Ici-Paris du 22 au 28 novembre 1979 (part 01) D IMANCHE soir, 23 heures. La Super- Caravelle, immatriculée EC-CUM, et appartenant à la compagnie espagnole de char- ters TAE (Transportes Aeros Espanoles), fonce dans la nuit. A l'arrière de l'avion, les 109 passagers autrichiens, partis de Salzbourg, oublient le froid et la grisaille qu'ils ont quittés dans l'après-midi. Encore deux heures, et ces vacanciers dé- barqueront aux îles Canaries, où ils trouveront le soleil et la. tablement installés, ils somno- De nos envoyés spéciaux en ESPAGNE Gérard ORIOL et Richard BOUCHARA lent, après le diner qui leur a été servi par le personnel de bord, un steward et deux hô- tesses. Dans le poste de pilotage, tout est calme également. Aux com- mandes, le commandant Fran- cesco de Tejada avec, à sa droite, le copilote, Miguel Suazo. Der- rière eux, deux autres pilotes qui vont chercher un avion à Tene- riffe. Dans la pénombre, la lueur des cadrans éclaire faiblement le visage des quatre hommes. Pour le commandant de bord, ce voyage, le vol JK 297, est vrai- ment un voyage de routine. C'est un ancien pilote militaire habitué à voler dans les pires conditions. Un as», disent de lui ses amis et qui n'a pas l'habitude de s'af- foler!». DEPUIS SEPT ANS QU'IL A QUITTÉ L'AR- MÉE POUR ENTRER A LA TAE, IL EN A FAIT DES VOYAGES ENTRE L'AL- LEMAGNE OU L'AUTRI- CHE, ET L'ESPAGNE. ET SANS UN SEUL INCI- DENT. DANS CETTE PARTIE DU CIEL, IL SE TROUVE UN PEU COMME CHEZ LUI. Il y a quelques instants, il a dé cole de Palma de Majorque. après une escale d'une heure pour laisser des passagers et en prendre d'autres. En outre, la nuit est belle. Sombre, sans lune, mais remplie d'étoiles. Bref, un vol sans histoire. Le commandant de Tejada vient de caler ses appareils de "ICI-PARIS" 1979 Le pilote du charter espagnol raconte: "Poursuivi par des O.V.N.I pendant une demi-heure LE COMMANDANT DE TEJADA QUI PILOTAIT LA CARAVELLE DE LA TAE. NE POUVANT ECHAPPER AUX O.V.N.I., IL A POSE SON AVION A VALENCE. "J'ai tout fait pour les semer mais ils ne nous lachaient pas... A QUELQUES CENTAINES DE METRES A PEINE DE LA CARAVELLE, LES IMMENSES LUEURS ROUGES SUI- VAIENT TRES EXACTEMENT LA MEME TRAJECTOIRE. Sur l'aeroport pendant plus de 2 heures 40 personnes ont aussi vu les mystérieux engins lumineux bord sur la radio-balise d'Ali- cante, et pas un instant, il ne peut se douter que, dans quelques ins tants, il va avoir la plus grande frayeur de sa vie. Il était exactement 23 h 08, raconte-t -t-il, et nous venions de passer à la verticale de l'ile d'I- biza. Sur la gauche de l'appareil, brillantes que nous ne pouvion J'ai vu soudain deux immenses pas distinguer leur forme lueurs qui s'approchaient. Elles étaient de couleur rouge, et il était impossible de les confondre avec quoi que ce soit d'existant, un avion, ou un ballon-sonde par exemple. Elles étaient tellement Thank APRES QUE L'AVION SE SOIT IMMOBILISE EN BOUT DE PISTE, LA TOUR DE CONTROLE DE L'AEROPORT DE VALENCE A REPERE LES MYSTERIEUX POINTS LUMINEUX. avait-il plusieurs objets, ou appartenaient-elles au même, je ne sais pas ? » Immédiatement, il contacte par radio le contrôle aérien de Barcelone qui confirme: «Les contrôleurs ont essayé de contacter cet engin par radio sur des fréquences différentes, pour- suit le commandant de Tejada, mais ils n'ont pas eu de réponse. Ils m'ont alors ordonné de chan- ger de palier et de prendre de l'al titude.. NOUS VOYONS EF FECTIVEMENT UN ECHO RADAR A COTÉ DE CE LUI DE VOTRE AVION, MAIS IL EST IMPOSSIBLE DE L'IDENTIFIER. AU CUN AUTRE VOL N'EST PREVU OU SIGNALÉ DANS VOTRE SECTEUR ET NOUS NE SAVONS PAS DE QUOI IL S'AGIT. Aussitôt, celui-ci tire sur le manche pour faire grimper son i appareil. Mais à quelques cen taines de mètres, les lueurs en font autant et poursuivent leur route, parallèlement à la Cara- velle. Pour tenter de semer ses poursuivants, le pilote essaye alors la manoeuvre inverse et amorce une descente. Fidèlement, les soucoupes infléchissent leur trajectoire et suivent l'avion de ligne. Ce jeu de montagnes russes va durer près d'une demi- heure. Eviter la collision Aucun des passagers ne s'est aperçu du drame qui est en train de se jouer. Mais dans le poste de pilotage, de grosses gouttes de- sucur perlent sur le front des quatre hommes qui s'y trouvent. FOCUME STAF Tous éviter l lipse: PAFTOUT FAIT FOUR LES NEMER, POU UIT LE COMMANDANI DE TIJADA MAIS COMME IL N'Y AVAIT RIEN A FAIRE, ET POUR ASSU- RER LA SECURITE DES PASSAGERS, PAI DE- MANDE L'AUTOR SA- SUR CE PHO- TOMONTAGE, L'AVION DE LA TAE A ETE COL- LE SUR UN DO- CUMENT DE LA GENDARMERIE NATIONALE. LES LUEURS RESSEMBLENT A CELLES QU'A VUES LE PILOTE Il y avait au moins trois points lumineux, poursuit M. Ra- mon, le directeur de l'aéroport. Alors je me suis pose on catastrophe à Valence" Un au-dessus des bâtiments, un au-dessus de la piste, et un au- dessus de la tour de contrôle. Des points oranges et verts quatre fois plus gros qu'une étoile et qui cli- gnotaient. On aurait dit des lu- mières d'arbre de Noël. Il est ab- solument exclus que ce soit des ballons-sondes ou des satellites. VERTELLE capin cinquantaine de kilomètres déjà. Pourtant, dix minutes à peine après l'arrivée de la Caravelle, la tour de contrôle appelle par télé- phone le chef du trafic de l'aéro- port, M. Tomas Salvador: Regardez à l'extérieur ! Il y a des lumières bizarres au-dessus de la piste, qui viennent d'arriver de la même direction que celle de l'avion. TION AU CONTROLE AE- RIEN DE ME POSER EN URGENCE SUR L'AERO- PORT LE PLUS PROCHE. J'AI ALORS ETE DE- ROUTÉ SUR VALENCE.» Quand l'avion se pose, à 23 h 45, il semble que tout soit terminé. Les mystérieuses lueurs. ont cessé leur escorte et aban donné leur cible depuis une Il y a plus de quarante personnes qui se trouvaient à cette heure dans l'aéroport et qui ont pu ob- server la même chose que moi. SUITE P. 8