No 49 Juin 1950 AVENTURES Magazine pour tous SOUCOUPES VOLANTES S'agit-il d'armes secrètes essayées par une grande puissance - les Etats-Unis ou l'U.R.S.S. appareils volants télécommandés et susceptibles de vitesses horizontales et ascensionnelles verti- gineuses ou d'astronefs lancés par les habitants d'une autre planète et en forte avance sur nos possibilités techniques ? En tout cas, on semble écarter l'hypothèse de vagues météores observés par de quelconques témoins. Quelle aventure mystérieuse se cache derrière les soucoupes volantes ? Il y a trois ans que ces engins fantastiques ont été aperçus dans le ciel pour la première fois. Depuis, d'innombrables personnes ont affirmé avoir observé ces bolides qui affectent, avec des dimensions variant de cinquante centimètres à soixante-dix mètres,la forme d'une soucoupe et quel- quefois aussi celle d'un long cigare. Des faits troublants et inexpliqués ont été en effet consignés par des pilotes expéri- mentés et avertis. Ces aviateurs ont reconnu, paraît-il, des engins plus ou moins volumineux; ils les ont repérés à la vue ou par radar, ils les ont signalés d'aérodromes en aérodromes et poursuivis avec des avions de chasse. Un des spécialistes de l'aviation améri- caine, Donald Keyhic, ancien élève de l'Ecole navale et de l'Ecole d'aviation de Pensacola a rassemblé toute une documenta- tion. Celle-ci semble écarté les diverses explications: hallucina- tion, illusion d'optique, avions à réaction à ailes volantes, ballons de sondages stratosphériques lancés par des stations météorolo- giques (certains ballons en matière plastique blanche, utilisés pour des expériences de repérage,peuvent se dilater dans l'atmos- phère raréflée des hautes altitudes et atteindre un diamètre de près de trente mètres), « fantômes du son > nés des ondes, des ébranlements causés dans l'air par le passage des avions, etc... Bref l'ensemble des observations a été groupé dans un rapport dont Samedi-soir a fait connaître les cas les plus typiques. Voici le premier : « Le 7 janvier 1948, à 13 h. 15,en plein jour, un engin rond, d'un diamètre approximatif de soixante-dix mètres, est signalé dans le ciel, au-dessus de Madisonville. A 13 h. 30 la police alerte Fort-Knox (où est déposé tout l'or des Etats-Unis), parce que la < chose » a pris cette direction comme si elle voulait attaquer le fort. A 13 h. 45, un guetteur de l'aérodrome de Godman, qui est à 150 kilomètres de Madisonville,signale l'engin à son tour. Il sem- ble croiser au-dessus de la base. Alertés, tous les officiels de l'aéroport le voient distinctement. Quelques minutes plus tard, le colonel Hix, commandant de la base, ordonne par radio à trois chasseurs F.51 qui passent à ce moment au-dessus de Fort-Knox,d'entrer en contact avec le mys- térieux appareil. Les trois chasseurs obéissent et changent de cap. La poursuite est dirigée par le capitaine Mantell. C'est un pilote de guerre et ses états de service sont remarquables. A 14 h. 45, Mantell fait savoir au colonel Hix que la « chose >> est juste au-dessus de lui. Je m'approche, dit le message, pour mieux l'examiner. L'engin a l'air d'être en métal et il est énorme. Puis, pendant vingt-cinq minutes, Mantell et les deux F.51 qui l'accompagnent essaient de rejoindre l'engin. Ils n'y arrivent pas. « La chose » monte, annonce la radio de Mantell, à une vitesse à peu près égale à la nôtre, c'est à-dire à environ cinq cents kilo- mètres à l'heure. A cinq mille mètres, les deux chasseurs per- dent Mantell de vue dans les nuages et atterrissent. A 15 h. 15, Montell fait savoir qu'il n'arrive pas à rattraper l'engin et que s'il ne peut pas l'approcher davantage, il aban- donnera à six mille mètres. Il n'a pas de bouteilles d'oxygène. C'est le dernier message du pilote. Un peu plus tard, dans la journée, on retrouve les débris de son avion dans un rayon de six cents mètres. Son appareil s'est manifestement désintégré en plein ciel. Le cas de Mantell était troublant. Devant la précision des faits, le public, angoissé, demandait une explication. Elle n'est jamais venue. A l'époque, pour dire quelque chose, on prétendit que les trois chasseurs avaient poursuivi un ballon de la Marine enregisteur de rayons cosmiques. Mais le rapport récent de la commission d'enquête a reconnu que le mystérieux objet que Mantell avait pris en chasse, n'avait jamais été identifié. » Une autre rencontre peut-être plus impressionnante encore s'est produite le 24 juillet 1948. Notre confrère la. raconte ainsi : « A 1 h. 45 du matin un engin étrange, tout flamboyant dans le ciel noir, est signalé par l'aérodrome militaire de Robbins Base, à Macon en Georgie. Les observateurs de l'aérodrome sont stu- péfaits de voir passer au-dessus de leurs têtes une grande ma- chine qui a la forme d'un obus et qui crache à l'arrière des gaz multicolores. Une heure plus tard, le capitaine Clarence Chiles et le pilote John Whitted, qui sont aux commandes d'un D.C.3 qui survole à се moment Montgomery, dans l'Alabama, en route pour Atlanta, aperçoivent devant eux un engin très brillant qui avance à grande vitesse. Les deux pilotes le prennent d'abord pour un avion réaction de l'armée. Les deux hommes ont vu l'appareil en même temps. Tout à coup, l'engin,qui était légèrement plus haut que l'avion commercial, plonge à 15km vers le Dakota qui vire à gauche pour l'éviter. La machine vire aussi et dépasse le D.C.3 à envi- ron cinquante mètres. « La chose avait environ trente mètres de long; elle avait la forme d'un cigare et n'avait pas d'ailes », ont le temps de noter les deux pilotes. « Son diamètre était à peu près le double de celui d'un B.29. L'avant ressemblait à une cabine de pilote, sauf pour son brillant étrange, aussi vif qu'un éclair de magnésium. » Chiles et Whittel ne virent pas d'occupants,mais à l'allure à laquelle les deux machines se croisèrent cela n'a rien de surprenant. « Une clarté d'un bleu sombre illuminait l'appareil sur toute la longueur du fuselage, ont ajouté les deux hommes. A l'échappement, il y avait une flamme rouge orange qui atteignait environ quinze mètres ». Cette description correspond à celle des observateurs de Robbins Base. Mais les deux pilotes, eux, virent aussi deux ran- gées de fenêtres et un « nez »comme un mât de radar. Au moment où l'appareil dépassait le D.C.3, la « chose » fit un bond vers le ciel, comme si son pilote venait d'apercevoir l'avion et voulait l'éviter. Il y eut une formidable explosion à l'arrière qui secoua violemment l'avion de ligne, et la « chose» disparut dans les nuages. Elle volait à environ 900 kilomètres à l'heure. Les passagers du D.C.3 dormaient. Un seul, Clarence Mc Kel- vie, avait aperçu, de sa fenêtre,une lumière vive comme l'éclair. Ici encore la commission d'enquête n'a pas contesté le témoi- gnage des deux pilotes et l'engin que Chiles et Whitted ont croisé n'a jamais, lui non plus, été identifié. > Il faut d'ailleurs noter que cet engin, comme le précédent, reste dans les lois de l'aérodynamique. Enfin une troisième observation a été isolée parmi les centaines d'apparitions de soucoupes et de cigares volants : « Un autre match-poursuite entre un F.51 Mustang et une soucoupe, précis et dramatique comme un combat de chasseurs pendant la guerre, s'est déroulé à 500 kilomètres à l'heure au- dessus d'un terrain de football. Ils'agit cette fois d'un des petits disques dont nous avons parlé au début et qui ne saurait être qu'un engin sans pilote contrôlé à distance. Le drame s'est joué le 1er octobre 1948, à 9 heures du soir. Le lieutenant George Gorman, expilote instructeur, regagne l'aéro- drome de Fargo et demande la permission d'atterrir lorsqu'il aperçoit au-dessous de lui ce qui paraît être le feu arrière d'un avion marchant à grande vitesse. Gorman alerte la tour de contrôle. On lui répond que le seul autre avion dans les parages est un petit Piper CUB. Or Gorman distingue très bien les contours du Piper au sol (on jouait un match de foot-ball de nuit à côté de l'aérodrome) et le champ d'atterrissage était brillamment éclairé. Mais le CUB n'avait rien à voir avec la lumière. Celle-ci,qui s'allumait et s'éteignait tour à tour, allait et venait au-dessusdu terrain de football à environ 400 kilomètres à l'heure. Brusquement Gorman remarque un phénomène bizarre. Au lieu de discerner la silhouette d'un avion autour de la lumière à éclipses il n'en voit aucune. Par contre, il discerne très bien celle du CUB. Quelques secondes plus tard le responsable du trafic de l'aéro- drome, L.D. Jensen, aperçoit lui aussi la mystérieuse lumière. Craignant une collision il l'examine à la jumelle de même qu'un de ses aides. C'est ainsi que les deux hommes assistèrent à toutes les phases du match-poursuite. Car, à bord du F.51, Gorman essaie maintenant de rejoindre la lumière. Mais, au moment où il va l'atteindre, la lumière freine et tourne brusquement à gauche. Le pilote, à ce moment, le voit distinctement. C'est un disque tout rond, blanc et d'environ 20 centimètres de diamètre. Gor- man croit que « la chose » se dirige vers la tour et il s'élance après elle à pleins gaz, sans pouvoir la rattraper. Tout à coup la lumière vire de nouveau et Gorman a le voile noir, par excès de vitesse, en en faisant autant. La lumière répète la manoeuvre tout en prenant de l'altitude. Les deux appareils sont vite à 1.500 mètres. Tout à coup la lumière vire à droite et se dirige en plein sur le chasseur. Gorman plonge et « la chose» lui passe à 100 mètres au- dessus de la tête. Le F.51 reprend de l'altitude et recommence la poursuite. Cette fois, au moment où la collision semble inévitable, c'est la lumière qui monte en chandelle. Gorman la suit. Il vole à sa vitesse maxi- ma. C'est à peu près à ce moment que deux autres témoins. le pilote d'un avion de tourisme et son passager aperçoivent la lumière. Aussi ils croient d'abord qu'il s'agit d'un chasseur à réac- tion. Mais quand il atterrit, le pilote suit lui aussi à la jumelle les évolutions de l'étrange « objetlumineux ». - SOUCOUPES VOLANTES Pendant ce temps,bien que le F.51 monte à toute vitesse, la lumière monte plus vite encore et disparaît. La « chose lumineuse » n'a jamais été identifiée. » Il y a donc un ensemble de faits troublants. Plus récemment encore, en mars de cette année, quatre avia- teurs mexicains déclarent qu'ils ont poursuivi des soucoupes. Les dépêches d'agence de Mexico nous ont dit que les pilotes se tenaient prêts à l'envoi hier à l'aérodrome de la capitale mexicaine. Leur équipement comportait des appareils photographiques et de télé- photo. Un des étranges « objets >>fut signalé à la nuit tombante dans le ciel de Mexico ils s'envolèrent à sa poursuite. Les pilotes ont déclaré qu'ils avaient pu constater, alors qu'ils se trouvaient eux-mêmes à 6.500mètres d'altitude environ, la présence d'une « soucoupe >> qui, estiment-ils, naviguait à 10.000 mètres environ d'altitude. L'engin, selon eux, a un diamètre d'une trentaine de mètres. Il est fabriqué de matériel opaque et « possède à sa partie inférieure une espèce de tuyau d'échappement d'où sortent des étincelles et des flammes ». Les mêmes pilotes ajoutent que lorsque la « soucoupe » eut enre- gistré l'approche de leur avion,l'engin commença à tourner len- tement en cercles concentriques,« comme s'il voulait se laisser suivre », puis brusquement accéléra son allure de rotation en lançant des flammes et des étincelles, et enfin démarra brutale- ment à une allure vertigineuse pour se perdre rapidement dans les nuages. Les pilotes qui sont des professionnels accoutumés aux observa- tions aériennes ont déclaré à leur retour qu'ils ne pensaient pas que les « soucoupes » fussent guidéesdirectement par des êtres hu- mains, étant donné qu'aucun organisme ne supporterait de telles vitesses d'accélération. Par contre ils se disent quasi-certains que les engins sont actionnés de quelque endroit terrestre par des gens parfaitement au courant des différents phénomènes de la naviga- tion aérienne et notamment des méthodes et moyens dont dispose l'aviation mexicaine ». Cette opinion concorderait avecl'avis du célèbre ingénieur italien Giuseppe Belluzzo, spécialiste des turbines, qui fut ministre de Mussolini et est aujourd'hui âgé de soixante-treize ans. Il affirme dans un article publié par le Giornale d'Italia et qu'analyse Le Monde, que des engins autopropulsés, constitués par un dis- que métallique ultra-léger et pouvant emporter une bombe, ont été étudiés en 1942 en Italie et en Allemagne. Il a lui-même dessiné un disque volant de dixmètres de diamètre dont le mo- teur était constitué par deux tuyères disposées de part et d'au- tre du centre et fonctionnant en sens opposé. Le lancement par- tir du sol était obtenu au moyen d'une cartouche comparable à celles qui sont utilisées pour projeter les torpilles marines. Une batterie d'accumulateurs alimentait le système d'allumage. Ces engins volants sont à nouveau étudiés et expérimentés quelque part dans le monde. Mais de quel pays furent lancées les soucoupes aperçues dans le ciel du Maroc, du Portugal, de l'Italie, de l'Argentine ? Si la por- tée des disques volants atteignait déjà 5.000 kilomètres d'après les plans de 1942, il n'est pas invraisemblable que les engins circu- laires d'aujourd'hui vagabondent d'un continent à l'autre. Mais ils doivent bien retomber quelque part. A moins que pour les essais du temps de paix les inventeurs n'aient réalisé un dispositif mo- teur qui confère aux soucoupes la propriété du boomerang de reve- nir au point de départ. A moins encore que l'idée du disque volant sans pilote n'ait conduit les techniciens à l'avion circulaire piloté. Il n'est pas invraisemblable non plus que les soucoupes soient mu- nies d'un mécanisme qui les détruit automatiquement en vol au bout d'un temps déterminé. 回回回 On le voit, de nombreuses explications ont été données. Il. faut noter que les gouvernements n'ont pas pris position d'une façon officielle. On se rappelle que Gromyko, délégué de l'U. R. S. S. à l'O. N. U. avait déclaré avec humour « On peut rendre les Anglais responsables des soucoupes parce qu'ils exportent trop de whisky en Amérique. On peut aussi penser qu'il y a simplement quelque part un Russe qui s'entraîne pour les Jeux Olympiques au lancement du disque et qui ignore sa force. » Truman de son côté a déclaré que les observateurs de soucoupes lui rappelaient les contes du xixe siècle où il étaient question des personnes qui assuraient avoir vu des habitants dans la lune ! Nous restons donc sur notre curiosité. Demandons à notre collaborateur Pierre Devaux son avis. Il nous dit dans la Bataille que « l'émotion fut grande après la mort de Mantel. Des savants audacieux ne craignirent pas d'affirmer que les soucoupes géantes sont des engins interplanétaires,venus de la planète Mars pour espionner les Terriens! A la frontière mexicaine, où venait de s'abattre un volumineux vaisseau aérien, d'origine inconnue, la po- lice trouva le corps d'un « humain » mesurant 92 cm., avec une tête énorme et bestiale. S'agirait il d'un Martien ou d'un habitant de la mystérieuse planète Wolf 369... dont les Américains sem- blent être les seuls à avoir entendu parler ? Les autorités américaines gardent là-dessus le silence, comme elles le gardent sur l'équipée de ce journaliste qui assista à l' « in- terrogatoire » d'un gnome analogue, capturé vivant par des po- liciers. Roman scientifique à part, l'astrophysique nous laisse peu de choix pour le point d'origine des soucoupes volantes... en admet- tant, bien entendu, qu'il s'agit d'engins interplanétaires. Mars est quasi inhabitable, et, au sur plus, bien connue de nos téles- copes; on peut songer à Vénus,relativement proche (de l'ordre de 42 millions de km.) et dont le sol, perpétuellement masqué à nos yeux par un épais manteau de vapeur carbonique, ne nous est pas connu. L'hypothèse Résumons-nous. << bolides » est insoutenable. Un observateur, dix, vingt, se trom- pent, mais non des centaines d'observateurs prévenus, des offi- ciers, des commandants d'aérodromes; on ne se trompe pas avec le contrôle du radar. On ne confond pas un engin mécanique avec un bolide quand on le poursuit avec un avion de chasse et qu'on l'approche à 50 mètres. Quant à la « suggestion collective >> conclusion commode des scep- tiques on sait depuis les travaux de Morselli et de nombreux autres psychologues que c'est une expression vide de sens. Il y a donc quelque chose, et ce « quelque chose » ressemble sin- gulièrement à une collection variée d'engins fabriqués de main d'hommes, suivant des techniques perfectionnées mais point très éloignées des nôtres, et qui ne sont pas montés, c'est-à-dire pilotés par des êtres en chair et en os, mais téléguidés. Le tout récent témoignage de quatre aviateurs mexicains, qui rencontrè- rent une soucoupe à 6.000 mètres d'altitude, ne laisse aucun doute à ce sujet. Les accélérations auxquelles était soumis l'engin étaient très supérieures au grand maximum de ce que peut supporter l'être humain (environ dix-sept fois l'intensité de la pesanteur). Autrement dit, les freinages et les « reprises » des soucoupes sont trop vifs pour qu'un être vivant,analogue aux hommes, puisse se trouver à bord. Ceci dit, le problème se circonscrit sérieusement. Les seules observations incontestables de soucoupes, pratiquement, ont été faites dans le ciel des Etats-Unis.L'hypothèse la plus simple, dans ce pays où se poursuivent des recherches extrêmement avancées sur la navigation stratosphérique et interplanétaire, n'est-elle pas que les soucoupes sont la dernière réalisation d'un organisme scien- tifico-militaire américain, qui, de White-Sands ou de quelque sta- tion perdue dans les Montagnes Rocheuses, lance ces... ballons d'essais? Mettez-vous à la place de ces gens-là vont-ils vendre la mèche, avouer que leur pays possède des engins téléguidés d'une incroyable puissance ? Non certes, ils redoutent trop les Fuchs de tout poil! Mieux vaut, pensentils certainement, garder le silence et continuer en paix leurs travaux tandis que la presse brode des fables ! Les soucoupes, dans ce cas, ne seraient que la version amplifiée et améliorée des fameuses Bombes volantes à télévision, qui ont été effectivement réalisées en Amérique; la Science, tout comme la nature, procède par progrès continus. Et notre explication... terre- à-terre a des chances d'être plus véritable que les glorieuses hypo- thèses astrales qui nous menacent d'une attaque de la planète Wolf 369! » L'avenir nous fixera sans doute...