référence: Au delà du CIEL n°30 avril 1960 Rome LES "MARTIENS" DE HELEN SMITH P endant que nous écrivions cet article, nous avons ap- pris qu'une deuxième fusée soviétique avait été envo- yée sur la route lunaire. Un autre véhicule autopropulsé a déjà franchi l'abime qui sépare la Terre de son satellite et il est allé se briser sur les landes désolées du monde lunaire. Le 5 septembre 1896, au cours d'u- ne crise spontanée de somnambulis- me, mademoiselle Smith décrivit « un beau lac d'un azur nuancé de rose avec un pont, dont les p liers étaient transparents et formés de tu- bes jaunes, analogues à nos tuyaux d'orgue, dont quelques-uns sem- blaient plonger dans l'eau et l'aspi- rer. Le sol avait la couleur de la pelure de pêche; les arbres avaient des troncs qui tantôt s'élargissaient vers le haut, tantôt se tordaient... > < Sur le pont, j'aperçus un homme au teint sombre (Astané) (¹), qui tenait dans ses mains des instru- ments ayant à peu près la forme d'une lanterne de voiture et qui, lorsqu'ils étaient pressés, émettaient des flammes plus ou moins intenses, et permettaient de voler dans l'air. Grâce à ces instruments l'homme quittait le pont, frôlait la surface de l'eau, revenait sur le pont, etc. Le 18 juin 1897, mademoiselle Smith vit deux personnages, dont un vieillard courbé par l'âge et à la voix chevrotante, qui se prome- naient un soir sur les bords d'un lac martien. Après une longue conversa- Dire que ces deux évènements présentent un intérêt exceptionnel pour l'histoire de l'humanité équi- vaudrait à répéter des lieux com- muns. Mais une autre considération s'impose, à savoir que ces expériences rendent plus actuelle que jamais une question qui depuis un temps immé- morial se pose à l'esprit des hom- mes: y a-t-il des êtres semblables à nous dans l'Univers? Nous avons déjà eu l'occasion (¹) d'essayer de ondre à celle ques- tion; aujourd'hui nous désirons pré- senter à nos lecteurs un cas inté- ressant, qui fut célèbre au début de notre siècle et qui, en quelque sorte, concerne ce problème d'assez près. En 1900, T. Flournoy, qui était alors professeur de psychologie à la Fa- culté des Sciences de l'Université de Genève, publia sous le titre « Des Indes à la Planète Mars (2) un mé- moire concernant un cas de somnam- bulisme qu'il avait observé et suivi pendant plusieurs années. La partie du volume qui nous intéresse fut publiée avec des articles du profes seur Auguste Lemaître, dans les Ar chives des Sciences Physiques et Naturelles (6 avril 1899, tome VIII, page 90) de la Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève. Le volume contient une descrip- tion détaillée des phénomènes ma- nifestés par une jeune femme. Helen Smith (pseudonyme du sujet) em- ployée auprès d'une société com- merciale genevoise: une grande et belle jeune femme d'une trentaine d'années, au teint naturel. avec des cheveux et des yeux nnesque noirs, dont le visage intelligent et ouvert et le regard pénétrant mais non pas extatique, suscitaient immédiatement la sympathie ». Nous ne saurions nous attarder sur l'aspect pour ainsi dire techni- que de ce mémoire, c'est-à-dire sur son côté pathologique et psychologi- que, et nous. ne reproduirons pas les interprétations que Flournoy es- saye de donner sur ce cas très in- téressant et l'explication qu'il en propose. Nous nous bornerons à ex- poser les faits et à renvoyer le lec- teur, s'il le désire, à la consultation de l'ouvrage original. Les phénomènes dont nous nous occupons, représentés par des visions en état de somnambulisme total ou partiel, commencèrent le 25 novem- bre 1895 à la présence du professeur Lemaitre et ils apparurent dès le début intimement liés les uns aux autres, au point qu'ils évoquaient l'idée d'un véritable cycle. Cette longue et extraordinaire sé- rie de visions révéla bientôt que le milieu qui en constituait l'arrière- plan était unique, milieu que made- moiselle Smith identifia immédiate ment avec la planète Mars. Le cycle fut par conséquent appelé cycle. ou roman martien.». Les éléments les plus suggestifs et exotiques des visions martiennes sont, sans aucun doute, représentées par le paysage et par la langue très étrange parlée par les êtres qui ha- bitent cette planète. Nous citons des extraits des comptes rendus des séan- ces contenant des descriptions qui sont restées caractéristiques. 246 a LJ орд ہلا 5 5 1 K P 3 2 E C e f d hi Z ј Z 105N 5 st RN SET SPICE IN SCICH Pdcst fleshl KPU HUY. hdec2c Hr SSPEL sfde o ofercier zhdc25 4142PC A vehicle or blot WC JUICZY STO OMRY ar Ip phr webc2t OSTICI Get PcJ2r 62c tion, dont elle ne put saisir les pa- roles, elle entendit distinctement les deux rommes qui prononçaient le discours suivant en se quittant: souhaite, à toi et à ton fils Saïne. Que l'élément entier l'enveloppe et te conserve! Eupié! Pouzé!). C'est le texte martien nº 14 du recueil, texte purement auditif dont on ne connait pas l'écriture. Mais il arrivait que mademoiselle Smith ne comprît pas toujours la signification des paroles martiennes, et c'est ainsi qu'on a des textes, parus au début du cycle, sans traduction. eupie zé palir né amé arvâ nini pé- driné évai diviné lâmée ine viná té luné pouzé men hantiné ézi vraini né touzé med vi ni cré chiré saïneé - ké zalizé téassé mianiné ni di daziné eupié pouzé. (Eupiè, l'heure est venue; Arva (le Soleil) nous quitte; sois heureux jus qu'au retour du jour. - Pouzé, ami fidèle, c'est également ce que je te Communication télépathique du martien Astané (voir l'article). quitter aujourd'hui. Que je suis heureux! Alors ne crains rien!). Par contre, assez souvent, au cours de ses crises de somnambulisme la médium eut des visions hallucina- toires de textes martiens écrits qu'el- le recopiait fidèlement par simple automatisme. C'est le cas du message du 12 sep- tembre 1897, écrit par Astané en rap- port télépathique avec mademoiselle Smith, dont nous reproduisons le V h l b c P c 2 u v w x g V Siniziale V. sdoppio § segno di plurale ढ८९२ ке de le ch Alphabet de la langue martienne reconstruit sur des textes écrits par la médium Helen Smith. m n z 1 texte en caractères martiens (fig. 1, ci-dessus): taniré mis méch med mirivé éziné brimas ti tès tensée azini dé améir mazi si somé iche nazina tranéi - simandini cé kié mache di pédriné tès luné ké cé êvé diviné patrinez kié nipuné ani. SVVS ir {{Ict det Etd dec Vc we Vlc Pt 2fle Pc Vc Ve {c Mit der vtc i el t с (Prends un crayon pour écrire mes paroles de cet instant - Alors tu viendras avec moi pour admirer no- tre nouveau paysage. -Simandini (nom par lequel Astané s'adressait à Helen Smith) je ne peux pas te Grâce à ce texte dont Helen Smith eut vision, le martien Astané témoigne de sa présence (astané bounté ze buzi di triné nâ ni ti di umêzé séimiré bi tarvini Astané essaye de trouver le moyen de dire beaucoup de choses et de faire comprendre son langage). Parmi les nombreux textes gra- phiques dont Flournoy put disposer, il établit celui qui aurait dû repré senter approximativement l'alphabet de la langue martienne (fig. 2, ci- contre). D'après d'autres visions, au cours desquelles apparaissaient des person- nages différents, mais surtout Asta- né, les Martiens utilisaient pour écri- re une plume munie d'une bague qu'ils attachaient à la pointe de l'in- dex. Astané devait être un sage, pro- bablement un savant doté de facul- tés télépathiques qui lui permettaient justement d'entrer en communica- tion avec mademoiselle Emith. On put avoir également des détails sur sa maison, située sur une petite col- line et au cours d'une hallucination line et, au cours d'une hallucination spontanée, il montra à mademoiselle Smith également une grande mai- son, creusée dans une montagne mar- tienne. traversée par une espèce de puits (un observatoire) en pronon- çant les mots suivants: ané éni ké éréduté cé ilassuné té imâ ni bétiné chée durée. (C'est ici que, solitaire, je m'approche du ciel et contemple la Terre). Les textes et les visions décrivent un grand nombre d'aspects de la vie sociale martienne et témoignent d'u- ne civilisation très avancée pour la fin du XIXème siècle. Les Martiens utilisaient des véhi- culent appelés « miza.. « sans che- vaux ni roues, qui glissaient en pro- duisant des étincelles. Ils avaient des ponts-levis, qui, au lieu de se soulever, plongeaient dans l'eau au passage des bateaux. De plus, comme nous l'avons déjà vu, ils connaissaient des véhicules aériens à réaction très maniables et d'usage individuel. D'émouvantes scènes de famille ne manquent pas, qui montrent toute la délicatesse de l'âme martienne ainsi que des dialogues romantiques remplis d'une édifiante moralité, ou même de naïfs jeux d'enfants, com- me dans une autre vision du 12 sep- tembre 1897. Au cours de cette hallucination, Helen Smith vit une jeune fille vê- tue de jaune, dont elle entend le nom, Anini Nikaïné, occupée à plusieurs jeux enfantins; par exemple à l'aide d'une baguette elle fait danser une multitude de petites figures grotes- ques dans un baquet blanc, large et peu profond, rempli d'une eau aux reflets azurés>... * Nous ignorons ce qui nous attend lorsque les pilotes terrestres nous descendront sur d'autres mondes, mais nous devons quand même nous préparer à des surprises: aurons-nous le plaisir de rencontrer des Martiens sociables et sympathiques comme ceux de Helen Smith? RICCARDO T. MANN (Textes graphiques reproduits par l'Auteur) (1) Qui vit sur les autres mondes » dans le n. 21 du Juin 1959, pages 19-20. Editore, (3) Nom du personnage, comme on l'ap- prendra par la suite. (2) Edit. Italienne: Palestrini Milan 1905. FARIAS Gu L'astronef avait dévié de route et soudain il ac- céléra. Son équipage actionna la troisième chambre, mais ce fut inutile: le Vortag II se précipita comme la foudre sur la planète et s'y écrasa dans un immense bûcher. ★ Zut, alors, on n'a pas de chance! s'écria Pierrot. - Tu l'as dit, - ajouta Marius - au début ça ga- zait en plein! Stabilité parfaite! Eh, oui... Et maintenant il faudra attendre quel- ques mois avant d'en faire une autre... C'est forcé: avant qu'on arrive à mettre de côté tout le fric... - Dis-donc, je ne comprends pas ce qui a pu le faire exploser. - Pour moi, c'est évident: chaleur excessive. Il fau- dra trouver un alliage plus résistant. Oui, c'est toi qui paye? - On n'a pas eu de chance, les gars. Pourtant, ça marchait si bien... Bah! Inutile de pleurer, maintenant! - Tu as raison. Je vais à la maison développer les pellicules. - O.K.. Bébert, à demain. Bébert était très content, car il avait réussi à se faire prêter par un ami une caméra avec un bon télé- objectif. Il était très curieux d'examiner les résultats des prises de vues, car, à cause du brouillard, il avait utilisé une pellicule sensible aux rayons infrarouges. C'était très étrange: il ne pouvait se l'expliquer: il éprouvait une sensation indéfinissable mais persistante d'anxiété et de crainte. Il ne comprenait pas. Au fond, leur modèle de fusée avait très bien marché, dommage qu'il avait explosé.... Et pourtant... Quest-ce qui l'avait fait exploser? La chambre de combustion était faite d'un excellent alliage au magnésium qui aurait dû lui per- mettre de résister à de très hautes températures. Donc, l'engin n'avait pas explosé par excès de chaleur, mais non plus pour des causes intérieures. En effet, pour éviter l'explosion par excès de pression la chambre de combustion était munie d'une soupape, et au cas où la dite soupape n'aurait pas fonctionné, la fusée aurait bien éclaté, oui, mais sans rien fondre... Bah!... Inutile de râler. La fusée avait explosé, il n'y avait rien a faire... L'essentiel, c'est qu'elle était bien partie et qu'elle était stable. Lorsqu'il fut chez lui, Béber ôta la pellicule de la caméra et le rouleau de l'appareil photographique de Pierrot, puis il alla dans son laboratoire, une espèce de hutte qu'il avait bâti lui-même avec des planches dans un coin de la terrasse - et il s'apprêta à développer les pellicules. Mais il fut interrompu par sa mère qui l'appela d'une voix impérieuse pour le déjeuner en lui enjoignant d'aller se laver les mains. Pendant le repas, Bébert s'efforça de se montrer désin- volte mais ses parents s'aperçurent qu'il était ner- veux. Julot, viens plutôt t'asseoir et mange quelque chos avec nous. - Je te remercie, mais j'ai déjà mangé chez moi Je voulais te dire.... Voilà, en attendant je te rapporte ta caméra Elle est vraiment formidable et la pellicule est imped cable. Je voulais te demander... si ça ne t'ennuie pas. de me prêter aussi le projecteur... Je voulais voir Hein? T film...il fit un effort pour ajouter: peux me le prêter? Mais bien sûr! A ccndition que... Dis don qu'est-ce que tu as? On dirait que le plancher te brú sous les pieds... Voilà, dit Julot en donnant une peti valise à son ami. Tu trouveras tout ce qu'il te fau tu sais t'en servir, n'est-ce pas? Bien sûr... oh, oui, bien sûr... Je te remerc au revoir... Bonsoir Madame, bonsoir à tout le ma et il sortit en courant. de, Mais qu'est-ce qu'il a, ce sacré Bébert? Alors, peut-on savoir ce qui te démange aujour- d'hui? lui dit son père. renché- Hein, Bébert, qu'as-tu donc ce soir? rit sa mère. Mmmh, rien... marmonna le futur astronaute vraiment... en s'attaquant à un puissant bifteak Mmmh... absolument rien. Bah! Ces jeunes gens d'aujourd'hui! Toujours en agitation... ah, de mon temps on était moins nerveux, mais vous autres, la jeunesse actuelle, on ne sait jamais ce que vous avez dans le venire... C'est peut-être le vers solitaire qui se tortille... Et le brave homme rit bruy- amment de sa boutade, car il avait oublié, comme l'habitude, qu'il l'avait répétée au moins cent fois. Bébert rit lui aussi, par politesse, et il essaya de se calmer. Julet. C'était impossible, absurde... Et pourtant la che était là, devant ses yeux, agrandie et très nette. Il avait arrêté le projecteur sur un seul photogra me et l'image étai: parfaitement insensée. un ciel complètement n La pellicule montrait sur lequel ressortait la silhouette claire de la pe fusée. Une image claire et parfaite dont il pouv être fier, mais pas maintenant, car il y avait quel chose, dans l'image, près de la fusée: un petit bal évanescent d'où partait une sorte de mince faisc très blanc qui se dirigeait vers la fusée. Les photogrammes projetés à un rythme nor mcntraient le faisceau lumineux qui jaillissait vers fusée et l'atteignait: alors la fusée devenait claire, t lante, puis elle explosait. C'était donc ça! La pelli sensible à l'infrarouge avait révélé des détails qui trement auraient échappé. Un faisceau de rayons c rifiques avait jailli du mystérieux petit ballon et puissance était telle qu'il avait fondu le métal da fusée et provoqué son explosion. Mais une telle cor sion n'aurait pu germer que dans le cerveau d'un En effet, il était plus calme, lorsque, le repas ter- miné, il put s'isoler dans son laboratoire. Il prépara les appareils pour le développement, le fixage et les lavages intermédiaires; puis il plongea le rouleau de Pierrot dans le premier bain. Après dix minutes, qui lui parurent interminables, il lava la pellicule et la plon- gea dans le bain de fixage. Puis il tourna l'interrupteur de la lumière. II observa les négatifs: deux photos d'une promenade à la campagne, Pierrot en vélo, une jeune fille rieuse appuyée contre un arbre, encore Pierrot, Pierrot et les copains, un chat dans un panier, puis, finalement, les photos de la fusée. ★ Voici Marius qui montre fièrement la chambre de combustion, puis voici l'installation de la rampe et la mise en batterie de la fusée; enfin une image du départ, mais il n'y avait que de la fumée. Bébert hocha la tête, déçu. Il attacha la pellicule à un fil avec des épingles à linge pour la faire sécher. Il étaignit la lumière, prépara de bain de développe- ment pour la pellicule à l'infrarouge et commença l'opération. Malgré l'attention qu'il y mettait, ses mains avaient un léger tremblement. Enfin, lorsque la pelli- cule fut prête, il la regarda un instant à contre-jour, puis il la posa sur la table et sortit rapidement. On était au mois de juillet mais le ciel était encore clair. à huit heures. Bébert frappa à une porte et Bébert sortit sur la terrasse. Le brouillard s' dissipé et sur l'écran du ciel les étoiles palpita froides et lointaines. C'était donc ça qui avait détruit la fusée: un a nef... une soucoupe volante... mais il était si n ce véhicule d'un autre monde que les membres son équipage ne devaient pas avoir plus d'un c mètre de haut. Ils ont dû sûrement penser que la fusée avai lancée pour les détruire, et que tel était le sort les Terriens réservaient aux habitants des autres nètes. « Où peuvent-ils être, maintenant? » Il essaya de se les figurer tandis qu'ils grimp péniblement sur un brin d'herbe ou pendant foudroyaient des scorpions avec leurs armes épo tables... Non, il n'y avait aucun danger pour la Et quelle nouvelle sensationnelle! - pens « Mais non, réfléchissons un moment... Quand j'aurai montré le film, personne ne v me croire, on pensera que j'ai truqué la pellicule faire parler de moi... Les journalistes... les con taires ironiques de la presse. Les copains m'en dront d'avoir voulu essayer de les tromper... Er père aura des histoires au bureau... Non, person doit rien savoir, je dirai que la pellicule a été e magée... ». Il entra dans la hutte, ouvrit le projecteur, F pellicule et fit le geste de la déchirer. Mais un lui vint à l'esprit: « Pourquoi la détruire? Non, elle sera peut-êtr cieuse un jour... peut-être pensa-t-il en souri: cette bobine inscrira mon nom dans l'histoire d manité... » Il mit la pellicule dans une enveloppe, qu'il c soigneusement et enfouit le tout dans une be carton, sous une liasse de coupures de publi- astronautiques. Puis il arracha une feuille de sc net, resta pensif quelques instants et écrivit main tremblante: « Aujourd'hui, 17 avril 1960, moi, Blanch bert, âgé de quinze ans et trois mois, sain d'e- de corps, déclare solennellement sur mon honneu astronef venant d'un autre monde est descen la Terre. Craignant l'incrédulité de mes contem et vivant dans une famille jouissant de l'estime d nion publique, j'ai cru opportun de ne révéler sonne ma découverte. Je me réserve cependa donner communication à l'humanité en des circ ces plus favorables ». Il plia la feuille en quatre, la mit sous la puis referma la boîte et l'ensevelit au fond d'u bahut rafistolé avec du contre-plaqué et du fil Il sortit un chewing-gum de sa poche et ma quelques instants d'un air pensif. Françoise... je ne vais tout de même méfier d'elle, après nos serments de ne jam. nous cacher... Ce ne serait vraiment pas chic part... Elle me croira, bien sûr... D'ailleurs, C'est ung fille pas comme til ce. Pendant longtemps, trop longtemps, personne ne s'aperçut de leur présen- ce; d'autre part, qui donc aurait pu supposer l'existence de formes vivantes représentant la négation la plus radi- cale de toute logique humaine?...