LE PARISIEN Mercredi 16 avril 1975 P 8 N° 9519- 1er Congrès international des O.V.N.I., à Morlaix LES SOUCOUPES VOLANTES SONT-ELLES PILOTEES PAR... NOS DESCENDANTS? Vous êtes dans un train. Par la fenêtre de votre compartiment vous voyez défiler le paysage. Mais vous n'en voyez successivement qu'une frange étroite, celle qui est limitée par le champ de vision offert par la fenêtre. C'est selon la théorie de Brian Jeffery, la situation actuelle des hommes du XX° siè- ele. Ils n'ont pu, par défaut de connaissances, avoir une plus vaste vision des êtres, des choses et du temps... Parisien Libéré 16 avril 1975 Les O.V.N.I, »? c'est le plus grand problème scientifique de notre temps. Le docteur Mac Donald parle ainsi. Professeur de physique atmosphérique à l'Uni versité de l'Arizona, il s'est, de- puis des années, penché sur la question. Et il n'est pas le seul. Dans le monde entier, des sa- vants, physiciens, mathématiciens astronomes, s'occupent aujour. d'hui du mystère des soucoupes volantes ». Un phénomène que personne ne peut continuer plus. longtemps à nier. 30.000 rapports d'observation ont été établis de- puis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il ne s'agit plus seule- ment maintenant de gadgets pro- pres à faire rêver les foules, de mystères dont on peut écarter 4* Mais, si, comme nos descendants pourraient le faire en acquérant aussi la maîtrise du temps, il était possible de pénétrer aussi dans le passé et l'avenir, le voyageur se retrouverait dans la position de l'homme qui, du toit du train, est capable d'être présent et de percevoir tout ce qui se passe devant lui et derrière lui. Ainsi, en ayant simplement appris à s'extraire du compartiment qui le limite, il est capable d'apparaître et de se manifester brusquement partout où il le veut et quand il le veut. De notre envoyé spécial Jacques PONCHARAL l'évidence d'un simple hausse- ment d'épaules, -Si l'on consent à aborder la question sans parti pris et avec une approche scientifique, on ne peut manquer d'être intrigué, in- téressé, au point de consacrer une part de son temps à cette cu- riosité qui est le fordement des progrès de la science, explique Jean-Luc Delrieu, un jeune cen- tralien de 35 ans, Parmi d'autres spécialistes, il est l'un des parti- cipants du premier grand con- grès international, réuni en Fran- ce, jusqu'à ce soir, pour tenter de mieux appréhencer le phéno- mène des soucoupes volantes». A Morlaix, dans l'immense salle des congrès, plusieurs milliers de personnes se sont succédé de puis vendredi pour tenter d'ap- préhender une part du mystère. Expliquer l'inexplicable... E faut informer le grand public, dit Mile Lepeltier, diree- trice de l'Office d'action cultu- relle de Morlaix, qui a organisé ce congrès avec l'aide des grou- pements d'étude aérospatiaux français le G.E.P.A.& Lu- mière dans la nuit, la Com- mission nationale pour la recher.. che sur les O.V.N.I. . -Nous pensons qu'il existe encore dans notre pays trop d'ob. servations ignorées parce que ceux qui les font ont peur de passer pour des farfelus», pré- cise Mlle Lepeltier. C'est pourtant par l'analyse ri goureuse de toutes les observa- tions que l'on peut parvenir à une analyse scientifique du phé- nomène. Des hommes en France comme Pierre Kohler, de l'Obser- vatoire de Meudon, Claude Poher directeur de recherches du cen- tre national d'études spatiales, François Biraud, maltre de re- cherches au C.N.R.S. et des sa- vants de réputation mondiale. comme Karl Sagant ou Allen Hyrek aux Etats-Unis, y consa- erent une part de plus en plus. grande de leur temps. Mais, il faut Lien le dire, rien dans les connaissances ac- tuelles de la science ne permet d'expliquer l'inexplicable les objets qui apparaissent en si lence et a moment où l'on s'y attend le moins, dans des zones isolées de préférence, qui se po- sent parfoi en laissant des tra- ces sur le sol, qui disparaissent avec des accélérations foudroyan. tes; les êtres à l'apparence vaguement humaine que l'on voit aux abords des soucoupes et qui paralysent les témoins... Civilisations cachées dans le fond des océans? Extra-terres- es venus d'une de ces milliers de planètes susceptibles, dans no- tre galaxie, de permettre une vie développée? Cohabitation, au ni- veau de notre Terre elle-même, de plusieurs dimensions tempo- relles? Tout est possible rien n'est prouvé. Rien ne peut l'être. La seule chose qui est sûre (ce que nous sommes petit à petit obli- gés d'admettre, ce qu'un minis- tre en exercice, M. Galley lui même, affirme comme irréfuta. ble) c'est que les soucoupes vo- lantes existent, quelle que soit leur origine. «Une section de réflexion et de travail sur les apparitions d'objets non identifiés a été créée en 1954 au ministère des Armées, a précisé M. Galley. On a dû se rendre à l'évidence: il y a des choses aujourd'hui qui res- tent inexpliquées ». La vérité... Nous avons la passion de la vérité et non celle des soucou- Une grosse tête chauve, un corps malingre revêtu d'une combinaison métallisée ; une taille de 1,50 m environ... C'est une des représenta- tions de nos mystérieux visiteurs. Mais il existe, selon les dizaines de témoins qui ont vu les occupants des O.V.N.I., d'autres types d'huma- noïdes étrangers à tout ce que nous connaissons. Leur apparence géné- rale peut varier, leur taille comprise entre 50 om et 2,50 m; leur peau être rougeâtre ou verte... Il y a de bonnes chances pour que ces êtres qui nous ressemblent ne viennent pas du fond de l'univers, mais bien de notre propre espèce voyageant dans le temps, affirme Bryan Jeffery qui trouve dans cette étrange ressemblance un élément essentiel venant confirmer sa théorie, pes volantes, a expliqué au congrès de Morlais, M. René Fouéré, Ingénieur à la retraite, qui anime le Groupement d'études des phénomènes aériens (G.E.P.A.). Le premier grand courant d'explications proposées à Mor- laix est présenté par ceux qui envisagent l'hypothèse de la ve nue d'extra-terrestres sur notre terre, S'il est peu probable que les planètes du système solaire puissent être le siège d'une vie aussi organisée, il est par contre admissible que les visiteurs pro- viennent d'une ou plusieurs pla nètes parmi les milliards qui gravitent dans l'espace. Il est parfaitement concevable que la vie ait pu s'y développer dans les mêmes conditions que sur la Terre et que représentation des êtres qui y habitent soit semblable à celle qui est la no- ire. Les « humanoïdes ainsi créés par un déterminisme uni- versel nous visiteraient et nous étudieraient exactement de la même facon que nous le faisons pour pénétrer le mystère du monde des fourmis ou celui des planètes proches de nous: Mars, Jupiter, Vénus. Une autre explication a fait sensation à Morlaix. C'est celle d'un chercheur de l'université de Cambridge, Bryan Jeffery: «Nos visiteurs ne seraient pas des extraterrestres mais des ultra-terrestres », des voya- geurs du temps nos ascen- dants, par exemple - venus voir de près leur histoire ancienne. L'intelligence ou les intelli- gences incluses dans les O.V.N.I., ont maitrisé l'espace et le temps, qui sont pour nous des notions restrictives du fait de lois phy siques que nous prétendons im- poser à l'Univers tout entier, af firme Bryan Jeffery. > Comment done pourrions nous comprendre une puissance si grande, si différente de tout ce que nous connaissons, capable de s'adapter à nos modes de vie successives ? Elle dépasse totale. ment l'homme. La réalité que nous sommes capables de perce. voir limite seulement à nos trois dimensions. Si l'on admet ma théorie, l'humanité se trouve en fait face à une possibilité plus bouleversante encore que celle des extra-terrestres ». L'hypothèse n'est pas plus au- dacieuse, pas plus folle que celle des matérialistes limités par les lois de notre actuelle con- naissance et qui envisagent la venue d'êtres issus de civilisa tions éloignées de nous de plu sieurs millions d'années lumière. Mais pour tous ceux des jeunes surtout qui de tous les coins d'Europe ont fait le dépla cement de Morlaix, ée qui est important c'est que le problème soit enfin posé. Et que l'on ne s'obstine plus à se dissimuler les faits dans la mesure où ils gê. nent la conception étroite que certains se font de nos connais- sances. Les Gaulois croyaient que la Terre était plate et que le ciel risquait de leur tomber sur la tête. Nous en rions aujourd'hui. Dans 500 ou 1 000 ans, nos loi- tains descendants riront peut- être, eux aussi, de nos interroga- tions sur les mystérieux objets volants nos identifiés », Mais à Morlais, au moins on a cherché à comprendre. Et si l'on n'y est pas parvena c'est que cela était impossible.