B IEN que chef-lieu de la Haute-Marne, Chaumont au mois d'août ne présente pas un éventail de distractions particulièrement remarquable. Aussi les plus petites manifesta-- tions, surtout si elles sont insolites, sont particulièrement prisées par la jeunesse désœu- vrée. L'une de celle-ci consiste DES après le coucher du soleil, lorsque le ciel est dégagé de tout nuage, à se rendre au petit village de Choignes, dans la banlieue, là où la Marne et le canal sont enjambés par le grand pont. De ce point dégagé, on peut, à condition d'avoir bien calculé l'heure, observer le passage d'un satellite. lumineuse. Très vite il a été * absorbé par la nuit tandis que celui qui avait choisi la route du nord à une allure vertigineuse sombrait à son tour dans l'espace. plein jour. Puis, très très vite, tout s'évanouit. Nous étions tout à la fois éblouis et angoissés. C'est difficile à expliquer. Alors « De l'instant où notre copine nous avait signalé la présence de ces deux engins à leur disparition il s'était écoulé une dizaine de minutes. Nous n'osions nous regarder ou nous parler ». nous avons rejoint nos demeures respectives après avoir raccom- pagné les filles. Nous ne tenons pas à dire nos noms et préférons rester anonymes. Mais nous vous donnons notre parole que tout est vrai. Nous n'avons pas affabulé ». O.V.N.I. DANS MARNE Un autre témoin, à Chaumont même, s'est fait connaître. Il a décrit le même phénomène. Pourtant il ne connaissait pas ces jeunes gens et ne savait rien de leur confession. Mardi soir 24 août tous les éléments sont réunis pour faire cette observation dans les meil- leures conditions. Le ciel est parfaitement limpide. Un orage dans l'après-midi a chassé les quelques nuages égrénés sur la vallée. Quatre garçons et deux filles se rendent sur le pont de Choignes pour contempler l'étoile artificielle, placée au coeur du ciel par les hommes. suivre sa route immuable. Il est environ 22 heures. Le passage de l'engin est prévu pour 22 heures 15. Chacun ciel avec attention. Un avion de ligne coupe la vodre céleste. Le bruit de ses réacteurs se fond peu à peu dans la muit Et le silence reprend ses droits serute En tournant sur eux-mêmes à une très grande vitesse Soudain l'une des filles dési- gne, du côté de Chaumont, deux engins bizarres qui évoluent sans aucun bruit à une hauteur difficilement appréciable. L'un des garçons, que nous avons rencontré par la suite nous précise Les deux engins se suivaient. Ils évoluaient en sui- vant une ligne nord-ouest, sud- est. Ils étaient bizarrement flous, comme si leurs contours exté- rieurs avaient été effacés par un léger coup de gomme. De chacun des engins émanaient trois lumières : une rouge orangée. une verdâtre et une blanche, très puissante, bien plus éblouissante que n'importe quel phare d'avion. Et surtout il y avait ce silence extraordinaire, profond. inquiétant même. Aucun de nous ne parlait. Nous nous contentions, éberlués, de suivre des yeux ces étranges objets volants qui évoluaient en tournant sur eux-mêmes à une très grande vitesse. « Soudain l'un des objets, en pivotant, s'est écarté de l'autre. Il prit la direction du nord, vers Andelot, en continuant à émettre des signaux lumineux. Le second engin, un instant stationnaire, s'est alors dirigé vers le sud après avoir stoppé net toute émission LA HAUTE Comme prévu, à 22 heures 15 exactement, fidèle à son rendez- vous, le satellite est allors passé, petite étoile scintillante coupant le ciel d'un horizon à l'autre. sait le bruit caractéristique qu'ils font! Pas d'avions non plus. Il y a une base dans la banlieue proche de Chaumont. Dieu sait l'enfer de décibels crachés par monstres lorsqu'ils décollent ou atterrissent! ces * Alors nous nous mêmes à nous poser des questions. Nous n'avions pas été victimes d'une hallucination. Nous étions tous absolument certains qu'il ne s'agissait pas d'engins connus des hommes pas d'hélicoptères. ils n'auraient pu évoluer si rapidement. Et puis quand on * Nous avons envisagé toutes les hypothèses. Aucune n'est réaliste. Aucune ne peut être retenue ». Les six jeunes gens étaient 15/7/76 Ne 232 encore sous le coup de l'émotion et s'apprêtaient à quitter le lieu de leur insolite observation lors- que soudain (il était exactement 22 heures 35) le ciel, en direction du nord, c'est-à-dire du côté même où avait disparu le premier engin émetteur de signaux, s'embrasa d'une lumière orangée. Notre témoin précise : « Un orange profond s'éclaircissant peu-à-peu pour atteindre le blanc. On y voyait comme en Quant aux autorités, selon l'habitude, elles se retranchent derrière le secret. Décidément, sur cette ligne de force qui passe par Chaumont et Langres, il se passe de drôles de choses. J.-M. MEILLAC