Vendredi 16 février 2007 ACTUALITE DEFENSE 31M0003 Les drones chaumontais 9100 19910 cloués au sol au Liban supide nes du 61 226'1 Arrivés mi-décembre au Sud-Liban, les drones du 61° régiment d'artillerie de Chaumont-Semoutiers n'ont toujours pas quitté leurs caisses. Leur éventuelle utilisation est dénoncée par le Hezbollah t suscite actuellement de vifs débats au niveau international. 29b sunst anno als et su M i-décembre, un déta- chement de six drones et d'une trentaine de personnels du 61° régiment d'ar- tillerie de Chaumont-Semoutiers était envoyé au Liban. Arrivés au Liban il y a deux mois, les Diables noirs n'ont toujours pas sorti les drones de leurs caisses. Lié aux combats opposant, au cours de l'été 2006, Israël au Hezbollah, l'envoi d'aéronefs sans pilote semblait en passe de répondre aux survols "sau- vages" du Sud-Liban par l'avia- tion israélienne. Les Nations unies et les deux Etats du Proche-Orient sem- blaient alors favorables au pre- mier déploiement sur un théâtre extérieur du Système de drone tactique intérimaire (SDTI), suc- cesseur du drone Crécerelle. Un précieux outil de renseignement notamment doté de technolo- gies d'imagerie en temps réel. Les réticences du Hezbollah Appelé, début février, à passer le commandement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à l'Italien Claudio Graziano, le général Alain Pel- legrini a été le premier à regret- ter l'absence de déploiement des drones chaumontais. Avant de quitter ses fonctions, le Français déplorait ainsi ne pas avoir pu utiliser les six drones Sperwer (ou SDTI) afin de limiter les survols du Liban Sud par des avions de chasse israëliens. a Soutenu par New York, l'envoi de ces équipements au Liban a entraîné des réticences du Hez- bollah. Le mouvement suspecte notamment les forces de la Finul de communiquer des informa- tions aux Israéliens. Une crainte prise en compte au niveau inter- national, les drones n'ayant jamais été utilisés à ce jour. Une force de dissuasion Sensible, le sujet a suscité bien des commentaires au sein de l'armée française. Dans un pre- mier temps, Jean-François Bu- reau s'est efforcé de minimiser l'importance d'un dossier pour- phps' ab Les drones du 61° RA sont actuellement cloués au sol (photo d'archives Eric Girardot) tant sensible, le porte-parole du ministère de la Défense décla- rant dernièrement que la ques- tion n'était plus d'actualité.>> Hier, le commandant Prazuck, conseiller en communication du chef d'Etat major des armées, résumait ainsi la situation. «Les drones ne sont toujours pas utili- sés. Cet équipement français est au service de l'ONU sur un terri- toire étranger et son utilisation dépendra des accords de plu- sieurs parties. A ce jour, ces accords n'ont pas été passés. Vous comprendrez que cette question est de dimension inter- nationale...» Selon de nombreux observa- teurs, la présence de drones au Sud-Liban constituerait à elle seule une véritable force de dis- suasion, leur éventuelle utilisa- tion semblant être redoutée tant Israël que le Hezbollah. par Thomas Bougueliane C'est le deuxième séjour des artilleurs chaumontais au Liban. 9829v 5b 99 (photo d'archives). UT