La Dépêche du Midi édition du Grand Toulouse mercredi 6 Mars 1996 page 15 Les extra-terrestres existent-ils ? Le traqueur d'Ovni, J.-J. Vélasco, est « troublé»>> Jean-Jacques Vélasco, Le directeur du SEPRA - -groupe de recherche spécialisé au sein du CNES Toulouse révèle que des observations radar effectuées dans e ciel français elancent l'enquête ¡ur les «< phénomènes nexpliqués ». L es extra-terrestres exis- tent-ils ? Jean-Jacques- Vélasco donnerait cher our le savoir. Sans s'identifier u héros des «Envahisseurs ». epuis 20 ans, il étudie tous les hénomènes «< bizarres » que es témoins affirment avoir vus ans le ciel français. Son équipe du CNES a passé u crible scientifique plus de .000 procès verbaux, la plupart ressés par la gendarmerie, il va onc sans dire avec la plus gran- e rigueur. 3.000 PV, ça repré- ente entre 9.000 et 10.000 per- onnes interrogées. Le SEPRA (Service d'exper- se pour les phénomènes de ren- ées atmosphériques) que dirige an-Jacques Vélasco est une llule unique au monde dans n genre. Il en existe ailleurs, ais elles ne sont pas à caractère blic comme en France. Ces estions restent généralement tre les mains des militaires qui cantonnent à assurer la sécuri- du territoire. S'il n'y a pas intrusion aérienne ou spatiale caractère agressif », on classe ffaire. Alors que le SEPRA. enquête sur le moindre fait nalé et dont il connaît l'expli- tion avant même d'ouvrir ses estigations. Jean-Jacques Vé- co et ses collaborateurs ne né- gent pas une seule piste sur les ces des hypothétiques << créa- es venues d'ailleurs. » ans de recherches Après 20 ans de ce métier. Jacones Vel n'a tou- Jean-Jacques Vélasco devant un document troublant. (Photo « La Dépêche »>, M. S.) jours pas de certitudes, mais pas mal d'incertitudes. « A ce jour, aucun élément scientifiquement fondé ne permet d'établir l'exis- tance des extra-terrestres, mais on n'évacue pas cette hypothèse. Certains cas résistent à l'analyse de la recherche en l'état actuel des connaissances. Personne ne possède la preuve que les objets physiques observes provenaient d'un autre univers habité. >> Sur 3.000 procès verbaux, une soixantaine seulement ont nécessité une enquête poussée. demandant parfois l'interven- tion des moyens d'analyse les plus pointus. << Au bout du compte, résume Jean-Jacques Vélasco, seules une poignee d'affaires n'ont pas été solutionnées en France. Nous savons au in phenomene nh que a bien été vu, mais personne ne sait l'identifier. » Des documents radar troublants Les spécialistes du SEPRA sont très intrigués notamment par les observations indiscuta- bles rapportées par des pilotes d'avions civils. Là, ça devient du sérieux : « En l'espace d'un an, rapporte Jean-Jacques Vélasco, trois enregistrements radar ont été réalisés. Ces documents montrent clairement que nous sommes confrontés à un phéno- mène physiques semblant possé- der une intelligence et une cy- bernétique (NDLR qui possède des systèmes de communication et de contrôle). Nous sommes très troublés par ces manifesta- tions dont nous ignorons totale- ment l'origine. Mais ce n'est pas pliquer ces faits qu'ils sont in- explicables. » Habituellement, les «OV- NI » qui font sauter les standards sont en réalité parfaitement iden- tifiables les énormes ballons scientifiques du CNES lancés depuis Aire-sur-Adour, les mé- téorites, les morceaux de satel- lites qui rentrent dans l'atmo- sphère à 26.000 km/h en se consumant, voire un étage de fu- sée comme en novembre 1990. Des dossiers confidentiels Le SEPRA ne révèle jamais ni les lieux où ont été faites les ob- servations, ni l'identité des té- moins s'ils ne le désirent pas. « Ce n'est pas pour des raisons de secret d'Etat, explique Jean- Jacques Vélasco, mais dans un cousi da cacount to auteurs de témoignage peuvent s'exposer à la raillerie, à des plaisanteries de mauvais goût. La loi les protège, il faut le sa- voir. Les procès verbaux sont des documents administratifs que nous ne pouvons pas divul- guer, sinon en les banalisant. amputés des noms de personnes et de lieux. » Des précautions d'autant plus utiles que les << ufologues » convaincus et les sectes qui font leurs choux gras avec les extra- terrestres sont toujours à l'affût. Y compris dans les conférences de Jean-Jacques Vélasco, au fond de la salle, où les rabatteurs de sectes viennent racoler de nouveaux adeptes. Alain BUISSON Jean-Jacques Vélasco participera la 17 mars à une soirée thématique sur la