Parisien Libéré 07 mars 1980 LES EXTRA-TERRESTRES ARRIVENT ! L'étonnante prédiction d'un "ovnilogue" brésilien 7 mare 80. £.L. flancs, une plaque qui est un message de l'humanité aux extra-terrestres... ceux qui cherchent à savoir ce que cache une des énigmes les plus pasion- nantes de notre temps. Et de notre monde. un ovni à Leary en Georgie; élu quatre ans plus tard, il n'a pas hésité à confir- mer ses dires devant une commission d'ufologues. Comme celui probablement de Franck Fontaine qui a raconté en maintenant son récit sous hypnose son « enlèvement » à Cergy-Pontoise entre le 26 novembre et le 2 décembre dernier. Il sera sûrement à l'écoute des nouvelles venues de Casimiro de Abreu. Casimiro de Abreu, une petite loca- lité brésilienne située à une centaine de kilomètres de Rio de Janeiro, vit dans l'attente des extra-terrestres. Leur arri- vée a été annoncée pour demain, sa- medi, à à grand renfort de publicité par un « ovnilogue », du nom de Edilcio Barbosa. L'attente est d'autant plus autant plus fiévreuse que ces voyageurs de l'espace doivent, paraît-il, ramener sur terre quatre habitants de notre planète en- levés il y a plusieurs années pour faire un stage sur Jupiter »: un Brésilien, un Argentin, un Canadien et un Hollan- dais. Le Brésilien serait l'un des mem- bres de l'équipage d'un hélicoptère mi- litaire disparu sans laisser de trace en août 1976. Car les ovnis et leurs extra-terrestres de pilotes visitent aussi bien l'Argen- tine que le Danemark, les Etats-Unis que l'Espagne. En France, rien qu'en collationnant les témoignages, on pourrait recomposer une carte de géo- graphie très fouillée puisque y figure- raient aussi bien Meaux (Seine-et- Marne) que La Chapelle-Basse-Mer (Loire-Atlantique). Wettolsheim (Haut-Rhin) que Romans (Drôme). Le maire de Casimiro de Abreu a pris l'affaire très au sérieux. Prévoyant un afflux de curieux, il a mis en place un important dispositif de sécurité. Quant à Edilcio Barbosa, il souhaite rassembler le plus de monde possible pour l'arrivée de ces rescapés de l'es- pace, afin que ceux-ci ne soient pas considérés comme des fous. C'est, af- firme-t-il, ce qui serait arrivé à un ser- gent brésilien qui se morfondrait ac- tuellement dans un établissement psychiatrique militaire... "LE PARISIEN LIBERE" 1980 Certains spécialistes brésiliens en uv- nologie soupçonnent fortement une opération publicitaire derrière toute cette mise en scène. Sérieuse ou pas, cette affaire ravive un drame humain: celui de la famille de l'aviateur brési- lien disparu en 1976 et dont on an- nonce le retour. Sa veuve, Mme Dayse Albuquerque E Silva, raconte qu'elle a mis longtemps à se faire à l'idée de la disparition irrémédiable de son mari et à en convaincre ses enfants. Cent cas par jour Quoi qu'il en soit, ce suspense à la brésilienne prendra fin demain. Mais son épilogue, spectaculaire ou déri- soire, mettra-t-il fin à la querelle des pro et anti-ovnis? Parions que non. Les positions des irréductibles des deux camps sont, une foi pour toutes, figées. Restent la grande majorité de Selon une statistique américaine, cent cas seraient signalés chaque jour sur l'ensemble de la planète. Peut-on, dans ces conditions, parler uniquement de canulars, de phénomènes atmosphé riques, de mirages, de ballons-sondes? Un homme comme Jean-Claude Bourret, qui s'est penché sur la ques- tion avec l'esprit curieux et impartial du journaliste, fait la part belle aux ad- versaires des fameux « petits hommes verts ». « Sur cent témoins, on peut estimer que 92 se trompent de bonne foi », es- time-t-il. La prédiction de Franck Ce qui laisse subsister pas mal de cas troublants: ces traces d'atterrissage re- levées par les gendarmes, ces modifica- tions chimiques du sol, ces détections d'objets inconnus par des radars (par- fois plusieurs à la fois), ces observa- tions notées par des pilotes ou des as- tronomes professionnels. Autre curiosité: les constantes qui se dégagent des témoignages. Les objets lumineux apparaissent de jour comme de nuit; leurs trajectoires sont anor- males; leur vitesse étonnante succède à des surplaces remarqués. Si l'on faisait défiler les témoins de la défense, on rencontrerait parmi eux un homme qui fait quasiment chaque jour la « une » de l'actualité, Jimmy Carter. En octobre 1969, il a observé La Nasa la très sérieuse agence américaine de l'espace s'est aussi préoccupée des ovnis dans les années 1970. Mais en 1977, elle a qualifié de « gaspillage probablement improduc- tif » une enquête sur les soucoupes vo- lantes. Entre temps, toutefois, le 2 mars 1972, l'engin Pioneer X était parti dans l'espace avec, fixé sur ses La France n'est pas en reste dans cette chasse au mystère. La gendarme- rie nationale a son département ovnis. Le Gepan-groupement d'études des phénomènes spatiaux non identifiés créé le 11 mai 1977 par le Centre natio- nal d'études spatiales, a déjà examiné plus de 15 000 dossiers (voir le « PA- RISIEN libéré » du 7 décembre 1979), dont certains fort troublants. S'il ne se produit rien, il ne sera pas déçu. N'a-t-il pas écrit dans ses notes: « La rencontre entre les terriens et les extra-terrestres aura lieu en 1983. » ?