: La « soucoupe » de Concorde un nuage stratosphérique Parmi toutes les hypothè- ses qui ont été émises au su- jet de l'objet photographie au cours de l'éclipse totale de Soleil du 30 juin 1973, à bord de Concorde, « la plus pro- bable est celle du nuage stra- tosphérique ou mésosphérique créé par le passage ou la dés- intégration d'un météore diur- ne appartenant à Pessaim Beta Taurides, identifié ré- cemment avec matière éjectée de la comète Encke », affirme, dans un communi- qué publié hier. M. Koutchmy. de l'institut d'Astrophysique de Paris. * L'emission Actuel 2 > d'hier soir devait ouvrir un dossier sur ces objets dont on parle tant depuis quel- fameuz ques lustres, «objets volants non identi- fiés » (les O.V.N.I. ou V.F.O. en anglais). En bref un dos- sier sur les soucoupes vo- lantes ». Et peut-être allait- on étre fire s'agit-il « d'er- tra-terrestres » ou d'extra- tagances » ? ETRE OU NE PAS ETRE « SOUCOUPISTE » Las Du dossier il n'eris- tait que la couverture. Face à quatre journalistes scienti- fiques, l'avocat d'une possi- ble explication extra-terrestre de nombre de phénomènes donnant naissance à la ru- meur publique (bien souvent elle-méme précédée par les gros titres d'une certaine pres- se) était un astrophysicien. Un des rares membres de la communauté scientifique à se reconnaitre « ufologue ». Mais un savant tout de méme qui constate de bonne foi que lorsqu'il dispose de photos, il s'agit de lueurs dans le ciel. sans analyse possible. Et que lorsque les phenomenes se passent au sol, il n'a plus d'images, mais que des témoignages. * Toutes les conditions géo- métriques requises, ajoute-t-il, remplies pour cette identification. La Terre, précise M. Kou- tchmy, a en effet traversé, le 30 juin 1973, à 11 h 12, cet SON Quelques cas ont été cités. Comme celui de Valensole. où un homme vit une « sou- coupe et deux petits étres qui lui volerent, dans champ, un pied de lavande. Aimable canular dont l'auteur ne voulut pas se dédire et qui fit éclater de rire tout un village... pendant que les « ufologues » se penchaient doctement sur le terrain. En bref, l'astrophysicien, M. Koutchmy rappelle que « les météores diurnes ne sont guère détectés qu'à l'aide de techniques adiales et qu'il s'agirait alors de la première observation d'un tel phéno- mène *. radio. admet n'avoir M. Guerin, aucune preuve concrète, au- cune donnée physique palpa- ble confirmant la théorie des O.V.N.I. C'est d'abord, pour problème d'intime conviction, une hypothèse de travail qu'il refuse de livrer pour ne pas être accusé de science-fiction. Alors, du débat, que reste- t-il ? Une dispute sur quelque sere chose comme anges. Aussi une impression de malaise, En tentant publique- ment de prendre en défaut un point particulier le raisonnement d'un scientifi- que, l'émission ne risquait- elle pas de jeter le discrédit SUT la science, les savants et la rigueur honnête du rai- sonnement scientifique ? La connaissance objective, hier soir, n'a surement pas progressé d'un tota. René PICHELIN. Dynamite à Clichy Hier, vers 16 h 30, deux explosions ont fait sursauter les habitants de la rue des Cailloux à Clichy. Elles provenaient d'un chan- tier de démolition d'une usine frigorifique où l'on faisait sauter les fondations à la dynamite. Des gravats ont été pro- jetés dans la rue et des car- reaux cassés dans les immeu- bles proches.