POINT DE VUE IMAGES DU MONDE Sans vous aimer, je suis seule et déçue. Vous me quitterez, mon cœur, GRECO car l'amour lasse Moi, j'm'en fous, j'ai rendez-vous Avec de beaux affutiaux. Mais la tête leur faisait défaut J'ai d'la peine pour des tas de raisons Rappelle-toi, Barbara. Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Fille du Siècle Vous m'aimiez et l'été me brûlait. Quelque chose Que j'ignorais. Un baiser. La folie Moi, je joue de l'orgue de barbarie. Et je joue du couteau aussi. La mer était mauvaise, mais la soupe était bonne Compagnons des mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit. Juliette Gréco, que l'on retrou- vera aux côtés de Tyrone Power et d'Ava Gardner, dans le nouveau cinémascope de Darryl F. Zanuck: Le soleil se lève aussi », sera la vedette du nouveau spectacle de l'Olympia, à partir du 14 no- vembre. 8 NOVEMBRE 1957 - 13 ANNEE - N 491-50 fr.- BELGIQUE 10 fr. belges - SUISSE 0 fr. 90 suisse - CANADA 20 cents - ITALIE 150 lires. 31 29 11-36 82 92 39 12 5 2064 26 124 8 25 13 44 35 34 114 2 136 P 4 91 43 6 5 32 ons. Ins- pondante le nom =, lue de nnera un le PETIT ROI par 0.506LOW ISH - UNE SOUCOUPE VOLANTE EN VUE! ४ X UN PAYSAN DÉCLARE AVOIR VU UNE SOUCOUPE VOLANTE ! ૧ Copyright KFS SALLE DU TRÔNE P LE GRAPHIQUE DE LA CHANCE Les questions sentimentales demandent à étre en- visagées avec le plus grand réalisme par le 1ª décan : les dépenses, avec mesure par le 3º. Bonne activité générale. Jaune clair. 6. opera mundi L'atmosphère est toujours très tendue et réclame surveillance des réflexes, modération dans les dis- cussions, prudence en tous domaines. Vert d'eau. 2. Possibilité de quelques petites difficultés fami- liales, de fatigues nerveuses pour les 1er et 2 décans. Mais pour tous, des protections et pour le 3 décan, de la chance pure. Crème. 8. Orientez vos idées, vos inspirations vers tout ce qui intéresse le côté matériel et réaliste des cho- ses, le plus favorisé chez tous, cette semaine. Voyage intéressant. Orange. 3. Les 1er et 2 décans ont une assex fàcheuse ten- dance à s'emballer, à se laisser aller à des coups de tête et autres imprudences dangereuses. 3° de- can plus calme et veinard. Parme 4. Vous pouvez trouver les aides, les opportunités, my les ressources nécessaires à l'e éviction » d'un obstacle, à un « départ » intéressant. N'écrivez pas trop (1er décan). Bleu pastel. 7. 1er décan : prudence dans les questions sentimen- tales et devant toute nouveauté. Les chances de- 10-6 BELIER 21 mars 20 avril Du Samedi 9 au Vendredi 15 Novembre 1957 Amour Argent Sante Lettre Travail Voyage TAUREAU 21 avril 21 mai GEMEAUX 22 mai 21 juin MA pot CANCER 22 juin 23 juillet LION 24 juillet 23 avut IL DIT AVOIR VU UNE SOUCOUPE VOLANTE ! VIERGE 24 août 23 sept. PROPRIÉTÉ ROYALE DEFENSE PIQUE NIQUER BALANCE 1 O. SOGLOWw e * POINT DE VUE IMAGES DU MONDE L'ANTIGRAVITATION A LIBÉRÉ CETTE FUSÉE DU TIERS DE SON POIDS révèle un secret de SPOUTNIK II par Denis Lefèvre-Toussaint était à peine habitué O premier bébé-lune russe que Spoutnik-le-Grand venait le rejoindre dans l'espace. Son poids de 508 kilos a stupéfié les spécialistes les plus opti- mistes « C'est hallucinant ! Pour lancer une masse d'un kilo dans l'espace, il faut une fusée de 1.000 kilos. Les Russes auraient donc utilisé une fusée de 500 tonnes ? C'est impensable !... Les savants sovié- tiques ont dû mettre au point un nouveau mode de propulsion, un super-carburant fantastique, une nou- velle source d'énergie... » C'est probable, mais il y a sans doute mieux : les Russes auraient fait appel à l'antigravitation. . » E In un mois, l'impossible est devenu quotidien. La petite cloche qui, dans Spoutnik II, invite la chienne Damka à prendre ses repas a sonné le glas du moyen âge. La machine est en route et rien ne l'arrêtera. Déjà les Améri- cains ont sorti l'un de leurs plus mystérieux dossiers. Il concerne le secret militaire le mieux gardé depuis celui de la bombe atomique. Le nom de ce dossier: « Projet Ma- gnet » ou « Projet antigravitation ». En décembre 1955, le très grave New York Herald Tribune»> publiait, sous la signature du journaliste américain Ansel E. Talbert, un long article qui commençait ainsi : «Les premières étapes d'un programme presqu'incroya- ble, destiné à percer le secret de la pesanteur et de la gra- vitation universelle sont actuellement franchies dans plusieurs laboratoires et centres de recherches des Etats-Unis... » La pensanteur est l'ennemie n° 1 des constructeurs d'avions et de fusées aussi bien que des architectes et des ingénieurs des Ponts-et-Chaussées. Or, actuellement, dans le monde entier des hommes luttent pour faire de la pesan- teur non plus une ennemie, mais une alliée. Il ne s'agit pas tant de supprimer le poids des corps sou- mis à la gravitation terrestre que d'inverser ce poids, que de leur conférer un poids négatif qui les repoussera loin de la Terre au lieu de les attirer... HGH PRO 2½/2 22 13 ntes n'ont plus de mystère... laquelle les fusées pourraient se déplacer à la vitesse de la lumière (Terre-Mars heure !) en une 30% du poids de la fusée qui a lancé Spoutnik : au lieu de peser 500 tonnes, elle n'en pesait en fait que 350... D'autre part, il n'est pas impos- sible qu'en deux années les physiciens atomis- tes russes soient arrivés à améliorer cette dimi- nution de la pesanteur. Surtout si l'on sait que le grand spécialiste de physique nucléaire Petr Kapitsa falt partie de la commission de coordi- nation des recherches interplanétaires, présidée par Léonide Sedov. Cet étonnant résultat, acquis en 1955, a bou- leversé le monde scientifique : les universités américaines de Princeton, d'Indiana, de Purdue, de New Boston, l'Institut de technologie du Massachusetts, les laboratoires de recherches de grandes sociétés privées comme la Lear Inc., la Gluhareff Helicopter et Airplane Corp.. la Glenn L. Martin (qui construit le satellite amé- ricain) et cinq autres compagnies qui s'occu- pent d'électronique et d'aviation, les universités allemandes de Gottingen et de Hambourg et la société française Thomson-Houston ont mobi- lisé des centaines de savants qui s'acharnent à percer les derniers secrets de la pesanteur. Quels sont ces savants? Des noms illustres, d'éminent physiciens qui ont créé dans ce but un Institut de physique pure ». Ce sont : Ro- bert Oppenheimer, père de la bombe atomique. Les atomistes américains Edward Teller, Free- man Dyson, Weehler. Le docteur ex-allemand Dornberger, qui commanda pendant la der- nière guerre la base de Peenemunde. Le pro- fesseur Burckhart Heim, qui eut les yeux crevés et les bras arrachés par l'explosion d'une tuyère et dicte ses notes à sa femme. M. Lear, qui annonça à la presse que les hommes ne voya- geraient plus mais qu'on les enverrait tout sim- plement sous forme d'onde à la vitesse de la lumière. Le grand savant Hlavati qui travailla sur les équations d'Einstein et qui pense avoir trouvé la solution de l'antigravitation en résol- vant les dernières équations d'Einstein qui éclaireraient le rapport entre l'électromagné- tisme et la gravitation. Le professeur Saenger qui dirige l'Institut de physique de Stuttgart et qui établit il y a douze ans les plans de la première fusée ballistique intercontinentale. C'est lui qui envisage pour le proche avenir l'utilisation de l'énergie lumineuse grâce à Chez les Russes, voici les heux hommes clef : le professeur Ivanenko qui fut le premier à indiquer que le noyau atomique se composait de protons et de neutrons. Il conçoit l'existence d'une nouvelle particule, le graviton, qui serait un grain de gravitation : « Le graviton n'est pas éternel, a-t-il calculé, il se décompose en deux photons ou grains de lumière... > Le second est Petr Kapitsa, fils d'un général de l'ancien régime, père des bombes russes A et H, qui travailla longtemps en Angleterre avec Rutherford dont ii fut l'adjoint en 1921. Ancien directeur de l'institut de physique de l'Académie des sciences de l'U.R.S.S., il est en train de mettre au point une installation permettant de travailler avec des champs magnétiques extrê- mement puissants. Titulaire de 29 diplômes de docteur « honoris causa », c'est l'atout nº 1 des russes dans le domaine de l'antigravitation. Ce dessin, publié dans le Munchner Illus- trierte» a été exécuté par le grand spécialiste H.-G. Kallmann, d'après des documents de la marine améri- caine. Un pareil mo- dèle est actuellement en construction tant chez les Américains que chez les Russes. II s'agit d'un engin vo- lant, capable de per- formances dignes de la science fiction. Sa pro- pulsion est électro-gra- vitatique. Il lance des fusées et contribuera à faire des avions de véritables pièces de musée. Tous ces savants ont bouleversé l'électrophy- sique et inventé des néologismes comme l' « ape- santeur », l' électrogravitativité », la « con- tragravitation ». Ils savent que leur nouvelle science n'a pas fini de stupéfier l'humanité. En deux mots, l'antigravitation rend possible les soucoupes volantes L'ingénieur américain Townsend Brown tra- vaille depuis 30 ans sur une coucoupe volante propuisée électrogravitiquement. « Entre l'élec- tricité et la pesanteur, dit-il, il y a une relation parallèle et identique à celle qui existe entre l'électricité et le magnétisme... » La clef du magnétisme est le solénoïde, celle de l'apesan- teur est le condensateur. C'est ainsi que l'on construisit une petite soucoupe volante de 60 cm de diamètre qui atteignit la vitesse de 5 m seconde. Puis une seconde de 80 cm de diamètre qui se déplaça. dit-on avec des résultats tellement stupé- fiants qu'ils doivent rester secrets. » Dans le vide, les performances ont été telles < ... qu'il est seulenient possible de les qualifier de stupé- fiantes... », note un journaliste américain qui, sous le pseudonyme de Intel, s'est présenté dans la salle de rédaction d'un grand journal d'outre- Atlantique. Il y a quelques mois on sait que les Améri- cains mettaient au point une génératrice « à jet de flammes » développant une tension de 15 millions de volts qui permettra à une sou- coupe volante ou à un cigare volant des per- formances inouïes. « Il n'est pas impossible, concluait M. Intel, que les soucoupes volantes soient en fait des véhicules en cours d'essai utilisant cette nou- velle forme de propulsion. » Quelles sont les performances d'un tel engin ? Il peut changer brusquement de direction, accélérer pour atteindre plusieurs milliers de km/h en quelques secondes, s'immobiliser ins- tantanément. Tous les problèmes qui limitent l'aviation actuelle sont ainsi éliminés : plus de mur du son ni de mur de la chaleur, plus de danger d'accélération pour le pilote. Comment ? Parce que l'engin est propulsé non plus par une force localisée comme celle d'un réacteur clas- sique, mais par un champ de force qui agit sur toute matière qui se trouve dans sa zone d'in- fluence. C'est l'éclatante confirmation de la théorie du capitaine français Plantier qui, au moment où les soucoupes volantes sillonnaient le monde, fut le premier à parler de la propul- sion par champs de force ou par action sur l'atome. L'antigravitation fait reculer les limites de la science plus encore qu'on ne peut l'imaginer : • Einstein avait établi, comme vitesse limite pour tous les corps, celle de la lumière. Or, de récen- tes expériences l'ont prouvé: la vitesse des ondes électro-gravitatives ne semblent même pas limitées par la vitesse de la lumière... L'an- tigravitation, que nous devons au génie d'Eins- tein, va ébranler les fondements mêmes de la théorie einsteinnienne de la relativité... 13 14 Apprenons connaitre la lune de nous y rendre La Lune est inquante fois plus petite que la Terre Son diamètre est de 3320 kilomè tres. Elle décrit son orbite elliptique autour de la Terre à la vitesse de 3.680 km-ha soit moins d'un septième de la vi tesse de Spoutnik 11 La gra- vité, sur la Lune, a une poussée égale à un sixième seulement de celle de la Terre. Cela signi fie que sur la Lune, l'homme sauterait au lieu de marcher, et qu'il n'y a pas, ou plus, d'at- mosphère autour de la Lune Cela signifie à son tour que, le son ne se propageant pas dans le vide, il règne un silence total sur la Lune, où le odeurs elles. aussi sont inconnues. Il n'y a pas d'eau sur la Lune Jours et nuits sont quatorze fois plus longs que sur la Terre Lune, qui nous montre toujours it en place par l'équilibre entre sa vitesse propre et l'attraction ter- restre, mais elle s'éloigne len tement de nous Dans 50 mil lions d'années, elle 544.000 kilomètres de la Terre. Elle s'en rapprochera ensuite et, peut-être, se désintégrera L Lune nous renvoie une partic de la lumière solaire que, déj La Terre lui réfléchit. En trois phases, le Spoutnik peut être lancé par un avion à dix réacteurs, la fusée étant située entre les deux fuselages de ↑ La distance de la Terre à la Lune est de 384.000 kilomètres Vue de la Lune, la Terre apparaîtra quatre fois plus grosse que la Lune vue de la Terre et le ciel sera noir, à cause le l'absence d'atmosphère La température lunaire varie peu. Jour et nuit elle avoisine 100 centigrades Il y a sur la Lune dix hautes montagnes dont l'une atteignant 11.200 mè- tres dépasse la plus haute mon- lagne terrestre Il y aurait 250.000 cratères lunaires envi- ron, dont certains atteindraient La 90 kilomètres de tour présence de points paraissant se déplacer intentionnellement fait penser à l'existence d'une forme de vie animale sur la Lune, où paraît exister aussi une certaine végétation La surface de la Lune est presque incolore, bien que les télescopent y révèlent parfois des nuances momenta- nées vertes, brunes et pourpres Si vous yous courbez en avant jusqu'à contempler la Lune à travers l'arc formé pas vos jambes écartées, elle vous paraîtra beaucoup plus petite que si vous étiez debout. Per- sonne n'a encore expliqué ce phénomène. l'avion (ci-dessous). C'est par un tel procédé que les Russes semblent avoir prévu l'envoi de la fusée Terre-Lune. 15 Une des rares photos qui nous soient parvenues de Russie montrant le dis- positif dans lequel a été placée Frisette (ci-dessus). A gauche : le portrait offi- ciel du chien le plus célèbre du monde. L'avis du docteur Méry Q UAND paraîtront ces lignes que sera devenue l'unique passagère du Spoutnik? Les savants russes eux-mêmes ne sont pas tellement sûrs de la revoir, morte ou vivante. Et l'opinion s'en est émue. - Pauvre innocente victime, pleurent les UNIS. - Après tout, pourquoi pas ? s'interrogent les autres. Tant de chiens succombent par milliers pour les progrès de la science... Qu'en pensent les Amis des Bêtes » ? Ils pensent que la randonnée de cette malheureuse chienne autour du globe est le symbole même du froid matérialisme de notre époque. Mais essayons d'en parler sans pas- sion, sans lamentations inutiles puisque aussi bren le mal est fait. On a choisi un chien parce que, anatomi- quement, psychologiquement et physiologique- ment surtout, le chien est l'animal le plus proche de l'homme. On l'a habitué à rester sage dans sa prison; on l'a dressé à s'alimen- ter à heures fixes par réflexes conditionnés; on l'a pourvu d'air respirable... « Toutes les mesures ont été prises, nous affirment les savants russes pour assurer son confort (sic) et sa sécurité ! » On a peut-être tout prévu mais... nous ne savons pas grand-chose de l'action des rayons cosmiques, moins encore des conditions possi- bles de survie dans un milieu d'impondéra- bilité totale, ni des fâcheux aérolithes qui ne sont pas téléguidés... On a peut-être tout prévu, mais pas les réactions de cette étrange voyageuse si accou- tumée qu'elle soit à ses courroies, ses appa- reils sa sonde esophagienne et son sidéral accoutrement. Une minute arrivera où une soudaine terreur l'envahira à la moindre solli- citation de l'insolite. Une suffocation brutale, un bruit, une douleur quelconque, et son sym- pathique affolé perturbera tous les phénomènes vitaux : circulatoires, digestifs, respiratoires... Pourra-t-on, des graphiques enregistrés, déduire ce qui se passerait avec un passager normal, capable de se contrôler et de noter ses sensa- tions diverses ? 16 Telle est déjà la critique objective que l'on peut faire de la présence d'une chienne dans le Spoutnik 2. ** Reste le point de vue de l'Humain, dont les savants semblent se soucier bien peu dans cette affaire. Avait-on véritablement le droit (le droit moral) d'agir ainsi ? J'ai posé la question autour de moi et cha- cun de juger selon son cœur ou sa philosophie, son courage ou son égoïsme. - Le respect de la vie est une éthique. On ne devrait tuer en aucun cas qui que ce soit, fut-ce le plus chétif insecte, m'a dit un sage. - Tout le monde a le droit de vivre, c'est entendu, intervint une femme d'esprit... La puce autant que moi; mais moi tout autant qu'elle. On n'a donc pas le droit de tuer et moins encore de faire souffrir gratuitement; mais je tue le moustique qui me pique et j'accepte les abattoirs puisque je suis née carni- vore. - C'est la légitime défense !... Mais pour en revenir à la petite passagère du Spoutnik... Un monsieur aussitôt s'indigna : - Ah! ah! ne me reparlez pas de cette horreur ! C'est une honte! Imaginez-vous le martyre de cette bête confiante au cours de son entraînement avec une sonde de jour et de nuit, les pattes immobilisées, l'obsédant tic tac des mécanismes, la constriction de ces appareils compliqués ? Et le sommeil? Et les prosaïques besoins ? Et tout le monde là-dessus d'être d'accord. L'essentiel était atteint. L'ahurissante odyssée d'un animal qu'on sait si près de nous, lancé vers l'inconnu et pro- bablement vers la mort, l'odyssée d'une simple chienne aura de New York à Paris et de Londres à Singapour révolté les derniers civi- lisés, ceux pour lesquels comptent encore les mots surannés de Bonté, de Commisération et de Tendresse. Elle leur aura permis de se compter, de constater que tout n'est peut-être pas tout à fait mort au cour de l'homme et qu'il est encore permis d'espérer. Puisse au moins le sacrifice de Frisette peser de quelque poids dans la balance, le jour où nos propres édiles se décideront (tout arrive) à se pencher sur le sort des bêtes, pour légi- férer ! POUR M. Coulbois, 18 ans, 2 hachot. 4 Une telle décou- verte vaut bien la vie d'un chien. T-nt d'hommes ont la donné leur vie pour science ! POUR : M. Jean-Pierre Tu- very, 19 ans, étudiant en droit. L'être humain prime tout, même s'il s'agit d'un condamné à mort. Envoyer Frisette » dans l'espace, c'est le seul moyen pour faire progresser la science. W Sans légende. (Daily Sketch). POUR Abbé F... étudiant Le problème est tranché de puis des siècles. Le sacrifice de l'animal a toujours été néces saire à l'évolution scientifique. La découverte du premier vac. cin de Pasteur est autrement plus grave en conséquence que l'envoi d'un chien dans le L'avis des humoristes Ce n'est pas qu'on soit mal, mais ça manque un peu de becs de gaz pour faire bip, bip! (PARISIEN libéré). Spoutnik... Un condamné à mort aurait pu y aller également, à condition qu'il soit volontaire. Mais je verrais plutôt un 2. vant. >> POUR MIle Vaillant, 18 ans, étudiante en philosophie. . On doit envoyer d'abord un chien ; plus tard les hommes. Une bête n'est qu'une bête. Elle ne read pas conipte. » se chiens hurlaient à la lune. (Franc-Tireur) Enfin, on a compris pourquoi les POUR M. B., 18 ans, étu- diant en philosophie. . Fri- sette reviendra. Mais, de tou- le manière, son sacrifice nécessaire l'homme. est à l'évolution de Envoyer l'inventeur à sa place eut été un crime. On ne peut pas risquer de per- dre un savant. . POUR M. Brétel, 19 an: étudiant en sciences politiques Marocain. L'idéar scientifique, comme l'idéal religieux, exige des sacrifices. On aurait pu en- voyer également un condamné à mort, à condition que celui-c füt volontaire. . 10 CONTRE: Mlle R.-S. Spei- sé- cher, Sarroise, touriste en jour à Paris. C'était à l'inven- teur lui-même d'y aller! » POUR M. Charles Elstein, 18 ans, 2 bachot. Je déplore le sacrifice de Frisette ». Ça me choque. La science ne prime tout. Mais je qu'on n'avait pas le choix. Le progrès est nécessaire.. pas reconnais GRRR!... Ce serait drôle si les hommes de Pourvu que les Américains ne met- la lune pensaient que c'est ça les tent pas un chat dans leur engin ... hommes de la terre. (Daily Express) (Franc-Tireur) Lap. POUR: M. Mario Turati. Ita- lien, 21 ans, étudiant aux tra- vaux publics. Nous vivons un moment décisif pour la science. Il faut penser aux gens qui viendront après nous et qui connaitront grâce à Frisette un nouveau monde... Quant aux zociétés de protection qui ont élevé des protestations contre l'envoi de cette chienne dans la stratosphère, c'est pure hypocri- sie de leur part! Hypocrisie et jalousie... Les savants anglais, eux, s'ils avaient pu inventer cette fusée, y auraient introduit non seulement des chiens mais aussi des chats!... CONTRE: MIle Voika Bosa- nac, 16 ans, Yougoslave, étu- diante en médecine. Pourquoi a-t-on envoyé une bête et non un homme ? Les bêtes ont les mènes droits de vivre que les gens. D'autre part, cette décou- verte est inutile. Ce n'est pas la Lune qui donnera à manger millions d'Hindous qui meurent de faim chaque année. Au lieu de dépenser des mil- liards pour une fusée, on ferait mieux de les attribuer à l'hu- manité malheureuse. D aux L e Spoutnik II a, plus encore, et même beaucoup plus que le premier Spoutnik, passionné l'opinion publi- que et, cela, en grande partie en rai- son de la présence à bord de la petite chienne que les uns appellent Frisette, les autres petit citron et, d'autres encore Damka. Elle appartient maintenant à l'histoire de l'humanité et pose, une fois de plus, et d'une façon sensationnelle, le problème des animaux mis à la disposition de la science. " La voyageuse du Spoutnik II divise l'opinion. Les uns sont révoltés à la pen- ainsi sée de cette pauvre petite bête. propulsée dans l'espace, les autres trou- vent que le résultat poursuivi valait bien que l'on risquât la vie d'un chien, voire de le faire souffrir. Nous avons demandé l'avis de quelques Parisiens et de quelques Parisiennes, mais en nous adressant plus spécialement à des jeunes, ce que l'on fait rarement. On trouvera, ci-dessus, quel- ques-unes des réponses que nous avons recueillies. C'est, de tous nos confrères de la presse quotidienne, le Parisien libéré qui nous parait être, dans cette cause, le meilleur avocat de la thèse opposée à celle de notre éminent collaborateur, le Dr Méry. . Si des chiens n'avaient pas joué le POUR M. Georges Martin, 46 ans, garcon de café. - Grice à Frisette », les hommes iront prochainement dans la Lune. Ils en ont tant rêvé! Le sacri- fice des aniniaux est nécessaire au développement de la science et de la médecine. » FORUM 1 LENCE CHT ER NICE Uass DILE Dolor 4 AIRLAR L'avis du grand public LATER dio DATELE POUR Mme Eckhoudh, 55 ans, marchande de journaux. Frisette » n'est pas perdue. C'est mon idée. Elle reviendra saine et sauve. " rôle de cobayes, nous ne saurions pas aujourd'hui opérer les enfants bleus. ni réussir ces graves interventions qui sont l'orgueil et l'art de guérir. Des milliers - sinon des millions de malades, de blessés, d'opérés, leur doivent la vie. Grâce à leur sacrifice, ont été réalisés tous ces progrès de la chirurgie, dont nous ne sau- rions nous passer. . En même temps qu'il poursuit sa lutte contre la douleur et la maladie, I homme part, désormais, à la conquête de l'espace. Avant de se lancer dans l'inconnu, il s'est tourné, une fois encore, vers ses compa- gnons de toujours. Frisette payera de sa vie l'honneur d'avoir ouvert la voie en montrant quels sont les dangers qui guet- tent les futurs voyageurs interplanétaires. > . Demain d'autres animaux seront en- voyés à leur tour dans l'espace. On peut s'attendrir sur leur sort- il ne faut pas s'en révolter: ils nous rendent un service capital, puisqu'il n'est pas question de payer en vies humaines la conquête de nouveaux mondes. La gratitude que nous leur devons pour cela nous soit, encore une fois, une raison de plus de les mieux aimer.. Soulignons que notre enquête dans le public a été menée avant que la certitude du sacrifice de la petite chienne nous ait été donnée. 17 750 NM 22 12 A 22/21//2 Et les soucoupes volantes n'ont plus 1 ne s'agit pas tant de supprimer l'effet attractif de la Terre que de transformer cet sera pas annihilée, elle sera inversée. Les conséquences de ce projet sont incalcu- lables pour l'humanité. Les possibilités de l'anti- gravitation confondent l'imagination avions et fusées pourront circuler dans l'atmosphère terrestre sans avoir besoin de carburant... On pourra construire des ponts qui, soustraits à la pesanteur, auront une portée formidable. On peut aussi, en soustrayant certains végétaux à la pesanteur, en faire des plantes géantes comme dans « Alice au pays des merveilles >.... Mais tout ceci est-il possible ? Pour M. Geor- ges S. Trimble, cela ne fait aucun doute. Il est le vice-président de la Glenn L. Martin Co,, pre- mière société américaine qui aborda le problème de la propulsion gravitationnelle : « Je pense, affirme-t-il, que nous pourrons la réaliser dans le temps qui fut effectivement nécessaire pour faire la bombe atomique, si un nombre suffl- sant de cerveaux scientifiques y pensent simul- tanément et travaillent à sa solution. En fait, le plus grand obstacle au progrès scientifique est le refus de certaines gens, savants compris, de croire que des choses qui semblent extraor- dinaires arrivent réellement... > Second obstacle cette nouvelle énergie gratuite dans notre champ atmosphérique, va rendre désuètes toutes les autres sources d'éner- gie et, ainsi que le fait remarquer le comman dant Maurice Lenoir, grand théoricien français de l'antigravitation, « entraînera un reclas- sement des valeurs, une transformation brutale et complète de l'économie mondiale... > Tout commença en 1929 lorsqu'Einstein établit le premier rapport entre l'électricité, le ma- gnétisme et la gravitation. Depuis cette date. de nombreux savants, aux Etats-Unis, en U.R.S.S., en Allemagne et en Angleterre, ont fait des recherches à partir de la fameuse théorie des Quantas, de la relativité et des champs unifiés. perdre 30% de leur poids à des métaux comme Résultat d'ores et déjà on est arrivé à faire l'acier, l'aluminium et le barium. utilisé un tel système et ont ainsi fait perdre De l'avis de certains savants, les Russes ont 22 13 *** 30% du poids de la fusée qui a lancé Spoutnik: au lieu de peser 500 tonnes, elle n'en pesait en fait que 350... D'autre part, il n'est pas impos- sible qu'en deux années les physiciens atomis- tes russes soient arrivés à améliorer cette dimi- nution de la pesanteur. Surtout si l'on sait que le grand spécialiste de physique nucléaire Petr Kapitsa fait partie de la commission de coordi- nation des recherches interplanétaires, présidée par Léonide Sedov. Cet étonnant résultat, acquis en 1955, a bou- leversé le monde scientifique : les universités américaines de Princeton, d'Indiana, de Purdue, de New Boston, l'Institut de technologie du Massachusetts, les laboratoires de recherches de grandes sociétés privées comme la Lear Inc., la Gluhareff Helicopter et Airplane Corp.. la Glenn L. Martin (qui construit le satellite amé- ricain) et cinq autres compagnies qui s'occu- pent d'électronique et d'aviation, les universités allemandes de Gottingen et de Hambourg et la société française Thomson-Houston ont mobi- lisé des centaines de savants qui s'acharnent à percer les derniers secrets de la pesanteur. Quels sont ces savants? Des noms illustres, d'éminent physiciens qui ont créé dans ce but un « Institut de physique pure ». Ce sont : Ro- bert Oppenheimer, père de la bombe atomique. Les atomistes américains Edward Teller, Free- man Dyson, Weehler. Le docteur ex-allemand Dornberger, qui commanda pendant la der- nière guerre la base de Peenemunde. Le pro- fesseur Burckhart Heim, qui eut les yeux crevés et les bras arrachés par l'explosion d'une tuyère et dicte ses notes à sa femme. M. Lear, qui annonça à la presse que les hommes ne voya- geraient plus mais qu'on les enverrait tout sim- plement sous forme d'onde à la vitesse de la lumière. Le grand savant Hlavati qui travailla sur les équations d'Einstein et qui pense avoir trouvé la solution de l'antigravitation en résol- vant les dernières équations d'Einstein qui éclaireraient le rapport entre l'électromagné- tisme et la gravitation. Le professeur Saenger qui dirige l'Institut de physique de Stuttgart et qui établit il y a douze ans les plans de la intercontinentale. première fusée ballistique C'est lui qui envisage pour le proche avenir l'utilisation de l'énergie lumineuse grâce à de laquelle l vitesse a heure !) 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