique" de ce merveilleux récit... Mais cel- ne nous fut pas possible... Ceux qui connaissent le "fonctionnement" de l'administration péruvienne auront compris pourquoi ! La troisième hypothèse est moins "merveilleuse" mais beaucoup plus "technique"... trop technique d'ailleurs diront certains. Tout e commencé à partir d'une des histoires les plus contestées de la conquête aéronau tique. Tout le monde connait l'anecdote relative au père Jésuite Bartholomeu Lourenço de GUASMAO qui le 08 Aout 1709 surait fait voler devant le roi du Portugal un curieux appareil volant mi barque, mi oiseau... Nous ne chercherons pas ici à trancher sur l'authenticité du fait. Ce qui est inté ressant, c'est de savoir que le Père Guasmao prétendit avoir appris cette technique suprès des Indiens lors de ses voyages en Amérique du Sud comme missionnaire. Il y aurait pourtant là de quoi se montrer sceptique. En effet, la conquête portugaise se limita au BRESIL et le Pérou quant à lui ne connut que la domination ESPAGNOLE... Malgrè ce "détail", deux dilettan tes de 1 International Explorers Society décidèrent de démontrer que les Nazcas avaient pu disposer de "montgolfières" pour diriger leurs travaux. En 1975, Julien NOTT, un anglais, champion du monde d'altitude en ballon et Jim WOODMANN firent construire un ballon constitué d'un seul comperti ment fabriqué avec des cotonnades ressemblant en tout point eux tissus trouvés dans les tombes Nazcas. Pour étanchéifier l'enveloppe, ils utilisé rent de la suie "grasse" de feu de bois. Ils demandèrent enfin aux indiens de leur tresser une nacelle de jonce sur laquelle ils pourraient monter à califourchon. Et fin novembre 1975, le "CONDOR I" s'envole de Nazca. Il survola le site, mais emporté par la redoutable "paraca", il =lla se crasher sur les collines voisines Etourdis mais émerveillés, les deux aéronautes en acquirent la conviction inébranlable que les Nezcas avaient forcément eux aussi utilisé de tels ballons... Oui... Bien sur... Mais ces deux braves aéronautes "oublièrent" simplement de mentionner que pour gonfler leur ballon et le faire voler, ils avaient utilisé... des brûleurs à acétylène ! Simple détail... n'est-il pas ! • 22 Cette objection capitale avait déjà été "sentie" per le père Rossel CASTRO qui avait tenté de la contourner bien avant que Kosok et Reiche ne se livrent eux mêmes à leurs spectaculaires "expériences". Le 21 juin 1949 pour le solstice d'hiver, sur une plate forme de bois construite au centre d'un rayonnement de 21 lignes et "pistes" d'une longueur variant de 300m à 5 km, Rossel Castro planta un grand pieu de bois. Au moment du lever du soleil, l'ombre du pieu fut projetée sur la plus LARGE des raies... Et pourquoi la plus large ? Pourquoi d'ailleurs les "pistes" de Nazca n'ont elles pas toute la même largeur ? Une telle différence ne se justifierait assurément pas SI ELLES NE SERVAIENT QU'A INDIQUER UNE DIRECTION! Alors, Rossel 'estro envisages la réponse suivante: Si la piste" est plus large, c'est parce qu'elle a du être ELARGIE SUR L'UN DE SES BORDS ! Et pourquoi une telle modification ?... sinon pour compenser au cours des siècles le déplacement apparent du point d'émergence solaire sur l'horizon, déplacement rendent le tracé d'origine sans objet ! Ainsi, pour Rossel Castro, les "bendes", "trapèzes", "triangles" ne seraient que le "résidu" des correc tions apportées aux "lignes azimutales" originales BALAYANT le pompe su rythme des déplacement apparents des levers d'astres eu cours des siècles. Convaincu de la justesse de sa déduction, Rossel Castro alla même jusqu'à utiliser sa "méthode" prise à l'envers pour DATER LES "PISTES". En admettant que le soleil ait souffert d'un changement de 1° tous les 160 ans dans sa marche sur l'horizon, et en mesurant l'écart existant entre les "pistes" et les données astronomiques actuelles, il devint alors possible à ce chercheur de dater avec "exactitude" toutes les lignes et "pistes" de Nazca. Dans cette optique, partagée par Maria Reiche, les "pistes" les plus anciennes, (c'est à dire accusant le plus grand écart entre ce qu'elles DEVAIENT être et ce qu'elles DEVRAIENT être), remonteraient à environ 500 ans avant Jésus Christ. En appliquant cette méthode, Maria Reiche serait même pervenue à dater des "pistes" du deuxième millénaire vent notre ère. Toutefois, on voudra bien nous permettre d'exprimer notre plus profond scepticisme quant à la valeur de cette curieuse"méthodologie" consistant à admettre, A PRIORI, une finalité aux "pistes" pour ensuite les intégrer dans un "système bouclé" dont le seul but est de confirmer l'exactitude de l'hypothèse qui à servi à l'établir. Cela revient tout simplement à se mordre la queue dans une tautologie qui ne mène nulle pert. Car si réellement il existe des "pistes" correspondant, par exemple, eu lever du soleil au solstice d'hiver de l'an 500 avant Jésus Christ, ENCORE FAUDRAIT IL PROUVER QUE LA DITE LIGNE A BIEN ETE TRACEE A CETTE EPOQUE, et par une autre méthode que celle consistant simplement à dire que ce fut bien le cas uniquement parce qu'elle correspond bien au lever du soleil à ce moment là. Meis il existe une autre OBJECTION MAJEURE, BIEN PLUS GRAVE, à l'inter prétation des "pistes" de Nazca en tant que "calendrier estronomique réant Cette objection saute aux yeux de quiconque connait le site, et pourtant Maria Reiche ne semble pas en avoir pris conscience, victime d'un "eveugle ment inexplicable" mais tellement humain ! LE SITE DE NAZCA EST UN TEL FOUILLIS DE LIGNES ET DE "PISTES" DANS TOUS LES SENS QUE, DANS LE NOMBRE, IL Y EN AURA FATALEMENT TOUJOURS UNE OU PLUSIEURS QUI CORRESPONDRONT A N'IMPORTE QUEL POINT ASTRONOMIQUE REMARQUABLE QUE L'ON VOUDRA ! C'est hélas l'éternel problème de l'arbre qui cache la forêt car pour UNE "piste" significative, il y en a des DIZAINES qui sont "apparemment" dénuées de toute espèce de signification! Etudiées à l'ordinateur dès 1968 par Gérald HAWKINS (l'homme de Stonehenge) les lignes de Nazca subirent le verdict suivant: Il existe bien des alignements ayant un sens astronomique, mais pas de façon plus significative que dans une distribution de lignes au hasard. Toujours fidèle à l'hypothèse astronomique, Maria Reiche va même jusqu'à assimiler les "figures" aux représentations du ZODIAQUE Pré-Inca. Pour elle, par exemple, le "Singe" serait la représentation de "lagrande ourse™ ! Nous estimons quant à nous ce genre d'interprétation comme totale ment gratuite et plutôt risquée car rien ne prouve que les Nezcas roupaient les étoiles du ciel (de leur ciel... différent du notre puisque ne l'oublions pas nous sommes dans l'hémisphère sud) de la même façon que nous 23 Faut-il dès lors tirer un trait définitif sur l'interprétation astro nomique de Nazca ? Assurément pas. Mais peut être convient-il d'aborder le problème de façon plus RIGOUREUSE, par exemple, en ne se laissent pas séduire par quelques coincidences spectaculaires. C'est à une telle approche rigoureuse que se livre aujourd'hui Jack WAISBARD qui travailla longtemps au laboratoire d'informatique du Collège de France. Il commença per se procurer la totalité des photographies aérien nes existant et les ras embla afin de pouvoir travailler, non plus sur des éléments isolés, mais sur L'ENSEMBLE DU SITE. Telles les pièces d'un gigantesque puzzle, il regroupa les figures que l'on avait pris coutume, peut-être à tort, d'examiner séparément. Son travail est loin d'êtte terminé, mais il permet déjà de dégager plusieurs voies de recherches qui ne manquent pas d'intérêt. Nous allons meintenant examiner quelques uns de ces acquis provisoires. Les "pistes" et "figures" ne semblent pes disposées au hasard (on s'en serait douté) mais paraissent orientées de façon bien précise. En effet, les grandes figures géométriques comme les "triangles" et les "trapèzes" suivent invariablement deux directions opposées... Les dessins d'animaux semblent occuper des emplacements très précis près des surfaces et lignes auxquelles ils paraissent raccordés et pour lesquelles ils pourraient jouer une FONCTION... Même si fonctions et significations n'ont pas encore été trouvées, leur existence parait indéniable. Comme nous l'avons déjà fait remarquer, les "pistes" et les "figures" se superposent souvent, mais de plus, elles semblent avoir subi des modi fications, ou si l'on préfère, DES CORRECTIONS ! La "civilisation Nazca " a pu durer mille ans. Au cours de ce temps, de nouvelles "connaissances" ont pu conduire les Nazcas d'une époque à introduire des précisions ou corrections dans l'oeuvre de leurs ancètres. Des conflits dynastiques, des rivalités de clans ont pu amenet telle génération à un moment donné à "effacer" ou "gribouiller" les tracés rivaux pour leur substituer les siens. Ou encore, des luttes religieuses ont pu entrainer le remplacement des images des Dieux" tombés en disgrace par de nouvelles représentations.. Tout est possible... Toutes les interprétations sont acceptables puisque l'on ne dispose d'AUCUNE HISTOIRE ECRITE OU PARLEE DES NAZCAS ! Ce qui semble certain de nos jours, c'est qu'il faut cesser de considérer Nazca comme UNE OEUVRE UNIQUE ET ACHEVEE... C'EST EN FAIT LA SUPERPOSITION DE PLUSIEURS SIGNIFICATIONS S'ETANT SUCCEDEES SUR PLUSIEURS SIECLES ! De tout cela, il ressort de façon bien plus convaincante que Nezce avait une FONCTION ESSENTIELLE apparemment dans la détermination des solstices et équinoxes. Mais plus qu'un simple "calendrier astronomique", il conviendrait davantage de considérer Nazca comme un CALENDRIER RELIGIEUX- METEOROLOGIQUE-AGRICOLE. Pour ces peuples du désert, plus qu'un "sanctuaire de connaissances", Nazca semble avoir été UNE OEUVRE D'UTILITE PUBLIQUE. L'eau constituait pour ces gens une richesse essentielle. Il était donc vital de pouvoir prévoir les dates et l'importance des futures précipita tions... surtout lorsqu'on ne disposait (einsi que l'affirment plusieurs archéologues et historiens) que d'UNE QUARANTAINE DE JOURS PAR AN pour se livrer eux travaux agricoles qui permettraient la survie tout le reste de l'année. Nazca alors serait donc un ingénieux système mis au point par l'homme pour règler sa vie et sa survie dans le milieu le plus inhospita lier du monde. Mais cette hypothèse à l'étude est loin d'être le seule. Il en existe bien d'autres qui parfois peuvent s'en écarter, mais souvent aussi ne font que s'y combiner. Il y a aussi l'hypothèse qui ferait de Nazca un sanctuaire MAGICO RELIGIEUX, un gigantesque temple en plein air et à ce sujet, il convient de citer l'expérience tentée par un partisan de cette interprétation: FERNANDEZ LANCHO. 24 24 Alors qu'il visitait le site, Lancho découvrit sur une colline quelques planches de bois. Aussitôt, il fut persuadé qu'il avait découvert les vestiges d'un temple au pied duquel s'étendait largement la pempe aux "pistes" et "figures". En 1971; il réunit quelques invités, étudiants et personnalités curieuses et les dispersa dans la plaine. Lui même prit place à l'endroit présumé du temple. Et là, il parla de sa voix naturelle, sens hausser le ton. Si loin de lui qu'ils aient été, tous ses invités enten dirent clairement sa voix, "comme si elle avait été amplifiée par un mégaphone... Chaque parole, chaque phrase fut même clairement répétée trois fois per l'écho..." Nous ne pûmes pas réaliser un controle de cette perticularité acousti que étonnante et à peine croyable, mais Lencho, lui, en déduisit qu'ainsi, jadis, les prêtres-savants, réunissaient des milliers de personnes dans le desert et expliquaient à la foule impressionnée les "mystères et secrets des messages de la pampa". Si l'on accepte l'hypothèse de Lancho, il devient même possible de tenter de déchiffrer le message secret magico-religieux contenu dans les "pistes" et "figures". La "figure" la plus fréquente à travers les "pistes" est la SPIRALE. Maria Reiche en a dénombré plus de cent. Or, pour les anciens péruviens, la spirale était le symbole sacré par excellence. Sur les "huacos" (pote ries), lorsqu'on représente le soleil et la lune en trein de s'unir, cet acte créateur essentiel est toujours surmonté d'une spirale double. Pour une civilisation de potiers, la spirale symbolise tout à fait le colombin d'argile à partir duquel est créée la poterie née de la terre. Le spirale est aussi le symbole du serpent bicéphale.... Il est même possible d'aller plus loin dans ce sens, c'est ce que fit HERMANN KERN. Pour lui, ces "spirales-labyrinthes" serveient de "patron" à des mouvements processionnels de rituels magiques. En effet, les chroni queurs espagnols ont décrit des chorégraphies incas exécutées en spirales et qui pouvaient durer toute une lunaison. De telles scènes sont d'ailleurs eussi représentées sur les huacos. C'est le cas per exemple de la YAWIRA, un des plus prestigieux TAKIS impériaux, dense sacrée de mimétisme totémique visant à conjurer la sècheresse et qui tait exécutée sur la grand place du Cuzco devant l'Inca et sa cour. Longue de trois cents pas et grosse comme le poignet, une corde en laine de lama tressée, terminée à chaque extrémité par un gros pompom symbolisent une tête, soutenue par d'innombrables chorégraphes indiens, était lentement enroulée en spirale puis déroulée, imitent les mouvements du serpent bicéphale géniteur de la pluie. Cette hypothèse magico-religiemse permet d'en envisager une autre très proche: l'hypothèse CHOREGRAPHIQUE. C'est HANS HORKHEIMER, un des plus clairvoyants archéologues spécia liste des civilisations pré-colombiennes qui défend cette théorie. Il découvrit Nazca en 1945 et sillonna la pampa dans tous les sens. Pour lui, il ne fait aucun doute que les "reproductions sacrées" des animaux totems comme le Singe, l'Araignée, le Condor, l'Orque... eccueillaient à certaines dates importantes ou historiques (commémorations de victoires per exemple) les danseurs correspondant au totem vénéré par eux. Il argumente sa thèse sur les représentations figurant sur les poteries et sur les textes des chroniqueurs mentionnant des "danses de masses". Pour exécuter ces danses les participants formaient une "chaine" qui reproduisait soit le mouvement des astres soit le silhouette de l'animal totémique. Horkheimer note qu'en ce qui concerne Nazca, les "figures" sont faites d'une seule ligne continue, le tracé formant un dessin venant se terminer pratiquement juste à l'endroit où il avait commencé, ce qui faciliterait l'exécution de denses à la file par de nombreux danseurs qui ne POUVAIENT RECONNAITRE la forme de leur patron chorégraphique qu'en le parcourant complètement. A l'appui de cette hypothèse, il convient de rappeler la remarque que nous avions faite précédemment et concernant les rajouts linéaires "gratuits" pouvant faire office d'entrée et de sortie sur certaines "fi gures". Un archéologue péruvien, ARTURO IIMINEZ BOYA partage le point de vue de Horkheimer. Il imagine aussi que les "figures" de Nazca sont des 25 shemas cor graphiques. "Les oenseurs Ge tel ou tel totem, a clare-t-il, percouraient les "figures" l'un derrière l'autre, commençant leur danse à une extrémité et la terminant à celle aboutissent à l'extérieur, toujours proche du point de départ, MAIS SANS JAMAIS INTERFERER OU SE CROISER !" Et d'ajouter tout naturellement qué de telles manifestations deveient nécessiter un prodigieux accompagnement musical... Mais là, il n'y a plus de mystère, les tombes Nazca ayant en effet révélé de prodigieux assorti ments d'instruments de musique dont le plus extraordinaire est assurément un tambour de céramique que le musicien battait avec... la tête d'un ser pent vivent... Ceux qui partagent l'hypothèse faisant de Nazca une veste scène pour chorégraphie gigantesque se sont plus à imaginer ce cue pouvaient être ces denses. Leurs reconstitutions sont essentiellemnt basées sur ce que l'on connait des danses Incas. On obtient alors la description de specta cles très hauts en couleurs, parfois cruels et sanguinaires, mais en per ler ici sortirait de notre propos. Nous ne saurions terminer l'évocation des différentes hypothèses plau sibles sans citer cette dernière. Quelques chercheurs envisagent que les "figures" de Nazca pourraient constituer un ITINERAIRE INITIATIQUE pour la préparation à la céphalotomie. On sait que les Aymaras et les Nazcas praticuaient des trépanations rituelles en vue d'exciter certaines zones et certaines facultés du cerveau qui devaient amener l'initié à une vie supra normale. Ce dernier "drogué à mort" parcourait alors une "figure" qui devait le mettre en étet de meil leure réceptivité avant que les "prêtres-chirurgiens" ne pratiquent l'opé ration. Comme on peut aisément le constater, le grave défaut de toutes les hypothèses qui ne sont pas d'ordre "astronomique", c'est qu'elles ne font cu'expliquer (?) les "figures" mais laissent complètement dans l'ombre l'architecture des centaines de "pistes" qui rayonnent et se croi sent sur le site. Il existe encore une autre "interprétation" du site de Nazca, inter prétation que nous avons hésité à formuler puisqu'elle est le fruit d'une réflexion personnelle et ne repose que sur des "similitudes" et non sur des preuves formelles", mais dans la mesure où elle n'est contredite par aucun fait flagrant, nous prendrons donc le risque de l'évoquer. Nous savons que les civilisations extrème-orientales, chinoises en particulier, avaient coutume d'associer à chaque année un animal correspon dant à leur zodiaque... Il y eut ainsi en Chine l'année du Serpent, l'année du Rat, l'année du Dragon...etc... L'archéologie préhistorique montre aussi que l'homme N'EST PAS NATIF DU NOUVEAU MONDE. On n'y a jamais décou vert d'espèces primitives. Les anthropologues, unanimement, admettent que les encètres les plus reculés des indiens appartiennent à des variétés de l'Homo Sapiens ayant poursuivi son évolution sur l'Ancien Monde. Ces lointains ancètres auraient colonisé le Nouveau Monde vers la fin du Pleistocène, au cours d'une période glaciaire et après avoir réussi l'acqui sition de l'équipement (vêtements, outils, habitat) leur permettant de résister au froid. Refoulés par des ennemis, ou en quête de nourriture ils passèrent en petits groupes de Sibérie orientale en Aleske par le étroit de Bering. On note aussi la présence d'etnies indiennes assez diversifiées. La théorie d'une succession de vegues colonisatrices, dont chacune aurait été un peu plus mongoloide que le précédente, cadre très bien avec cette sorte de disparité. " Se pourrait-il qu'en Chine et en Amérique Latine on puisse retrou ver des conceptions astronomico-mystico-religieuses ayant une origine commune remontent à la nuit des temps? Selon JOSIANE GIRAUD, les peuples de Nazca auraient pu eux aussi associer une année à chacun des signes de leur zodiaque dont les "figures" gravées dans le sable serait la représentation géante. Chaque "figure" de Nazca "désignersit" donc une année particulière et il faudrait donc considérer le site comme un VERITABLE LIVRE D'HISTOIRE, "UNE MEMOIRE COLLECTIVE" à la taille du désert. 26 Dens CELLE eventualite, les lignes" et pistes" associées aux figures" pourraient correspondre à une forme particulière d'archivage de données essentielles portant sur des faits historiques, des évènement sociaux, ou tout simplement des chiffres de productions agricoles. Nazca serait alors une FORME D'ECRITURE UNIQUE AU MONDE, mais cela n'aurait rien d'impossible surtout si l'on veut bien se donner la peine de réfléchir à la façon sur prenante dont les Incas notaient eux mêmes tous les renseignements qui leur étaient indispensables, et ce, sans connaitre l'écriture mais en uti lisant les "fantastiques" QUIPUS. Pour "marquer le temps", les Inces devaient redourir à des procédés mnémotechniques. Le plus répandu reposait sur le QUIPU. Celui ci était com posé d'un faisceau de cordelelles multicolores pendues à une corde princi pale et marquées à intervalles réguliers et définis par des groupes de noeuds. Les chercheurs qui se sont penchés sur les QUIPUS ont pu établir qu'il servaient à enregistrer les nombres et les dates selon une progres sion décimale. A Nazca, les différentes directions, longueurs, largeurs des "pistes" pourraient indiquer des données dont hélas nous n'avons pas aujourd'hui la moindre idée. Alors? Quelle est la signification de Nazca ? Parmi toutes les hypothèses que nous avons évoquées, y en a-t-il une qui soit la bonne?... ou aucune ?... la vérité est elle un mélange des unes et des autres?.. Le lecteur est libre de son choix et pour conclure, nous voudrions apporter une modeste expérience personnelle. lui NOTRE OPINION. Nous avons percouru le Pérou en nous mêlent à 1 population, essayant de vivre comme les Indiens. Nous avons essayé de nous imprégner de cette culture fascinante si différente de la notre. Nous avons vu et ressenti beaucoup de choses mais l'impression le plus intense que nous eyons retirée de notre expédition, c'est celle d'une extraordinaire "rupture de compré hension" entre ce monde et nous. Nous avons vécu des situations déroutentes. Dans le crypte sacrée située sous le sanctuaire de Kencco, le hasard nous a fait surprendre et observer un Indien print les anciens Dieux. Nous avons pu constater que la vieille religion n'était pas morte malgrè le catholicisme forcené imposé par les conquérants espagnols... Et nous n'avons pas compris comment pouvait cohabiter chez ce peuple le foi chrétienne exacerbée et le polythéisme paien le plus pur... Non, nous ne sommes pas parvenus à comprendre le présent... Une nuit, per un magnifique clair d'étoiles produisent une irréelle lumière sans ombre, nous avons erré dans les ruines de Huyna Huayna, ville ince perdue en plein coeur de la Cordillère, aux porte de la forêt amazo nienne. Nous nous sommes promenés dans des murailles peuplées de gros lézards marrons insolents et curieux. Nous avons parcouru des "rues" qui se sont révélées être des couloirs ou des pièces. Dans cette ville à 1'architecture incompréhensible, nous n'avons jamais pu déterminer si l'endroit où nous nous trouvions était. L'INTERIEUR OU L'EXTERIEUR d'une maison. Nous nous sommes encadrés dans des portes ouvrent sur un précipice sans fond. Nous avons gravi des escaliers menent nulle part... Et nous avons compris que cet urbanisme conçu par une civilisation morte nous était complètement incompréhensible... Non, nous ne sommes pas parvenus à comprendre davantage le passé... Pour Nazca, il en est de même. Le visiteur, scientifique ou simple curieux, peut se perdre en rêves et en conjectures... Pour notre part, nous avons ressenti que tout ce passé im ense et fabuleux était hors de portée de notre logique et de notre raison d'homme d'aujourd'hui. Minuscule étincelle de conscience au sein de ce désert de mort, rous avons compris qu'il était inutile d'interroger le silence. Le silence ne répond jamais. Alors, nous nous sommes contentés de vivre le plus intensément possi ble ces instants extraordinaires et inoubliables aux berges de l'incom préhensible... et nous avons compris qu'il n'était pas toujours nécessaire de comprendre pour vivre des moments exceptionnels mais impossibles à faire partager.