Rencontres du 4e type On connait les OVNIS, moins le phénomène des enlévements d'humain et d'animaux par des extra terrestres. Enquête de la revue «Sciences et Avenir» aux Etats-Unis. CES « ENLÈVEMENTS QUI INTRIGUENT LES SCIENTIFIQUES «Plus de trois millions de per- sonnes (soit 2% de la population américaine) présentent les cri- tères répertoriés comme signifi- catifs d'un enlèvement extrater- restre.» C'est ce que révèle un sondage national réalisé par l'ins- titut Roper, dont les résultats fu- rent analysés en 1992 par 100 000 professionnels de la santé mentale. Le phénomène est d'une telle ampleur que la même année, une conférence scienti- fique lui fut consacrée au célèbre Massachusetts Institute of Tech- nology (MIT). Dirigée par David Pritchard, professeur de physique au MIT, et par John Mack, pro- fesseur de psychiatrie à l'école de médecine de Harvard, elle a réuni des chercheurs de toutes disciplines. Il ressort des études statistiques que le phénomène touche l'ensemble de la popula- tion, quels que soient l'âge, le ni- veau d'éducation ou la catégo- rie socioprofessionnelle. Autre point essentiel du dossier, tous les psychiatres s'accordent à dire, même les plus sceptiques, que les victimes (dites «abductés>> dans le jargon des spécialistes) sont des individus sains d'esprit. Leur angoisse est typique des ef- fets secondaires d'une expérien- ce traumatisante. L'un des premiers cas étudié sérieusement par la police et les médecins est celui de Betty et Barney Hill, devenu depuis un classique. En 1961, le couple au- rait été enlevé sur une route par des aliens (extraterrestres). Les Hill ne se souviendront de leur périple que sous hypnose. Le Dr Simon qui les a examinés a dé- claré que «ni l'un ni l'autre ne sont névrosés». Depuis, les en- lèvements présentent toujours les mêmes caractéristiques. La, plupart des enlèvements récents sont perpétrés dans les chambres à coucher. En pleine nuit, la per- sonne se réveille et voit son lit en- cerclé par des extraterrestres de petite taille (décrits le plus sou- vent comme gris, avec de grands yeux noirs, sans nez, et appelés familièrement «petits gris»). Les ET paralysent leur victime, pour l'emporter par lévitation dans leur vaisseau, souvent en pas- sant au travers des murs et fe- nêtres! Cobaye des «petits gris»>! Une fois à bord, le scénario prend une tournure cauchemar- desque. Nu, impuissant, allongé sur une table d'opération, le kid- nappé subit une série de tests médicaux et de prélèvements hu- miliants et douloureux, sous une lumière aveuglante: prélèvement de sang, d'échantillons de peau, de cheveux et de muqueuses, de sperme pour les hommes, d'ovules pour les femmes. De nombreux «abductés» pensent que les aliens leur ont greffé dans le corps un implant, soit pour les localiser par la suite, soit pour les contrôler à distance. Depuis vingt ans, Budd Hop- kins est le spécialiste des enlè- vements. C'est lui qui a formulé le concept d'«abduction». Il a hypnotisé plus de quatre cents sujets. D'après lui, les abductés seraient dès l'enfance victimes de kidnappings à répétition et présenteraient des cicatrices d'opérations aliens, notamment de petites marques significatives sur le corps. Hopkins s'intéresse aussi à un nouveau syndrome qui terrifie les victimes féminines, celui du fœtus manquant. Elles racontent qu'elles auraient été inséminées artificiellement lors d'un rapt pour remplir le rôle de Otage des extra-terrestres: réalité ou fiction? mère porteuse d'une race hybri- de (mi- humaine mi-alien). Au bout de quelques semaines, au cours d'un nouvel enlèvement, les embryons seraient prélevés. Aucune échographie ne prouve ces incroyables allégations. Aux Etats-Unis, le débat entre scientifiques fait rage. La validi- té de la méthode de la régres- sion hypnotique est très contro- versée, certains chercheurs avançant que les hypnotiseurs induisent les récits sans s'en rendre compte. Selon une autre hypothèse proposée par Michael Persinger, neurologue canadien, les «>. Reagan et la <> 4 décembre 1985. Le prési- dent Ronald Reagan révèle pu- bliquement à Fallston (Mary- land) que le mois précédent à Genève, il s'est entretenu avec louri Gorbatchev au sujet de la conduite des deux superpuis- sances en cas de «menace>> ex- traterrestre. 16 février 1987. Au Kremlin, louri Gorbatchev annonce qu'il a accepté la demande de colla- boration du président américain en cas d'«invasion» ET, mais il pense qu'il «est encore trop tôt pour se préoccuper d'une telle intrusion». (Discours lors du fo- rum international Survie de l'hu- manité.) 5 septembre 1987. Reagan demande au ministre soviétique des Affaires étrangères de confirmer l'entente URSS/Etats- Unis en cas de menace ET. Edouard Chevardnadze consent. (Déjeuner à la Maison-Blanche. 21 septembre 1987. Irrité du refus des experts de partager la technologie spatiale américai- ne avec les Soviétiques, Rea gan brandit encore la menace ET: «Obsédés par les antago- nismes du moment, nous ou- blions souvent à quel point tous les membres de l'humanité sont liés. Sans doute avons-nous be- soin d'une menace extérieure universelle pour retrouver ce lien. Je pense que nos diffé- rences s'évanouiraient vite si nous étions confrontés à une menace étrangère à notre mont de. Encore que, je pose la ques tion, cette force étrangère n'est+ elle pas déjà parmi nous? (Discours lors de la 42e Assem blée générale des Nations unies})