2996 En marge des Sandos al de Aumanche 16 octobre 2005 L'UNION Ovnis : les révélations de l'ingénieur Vélasco premières rencontres ufologiques européennes qui se tiennent jusqu'à ce soir au parc des expos de Châlons, nous avons questionné le scientifique Jean-Jacques Vélasco, ingénieur au Cnes. Il croit au phénomène Ovni. D EPUIS des dizaines d'an- nées, le célèbre Centre national d'études spa- tiales (Cnes) de Toulouse abrite un organisme chargé d'étudier les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Il est la voix de la France, et n'enquête qu'à la demande des pouvoirs publics. Il a changé plusieurs fois de nom pour s'appeler depuis sep- tembre dernier le Geipan. Ce- lui-ci succède donc au fameux Sepra qu'a longtemps dirigé l'ingénieur Jean-Jacques Vé- lasco. Il a conduit des centai- nes d'enquêtes, y compris dans la région, et a eu entre ses mains d'innombrables dossiers. L'an dernier, il a co-publié un li- vre dans lequel il affirme et ex- plique sa croyance aux Ovnis. Certains ont vu dans la fin du Sepra et le départ de Vélasco une mise à l'écart décidée en réaction à ses écrits. Nous l'a- vons joint au téléphone. Pour quelles raisons avez- vous quitté le Sepra, et pour- quoi cet organisme est-il rem- placé par un autre, le Geipan? JEAN-JACQUES VÉLASCO: Ceux qui pensent que j'en ai été écarté se fondent sur des bruits de couloirs. En réalité, des ques- tions s'étaient posées sur la pé- rennité du service, un audit a été mené et des conclusions établies. Un comité de pilotage a été mis en place avec à sa tête Yves Sillard (Ndlr: ancien pa- tron du cnes et l'un des pères de la fusée ariane). Quant à moi qui suis ingénieur en optique instrumentale, j'avais souhaité prendre du recul. Je travaille toujours au Cnes, en charge de la communication d'un service d'éducation et de jeunesse. Je rappelle que j'ai écrit mon livre à titre personnel et non à celui du Cnes. Dans ce livre justement, vous dites clairement votre croyance aux Ovnis. Sur quels fondements? J.-J. V.: A la tête du Sepra, ma démarche a toujours été scien- tifique, validée par le Cnes. Pour parvenir à ma conclusion, je n'ai retenu que les faits établis, c'est- à-dire les éléments physiques que sont les cas aéronautiques visuels radar. Autrement dit? : J.-J. V. Je ne prends pas en compte les témoignages, mais les traces et les échos réperto- riés sur les radars. Il y en a eu des milliers dans le monde, j'en ai conservé 150 qui révèlent des performances extraordinaires d'engins non identifiés sur plu- sieurs dizaines d'années. Par exemple, des vitesses phéno- ménales de plus 10.000 km/h, des trajectoires à angle droit, ont été observées. Ces engins peuvent-ils être d'origine terrestre ? J.-J. V.: Non, nous en avons la certitude, nos technologies ne le permettent pas. Ce sont des Ovnis dans le sens qu'ils ne sont pas identifiés. S'ils sont d'origine extra- terrestre, d'où viennent-ils ? Gué-d'Hossus et Broyes: deux enquêtes dans la région A une époque où la Nasa et l'Agence spatiale européenne multiplient les explorations de l'univers à la recherche de traces de vie extra-terrestre, et parce que la science n'est pas en me- sure de tout expliquer, le fossé entre scientifiques et amateurs semble s'estomper. Reste que le phénomène Ovni a toujours intrigué les popula- tions et que la presse fait ses choux gras de mystères lumi- neux, hier comme aujourd'hui. Dans l'Aisne, la Marne et les Ardennes, les gendarmes - sou- vent avertis en premier -, ainsi que les enquêteurs privés re- cueillent des centaines de té- moignages depuis les années 50, comme ce fut le cas, par exem- ple, en novembre 1958 à Buire ou en novembre 2004 à Véni- zel, dans l'Aisne. Plus les témoins sont nombreux, plus les affaires passionnent. Et dès lors que les enquêteurs officiels s'en mêlent, elles deviennent encore plus sé- rieuses. Ces dernières années, quand il était à la tête du Sepra, Jean-Jacques Vélasco s'est dé- placé au moins à deux reprises dans la région pour enquêter sur deux phénomènes qui restent toujours inexpliqués. Le premier s'est déroulé à Gué-d'Hossus dans les Arden- nes dans la nuit du 5 au 6 mars 1994 où deux hommes ont été surpris par une très forte source lumineuse qui a laissé des traces. La seconde date du 10 janvier 2000 en soirée, à Broyes, près de Sézanne. Une forte lumière s'est postée au-dessus de la voi- ture d'un jeune homme. Le mo- teur, les phares et l'auto-radio se sont arrêtés selon un mode opératoire survenu en maintes occasions dans le monde, et d'ailleurs repris par Spielberg dans « Rencontres du 3 type ». Dans l'affaire de Broyes, le té- moin avait dû consulter un mé- decin au lendemain de sa més- aventure. Il a été considéré digne de foi par les gendarmes et Jean- Jacques Vélasco. J.-M. F. Le livre de Vélasco, sorti l'an dernier, («Ovnis, l'évidence »>, éditions Carnot) avait fait l'effet d'une bombe. J.-J. V. S'il existe une proba- bilité que l'activité de la Terre fasse l'objet d'une surveillance extra-terrestre intelligente, je pense que l'un des meilleurs en- droits d'où proviendraient ces engins, est la ceinture d'Asté- roïdes, entre Mars et Jupiter, parce qu'il y gravite déjà natu- rellement quantité d'objets cé- lestes. Vous faites un rapproche- ment entre les ovnis et l'acti- vité nucléaire terrestre ? J.-J. V. Oui. J'ai établi une corrélation, plutôt une relation entre ces deux phénomènes. En comparant la carte des ex- plosions nucléaires à celle des observations d'ovnis, on se rend compte d'une superposi- tion évidente. On a également constaté une forte activité d'ov- nis lors des conflits majeurs. Recueilli par Jean-Michel François