ETRANGES TROUBLENT M. Dewilde se souvient avoir remarqué un tube, en bas, à droite de l'appareil. -Il déclare avoir nettement entendu le bruit des pas des deux êtres sur la dalle de ciment qui se trouve à proximité de la voie. Enfin, les portes de l'enclos qui entoure la maison étaient ouvertes, après le départ de l'engin, alors que M. Dewilde est persuadé de les avoir fermées, comme chaque soir. 79 Les inspecteurs ont noté tous ces détails, qui figurent au dossier avec la déposition de Marius Dewilde. En ce qui concerne la taille anormale des êtres, il est possible, s'il est exact que Dewilde les ait aperçus, qu'en réalité ils marchaient courbés, pour mieux se dissimuler. Il n'est bien entendu pas question de confirmer ou d'infirmer les allégations de Marius Dewilde. Il existe cependant de curieuses similitudes entre sa des- cription et celle que nous ont faite les deux maçons d'Acheux-en-Amiénois : la forme de l'engin, son oscillation, sa couleur sombre et mate, l'absence de bruit au démarrage, la présence d'un tube d'échappement. Enfin, les trois hommes sont d'accord pour dire, séparément, que l'appareil ne tournait pas sur lui-même, ainsi qu'on le croit généralement. Les avis diffèrent seulement sur la taille de l'engin: 10 mètres environ à Amines, 8 mètres à Quarouble. Arme secrète anglaise ? Connaîtra-t-on un jour la vérité sur les mystérieux engins qui, sillonnent notre ciel ? C'est peu probable. Viennent-ils d'un autre monde ? Appartiennent- ils à une nation inconnue ? Dans ce domaine, on ne peut s'empêcher de penser à la nouvelle arme aérienne secrète dont les Anglais font actuellement si grand cas. Leur presse l'a baptisée « La Chose ». Personne n'en sait rien, sauf quelques pilotes d'essai tenus au secret. L'un d'eux a dit : «C'est le plus fantastique engin martien que l'on puisse imagi- ner». Les journaux anglais ont publié des dessins et des hypothèses qui per- mettent de se demander si les trois hommes à condition, bien sûr, qu'ils soient sincères n'ont pas aperçu un prototype d'essai de La Chose ». L'en- gin anglais serait constitué, en effet, d'une carcasse métallique circulaire, pesant trois tonnes environ, de couleur neutre. La poussée des réacteurs peut être dirigée vers le sol ou horizontalement. « La Chose» s'élève verticalement au-dessus du terrain, pendant une vingtaine de mètres, toujours d'après les journaux britanniques. La Chose» est-elle venue accomplir un vol d'entrainement sur notre ré- gion ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Mais l'hypothèse vaut d'être retenue. Quoi qu'il en soit, les témoins oculaires qui viennent de se faire connaitre ne cachent pas leur angoisse. La femme de M. Dewilde voit d'un mauvais cil tous ces curieux qui viennent interroger son mari pendant des heures entières. Elle croit aux soucoupes volantes: «Quand je pense, Monsieur, qu'ils ont tourné autour de ma maison pendant tout ce temps-là... ». Elle regarde son chien avec inquiétude: < Pauvre Kiki, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? ». Mais Kiki ne répondra pas. Les enquêteurs voudraient pourtant savoir ce que signifie le regard terrifié du petit chien, que personne ne lui connaissaif aupa- ravant. Ils ne peuvent qu'attendre les résultats de l'analyse des morceaux de bois curieusement entaillés. L'un d'eux a dit en hochant la tête, perplexe : « Un engin qui atterrirait sur des béquilles et non sur des roues comme nos avions ne laisserait pas d'autres traces...>. Les sceptiques, eux, disent que Dewilde, qui subit il y a quelque temps des troubles nerveux à la suite d'un accident du travail, a pu être victime d'une hallucination éveillée. Faudra-t-il soumettre tous les témoins d'apparitions de soucoupes volantes à un examen mental ? La petite maison des Dewilde. C'est juste devant la bicoque, à l'endroit où se trouvent les enquêteurs, qu'aurait atterri l'étrange engin de Quarouble. LES ENQUETEURS Le chien des Dewilde, Kiki, a alerté son maitre en hurlant, vendredi, vers 22 heures. Il ne sort de sa niche que pour regarder le ciel d'un ceil craintif.! Deux des cing personnes de Vicq qui déclarent avoir vu, vendredi vers 22 h., un disque lumineux: à droite: Robert Delhaye; à gauche: Augustin Ravet.