3 Seltembre 1971 Le séisme du 3 septembre 7 ек soucoupes Padoux, épicentre supposé Epinal. Onze jours après le léger séisme ressenti dans les Vosges, dans la région d'Epinal, on n'a toujours pas d'inter- prétation scientifique officielle. La chose peut paraître surprenante. Aussi, un certain nom bre de lecteurs nous ont manifesté le désir d'en savoir plus long, tandis que d'autres prenaient les devants et faisaient con- naître à l'Observatoire de Strasbourg leur témoignage sur le phénomène. En fait, une chose est de ressentir un phénomène sismi- que (ce qui est un fait quasi quotidien dans une station spéciali sée) et une autre chose est d'interpréter l'enregistrement. Cet enregistrement n'a pas échappé à Strasbourg qui a mis en route le processus d'investigation qui accompagne tou- te étude objective des faits. D'une part les données reçues par la station de sismologie strasbourgeoise, ainsi que par la trental- ne de stations qui en sont les « correspondants permanents », sont en cours de traitement par ordinateur pour interprétation. D'autre part, des questionnaires sont en cours d'envol, par l'intermédiaire des préfectures, dans toutes les communes où le tremblement de terre a été ressenti. Mais dès à présent, on sait que le séisme du 3 septembre, s'll a été d'une amplitude faible (aucun dégât n'a été signalé) a été ressenti très nettement par les sismographes, en raison de la courte distance qui sépare Strasbourg de l'épicentre. De nombreuses lettres ont été envoyées à l'Institut de Phy- sique du Globe de Strasbourg, provenant en particulier de Gé- rardmer, Le Tholy, etc... Sous réserve des conclusions qui se ront tirées ultérieurement, on peut induire que le centre de la secousse se situerait dans une région classée comme « zone d'activité sismique faible », à l'intérieur d'un triangle Bruyè- res Rambervillers Epinal, soit à la verticale de la région de Girecourt Padoux. Or, c'est cette localisation de l'épicentre du séisme du 3 qui intrigue les chercheurs. L'Institut de Physique du Globe, où l'on détient les cartes des Vosges pour une période de cent ans, a constaté qu'en cent ans, on n'a relevé aucun phénomè- ne sismique dans cette région. D'où le mystère et la lenteur des explications à y appor- ter. A telle enseigne qu'a priori, les chercheurs ont été con- duits à penser qu'il convenait d'attribuer le séisme à autre chose qu'à un travail souterrain de l'écorce terrestre, voire à d'autres causes (explosions accidentelles ou volontaires au ras du sol ou en carrières, conjonction de bangs supersoniques, etc...) Or, il ne semble pas que depuis le 3, une quelconque nouvelle puisse étayer cette hypothèse. Celle-ci sera probable- ment abandonnée.