Parisien Libéré 30 octobre 1978 Selon un savant soviétique UN O.V.N.I. S'EST ECRASE SUR LA TAIGA EN 1908 MOSCOU. Le mystérieux corps qui a dévasté toute une région le 30 juin 1908 en s'écrasant en Sibérie était un O.V.N.I. (Objet volant non identifié), affirme Félix Zigel, chargé de cours à l'Institut aéronautique de Moscou. Il s'agissait, précise-t-il dans une interview diffusée par l'agence Tass d'une « sonde inter-planétaire d'origine artificielle ». Selon Félix Zigel, l'hypothèse la plus fréquemment admise jusqu'à présent selon laquelle l'explosion au-dessus de la Taiga de Toungouska d'une puissance de quarante mégatonnes (équivalente à 2.200 bombes atomiques d'Hiroshima) - avait été provoquée par le noyau d'une comète, « ne tient pas »>. En se fondant sur des témoignages de l'époque, le savant explique que ce corps céleste a changé par deux fois de trajectoire en pénétrant dans les couches denses de l'atmosphère: venant du sud, il a d'abord obliqué vers l'est pour finir ensuite vers l'ouest. Or, une comète ne change pas de trajectoire si brusquement. D'autre part, pense Félix Zigel, le noyau d'une comète forme de glace, de méthane et d'ammoniac se serait désintégré dès les premiers kilomètres de sa pénétration dans l'atmosphère. En outre, au cours de l'été dernier, l'explorateur Alexis Zolotov a trouvé sur les lieux de l'explosion une radioactivité accrue par rapport aux zones environnantes, des preuves de mutation d'insectes et de plantes ainsi qu'une teneur anormalement élevée en zinc, brome, sodium et fer. « Ce sont là, souligne Félix Zigel, des éléments absolument pas typiques pour les noyaux de comètes, mais très valables pour des constructions artificielles. >> Deux jours après cette interview du savant, l'agence Tass, tout en soulignant que le mystère de la Toungouska « continue à soulever une discussion animée dans les milieux scientifiques soviétiques », écrivait que bien qu'une centaine d'hypothèses aient été émises en U.R.S.S. et à l'étranger à son sujet, y compris celle d'une origine artificielle, « la plupart des chercheurs soviétiques estiment que (...) c'est bien le noyau d'une comète de taille plutôt petite qui s'est désintégré dans l'atmosphère sibérienne. >> PARISIEN Le 30.10.78