de edi Pa Haute. Kame 23 Mars 2007 9 SCIENCES Soucoupes volantes:mm la France ouvre ses archives La France est devenue hier le premier pays au monde à mettre en ligne ses archives officielles sur les objets volants non identifiés, dans un exercice de transparence qui vise à dissiper les accusations de dissimulation lancées par certains passionnés. «C'est une première mondiale», a souligné Jacques Patenet, res- ponsable du Groupe d'études et d'informations sur les phéno- mènes aérospatiaux non identi- fiés (Geipan) du Centre national M d'études spatiales (Cnes). б «Oui, c'est vrai, aux Etats-Unis, on peut demander ces informations au cas par cas. Mais nous, nous avons fait le contraire en mettant à la disposition du public l'en- semble de l'information», a ajou- té M. Patenet. Ces archives contiennent pour l'heure environ 400 dossiers, soit un quart des quelque 1 600 cas observés en France depuis les années 50 (s'y ajou- tent quelques cas plus anciens). «Nous employons une personne à temps complet pour avoir en ligne la totalité de nos archives d'ici la fin de l'année» a-t-il assu- ré. Le Geipan compte aussi inté- grer progressivement photos et vidéos. «Le principe qui nous anime, c'est qu'il n'y a rien qu'on ne mettra pas en ligne, avec une seule ré- serve: la protection de la vie pri- vée». «Il n'y a pas dans les ar- chives du CNES de documents classés Défense et je n'ai reçu au- cune instruction particulière dans ce domaine-là», a affirmé M. Pa- tenet. Pour l'essentiel, les documents mis en ligne sont des procès-ver- baux de gendarmerie, expurgés des données personnelles sur les témoins. Le principal problè- me rencontré par les scienti- fiques est le flou de la plupart des témoignages. Chaque année, entre 50 et 100 cas sont signalés au Cnes, dont environ 10 % font l'objet d'une enquête complémentaire. «Mais seuls quelques dizaines sur les trente dernières années méritent le nom d'ovnis», selon M. Patenet. http://www.cnes-geipan.fr