3 NOVEMBRE 1996 Prix : 7,00 F le courrier LE PROGRES le dauphiné Dimanch saône-et-Loire Saone-et-Loire Le Courrier Progr 3 novembre 1996 SAVOIR 26 Tous les OVNI ne viennent pas d'Hollywood. Bruno Mazzocchi observe le ciel de nos régions depuis son enfance. Et durant ces centaines d'heures de veille, il a vu passer bien des choses... Chasseur de soucoupes volantes out a commencé en 1967. Mon père, qui dirigeait une PME, me conduisait tous les matins à l'école de Jameyzieu. Un jour, nous étions sur la D517, il me dit: "Regarde ! Une soucoupe volante !" A environ 200 mètres de nous, nous avons observé un disque gris aluminium, de 25-30 mètres de diamètre, qui tournait sans bruit... J'avais neuf ans et demi. A l'école, j'ai demandé à la maîtresse ce qu'étaient les soucoupes volantes. J'ai provoqué l'hi- arité générale !" Pour Bruno Mazzochi, c'est la scène primordiale. Celle qui va déclencher une passion: traquer dans le ciel ces objets venus d'ailleurs, ceux que le jargon ad- ministratif désigne sous le sigle OVNI ( UFO en anglais). Un sigle que ce cadre commercial réfute: "OVNI, c'est un ter- me hypocrite. Quand les gens disent sou- Coupe, cigare, boule de lumière, etc... ils décrivent ce qu'ils ont vu. Ils n'ont pas vu un "objet volant non identifié". C'est d'ailleurs ce qu'avait pensé le premier té- moin "officiel", l'industriel américain M.K. Arnold qui, croisant une formation d'en- gins célestes le 24 juin 1947 alors qu'il pi- otait son avion, les avait qualifiés de "soucoupes". Soucoupe ou ovni, les terriens ont vu des objets célestes depuis la nuit des emps. Et depuis qu'ils se sont mis en ête de les suivre à la trace, voici quasi- ment un demi-siècle, ce sont plus de cent mille observations diverses qui ont été nregistrées. "Si on n'avait qu'une dizai- e de témoignages, on pourrait dire : ils nt vu des films de s.f., ils fantasment. Mais il y en a des dizaines de milliers !" on nombre émanent de personnes gnes de foi, pilotes civils ou militaires, endarmes et citoyens remarqués pour ur sobriété... "J'ai fait quatre observations. La der- ère, en Saône-et-Loire : des engins lu- ineux, l'un d'eux s'est détaché du grou- e pour venir stationner plus près. Il est te boule de lumière, ce qu'on appelle un "mouchard" en langage ufologique. Un Mirage 2000 est passé, l'engin est alors parti. J'étais à la terrasse d'un restaurant, j'avais bu une menthe à l'eau..." Cela s'est passé l'an dernier, le 1er aout. En com- pagnie d'un inspecteur de la DDA et d'une institutrice: "On a assisté à quelque cho- se de fabuleux." Autre "rencontre" cinq ans plus tôt, le 5 novembre 90, Bruno Mazzocchi était dans sa voiture. "L'engin est passé. Des lumières multicolores, pas de bruit. Il ne devait pas dépasser les 50km/h. Aucun avion n'aurait pu tenir à cette vitesse..." Sa femme et ses enfants étaient à ses cô- tés: "Ils ont été soufflés !" Enfin, outre sa première rencontre de 1967, il a encore pu apercevoir un autre engin il y a une ving- taine d'années, sur le plateau de Trept. Un terrien favorisé par les extra-terrestres ? D'abord, un passionné qui ne compte plus les heures passées à observer un ciel pas si vide que le profane ne le croit. Car de- puis un quart de siècle, depuis qu'ado- lescent, il s'est mis à accumuler les ren- seignements, les documents, les témoignages, il ne se passe pas de se- maine qu'il ne scrute le ciel. Au passage, il a appris à piloter, est de- venu incollable en astronautique et en astronomie, histoire de ne pas prendre une comète ou un coucou pour un vais- seau cosmique. C'est d'ailleurs l'inanité des "explications" proposées par les au- torités, confrontées à la cohérence et à la précision des témoignages, qui a renfor- cé ses certitudes: ces météorites, ces dé- bris de satellites ou ballons-sondes en goguette n'ont rien de commun avec la réalité des observations. Y compris des siennes. La solidité de ses certitudes, for- gées en vingt-cinq années de patientes re- cherches, l'incite aujourdhui à braver la méfiance et l'ironie de l'opinion - du moins, de cette partie de l'opinion qui s'accroche à l'idée que nous sommes les seuls êtres vivants dans l'immensité de l'univers. Elle continue à le pousser à monter la garde face aux étoiles, sentinelle rêveuse mais avertie, la plupart de ses week-ends. Armé d'une paire de jumelles, d'un ap- pareil photo sur pied, d'un camescope et d'un thermos de thé, il gagne un des ober- vatoires qu'il a déterminés sur la carto- graphie du trafic des engins venus d'ailleurs le col des Chèvres près de Gare aux sectes ! Si les ovnis se montrent en général à des gens sen- sés et respectables, pilotes, militaires ou citoyens au- dessus de tout soupçon, les extra-terrestres semblent avoir une prédilection toute particulière pour les illu- minés. Si l'on en juge par le discours d'un certain nombre de "contactés" qui se sont empressés de créer des groupes plus ou moins sectaires. Lesquels se distin- guent souvent par une propension, finalement com- préhensible, à... s'envoyer en l'air ! Les fameux <