SUUGUURES VOLANIES ANNEE XIII Nous sommes d'avis qu'il est désormais inutile de nous attarder ulté- rieurement sur la question des soucoupes volantes; cependant de nom- breuse personnes continuent d'enregistrer des données au sujet de ces mystérieux engins. Ces personnes se proposent un but: celui de parvenir un jour, avec un peu de chance, à éclaircir cette question si discutée. Dans l'article qui suit nous illustrons quelques-uns des systèmes d'en- quête employés par les amateurs de soucoupes volantes ainsi que quelques données statistiques relatives aux observations effectuées au cours de ces dernières années. D ans notre précédent article paru sur le n° 32 nous avons exposé sommairement les raisons notamment de nature épistémologique - qui nous ont amené à fa- riquer de toutes pièces le néologisme e clipéologie»; ce terme dérive de expression clipeus ardens des an- iens auteurs latins, et il définit la cience qui s'intéresse au UFOs ain- qu'aux questions suscitées par ces ngins mystérieux. Ensuite, au cours e notre exposé, nous avons rapide- ment examiné un certain nombre "évènements peu connus - dont uelques-uns sont ignorés même de s bibliographie spécialisée en ous arrêtant surtout sur les mys- Erieuses pluies de substances hé- Erogènes qui de temps à autre tom- ent sur la Terre et dont il semble mpossible, du moins jusqu'à présent, identifier l'origine. Ces étranges bstances constituent, avec les célè- res soucoupes volantes, ainsi qu'un aste corollaire d'évènements inex- icables, la matière première et la se des études clipéologiques. a valeur des témoignages Cependant tous ces phénomènes nt l'air de laisser assez froids les sa- ants qui suivent l'orientation tra- ditionnelle et officielle de la science, laquelle, dans l'impossibilité de four- nir au public des explications con- vaincantes, a décidé de les ignorer carrément. On ne saurait en dire autant des clipéologues, c'est-à-dire des spécia- listes, généralement des civils, qui se consacrent à l'étude de ce genre de phénomène. Les clipéologues sont un peu comme les écureils, qui ra- massent les objets les plus hétérocli- tes. Par exemple ils collectionnent certaine coupures de journaux, ils re- cueillent les confidences de leurs amis savants; il essayent de repérer les fragments métalliques qui tom- bent de temps à autre des nuages et qui révèlent à l'analyse un degré de pureté tel qu'on doit exclure leur ori- gine terrestre; enfin ils cataloguent et étudient les témoignages sur les repérages d'UFOS. Dans notre précédent article nous avons vu comment ces phénomènes - qui sont, comme nous l'avons sou- ligné, absolument incompréhensibles à la lumière de la logique et de la science terrestre-se succèdent assez fréquemment. Or, nous pouvons ad- phénomènes (voire leur grande ma- mettre qu'une bonne partie de ces jorité) ont été volontairement ou in- volontairement déformés, exagérés, altérés ou même inventés de toutes pièces par des esprits à l'imagination fertile. Il s'agit là d'une objection parfaitement valide, car ces possi- bilités sont très sérieuses. Mais il reste toujours, en fin de compte - et les commissions militaires créées dans les différents pays l'admettent explicitement, comme nous le verrons par la suite un certain pourcen- tage (sa valeur n'a qu'une importan- ce secondaire, c'est son existence qui compte), pourcentage représentant des évènements authentiques, prou- vés, indéniables, qui se sont réelle- ment produits et qu'on ne saurait considérer comme le fruit d'une hal- lucination collective ou d'une psycho- se de masse. Le professeur américain D.H. Men- zel qui enseigne l'astrophysique à l'Université de Harvard, auteur d'une théorie par laquelle il prétend ex- pliquer toutes les apparitions d'UFOs par des phénomènes météoriques na- turels résume en cinq points es- sentiels les caractéristiques d'un par- fait rapport de repérage. Ce rapport doit par conséquent, pour être pris en considération: a) être de premiè- re main, c'est-à-dire qu'il doit par- venir à l'enquêteur sans passer par des intermédiaires; b) il ne doit pré- senter aucune déformation; c) il doit provenir, autant que possible, d'un observateur qualifié; d) il doit être confirmé par un autre témoignage, et e) il ne doit pas être anonyme. Pour citer un cas personnel il m est arrivé, en notre qualité d'en teur, d'entrer en contact avec témoins dont la bonne foi et c l'équilibre mental nous on sem supérieurs à toute discussion. Ces moins nous on remis spontaném c'est-à-dire sans la moindre press ou promesse de récompense de n part, des rapports détaillés sur qu'ils avaient pu observer dans ciel. Quelques-uns de ces rapp avaient les qualités requises par professeur Menzel. Pouvons-m nous refuser de croire à ce qu'ils n disent? Gulliver et les soucoupe volantes objectent . Cela cependant, sceptiques, - ne diminue en r le fait que la plupart des repéra est constitué presque toujours des personnes dépourvues de com tence technique spécifique dans secteur des observations aériennes que par conséquent une bonne par des témoignages recueillis n'a qu'u valeur très secondaire du point vue strictement scientifique.. Nous voulons bien l'admettre. No sommes d'accord avec ces dénigrem que les savants qui ont observé Ci-dessus, près du titre, voic l'une des photos considérées comme authentiques de sou- coupes volantes», prise de la station radar de l'aérodrome d'Orly. Ci-contre, une photo dont l'authenticité est encore très douteuse. Elle aurait été prise par Georges Adamski et repré- senterait un astronef-mère, en forme de cigare, d'où sortent un certain nombre de soucoupes vo lantes. évolutions d'UFOs représentent u minorité exigüe par rapport à masse constituée par des paysan des ouvriers, etc. - et qu'on peut compter tout au plus sur les dois des deux mains. Mais nous estima également que dans une certai mesure et avec bénéfice d'inventai nous pouvons croire également an témoins incultes, car en fin compte ils décrivent dans leurs ra ports, même s'ils le font d'une m nière primitive», ce qu'ils ont de leur propres yeux. En somme e témoins ont relaté des faits et refus de les prendre en considératic n'altère en rien leur qualité intri sèque d'évèvement réels. Nous admettons également av les sceptiques qu'il s'agit d'évèn ments non susceptibles d'être ra portés à notre critère d'évaluatie habituel et que par conséquent à pr mière vue il peuvent paraitre invra semblables. Mais est-ce là une bo son pour s'en débarrasser avec olture? Doit-on éviter de les re en considération parce qu'ils résentent d'une manière trop Honnée? Devons-nous les écarter qu'ils ne s'accordent pas avec es évènements qui constituent jets d'étude scientifique? Mais elle attitude est-elle au fond scientifique? dlay écrivait: Si quelqu'un des systèmes et des méthodes nt en contraste avec la réalité its, il est tenu à les modifier es rendre conformes aux faits, donné que ces derniers n'ac- ont jamais de se modifier pour ter aux s stèmes ». rons pendant quelques instants ment les Voyages de Gulliver », as dans sa version sirupeuse de pour enfant, mais dans son tex- gral de chef-d'oeuvre satyrique document social. Sur l'ile vo- de Laputa nous rencontrons un ge type de savant: un astrono- i effectue certaines expériences. l'intention précise d'utiliser la e d'une girouette de clocher ise d'aigrille pour une méri- e de son invention: entre temps pore un procédé complexe pour les mouvements du Soleil et Terre de manière à les faire der avec ceux de son appareil... si, pour ce qui est de l'évalua- énérale du phénomène clipéolo- conseilions-nous les sceptiques rissables, ces ineffables gardiens tradition codifiée, de revenir à Do quins poussiéreux afin de ne mber dans un excès absurde de on par parti pris. Les attitudes mistes, de quelque côté ou'elles - sont toujours très dangereu- Jonathan Swift nous en pré- avec son ironie irlandaise un igre... Quoi qu'il en soit, moins en disons aujourd'hui, et moins -nous obligés d'en rétracter de- le jour où les soucoupes vo- › auront cessé d'être un my- Inquiétant et auront revelé leur ntique nature, en dépit de tou- s tentatives effectuées jusqu'à nt pour essaver de les réduire à gaires manifestation de scien- ion. Ce jour là- soit dit en deux photos nous donnent idée des difficultés que l'on contre lorsqu'il s'agit d'éta- des données précises au rs des enquêtes sur les ucoupes volantes». Elles au- ent été prises le jour de l'ar- ée du général de Gaulle à me, en automne 1959. Sont-el- vraies ou fausses? Représen- -elles un objet volant, ou it-il seulement d'un habile quage photographique? Les uêteurs doivent en des cas ells se baser uniquement sur parole de l'auteur des photos, s la moindre possibilité d'ef- fectuer des contrôles. t-pourrait être plus proche e qu'on pourrait croire. L'USAF intervient autre part, qu'est-ce qu'un té- nage? se demande le général ais Chassin, commandant de la se Aérienne du Centre-Europe le cadre de l'OTAN. Et il pour- . Si un gendarme déclarait par d devant une Cour d'Assise a vu un homme, armé d'un ré- . traverser la rue à la poursui- in autre homme, et puis dispa- avec lui dans un bois, nul par- s jurés n'aura l'idée de mettre oute ce témoignage. Et si trois s gendarmes confirment ensui- fait, nous avons la certitude l'assassin aura le châtiment mérite ais si ces quatre gendarmes ent un jour dans leurs rapports ont vu un objet en forme de se rapprocher rapideme Ci-dessus: la reconstruction d'une soucoupe volante d'après les rapports de quelques pilotes militaires américains. Remarquons à ce propos que c'étaient presque tous des vétérans aussi bien de la guerre de Corée que de celle contre le Japon, c'est-à-dire des pilotes che- vronnés difficilement sujets à des visions ou à des hallucinations. gé de couleur, il y aura des person- nes soit-disant sérieuses » qui met- tront en doute l'intelligence ou la so- briété des gendarmes en question. On parlera alors d' hallucinations », de ballons sonde », d'« hélicoptères », de phénomènes lumineux ». Ces mê- mes personnes sérieuses» acquitte- raient peut-être l'assassin si, pour ex- pliquer le premier témoignage, l'avo- cat affirmait que les gendarmes n'ont pas été capables de reconnaître deux petits chiens qui jouaient tranquille- ment? Il est hors de doute que la mas- se informe des témoignages recueil- lis souvent en des condition dif- ficiles compte également des ob- servations banales de météorites, de ballons-sonde et même des récits de farceurs ou de demi-cinglés et c'est Mais, discrimination faite, il est in- justement la raison pour laquelle une discrimination rigoureuse s'impose. contestable et tous les rapports américains le confirment - qu'un certain pourcentage d'observations résistent à toutes les explications conventionnelles. On peut donc affir- mer qu'il existent véritablement dans notre atmosphère des objets mysté- rieux ». Le général Chassin, lorsqu'il cite en passant les rapports améri- cains», a indiqué un point d'un in- térêt extrême, étant donné que les spécialistes civils et ceux des forces armées se sont trouvés divisés il y a quelques années par un contraste ir- réductible justement à cause de ces témoignages, et à la suite de l'atti- tude équivoque des militaires en plus d'une occasion. Ces rapports », qui ont été tous rédigé par des obser- vateurs compétents, sont pour les spécialistes civils une sorte de phénix. Dans ce cas également, comme pour le célèbre oiseau mythologique, cha cun affirme qu'ils existent, mais per- sonne ne sait au juste où ils sont! Il est certain que l'ATIC, c'est-à-dire l'organisme technique extrêmement spécialisé et puissamment équipé dé- pendant directement de l'USAF qui travaille, entouré du secret le plus rigoureux, à la Wright Patterson, Dayton AFB (Ohio), a dû recueillir un abondant matériel dans le cadre d'un certain nombre de . projets. dûment munis de l'autorisation de la Maison Blanche! Les sigles herméti- ques du code ont, du moins en l'ap- parence, toute une histoire fascinan- te et instructive hérissée de parait- il», de on dit», de tranquilles ad- missions et de démentis laconi- ques. Et . Sign .. . Crudge >. Twinckle, Blue Book, sont des expressions mystérieuses et excitantes qui, du moins dar eur sustace, n'exigent aucune illustration supplé- mentair. Or tous ces formidabies té- moignages dont nous parlions, qui ont afflué vers la Da ton AFB grâce aux < canaux d'information nor- maux et à travers les services secrets ultra-efficients des Etats-Unis, for- ment un dossier fondamental et ir- remplaçable, car tout les rapports proviennent d'éléments qualifiés, c'est-à-dire de techniciens a ronauti- ques, d'aviateurs, d'opérateurs radar, de directeurs et de contrôleurs de la circulation aérienne, etc. Ce dossier devrait être, du moins le supposon- nous, conservé dans les coffres-forts de l'USAF à Washington, DC, sous le plus rigoureux et scrupuleux des top secret. A ce qu'il parait, quelques heureux mortels seulement, outre le Président, tels que les généraux du Pentagone et d'autres privilgiés, comme les membres du Congrès amé- ricain et quelques savants, ont pu l'examiner nous ne savons pas si entièrement ou en partie seulement. Le célèbre commandant à la retrai- te de l'USMC, Donald E. Keyhoe di- recteur du NICAP. révèle dan son dernier livre, Flyng Saucer Conspi- racy (publié en 1957 par la Henry Holt & C. de New York) que les at- tachés militaires américains (et pro- bablement ceux des autres pas aus- si) ont adopté des mesures ultra-se- crètes pour maintenir un rideau de silence autour des UFOs. Pour ne ci- ter qu'un exemple, le service d'inter- ception de ces engins a été confié à du personnel d'une confiance absolue dont le travail est étroitement lié aux secres militaires », comme s'il s'agissait d'un service d'espionnage ou de contre-espionnage. Toute faute éventuelle est sévèrement punie, Voi ci par exemple un article du code militaire secret américain très signi- ficatif à ce sujet, cité par Keyhoe à la page 11 de son livre: Les pilotes de la III Section qui révèlent un rap- port officiel sur les UFOs peuvent être punis de dix ans de prison et jusqu'à 10.000 dollarsi d'amende .. (Title 18, United States Code, Sign 793). Ruppelt entre en scène D'autres importantes indiscrétions sur ce complot du silence, imposé par les militaires afin que les élec- teurs américains et par conséquent l'opinion publique mondiale conti nuent d'ignorer complètement cette singulière situation, sont contenues dans le livre cité. Le commandant Keyhoe se bat avec toute son éner- gie depuis presque onze ans, c'est-à- dire depuis ses premiers articles sur True», afin que le dossier de l'ATIC soit porté à la connaissance du pu- blic. Mais malheureusement depuis onze ans aussi il se heurte à l'hosti- lité systématique de certain milieux officiels qui se refusent obstinément à prendre n'importe quelle initiative dans ce sens, de crainte du susciter des vagues de panique auprès du pu- blic, amené brusquement au contact de la vérité». Cependant quelques soudaines résipiscences n'ont pas manqué, accompagnées de brusques changements d'attitudes. Mais voici un épisode de cette déconcertante al ternance, tres significative, de ré vélations at de silences. Il y a quelques années Keyhoe, au cours d'une émission radiophonique sur les UFOs, s'était délibérément aventu- ré sur un terrain très dangereux», c'est-à-dire qu'il accusait ouvertement la Commission du Sénat de cacher au public des circonstances d'une im- portance décisive pour l'identification de ces engins, lorsque soudain, au moment où il avait à peine commen- cé à égrener des chiffres, des don-