SOUCOUPES VOLANTES L'HISTOIRE DES PHOTOS D'AMBLETEUSE ARCE qu'il s'intéresse à l'énigme du tombeau de l'Homme Néolithique, M. Emile Turpin est-il aujourd'hui l'un des rares humains qui puissent se vanter de verser des pièces décisives au dossier du problème le plus troublant du XX siècle celui des soucoupes volantes... M. Emile Turpin est un homme qui se passionne. Chaque jour, dès lors qu'il a posé son porte- plume et fermé ses dossiers de la S.N.C.F. son attention est sollicitée par de multiples occupations qui sont en quelque sorte les agréments de son existence. Lorsqu'il suivait les cours du collège Mariette à Boulogne, il accompagnait son profes- seur de sciences naturelles qui entrainait ses élè- ves dans les dunes d'Ambleteuse. La, avec des tamis et des pelles, on entreprenait de trier métho- diquement le sable afin d'en extraire les pointes de flèches et les éclats de hache qui subsistent d'un atelier d'armement de l'âge de pierre. Et les recherches les plus passionnantes s'orientaient au- tour du tombeau de l'homme néolithique où les plus acharnés découvraient parfois une dent ou un os. M. Turpin, à trente-deux ans, continue ces patien- tes recherches. C'est ce qui, le samedi 2 octobre, vers quatre heures de l'après-midi, l'amenait dans les dunes, en face d'Ambleteuse, où il entendait effectuer quelques relevés photographiques autour des pierres du tombeau. Car de même qu'il ignore fort peu de choses de l'opposition des périodes pa- léolithiques et néolithiques vue à travers la pierre taillée et la pierre polie, M. Turpin est un fervent de la photographie. Il se promène pratiquement tou- jours avec son appareil format 24/36. Dans sa cui- sine, lui-même, il développe ses films et les met sur papier. Donc M. Emile Turpin avait pris trois ou quatre photos du tombeau lorsque, grimpant sur une dune afin de trouver un meilleur angle de prises de vue, il aperçut dans le ciel une étrange apparition. M. Turpin a quelques notions d'aéro et d'astronautique. Il fut élève pilote en 1939-1940 et il totalise deux cents heures de vol. Ce qu'était cet engin ?... Ce n'était pas un avion. Ni un hélicoptère. Ni un ballon-sonde. Ni une aile volante. Ni un dirigeable. Ni un simple phéno- mène lumineux... J'avais l'appareil à la main. Ins- tinctivement, j'ai photographié. M. Turpin mit donc l'oeil au viseur, appuya sur le déclencheur, réarma, prit une seconde photo, réarma une seconde fois... - Mais déjà, explique-t-il, l'engin avait basculé sur lui-même et à une vitesse inappréciable, mais certainement énorme, il avait disparu. Que fit M. Turpin? Très tranquillement, il acheva de prendre les diverses photos qui avaient motivé sa venue en cet endroit puis il regagna la route où il avait laissé sa moto et rentra chez lui. Ce qu'il avait dans son appareil, il ne le savait pas... Il ne développa pas le soir même, mais dans le courant de la journée du lendemain. La pellicule ne révélait pas grand-chose, à première vue. Pen- dant la semaine qui suivit le soir, il n'eut pas le temps de réinstaller dans sa cuisine ses cuves et l'agrandisseur. Sa femme était malade. M. Turpin avait d'autres soucis en tête. Ses camarades de travail, assez sceptiques, mais intéressés par l'aven- ture d'un homme qui, dit-on, n'a pas la réputation d'un farceur, examinèrent le négatif et convinrent de la présence d'un objet insolite dans le ciel. Le di- manche suivant, M. Turpin mit les deux photos sur papier dans un format agrandi. Le résultat se révéla assurément troublant. - Le diaphragme de mon appareil était de 6,3. j'opérai à une vitesse d'un centième de seconde. Hélas ! Je n'ai pas eu le temps, ni le réflexe de mettre au point sur l'infini... Tel qu'il leur a été livré, le film de M. Turpin a longuement retenu l'attention d'une commission d'experts scientifiques et de techniciens réunis sa- medi dernier à Paris afin d'examiner les documents et témoignages recueillis sur le problème des Sou- coupes Volantes. La bonne foi de M. Turpin ne semble pas être mise en doute. Quant à identifier l'engin qui fut photographié... Si l'on en croit les observations météorologiques faites le samedi 2 octobre dans l'après-midi, la visi- bilité était bonne puisque sa portée pouvait être estimée à 10 kilomètres. Néanmoins, jusqu'à ce jour, aucun témoignage nouveau n'est venu confirmer les photographies de M. Turpin. Seul un habitant de Wimereux, d'un âge déjà avancé, s'est plaint que dans la nuit du 2 au 3 octobre, un Martien l'avait sorti de son sommeil en 'escaladant on balcon et en secouant ses volets. Il avait des yeux tout autour de la tête. Il était tout petit. Il portait deux feux rouges qui semblaient faire sortir des rayons lumineux de sa poitrine... REPORTAGE MARC HELDER - 1" cliché: les deux faces sont visibles.- 2 cliché: une face éclairée par le soleil. M. Turpin est retourné à l'endroit où. le 2 octobre, il photographía l'engin dans le ciel d'Ambleteuse. M. Turpin n'a pas la réputation d'un farceur. Ses passe-temps préférés: l'archéologie, les échecs et la photo. YVES CONTI V