MYSTÈRES... Canberra. Les astronomes de l'observatoire de Mount Stromlo, à Canberra ont observé jeudi « un ob- jet étrange qui traversait la partie occidentale du ciel». L'objet en ques- tion était plus brillant que la pla- nète Vénus et d'une teinte rose. Le dr. Przybylsky a déclaré que l'objet en question « ne ressemblait en rien aux objets précédemment ob- servés ». « Sa vitesse a-t-il ajouté était trop faible pour une météorite et les satellites artificiels étaient dé- jà passés dans le ciel. Au Chill, au cours de la nuit, plu- sieurs personnes ont observé un << étrange corps lumineux » qui se déplaçait en changeant fréquemment d'altitude à une très grande vites- se. Par moment, ce « corps étrange » restait complètement Immobile, sus- pendu dans le ciel, ou décrivant de vastes cercles. Selon un ingénieur, qui a obser- vé l'objet, il ne peut s'agir d'un phénomène naturel, ce corps, dans ses mouvements, n'obéissant pas aux lois de la gravitation. n retrouve des disques volants et des interventions d'extrater- restres dans le folklore indien d'Amérique et celui du Japon, où ces phénomènes atteignent une fréquence remarquable et sont interprétés comme des présages. On les découvre encore dans la Bible (vision du prophète Ézé- chiel). Dans l'Antiquité gréco-romaine, on appelait ces apparitions des << bou- cliers de feu ». Au Moyen Age, on les attribuait souvent à la magie. semblèrent s'affronter au-dessus de la ville. Une gravure, aujourd'hui à la bi- bliothèque de Munich, commémore cet incident remarquable. Le 5 décembre 1577, près de Tübingen (Allemagne fédé- rale), des nuages aux couleurs vives ap- parurent autour du soleil, d'où sortirent des espèces de « chapeaux » lumineux, hauts et larges et de toutes les couleurs. L'événement qui se déroula à Alençon (France) à la fin du XVIIIe siècle fut lui aussi assez troublant le 7 juin 1790, un jusqu'à ce qu'ils fussent réduits en pou- dre. Un constat de l'événement fut dressé par un commissaire assermenté. Le 7 septembre 1820, à Embrun (France), d'étranges objets naviguèrent en formation régulière au-dessus de la ville. L'incident se reproduisit à Vence et à Marseille, en 1866 et en 1871. Rap- pelons enfin cet incroyable survol du Midwest américain et du Canada lors des années 1896 et 1897. De nombreux témoins aperçurent des navires aériens Les « bateaux aériens », ancêtres des ovnis Les vieilles chroniques nous rappellent que le 1er novembre 1461, pendant un quart d'heure, une barre de fer large comme une moitié de lune survola Arras (France). Elle avait la forme d'un << ba- teau d'où s'échappait du feu ». En août 1566, les habitants de Bâle (Suisse) contemplèrent une multitude d'objets sphériques, sombres ou lumineux, qui globe de feu descendit lentement sur une colline près de la ville. Toutes les per- sonnalités locales accoururent ainsi qu'une multitude de paysans, mais per- sonne ne put s'approcher tant était in- tense la chaleur que dégageait la sphère. Le soir, l'engin paraissait encore chaud lorsque la porte s'ouvrit; portant un vê- tement collant, un être semblable à nous en sortit. Il s'enfuit dans les bois, et on ne put le retrouver. Alors la sphère éclata en silence et ses morceaux brûlèrent 218 en forme de cigare, surmontés de roues à aubes, d'ailerons et de phares éclairant la campagne. A Kansas City, dix mille habitants comparèrent l'apparition à un << canoë indien de sept ou huit mètres environ ». Ces « bateaux de nuages >> progressaient majestueusement, à la manière des dirigeables, avant de dispa- raître à la vitesse d'«< une balle de fusil »>, écrivirent les journaux de l'époque. Plus de trois cents cas d'apparitions sembla- bles furent ainsi répertoriés. La grande vague de l'après-guerre C'est en 1944 et 1945 que l'on commença à parler sérieusement des mystérieux objets volants non identifiés. Des pilotes de bombardiers américains observèrent sur l'Allemagne et en Extrême-Orient des boules lumineuses, blanches et orange, qui évoluaient séparément ou en formation autour de leurs appareils, comme si elles les inspectaient. On crut tout d'abord à une nouvelle invention une vitesse ahurissante. A l'époque, on imputait ces phénomènes à une nouvelle invention soviétique. C'est, historiquement, le 24 juin 1947 que naquit le terme « soucoupe vo- lante ». Pilotant son avion personnel, Kenneth Arnold, patron d'une compa- gnie de fournitures contre le feu, ren- contra près du mont Rainier, dans l'État de Washington (États-Unis), neuf objets luisants volant en double formation. Il compara leur vol à des «< assiettes rico- chant sur l'eau », expression qui, reprise par les journalistes, transforma nos ovnis en << soucoupes volantes >>, terme malheureux qui joua en leur défaveur auprès des scientifiques. Photographie d'un phénomène lumi- neux insolite apparu dans le ciel de New Jersey aux États-Unis en 1981. l'angoisse s'accrut encore, une semaine plus tard, lorsqu'on apprit que des ovnis avaient survolé Washington, et surtout ces zones interdites que sont le Capitole et la Maison Blanche. Ils furent repérés par les radars du Centre de contrôle aé- rien de Washington Airport. De 0 h 40 exactement jusqu'à l'aube, ils apparu- rent sur les écrans comme s'ils sortaient du néant. De la tour de contrôle, des observateurs aperçurent un carrousel de lueurs orange flottant sur la ville. Lorsqu'elle survint, la chasse ne ren- contra absolument aucun objet volant, et les taches disparurent sur les radars, pour réapparaître dès le retour des avions à leur base. Cherchant à atténuer le choc psychologique de cette nuit mouvementée, les autorités américaines attribuèrent ces apparitions à un phéno- mène d'<< inversion thermique » dû à un Les phénomènes célestes ont de tout temps captivé les hommes, qui y virent soit des interventions divines, soit celles de créatures aériennes intermédiaires entre les humains et les anges, qu'on les appelle des sylphes, des elfes ou des fées dans les pays celtiques. C'est comme si le même phénomène se reproduisait tout au long des siècles sur le même mode, mais en se coulant dans le moule culturel et technologique de l'époque. Ovnis ÉNIGMES DANS LE CIEL... nazie (c'était l'époque des V1 et des V2), mais, après l'armistice, les services de renseignements apprirent que les pilotes allemands et japonais avaient eu affaire aux mêmes engins qu'ils prenaient pour une invention américaine. On préféra attribuer ces faits à une cause naturelle. En 1946, ce qu'on appelait des << fu- sées fantômes » envahirent le ciel de Scandinavie. Venant du Grand Nord, elles traçaient un sillage lumineux dans la nuit, évoluaient très lentement ou à Des apparitions troublantes ébranlent l'opinion publique Le 13 juillet 1952, un vaisseau aérien survolait Indianapolis (États-Unis). C'était un samedi soir, et des milliers de gens prenaient le frais dans les parcs de la ville. L'engin de forme oblongue tra- versa le ciel à huit mille mètres d'altitude en laissant derrière lui une traînée de feu. Rapportée par la presse, cette apparition provoqua un émoi considérable. Mais 219 bouleversement des couches atmosphé- riques. Mais le service météorologique local, cette nuit-là, n'avait signalé au- cune perturbation. Dans la nuit du 1er janvier 1953, au Canada, un objet de couleur orange ap- parut sur North Bay, qui servait de base aux avions à réaction de la Royal Cana- dian Air Force. Évoluant à basse alti- tude, l'engin se mit à décrire, à une vi- tesse supersonique, des cercles et des zigzags au-dessus de l'aérodrome. Vu la Pendant l'Antiquité gréco-romaine, on appelait les apparitions célestes des « boucliers de feu» (photo exposée au congrès de Lyon, en mars 1976). Pour en savoir plus Jean-Claude BOURRET La Nouvelle Vague des soucoupes volantes. Paris, France-Empire. 1974. Presse Pocket. J. Allen HYNEK Les Objets volants non identifiés : mythe ou réalité. Paris, Belfond. 1974. Jacques VALLÉE Chroniques des apparitions extraterrestres. Paris, Denoël. 1972. Pierre VIEROUDY Ces ovnis qui annoncent le surhomme. Paris, Tchou. 1977. Les ovnis en bandes dessinées : Jacques Lob et Robert Gigi. Apparitions d'ovnis. Histoires fantastiques, Paris, Dargaud. 1979. Des revues: Lumières dans la nuit. Les Pins, 43400 Le Chambon-sur-Lignon. Inforespace. 26, bd A.-Briand, 1070 Bruxelles, Belgique. Objet volant non identifié, mais photo- graphié le lundi 5 mars 1979 dans le ciel des Canaries par un technicien de la té- lévision espagnole, Gilberto Naranjo. 1954 compte parmi les années riches en faits troublants: ainsi cette formation de nuages inhabituelle, au-dessus de Marseille, le 4 novembre 1954. distance, il semblait de taille impres- sionnante. Un autre disque vint le re- joindre et tous deux s'immobilisèrent au-dessus de la base, puis, s'éloignant selon un angle de 30 degrés, ils disparu- rent brusquement. Tous ces incidents poussèrent les gouvernements américain et canadien à créer des commissions d'enquête, destinées à rassurer l'opinion publique alarmée. De l'Amérique du Sud au Japon, en passant par l'Europe, les observations s'accumulaient. On constatait que ces vols étranges s'effectuaient dans le temps par vagues d'importance inégale. Ainsi 1952, 1954, 1968, 1973 et 1974 fu- rent des années particulièrement riches en faits troublants, même invraisembla- bles (certains d'entre eux avaient l'air de canulars) que ce soient des rencontres rapprochées (dites du premier type, se- lon la classification de l'astronome J. Allen Hynek, l'un des chercheurs les plus respectés dans le domaine des ovnis), laissant des traces visibles (deuxième type), ou suivies de contacts personnels avec les humanoïdes (troi- sième type), de beaucoup les moins cré- dibles. Tous ceux qui les vécurent en sortirent profondément transformés. Les ovnis se manifestent aussi en Europe Oskar Linke, maire de Gleimershausen Saxe), réfugié d'Allemagne de l'Est, ra- conta sous serment, devant des officiers de renseignements, l'aventure qui lui était arrivée le 9 juillet 1952 avec sa fille Gabriella. A la suite de la crevaison d'un pneu de leur motocyclette, ils traver- saient à pied la forêt située près d'Assel- bach, lorsque, dans la lumière du cré- puscule, la fillette crut entrevoir un faon devant eux. Ils approchèrent en silence d'une clairière, où ils aperçurent des humanoïdes revêtus de combinaisons brillantes, qui inspectaient le sol. Der- rière eux, un objet d'une quinzaine de mètres de diamètre ressemblait, selon Ces deux témoins, à une énorme << bas- sine à friture » percée sur son pourtour d'orifices et surmontée d'une tour noire de trois mètres de haut. Entendant du bruit, les inconnus se précipitèrent dans Ovni: les thèses en présence Le mot ovni a été forgé à partir des premières lettres des termes suivants : << Objet volant non identifié » (en anglais, Ufo pour Unidenti- fied Flying Object, d'où le terme d'Ufologie, science des ovnis). On ne doit donc pas le confondre avec le terme « soucoupe vo- lante» il désigne tout phénomène céleste ne recevant pas d'explication naturelle. Ces causes naturelles sont de toutes sor- tes météores, planètes, étoiles, Lune, qui, déformés par l'atmosphère mouvante, peu- vent tromper l'observateur. Il faut ajouter à cette liste ballons-sondes et satellites qui sil- lonnent nos cieux nocturnes. Des expéri- mentations effectuées par des fusées provo- quent des nuages de métaux alcalins (baryum ou sodium) qui, dans la haute atmosphère, éclairés par le soleil couchant, adoptent des formes et des couleurs surprenantes. La neige, le brouillard, des cristaux de glace en suspension dans l'air, la foudre en boule, les feux Saint-Elme, les nuages de forme lenti- culaire expliquent une grande partie des ob- servations. Enfin, l'oeil humain modifie les images selon les croyances et les sentiments de l'observateur. Les savants rationalistes dénoncent avec vigueur le véritable mythe qu'est devenue, selon eux, l'ufologie. L'homme a tellement besoin d'irrationnel qu'il déforme tous les phénomènes célestes ambigus. En outre, les scientifiques rappellent que des extraterres- tres devraient parcourir au moins des centai- nes d'années-lumière à travers le cosmos pour parvenir jusqu'à nous, ce qui rend im- probable leur visite (notre système solaire n'offrant apparemment guère de chances de vie aux humanoides). Néanmoins, de nombreux ufologues sou- tiennent toujours la thèse de l'origine extra- terrestre des ovnis en supposant qu'ils utili- sent pour voyager les subtilités de l'espace- temps, ou même les trous noirs. Enfin, ces aéronefs laissent des traces sur le sol qui prouvent qu'ils ne sont pas des hallucinations, l'appareil. Des lampes s'allumèrent, vertes puis rouges. Le vaisseau s'éleva en tournant comme une toupie puis dis- parut avec un sifflement. Une dépres- sion circulaire demeura dans le sol après son départ. Oskar Linke prit l'engin pour un appareil soviétique. Le 17 octobre 1952, à 12 h 30, Yves Prigent, proviseur du lycée d'Oloron- Sainte-Marie (France), et sa femme s'apprêtaient à déjeuner quand un de leurs enfants devant une fenêtre s'écria : << Oh, papa, viens voir, c'est fantasti- que! » Ils aperçurent alors dans le ciel un cylindre long et étroit, blanchâtre, qui dérivait lentement vers le sud-ouest en laissant une traînée de fumée. Une tren- 221 mais bien des engins de transport aux éner- gies inconnues. Certains ufologues émettent par ailleurs l'hypothèse que les ovnis proviennent du fu- tur et seraient donc pilotés par nos descen- dants. D'autres, qu'ils proviennent d'un monde sous-marin ou de cavernes enfouies dans les entrailles de la terre. Ou bien encore qu'ils émanent d'un monde parallèle. Enfin, une nouvelle génération d'ufologues nie leur matérialité. Ce seraient, selon eux, des « boules de bio-plasma » modelables par la pensée des observateurs et donc explica- bles par la parapsychologie. En 1958, le célè- bre psychologue suisse, Carl G. Jung, publie son livre un Mythe moderne dans lequel il explique comment, selon lui, les << soucoupes volantes » servent de projection céleste aux espoirs humains et à leur crainte d'un monde incertain. Elles apparaîtraient donc par com- pensation aux moments critiques de l'histoire. Il demeure que 6 % au moins des observa- tions ufologiques résistent à toute identifica- tion. Quand en 1969 l'armée de l'air améri- caine mit un terme à ses dix-huit années d'enquêtes, elle avait accumulé plus de 12 600 cas; 697 demeurèrent inexpliqués. Néanmoins, la commission Condon, chargée de rédiger le rapport final, conclut qu'aucune preuve scientifique n'avait été apportée à l'existence des « soucoupes ». A la même époque, en U.R.S.S., l'Institut soviétique chargé d'enquêter sur le sujet, sous la direction du général d'aviation Anatoly Skolyarof, aboutit à la même conclusion. Contestant ces résultats qu'ils estimaient manipulés, certains savants fondèrent leur propre centre d'études d'ovnis où sont dé- sormais centralisées toutes les informations. En France, créé en 1977 dans le cadre du Centre national d'études spatiales (C.N.E.S.) de Toulouse, le G.É.P.A.N. (Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés) réunit les observations et les examine scienti- fiquement (tél. [61] 27-31-31 poste 3073). taine de boules mystérieuses l'environ- naient. Avec les jumelles, les Prigent distinguèrent une zone centrale rouge entourée d'un anneau plus clair. Ces boules naviguaient par paire en zigzags rapides, puis elles disparurent, laissant tomber dans leur sillage une matière épaisse qui s'accrocha aux arbres, aux fils électriques et se déposa sur les toits sous la forme de fils de la Vierge ou che- veux d'ange qui se désintégrèrent rapi- dement. Le 27 octobre, à vingt-cinq ki- lomètres de distance, le phénomène se reproduisit devant témoins, accompagné là encore d'une chute de cheveux d'ange. Ceux-ci se résorbèrent lorsque l'on voulut les ramasser. Curieux phénomène observé de nuit à Toulouse, en juin 1974, ainsi qu'au-dessus de plusieurs villes, d'Agen à Perpignan, cette même nuit. En réalité, il s'agirait d'une fusée lancée d'une base landaise qui aurait échappé au contrôle des artificiers. Des petits êtres étranges revêtus de scaphandres A proximité de la frontière belge, près du village de Quarouble, en France, la fa- mille Dewilde habitait une maisonnette de garde-barrière. Au soir du 10 septem- bre 1954, Marius, le père, lisait tranquil- lement son journal; sa femme et son fils de treize ans étaient déjà couchés. Vers 22 h 30, leur chien se mit à hurler devant la maison. Dewilde prit sa lampe électri- que et sortit pour voir ce qui se passait. Apercevant alors sur la gauche une masse sombre posée sur la voie ferrée, il se demanda s'il ne s'agissait pas d'une charrette de foin immobilisée. C'est alors que, sur la droite et suivant la voie ferrée, apparurent deux personnages d'un mètre de haut, revêtus de scaphan- dres. Le témoin s'approchait d'eux lorsqu'un rayon coloré, sorti de la masse obscure posée sur les rails, l'immobilisa complètement. Les deux inconnus rejoi- gnirent leur appareil. Le rayon s'étei- gnit, libérant Dewilde. Un violent cou- rant d'air accompagna l'envol du vais- seau, qui devint lumineux en prenant de l'altitude, puis disparut comme une étoile filante rougeoyante. La torche électrique et le téléphone ne fonction- naient plus. Les enquêteurs découvri- rent sur le ballast des traces prouvant qu'un appareil d'une trentaine de tonnes s'y était posé, sur trois béquilles. Les pierres des remblais s'effritaient, comme calcinées. Le 10 octobre suivant, donc un mois plus tard vers midi, le jeune Dewilde ap- pela son père pour lui montrer sur la voie ferrée passant derrière la maison, un en- gin posé sur les rails. D'une << sou- coupe » plate surmontée d'un cône cir- culaire sortirent plusieurs petits êtres re- vêtus de scaphandres gris aluminium. Un des humanoïdes s'approcha des De- wilde et caressa l'enfant. Par le hublot du casque souple qui moulait sa tête appa- raissait un visage souriant de type asiati- que. Il parlait un langage incompréhen- sible. Alors le mystérieux visiteur saisit une poule qui picorait dans le jardin et l'emporta dans son appareil. Après de nouveaux signes amicaux, les êtres rem- 222 » barquèrent et l'aéronef disparut rapide- ment. Deux jours après la «< visite »>, on trouva trois vaches mortes dans un pré voisin. Le jeune chien des Dewilde dépé- rit et mourut quelques mois plus tard. Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1957, des bombardiers à réaction portugais, commandés par le capitaine José Luis Ferreira, volaient entre Grenade (Espa- gne) et Porto (Portugal) lorsque les pilo- tes aperçurent un objet énorme et scin- tillant, qui changeait constamment de couleur et semblait grossir, puis se ré- tracter. Tout à coup, une lumière jaune émergea de sa masse, puis trois engins de même forme manoeuvrèrent autour d'elle avant de s'y résorber. Le 27 août 1966, un ovni de couleur argentée chan- gea lui aussi de forme, en survolant la Forêt-Noire et le lac de Constance. Évoluant à une grande vitesse, il devint successivement rond, carré, rectangu- laire. On attribua ces métamorphoses un phénomène d'ionisation. En avril 1967, se promenant un soir dans la forêt qui borde la baie de Bottom en Finlande, Elis Grahn aperçut, planant au-dessus des arbres, un disque énorme et luminescent, de couleur verte. Aler- tés, des voisins se joignirent à lui pour voir le disque se mettre à tourner sur lui-même. Il devint blanchâtre et de plus en plus transparent, du moins sur les bords, car le centre demeurait opaque. Mais, au bout de quelques minutes, il s'était comme désintégré sur place. A la mi-décembre 1973, à Vilvorde, en Belgique, un homme, réveillé au cours de la nuit par un bruit extérieur, se leva et aperçut une lueur filtrant à travers les doubles-rideaux de sa chambre, comme si un phare puissant était braqué sur sa fenêtre. Dehors, un personnage de petite taille, revêtu d'une combinaison phos- phorescente et d'un casque transparent, tenait à la main une sorte d'aspirateur. Son visage était tout noir. Lorsque l'ob- servateur voulut l'éclairer avec sa lampe électrique, l'humanoïde s'éloigna en gravissant le mur du jardin d'une façon ahurissante: il marcha sur le pan de mur, perpendiculairement au sol, avant de basculer au sommet pour redescendre, sans doute de la même façon, de l'autre côté du mur. Un disque de cinq mètres environ, diffusant une lumière verdâtre, décolla verticalement puis accéléra avant de disparaître à l'horizon. Le 24 février 1982, dans l'avion Saint-Étienne-Paris, diverses personna- lités, dont un préfet, un député, et le président de l'Association sportive Saint-Étienne, ainsi que tous les autres passagers du vol, aperçurent nettement un ovni qui survolait la ville de Roanne. Vers 6 h 50, la tour de contrôle de Saint-Étienne avait prévenu le comman- dant de bord qu'un objet volant non identifié se déplaçait à droite de l'avion, à environ quinze mille mètres d'altitude. Le commandant avertit l'hôtesse, puis les passagers par haut-parleurs. Certains passagers, dotés d'une meilleure vue, distinguèrent un disque phosphorescent que surmontait un dôme entouré de pe- tits points lumineux sur les côtés. L'ob- servation dura environ dix à quinze mi- nutes et laissa les voyageurs fort impres- sionnés. Que penser de ces milliers d'incidents ovni? Sont-ils des phénomènes << natu- rels », des manifestations extraterres- tres ou le produit de l'imagination hu- maine? De nombreuses commissions d'experts les ont étudiés au cours de plu- sieurs années d'enquêtes. Quelles que soient leurs conclusions, on peut dire ceci qu'il s'agisse de visiteurs de ga- laxies lointaines, de manifestations de forces inconnues ou encore de projec- tions de l'esprit humain, ces << objets volants non identifiés > existent et continueront sans aucun doute à exciter les imaginations. : JEAN GUERDON A la fin du XIXe siècle, l'écrivain britannique H.G. Wells avait écrit la Guerre des Mondes, préfigurant la grande peur des << soucoupes volantes » qui devait se répandre cinquante années plus tard. Il y racontait l'invasion de la Terre par les Martiens. En 1953, Byron Haskin tirait de son livre un film impressionnant. L'armée américaine devait utiliser la bombe atomique contre les envahisseurs dont, seuls, les microbes venaient finalement à bout. Parla Chose d'un autre monde (1951) de Howard Les ovnis au cinéma Hawks et Christian Nyby, nous apprenions que les passagers des vaisseaux interplané- taires étaient en réalité des végétaux anthro- pophages. Et dans les Soucoupes volantes attaquent (1956) de Fred Sears, ces engins détruisaient Washington. Les visiteurs venaient quelquefois chercher de l'aide sur Terre, comme dans les Survi- vants de l'infini (1955) de Joseph Newman où les Métaluniens, installés incognito parmi nous, exportaient quelques-uns de nos sa- Le film de Robert Wise Le jour ou la Terre s'arrêta (1951) met en scène des visiteurs sympathiques, Klaatu et son robot, venus pacifier la Terre. Ils n'y rencontrent qu'un interlocuteur valable, Albert Einstein. 223 vants vers leur lointaine planète en péril. Dans Invasion planète X du Japonais Inoshiro Honda (1965), les extraterrestres utilisaient pour leurs enlèvements des bulles d'énergie. Le jour où la Terre s'arrêta (1951) de Robert Wise mettait par contre en scène des visiteurs sympathiques, Klaatu et son robot, venus pa- cifier la Terre. Mais ils n'y rencontraient qu'un seul interlocuteur valable, Albert Einstein. Deux films récents, tournés avec de gros budgets, insistent sur les « sentiments cor- diaux » des extraterrestres, différents mais moralement supérieurs à nous. Rencontres du troisième type de Steven Spielberg (1977) nous montre, à grands renforts d'effets spé- ciaux, comment des gens ordinaires se trou- vent tout à coup confrontés avec l'extraordi- naire. Le docteur J. Allen Hynek, astronome, ayant participé comme expert à l'enquête de l'armée de l'air américaine (et ne partageant pas ses conclusions) servit de conseiller ufo- logique à cette œuvre qui exigea cinq années de travail. Ce fut le premier film traitant sérieu- sement du problème des ovnis en utilisant plusieurs cas réels. On ne croyait pas pouvoir aller plus loin dans l'émerveillement lorsque apparut en 1982 E.T. extraterrestre du même Steven Spielberg. Ici, venus herboriser, les visiteurs d'outre-monde oubliaient en repartant dans leur engin spatial un des leurs que recueillait et protégeait une bande d'enfants. Réalisé avec une grande maîtrise, E.T. nous émouvait par sa leçon d'amour universel en invitant chacun d'entre nous à comprendre la diffé- rence de l'Autre.