16 Marne SAINT-BRICE-COURCELLES/Étrange cortège céleste Deux ovnis observés par une habitante et son fils Samedi soir, un étrange phénomène lumineux a été observé par une femme et son fils, depuis leur maison de Saint-Brice-Courcelles, où ils ont vu passer comme << deux assiettes renversées » qui se suivaient lentement. La gendarmerie a enregistré leur témoignage. Sale EVERINE Livin et son fils Alexis se souviendront longtemps de ce 10 sep- tembre 2011. Domiciliés rue de la Neu- villette, dans la zone indus- trielle de Saint-Brice-Courcelles, ils ont vu l'inconnu surgir devant leurs fenêtres, sous la forme de deux objets lumineux qu'ils ont observés pendant « cinq à sept minutes », samedi soir, sans avoir la moindre idée de ce que cela pouvait être. « Il était 23 h 45 »>, témoigne Mme Livin. « Je regardais la télé, assise dans mon canapé, quand d'un seul coup, j'ai senti une source lumineuse sur ma gau- che. J'ai tourné la tête et j'ai vu cette chose dans le ciel. C'était bien aplati, comme une assiette renversée, arrondie au-dessus, plat en dessous. La couleur de l'appareil-je l'appelle ainsi - était d'un rouge incandescent. C'était une couleur homogène. On ne distinguait aucun détail, aucune nuance à l'intérieur. Sous «, il y avait un halo de lumière plus intense, couleur flamme, jaune doré, mais ça ne rayonnait pas, ça n'éblouissait pas. L'engin et le halo étaient par- faitement délimités. On aurait dit qu'ils étaient dessinés, incrustés dans le ciel. » Un jumeau dans le ciel Le phénomène bougeait. << Il se déplaçait tout droit, lentement, comme un avion de ligne. Il n'y avait aucune traînée. Dès que je l'ai vu, j'ai bondi du canapé pour me coller à la fenêtre. Il n'avait pas l'air très haut. A force d'avancer, il allait disparaître derrière l'angle de ma maison. Je suis allée de l'autre côté, dans la cuisine, en appelant mon fils de 15 ans qui se trouvait dans sa chambre. Il m'a rejoint. »> Séverine Livin désigne l'endroit où elle a vu apparaître le premier objet, à la verticale de la maison partiellement visible au fond, entre les arbres. Arrivée la première, Mme Livin a ouvert la fenêtre. «Je l'ai revu, presque au-dessus de notre maison. Et c'est là qu'Alexis m'a dit : «< Regarde ! Il y en a un deuxième derrière ! >> C'était la copie conforme du premier, son jumeau. Ils se sui- vaient à la même hauteur, à la même vitesse, mais avec assez d'espace entre eux. Ils restaient à la même distance, comme si l'un tractait l'autre. Je n'y comprenais plus rien. Peut-être que dans le canapé, je n'avais vu que le deuxième appareil et que le premier était déjà passé. >> Descente vers le sol Alexis confirme le témoi- gnage de sa mère, à ce détail près que le premier « objet » lui a paru un peu plus haut que le deuxième. L'étrange cortège céleste se déplaçait sans le moindre bruit. De l'autre côté de la maison, Mme Livin et son fils ont vu, non plus un mais deux objets identiques. L'un a disparu dans le ciel tandis que l'autre a été masqué par les cuves après avoir amorcé une descente. « Celui qui se trouvait en tête s'est éloigné, toujours en ligne droite, pour finalement deve- nir un point rouge et disparaî- tre vers Reims >>, poursuit Mme, Livin. «Par contre, le deuxième a décroché. Il a décrit une courbe vers le bas, toujours à vitesse lente, en douceur. La forme d'assiette renversée a laissé la place à un rond lumi- neux. C'est comme s'il avait basculé face à nous, et qu'on le voyait maintenant de dessous. A la recherche d'une explication << C'était fantastique à voir mais en même temps, ça m'a fait peur. Ce n'est pas rassurant d'être confronté à quelque chose qu'on ne comprend pas. >> Contrairement à son fils, plutôt enthousiasmé par l'observa- tion, Séverine Livin a ressenti une certaine appréhension. Depuis ce week-end, elle ne cesse de s'interroger sur ce qu'elle a vu, au point d'avoir contacté lundi le Geipan, l'organisme offi- ciel du Centre national des études spatiales chargé d'étudier les << phénomènes aérospatiaux non identifiés » signalés en France. Selon la procédure en vigueur, le Geipan lui a transmis un questionnaire à remplir par elle et son fils, tout en leur deman- dant d'aller déposer dans une brigade de gendarmerie, ce qui a été fait hier à Gueux (c'est la gendarmerie nationale, dans le cadre d'une convention passée avec le Geipan, qui procède au recueil des témoignages sur procès-verbal). Lorsqu'ils disposeront de tous les documents liés à l'obser- vation de Saint-Brice-Courcelles, les experts du Geipan pour- ront peut-être conclure dans le sens d'une explication ration- nelle ou non. La description du phénomène paraît manifestement incom- patible avec le passage d'un aéronet, d'un satellite ou d'une ren- trée atmosphérique (chute de météorite ou de débris spatiaux, lesquels auraient dû entraîner une multitude de témoignages en raison de leur haute altitude, ce qui n'est pas le cas à ce jour). Difficile également de soutenir une confusion avec un astre. Phé- nomène météo ? Il n'y avait pas encore d'orage, le ciel était bien dégagé, éclairé par une lune déjà haute. Selon la station météo de Reims-Courcy, entre 23 heures et minuit, cette nuit de samedi à dimanche, le vent soufflait à une vitesse de 13 à 15 km/h (avec rafales de 24-28 km/h), d'ouest en est. C'est juste- ment la trajectoire suivie par les deux ovnis. S'agirait-il encore d'une confusion avec des lanternes volan- Il a disparu de notre vue, der- rière les cuves d'une entre- prise. » Pendant vingt minutes, les deux témoins sont restés à la fenêtre, dans l'attente d'une éventuelle réapparition du phénomène, mais le specta- cle était terminé, ils n'ont rien vu d'autre, à part la lune qui continuait de briller et le vol lointain d'avions reconnaissa- bles à leurs clignotants. Fabrice CURLIER tes, dites lanternes thaïlandaises, ces mini-montgolfières en papier ignifugé munies d'un brûleur dont les lâchers sont deve- nus très à la mode lors des mariages, anniversaires et autres événements festifs ? Lancée sur cette piste, Séverine Livin a visionné avec son fils de nombreuses observations de lanter- nes thaï postées le Net. Elle est formelle : « Ça ne ressemble pas du tout à ce qu'on a vu. Ce n'était pas rond, mais en forme d'assiette renversée, bien aplatie, alors que les lanternes ont la forme de boules lumineuses. >> D'autres témoignages pourraient éventuellement aider à mieux cerner le phénomène observé samedi à Saint-Brice- Courcelles. « Captivés » par sa présence dans le ciel, Mme Livin et son fils n'ont pas pensé à aller chercher un portable ou un appareil numérique pour le photographier, voire le filmer. Ils le regrettent infiniment aujourd'hui. F.C.