PAR MARIE-FRANÇOISE LANTIERI 46 L'ALLUMEUR DES FEUX FOLLETS Ce sont bien des fantômes qui provoquent les feux follets, puisque ce sont des survivants des premiers âges de la Terre : les archaebactéries, très différentes des microbes connus. E lles adorent l'aride, le sel, les fourezi- ses, les odeurs pestilenteles. Elles se nourrissent de soufre. Leur habitat préféré ! Les volcans, la mer Morte, le lac Salé. Elles produisent les feux follets qui terrori saient nos ancêtres. Dans l'ancien temps, elles souillaient de vilaines laches rouges les vêtements de peau truites à la saumure dans laquelle elles évoluent avec volupté. Il ne s'agit pas de créavres pour films d'épouvante, mais d'inoffensils microor ganismes aux étonnantes propriétés. On les nomme les archaebactéries. Si nombre des représentants de cette classe de microorganismes sont connus depuis longtemps, parfois même depuis l'Antiquité, les microbiologs tes les considéraient comme des originaux dans le groupe des bactéries, des organismes sans lien les uns avec les autres, sans grand intérêt non plus, nichant presque par erreur dans des demeures éro logiques très particulières. Depuis 1978, on sait que ces êtres unicellulaires présentent entre eux tant de similitude physiology- que et structurale qu'il faut les ranger ensemble et à part dans la classification. Les archaebactéries sont aussi éloignées des bactéries, au plán moléculaire qu'un lapin d'un bacille de Koch. Bien sûr, ce sont des êtres unicellulaires sans noyau, tout comme les bactéries, mais la structure intime de leurs molécu- les biologiques (protéines, lipides et acides nucléi ques) est totalement différen- te, comme l'ont révélé les analyses effectuées dès les années quatre-vingts. Ces analyses ont eu des ré percussions bien au-delà do petit monde des taxonomis tes (les savants qui s'occu- pent de classification). Elles ant bouleversé les théories en vigueur sur les premiers balbutiements de la vie, dans cette période obscure qui débuta voici 3,5 milliards d'années avec les mi- cpargatanes. Des querelles de classification peuvent donc avoir d'importantes les conséquences. En comparant, chez différentes espèces, l'organisation et la sé quence des molécules qui remplissent les mêmes fonctions, il est en effet possible d'établir des liens historiques entre elles. On pensait qu'il existait un ancêtre procuryote ) (cellule sans noyau indivi- dualisé! d'où seraient issus les à noyau individualisé contenant les chromosomes). Un estime maintenant que l'ancêtre était un progé note (né en prender) qui aurait donné naissance à trais régnes primitifs : les eucaryotes, les bactéries et les archaebactéries (qui sont tous deux procaryo- tes, quoique différents). Si les trois règnes semblent avoir divergé plus ou moins simultanément et très précocement à partir de l'ancêtre universel, les archaebactéries auraient conservé au cours de l'évaluation un nombre important de caractères très primitits. Ces microorganismes seraient en fait très ce be. Tout, dans leurs caractéristiques, semble le dé montrer. Nombre d'entre eux sont capables de se développer à haute température, sous pression, sans oxygène et dans un milieu vulcanique riche en soufre. N'y a-t-il pas là une forte ressemblance avec l'environnement qui, on le suppose, vit naître les premiers êtres vivants de notre planète? Par-delà ces hypothèses encore incertai nes, leur existence démontre Immense adaptabilité de la vie sur Terre. Leur étonnant pouvoir colorisateur est apparu de façon éclatante, à mesure que se perfectionnaient les moyens d'investigation des Le microorganisme de l'extrême SCIENCE & VILM ST4JUILLET 1900 mer nale P just mer ach nul erz sp NDU cute L'ALLUMEUR DES FEUX FOLLETS Quia de la page 4 qu'une infine partie de leur métabolisme. On ne les utilisera pas de si tôt comme minjusines à fabriquer des hormones humaines ou autres produits de mani- pulation, actuellement très prisés Hormis la dépollu- tion des eaux usées, leur emploise restreint à l'heure actuelle au matériel de laboratoire et d'analyse biolo gique (elles fournissent en particulier la polymerase thernustable utilisée dans les réactions de polyantri- sation en chaine--PCR).Cependant, ceseoxymesre présentent un intérêt certain comume modèle pour la conception et la production de nouvelles molécules (par exemple thermostables) qui pourraient être construites par génie génétique Au-delà de ces applications pratiques, les arrhae- bactéries intriguent el passionnent les scifiques. Elles ouvrent une voie pour comprendre enfin les for mes de vie les plus primitives, leur métabolisme, leur apparition et peut-être même pour évoluer re que pourrait être la création sous d'autres cieux moins cléments, ou sur d'autres planèles.Làobiln'yanteau ni oxygène et où sévissent des chalcuus effroyables Conditions longtemps considérées, à tort, connie incompatibles aveclavic. Marie-Françoise Lantiéri LA CULTURE GENERALE clé de votre réussite aujourd'hui ! Qui, dans toutes vos relations, pour tous les empos, en vous jugara si voire culture. Voire réussta paler sionnelle et personele en déperdert. Qui grace à la Méthode de Culture Générale de MCF. claim et pratique, vous pouvez on que ques mais com pléter vos bases, aquári plus ca confianco et une cien melliaura aleanco, atimmervolle personnalité et être à l'aise dans tous les milieux.. 20 coure Arts, oratores, drail, philosophie, éc0- nomie, sciences, pollique, etc...). 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I've dernière mesure a été faite par le laboratoi- re, celle de la distorsion géométrique qui se traduit sur les bords de l'image par une représentation courbe des lignes droites d'une grille. Mais ce dé fant n'a pas été pris en comple, car il est négligeable pour tous les zooms essayés (inférieur à 35). Exin nous avons attribué de 0 à 3 étoiles aux résultats de FIM et d'astignatiane es de 0 à 2 étoiles à ceux concernant le vignetage. Le total d'étoiles fait ainsi apparatre un classement des zooms en fonction de leurs performances. Mais la valeur de ce classement ne saurait être que rela- dive, car nous l'avons vu, les résultats peuvent varier légèrement d'un exemplaire d'objectif à un autre. Roger Bellone Pourquoi emprunter les cheveux des autres... n'allez pas chercher ailleurs ce que vous possédez déjà la chirurgie esthétique vous fara retrouver paruna technince simple - efficace et indolore votre VRAIE chevelure poussent naturelleman souple et vivante. e'tclaircissant au solel et s'aigencant ever Tage, car jamais plus vos cheveux ne tomberani. CLINIQUE DU ROND-POINT DES CHAMPS-ÉLYSÉES P823-250 6L AV. F.-D. ROSSEVELT, 75008 PARIS 43 59 49 06/71 63 Consultation gratuite et documentation envoyés sur demande - 4 milieux les plus hostiles. Les premiers sous-marins explorant l'univers des profondeurs décalérent des Iraces de ces archaebactéries jusqu'à 3 km sous la mer.Elc'estgiáceaux progrès saisissants de la valea- nalogic que furent découverts des microorganismes dans les cratères bouillonnants des volcans. Pur quel prodige la vie a telle pu se répandre jusqu'à ces extréminés ? L'unité plémentaire de vie est la cellule. Toute reliule est délimitée por uce membrane, constituée de lipides et de protéines, qui joue le rúle de barrière ou de filtre protecteur et sélectif. Au sein de ce microcosme, on observe une activité fébrile: dégradation et transformation des nutriments, production d'énergie nécessaire à ces mouvements, renouvellement des constipants fon- donventaire. Les acteurs principaux en sont les cuzymes des protéines tandis que le metteur en scène en est le chromosome, suppor, ne hérédite, composé d'acides nucléiques. Cette minusine, d'une complexité extrême, est opérationnelle grâce à la cohesion et sun fonctionnement parfaitement synchronisé et régulé de ces différents éléments: propeines, lipides, acides nucléiques Que la mem- brane vienne à se déliver et c'est le drame, comme pourrait être l'explosion de la porte d'un sous-marin. Que les enzyines cessent de travailler, et aucune fonction, aucun ordre ne sera plus exé cuté. Quant au chrumnsome, s'il se disloque, c'est l'instance suprême, décideuse, qui est mise à mort. La présence du sagan individuaiseantenam Irschiamongst et entouré d've mentcan be checus les animane, ka gétaux et les enres, organismes nummès pour eel euwwibs me particularité reproende un criče majeur de chicall Or, voilà bien ce qui menace une cellule lorsque la température m la pression s'élève anormalement on lorsque l'environnement s'acidifie. Au-dessus de 10-7, par exemple, l'edifice protéique se défair se déroule comme un serpentin et n'ossure plus ses functions Les acides nucléiques, normalement, constitues de deux chaines accolées, s'ouvrent en deux ne le feraient les hords d'une fermeture à glissière. Quant aux lipides, les interactions qu'ils établisses entre eux se modifient profondément des FC, Janstnant la membrane en passoire. Les lieux acides au basiques provoquent des perturbations anukigues: les protéines et les acides nucleiques précipiunt, coagulent et deviennent inactifs. 8 la concentration saline the milieu dé passe 3 ou 4%, les organismes se desséchent, car Tea quis contiennent séchappe, aspirée vers l'extérieur Le microbrane se fige, la cellule se trans forme en une peau inerte el ratatinée. Enfin, à des pressions trop élevees, le microorganisme est litté ralement broyé. Pression, température, acidité, sali- nité, les molècules constitutives de la vie ne sem- blent pouvoir functionner que dans des conditions très précises. Comment font donc les archaebacté ries pour se développer à 110°C, sous 1500 alimus- phères, dans un milieu dix fois plus salé que la mer Murte ou dans des solutions dont Facidité équivant à celle d'une battere de voiture? Pour comprendre, les scientifiques ont tout d'abord effectué des mesures à l'intérieur même de ces microorganismes de l'extrême. Or, à leur gran- de surprise, le indbeu intérieur des archaebarnérics circonscrit par la meinirane, s'est révélé aussi neu te et lempéré que celui d'une quelconque bactérie. 47