Le Provençal 05 décembre 1979 lePROVENÇAL Mercredi 5 Décembre 1979 OVNIS Le boucher d'Annot raconte sa << rencontre du 3e type >>> La preuve de l'existence des objets volants non identifiés se préciserait-elle ? Leurs manifes- tations ne cessent aujourd'hui semble-t-il de venir troubler la vie quotidienne de gens de tous milieux, de toutes nationalités. Les sceptiques sont encore nombreux, certes, mais s'affi- chent moins apparemment. A Annot, paisible chef-lieu de can- ton, replié aux confins des Al- pes-de-Haute-Provence, en di- rection de l'arrière-pays niçois. ils auraient même plutôt tendan- ce à plier devant l'évidence, celle dont a fait état lundi le boucher de la localité. Jean de Vincenzi, solide gaillard d'une quarantaine de printemps. Un père de famille tranquille et estimé dans le pays où sa réputation de « sérieux >> n'est sûrement pas bâtie sur de la galėjade ! 2 KILOMETRES DE POURSUITE SUR LA ROUTE Le témoignage d'un seul homme pouvait évidemment en- gendrer quelque crédulité. Mais l'état d'esprit du boucher d'An- not, depuis trois jours alité, en proie à une violente angoisse nerveuse, combat ce sentiment que l'ont dit somme toute « in- justifié à Annot. Ici, dans la contrée, les langues se délient. Pas celle du témoin choqué, pa- radoxalement, mais dont la ver- sion des faits a été prise très au sérieux par les gendarmes de la brigade territoriale. Surtout qu'ici, dans la contrée, on se souvient de l'« aventure» vécue en 1976 par des bergers qui, à l'époque, n'avaient pas voulu «en dire plus » par crainte de passer pour des imbéciles » ! Bref, revenons à nos moutons... Samedi soir, 19 h. 30-19 h. 45. Il fait nuit noire sur la pe- tite départementale reliant Annot à Braux où le boucher vient d'achever sa tournée de ravitail- lement. Au volant de sa fourgon- nette, il n'est plus maintenant qu'à 5 km environ de son domi- cile annotin. Soudain, à la sortie d'un lacet au Champ Long ». une grosse boule orangeâtre ap- parait. «La boule, d'une grosseur de 2 ou 3 mètres environ, station- nait sur le côté de la route, sus- pendue en l'air à une hauteur équivalente à celle de mon four- gon, dit Jeannot de Vicenzi. La peur m'a envahi. J'ai foncé. Après un lacet, j ai cru la distan- cer, mais dans le rétroviseur la voilà derrière moi, cette fois, puis à côté du véhicule. Impossi- ble de lui fausser compagnie. A chaque virage je la perdais de vue. A chaque fois, elle réappa- raissait. Glacé par la « trouille > je n'avais qu'une hâte: rentrer chez moi au plus vite. La boule m'a suivi comme ça au moins 2 kilomètres, pratiquement jus- qu'au croisement des routes d'Annot et Nice ». «UN SINISTRE BRUIT INDEFINISSABLE... >> Ce qui m'a le plus im- pressionné, poursuit le boucher, c'est ce sinistre bruit, une sorte d'appels rapides qui résonnaient dans mes oreilles, venant de l'appareil. Un bruit indéfinissa- ble, strident et précipité, que je n'oublierai jamais ». Ce n'est que le lendemain, di- manche, que Jeannot a raconté son histoire à quelques-uns de ses proches amis. « On le sentait extrêmement choqué » selon ces derniers qui rapportaient encore hier au Café à Annot: « Vous sa- vez, Jeannot a fait toute la guerre d'Algérie. Outre-mer, il a eu sou- vent peur pendant les événe- ments, mais jamais comme cet- te fois»... Avant-hier, Jeannot devait se coucher, « les tripes nouées » par toute l'émotion. Le médecin est venu le voir à deux reprises. UN ASPECT PARTICULIER DU PHENOMENE A l'heure où les gendarmes d'Annot dressent le P.V. de ce fait, croquis à l'appui (devant être transmis en 10 exemplaires dont un au service de l'aérospa- tiale compétent pour ce genre d'affaire depuis quelques an- nées), il est quand même inté- ressant de noter pour Annot, cet aspect particulier du phénomè- ne si, jusqu'à présent, de nombreux témoignages font état d'observations silencieuses, cet- te fois, ce phénomène était accompagné d'un bruit encore jamais entendu dans tous les constats relevés. Ainsi, le dossier secret des OVNI» s'enrichit d'une pièce supplémentaire après les obser- vations faites dans notre région (à Valensole notamment il y a une douzaine d'années). Une page, certes, qui n'a pas la prétention de fournir réponse définitive à une grande interro- gation, mais qui nous fait reve- nir en mémoire l'affirmation de James McDivitt, astronaute de GEMINI 4» et d'« APOLLO 9 >: « Ce serait faire preuve de beaucoup de naïveté que de croire que nous sommes les seuls êtres vivants et intelli- gents dans l'univers. J'espère avoir l'occasion durant ma vie de communiquer avec un ex- tra-terrestre »... Jean-Yves THELENE.