Page 8 LA FRANCE 1008 CONGRÈS Ovnis : même les ufologues n'y croient plus « Ce n'est pas une religion », disent-ils. Les traqueurs d'ovnis veulent jeter des bases objectives à ce qu'ils considèrent désormais comme une science. C OMMENT convain- cre un monde in- crédule que les ex- traterrestres existent? Depuis l'âge de douze ans, Jean-Pierre Thibaut, un agent S.N.C.F. de quarante- huit ans, mène l'enquête. « On n'est pas seul, c'est évident », dit-il d'un air mystérieux. Aussi n'a-t-il pas raté, ce week-end, ces 4es Rencontres européennes de Lyon, consacrées aux ov- nis, même s'il n'était pas invité. Mais, au milieu de cette centaine d'ufologues et Envoyée spéciale Catherine Monfajon de chercheurs, le malheu reux a fait figure de doux illuminé. Autour de lui, voilà qu'ils doutaient tous ! << Nous nous voulons ob-jec- tifs », explique Perry Petra- kis, président de S.O.S. ov- nis. <«< Si l'on croit, il n'y a plus de raisons de chercher. Aussi, après avoir traversé de graves crises d'identité, les ufologues posent aujour- d'hui les premières pierres d'une incrédulité de bon aloi. >> Les voilà donc prêts à tout entendre, ces fous d'ovnis, qui ont même invité un psy- chiatre à parler du cas d'un homme «< contacté » par les extraterrestres... Voilà qu'ils écoutent religieusement ce météorologue britannique qui démystifie le phéno- mène le plus étrange de ces dix dernières années: ces champs de blé du sud de l'Angleterre brutalement imprégnés de marques cir- culaires gigantesques (jus- qu'à 32 mètres de diamètre). Pour le docteur Terence Meadon, ces traces circulai- res spectaculaires ne sont qu'un «> a affirmé, devant une salle fiévreusement silencieuse, le biochimiste et biophysi- cien Michel Bounias. Bécassine : les extraterrestres sont misogynes Le portrait de ET, brossé par Bécassine, surnom d'une banque de données, et présenté aux rencontres de Lyon sur les ovnis est sévère. HOUT ce que vous avez toujours I volu savoir sur les ovnis sans jamais oser le demander... Voilà ce que vous offre Bécassine, qui n'est autre que le surnom d'une banque de données rigoureusement mise au point par un ufologue, De- nys Breysse. Etonnant... Les extraterrestres débar- quent par vagues. Ainsi ont-ils particulièrement aimé la France en 1954. Ils nous rendent visite surtout aux mois d'août et octobre. Une heure de pointe, en soirée (seulement 16 % de cas diurnes). Ils sont timi- des et ne rencontrent les humains qu'un par un (60 % de témoins uniques). Sûrement mysogynes. Sept témoins sur dix sont des hommes, plutôt jeunes (27,8 ans de moyenne d'âge). Les extraterrestres ne sont pas milliardaires. Ils ne se baladent qu'à bord d'un seul engin (90,3 % des gens ne voient qu'un ovni). Ar- chitecture primitive? En gé- néral, les soucoupes volan- tes ont la forme d'un disque ou d'une sphère, voire d'un œuf. Solitaire, ET? 43,4 % des humains contactés n'ont vu qu'un seul être de petite taille (un mètre de moyenne). Sauvage, ET ne sort qu'une fois sur trois de son ovni. 35,4 % parlent aux terriens. Il n'est pas insensible: 0,9 % des té- moins parlent de... rapports sexuels! A trente-trois reprises, on a pu récupérer un fragment laissé par l'ovni et des té- moins ont pu effectuer trente et une photos... C.M.