Parisien Libéré 04 janvier 1979 "LE PARISIEN LIBERE" 1979 = 4/1/79= PARISint JEUDI 4 JANVIER 1979 LE PARISIEN D'étranges objets volants aperçus dans le ciel de nombreux pays Peut-être que les libations de fin d'année y sont pour quelque chose... Mais, il est certain que les O.V.N.I. ont fait une sortie en masse, d'un bout du monde à l'autre, depuis quel- ques jours. Leur aspect varie peu: « cigares >>, « boules »>, <«< disques », émettant des lueurs ou des scintillements de toutes les couleurs, ils se déplacent à des vi- tesses vertigineuses, ou bien restent immobiles. Ils poursuivent des avions et ils s'enfuient lorsque ces derniers tentent de s'approcher d'eux. Bref, ils se conduisent, partout et toujours, de la même façon, parfaitement déce- vante pour ceux qui aimeraient en sa- voir plus sur leur compte. Toutefois, un fait nouveau semble s'être produit, au-dessus de la Nouvelle-Zélande, le 1er janvier. Uneé- quipe de la télévision australienn au- rait réussi à filmer, d'un avionles transportant, une quarante d'O.VN.I. qui le suivaient et qui avaent, en même temps, été repérés par les radars au sol. D'apres leur description, ces « objets » auraient une centaine de mètres de longueur, et ils seraient de forme ovoïde, extrêmement brillants, des lignes blanches gravitant autour d'eux. Quant aux radars, ce qu'ils au- raient décelé serait « autre chose que « des avions »... Les photographies publiées par la presse des antipodes, il faut bien l'avouer, ne semblent pas très convaincantes... En Italie, au-dessus des villes de Pavie, de Ferrare, de Pesare, ainsi que sur de nombreuses localités du littoral adriatique, en Sicile et en Sar- daigne, ce sont des centaines de té- moins qui affirment avoir observé des objets lumineux traversant le ciel. D'autre part, des phénomènes inex- pliqués (bouillonnement de eau, in- terférences sur les écrans radar) ont été attribués à ces passages d'O.V.N.I. Parmi les innombrables récits rap- portés par la presse italienne, l'un des plus troublants est celui d'un ingé- nieur romain, M. Aldo Sabatini, qui a vu, dans la nuit, avec d'autres té- moins une « boule incandescente >>, au-dessus de la station de sports d'hi- ver de Campocatino, à une centaine de kilomètrs au sud de Rome. Pen- dant une demi-heure, les compteurs de téléphone se sont mis à tourner follement. Des radios éteintes se sont mises à fonctionner sans qu'il soit possible de les arrêter. « AUCUNE EXPLICATION LOGIQUE... « « Les O.V.N.I., je n'y crois pas. Mais il faudra m'expliquer la pré- sence de ce globe et les phénomènes qui se sont produits, auxquels je ne trouve aucune explication logique >>, a déclaré l'ingénieur au journal « Paese Sera ». Quand les O.V.N.I. vont par deux, il pourrait bien s'agir seulement de Venus et de Jupiter, dont l'éclat est, actuellement, ren- forcé par leur proximité avec la Terre. L'explication a été donnée par la directrice de l'observatoire astro- nomique de Trieste, le professeur Margherita Haak. En Bulgarie, à Barhein (en Arabie) et en France, la fin de l'année a aussi été marquée par l'observation de phé- nomènes analogues. Mais, en Grande-Bretagne, un O.V.N.I. aperçu par des centaines de person- nes, le soir du 31 décembre, au-dessus de la côte est du pays, entre l'Ecosse et Londres, a été identifié comme un débris d'une fusée soviétique ayant lancé le satellite spatial « Cosmos 1068 ». Ce débris s'est consumé par frottement de l'air, lors de sa rentrée dans l'atmosphère terrestre. A Paris, une équipe d'une trentaine de personnalités scientifiques travail- lent, à temps partiel, au GEPAN, créé en mai 1977 par le Centre natio- nal d'études spatiales. Ils s'efforcent d'analyser et de traiter avec des moyens les plus modernes les témoi- gnages d'observation de phénomènes de la proche banlieue terrestre que l'on ne peut attribuer ni aux ballons sondes, ni aux satellistes, ni aux fusées, ni aux météores, ni aux phé- nomènes optiques (foudre, nuages, etc.), physiques ou électriques connus. Dans un premier rapport, sept de ces scientifiques ont conclu en ces termes : « Le conseil scientifique es- time qu'il ne peut se prononcer sur l'intérêt scientifique des faits, mais il recommande d'étudier scientifique- ment certains phénomènes physiques inexpliqués, dont on apporte le té- moignage... »