"FRANCE-SOIR" 1970 France-Soir 06 novembre 1970 LE DOSSIER DES EXTRA-TERRESTRES Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1957, Antonio était en train de labourer son champ, ce qui est une pra- que courante dans ce pays ale mois d'octobre est très chaud. Juché sur son trac- yeur, il s'efforçait de tracer des sillons bien droits com- me à son habitude et n'avait pas le temps de rêvasser. Soudain, il se produ:sit quel- que chose d'incroyable. Surgi de lant descendit du ciel et atterrit devant lui dans son champ. 6 Nov. to. France Soir. En France, les « petits êtres » venus d'ailleurs caressent les enfants volent les poules et la lavande Létait une fois, près de la petite ville de Sao Francisco de Sales, dans l'Etat brésilien de Minas Gerais, un humble paysan qui s'appelait Antonio Villas Boas. qu'il fut déposé à nouveau sur le sol et assista presque aussitôt au départ fulgurant de l'engin qui emportait vers le cosmos, avec la dame aux cheveux de sole, quelques graines de sa semence vitale. Bientôt la nouvelle fit tache d'huile et la gendarmerie d'Us- sel vint sur les lieux, dans l'es poir de relever des indices, afin de confirmer le récit de M. Ma- zaud. Tous les renseignements possibles furent pris sur lui, qui s'avèrèrent excellents. M. Mazaud a la réputation d'un homme calme, pondere, sobre, quilibré. On n'a pu relever au- eune faille, aucune contradiction dans ses dires, appé de stupeur, Antonio Boas ne pouvait plus faire un geste. Sa machine s'arreta cependant d'elle-même et les phares s'éteignirent. Antonio re- gardalt l'étrange apparition. C'était un objet de grandes di- mensions, posé sur trois tiges comme une mouche sur ses pat- tes et d'où sortaient des lumiè res brillantes. A peine le singulier engin se fut-il posé quatre petits êtres en sortirent et se précipi térent vers le tracteur d'Anto- io. Pris de panique, Antonio s'enfuir. En vain. Ses WAND ne répondaient plus à a volonté. Alors, les quatre ereatures parvinrent jusqu'à lui et le salsirent sans ménagement. Antonio eut à peine le temps de remarquer qu'elles étaient revé- tues de combinaisons brillantes et portalent des casques élevés, qu'il se retrouva devant le ter- rifiant engin. Là, après avoir été aspergé d'un liquide, il fut introduit dans une pièce de petite dimen- sion où on le laissa a seul. La dame aux cheveux de soie Il n'eut pas longtemps à atten- dre. Car une créature, bien plus étrange encore que celles qui l'avaient enlevé, s'approcha d'An- tonio. Elle était petite, mesurant quatre-vingt-dix centimètres, un mètre tout au plus. Ses cheveux d'un blanc brillant étaient longsi et soyeux. Ils lui descendalent jusqu'au cou et lui donnaient un aspect feminin. Antonio remar- qua tout de suite ses yeux qui étaient grands et bleus, plus allongés que ronds, et remontant tempes, I remarqua auss son nez étroit qui n'était ni pointu ni volumineux. Mais il fut surtout frappé par la forme triangulaire de son visage parce qu'il n'en avait jamais vu de semblable: Ses deux pom- mettes très hautes donnaient l'impression qu'il y avait un os dessous, mais au toucher il n'en était rien... > vers Oul, au toucher, car la ereature se montra 1 avenante qu'Antonio toucha... Il toucha même tant et si bien que sa na- ture vigoureuse reprit le dessus. Ah 1 eet être étrange était une bien agréable personne qui por tait indéniablement les attributs. essentiels de la féminité ! Anto- nie se conduisit en homme. Jus- qu'au bout. Mais à peine eut-il fini de chevaucher sa conquête Antonio Villas Boas nie laissa Jamala filtrer ses sentiments C'était un homme timide et ré servé, Mais il rapporta l'affaire aux gendarmes, lesquels, comme ils le devaient, salsirent les auto- rites. Et cela fit d'Antonio à la fois un homme célèbre et très ennuyé que l'on fit expertiser. de la tête aux pieds. << L'autre >> était immobile Cette merveilleuse histoire est un cas extrême et c'est la rai- son pour laquelle nous l'avons cholsie, Mais, nous le verrons, il y en a bien d'autres, presque aussi beaux. L'honneur d'avoir le premier en France parlé à un extra- terrestre revient à un paysan limousin du plateau de Mille. vaches, Antoine Mazaud, dont la famille et établie dans la ré- gion depuis la nuit des temps. 10 septembre 1954, un chemin ereux qui serpente vers le ha- meau de Mouriéras, au pied des monte Monneldières. paysage sauvage et désert la fourche sur l'épaule, M. Mizaud rentre chez tui. Il est 8 heures et de- nie du soir. A la hauteur d'un petit bois, le paysan pose sa fourche et entreprend de rouler une cigarette. Deux minutes plus tard, il se remet en route. J'avais à peine fait quelques pas, raconte le Limousin, que dans la pénombre, je me trouve nez à nez avec un personnage inconnu, accoutré de façon bi- zarre. Taille moyenne, il avait une espèce de casque sans oreil- lères, un peu comme les moto- evelistes. Mon premier réflexe fut d'empoigner ma fourche. J'étais glacé de peur. I au- tre aussi était immobile. Puis, tout doucement, il s'avance vers moi, en faisant avec le bras une espèce de geste au-dessus de la tête. Je crois comprendre qu'il veut me calmer, me saluer peut- être, ou m'exprimer son amitié. Le cigare s'envole vers Limoges Alors, tenant toujours ma fourche de la n a main droite, je lui tends la main gauche, tout de même un peu hésitant. Il sai sit ma main vivement, et la serre très fort, et puis, brusquement, me serra contre lui, attirant ma téte conte son casque. J'étais sidéré. Tout cela ulé dans un silence complet. Des scaphandriers de moins d'un mètre Cette journée du 10 septembre n'était pas finie A 22 h. 30, près de Valenciennes, devant une pe- tite maison de garde-barrière, isolée dans la campagne, à deux kilomètres du village de Quarou- ble, un chien hurle à la mort. Dans sa cuisine, M. Marius De- wilde, trente-quatre ans, est seul sa femme et son fils sont: allés se coucher. Il se lève, prend une lampe de poche et sort. Voiel l'extraordinaire récit que le commissaire de police Gouchet enregistre dans son rapport, quelques heures plus tard: En arrivant dans mon jardin, qui longe la voie ferrée des Houillères Nationales, raconte M. Dewilde, j'ai aperçu sur la voie, à moins de six mètres de ma porte, à gauche, une sorte de masse sombre. A ce moment, mon chien arriva sur moi en rampant et, tou à coup, sur ma droite, j'entendis un bruit de pas précipités. J'ai allume ma lampe électrique, dirigé la vers le Deux êtres comme je n'en avals jamais vus, a pas plus de trois ou quatre mètres de moi, marchaient l'un derrière l'autre en direction de la masse som- bre sur la voie. Ils étaient revé fus de combinaisons analogues a celles des scaphandriers. Ils étaient de très taille, probables arges tre, mais d'épaules, et le casque proté geant la tête me parut énorme Je vis leurs jambes, petites, proportionnées à leur taille, mais je n'ai pas aperçu de bras * Soudain, à travers une espèce de carré, de la masse sombre sur les rails, une illu mination extrêmement puis sante, comme un éclair de ma gnésium, m'aveugla, Je fer mai les yeux et tental de erier, mais je n'ai pas pu : j'étais comme paralyse. Enfin, le projecteur s'est éteint, et J'ai retrouvé l'usage de mes muscles ; j'ai couru vers la vole. Déjà la masse sombre se balançant légèrement, à la ma nière d'un hélicoptère. L'engin monta à la verticale à une trentaine de mètres puis, sans cesser de prendre de l'altitude, piqua vers l'ouest en direction d'Anzin. Une minute plus tard, tout avalt disparu. > Il s'éloigna de quelques mè tres dans l'ombre épaisse du bois. Quelques secondes après, J'entends un sifflement léger comme un bourdonnement d'abeille et je vois s'élever entre les le clel, que à la verticale, une espèce sur les me parut avoir la forme d'un cigare renflé d'un côté et long de trois ou quatre mètres. Il passa sous les fils à haute tension et disparut dans le ciel, vers l'ouest, en direction de Limoges. > rails » Une auto Les savants, aujourd'hui, n'excluent pas l'hypo- thèse de traces de vie et même de civilisations du niveau de nôtre en dehors de la Terre, mais ils sont unanimes : ce n'est pas dans le système solaire qu'elles peuvent exister. Le 10 octobre 1954, toujours à Quarouble, Marius Dewilde M. Mazaud, encore tout trem- s'efforce de ne plus penser à son aventure d'il y a un mois. blant, raconta cette rencontre extravagante à sa femme, en lui Elle ne lui a valu que des en- demandant de n'en rien dire à nuls, des moqueries. Son fils, un bambin de trois ans et demi, personne. Mais Mme Mazaud ne put tenir Jongtemps sa langue. vient le tirer par la manche : Dans notre seule galaxie, plusieurs milliards. d'étoiles analogues au Soleil ont, elles aussi, des planètes gravitant autour d'elles dont certaines res- semblent trait pour trait à notre globe et où la vie a pu se développer selon la même évolution. Quels contacts, quelles rencontres peut-il se produire entre les Terriens et ces civilisations inconnues ? Le livre de François Biraud et Jean-Claude Ribes «Le dossier des civilisations extra-terrestres » qui doit paraître le 9 novembre aux Editions Fayard tente de répondre à cette question fascinante, à la limite de la science-fiction, * France-Soir qui offre la primeur de cet ou- vrage à ses lecteurs, commence par faire le point sur l'existence des objets volants non identifiés ». Depuis une vingtaine d'années, des millions de « té- moins », dans le monde entier, auraient vu d'étran- ges véhicules et parfois de non moins étranges pas- sagers. En voici les récits les plus extraordinaires. 15 Dewilde hausse -Papa, Il y a une auto sur Jes épaules mais il sort tout de méme. A 50 mètres, sur la voie, un engin identique à celui du 10 sep tembre est posé! Tout autour, quatre Atres s'affaire. Un cinquième sort de l'engin at parle aux autres. Il mesurait entre 1 m 10 et: 1 m 20. Il était revêtu d'une com- binaison etanche gris foncé, avec un casque transparent sur le visage, des gants, des chaussures, le tout d'une seule pièce et d'une matiere très souple. A travers son casque, J'ai vu son visage, très asiatique, pommet tes hautes, cherons et sourcils très noirs, yeux bruns et peau mate. Il a tendu la mala vers moa fils, que je tenais dans mes bras, et l'a caressé avant de me taper sur l'épaule en me souriant. I s'est mis à me parler dans une langue inconnue. vers Il a fait ensuite quelques pas une volaille qui picorait non loin de là, s'est baissé, a saisi la poule qui, fait curieux, s'aplatit au sol et se laissa pren dre sans difficulté. Puis m'a fait signe de m'écarter. Il est monte le dernier dans l'engin, Un panneau a obturé a porte en glissant, Et la soucoupe a dé collé verticalement, sans bruit.. Des visites en dehors des «0.V.N.I.» Le 1 juillet 1965, dans un champ de lavande, bordant une vallée, près de Valensole, M. Mas se s'approcha de ceux qu'il croyait être des voleurs de plants. Il a remarqué depuis quelque temps la disparition de touffes non pas arrachées mais délicatement coupées. Ce n'est qu'une fois arrive très près qu'il se rendit compte du caractère insolite des petits étres », dont l'an était accroupi. Jul tournant bord d'un engin. Ayant neutra- lisé M. Masse, l'herboriste extra- terrestre regagna son appareil. où il se plaça à côté de son compagnon. Ils étaient tous deux bien visibles à travers la cou- pole transparente. L'appareil dé colla en arrière ». Il allait plus vite qu'un avion à réaction et, au bout d'une vingtaine de minutes. disparut complètement Il va de sol que la première réaction devant ces récits fan- tastiques est de partir d'un im- mense éclat de rire. Il est im- possible que des hommes aient rencontré des extra-terrestres plusieurs dizaines de fols, imposi sible que de petits êtres à sca- phandre viennent collectionner lavande et poules sur notre terre ! Mais, à y regarder d'un peu plus près, c'est là une atti tude parfaitement illogique. S'il existe des multitudes d'autres planétes, st la vie apparait inéluctablement sur certaines au moins, si l'évolution vers l'intel- ligence est normale, alors il est logique que d'autres étres nous visitent. Mais il n'y a absolu ment aucune preuve que le phénomène O.V.N.1. (1) re couvre ces visites et nous le regrettons bien. Existe-t-il, existera-t-il un jour des possibilités de contacts avec les civilisations d'autres planè tes? Notre profonde conviction. nous invite nous le demander. Ces contacts sont évidemment à double sens: les civilisations extra-terrestres peuvent vouloir les créer avec mais les Terriens aussi les établir avec elles. (1) Objets Velants Non Ider tifiés.