Le Soir 27 décembre 1980 Des OVNI dans le ciel de Noël De la Normandie à la Gi- ronde, de nombreux témoins -dont des pilotes de ligne ont vu jeudi soir de mysté- rieuses boules lumineuses. "LE SOIR" 1980 La désintégration d'un objet spa- tial», satellite ou fusée porteuse, est T'hypothèse la plus couramment avan- cée par les spécialistes pour expliquer les phenomenes lumineux observes jeudi soir dans le ciel par de nombreux témoins dans l'ouest de la France. Ces phénomènes se sont produits peu après 22 heures dans une vaste zone s'étendant en écharpe de la région de Bayeux-Rouen, jusqu'aux confins du Portugal, en passant par la Touraine et le Bordelais Les O.V.N.I. de Noël : peut-être la désintégration d'un objet spatial Le foit. 27/12/80- Or, font remarquer les spécialistes, cette direction sud-ouest-nord-est est celle suivie par de nombreux satellites. notamment soviétiques. Ces derniers sont lancés à partir de la base spatiale de Baykonour dans la direction de la province orientale du Kamtchatka, et leurs orbites se décalent de deux mille kilometres vers l'Est à chaque révolu- tion. avant de revenir plus ou moins DERNIERE PAGE dans le même sillage Leur orbite peut donc très bien correspondre à celle observée dans la nuit de jeudi à vendredi - Mais de façon générale, font remar- quer ces spécialistes, le ciel est encom- bré d'engins divers, satellites, fusées porteuses et de très nombreux « dé bris qui se placent en orbite, comme les coiffes des fusées, les panneaux protecteurs, etc... Le NORAD, le commandement de défense nord-américain, à Colorado Springs, dans l'Etat de Colorado qui. avec ses nombreux centres d'observa- tion, surveilje cette circulation spatia le» pour, notamment, détecter tous les lancements: balistiques et spatiaux, a dénombré, dernièrement, près de cinq mille « objets lancés dans le cosmos depuis le début de l'ère spatiale. Sur ce chiffre, evoluent, en orbite terrestre, plus de mille charges utiles (satellites) et près de trois mille cinq cents débris La rentrée dans l'atmosphère de cette quincaillerie spatiale qui pro- duit précisément les phénomènes lumi- neux dus au fait qu'elle brûle dans les couches denses, est assez ardue à prévoir surtout si les débris sont petits On se souvient des difficultés que les Américains avaient eu en juillet 1979. pour prévoir la chute de leur station orbitale & Skylab». pourtant de quatre- vingt tonnes De plus, les caprices» du soleil (un accroissement des tâches solaires provoque un échauffement et une ex pansion de la haute atmosphère et freine ainsi la course des satellites) compliquent les prévisions. Cela dit, l'hypothèse de chutes de météorites n'est pas a exclure. Annuel- lement, il tombe des dizaines de tonnes de fragments de météorites sur la terre.