LES LECTEURS DE RADAR ONT LEUR ONT LEUR IDÉE SUR LA QUESTION de sera obligé de reconnaître l'exis- tence des soucoupes volantes, de même qu'un jour viendra où tout le monde tremblera sous les soucoupes volantes, de les supposer silencieuses et immo- biles au-dessus de nos têtes, de jour comme de nuit... »>. ADAR » croit intéressant de soumettre à ses lecteurs «R quelques-unes des innombrables lettres qu'il a reçues à l'occasion de ses reportages sur les soucoupes volantes. Nous remercions nos correspondants de leurs suggestions et re- marques qui s'ajoutent à un dossier dont les développements deviennent, chaque jour, plus passionnants. - Il ne faut pas les provoquer... ...estime M. Gérard Chaput. de Havré (Belgique): Si les soucoupes volantes existent pour ma part je n'en ai ja- mais vu il faudrait dans ce cas que les gouvernements, la presse donnent des directives afin d'éviter le retour de fâcheux incidents, car, à mon avis, ces êtres sont de plusieurs siècles en avance sur nous; d'ailleurs, d'après les descriptions des témoins ces êtres extra-terrestres n'ont pas d'armée et** ne connaissent pas la guerre sur leur planète. Néanmoins, il ne faut pas les provoquer; et qui sait? si cela est réa- lité, ne pourrons-nous pas un jour bé- éficier de leurs inventions? S'ils se méfient de nous, c'est qu'ils savent que nous faisons toujours des guerres. Des destinées militaires nettement établies... Un lecteur anonyme, d'Orléans, qui, lui, a vu une soucoupe volante survo- ler la ville le 4 octobre dernier, vers 18 h. 15. n'est pas d'accord: La sou- coupe volante n'est pas un engin in- terstellaire et les intentions de ses passagers ne sont point si pacifiques que certain théologien de Bonn vou- drait nous le faire croire. ( ...Dans tous vos articles, nous écrit-il, vous laissez supposer que les soucoupes volantes ne peuvent venir que d'une autre planète. Vous n'avez jamais émis l'idée que cet appareil est peut-être construit par une nation NU TOUR VOLVO DIRECTEUR GENERAL André BEYLER DIRECTEUR ARTISTIQUE LAGARRIGUE Pierre Un certain nombre terrestre. Cette manière d'agir ne peut qu'augmenter l'état de malaise préju- de mystères à élucider diciable à la santé morale du pays... « Pour moi, l'existence des soucou- pes est indéniable, puisque de mes yeux j'en ai eu la preuve... « Je crois que ses destinées militai- res sont nettement flagrantes. D'ailleurs pourquoi cet appareil énorme et d'une puissance insoupçonnée que je crois le complément de la bombe atomique, se cacherait-il avec tant de persistance ? « Un jour viendra où tout le mon- Réponse au lecteur anonyme d'Or- léans. Nous ne refusons pas de croi- re, si vraiment les soucoupes volantes sont des engins, à leur existence ter- restre. Mais, pour affirmer qu'elles sont de la main des hommes, il y a un certain nombre de mystères qu'il faudrait élucider. Le dernier progrès de l'aviation - et il n'est pas si vieux - est la propulsion par réaction. Or FEU! SUR LE MARTIEN SUITE DE LA 1 Une lueur filtrait à travers les buissons puis disparut. y aller voir. Mais v'là- 1-y pas qu'en arrivant dans l'chemin d'terre. ma roue arrière s'en- lise! J'descends d'voi- ture; j'prends ma lam- pe électrique : la va- che était morte, rien à faire. J'reviens vers ma traction, mais avec e'te saleté d'boue, im- possible de r'mettre en marche, voiture patinait... Alors, j'en- tends un coup d'sifflet. J'me r'dresse et pan! v'là un coup de feu qu'éclate, Pas de dou- te, y a quelqu'un qu'a voulu m'assassiner; la voiture était criblée de plombs... » Il a fallu huit jours aux gendarmes de Chauny pour éclair- cir cette ténébreuse affaire. « Possible qu' jaie tiré sur M. Ruault en croyant qu'c'était un Martien, a reconnu M. Faisant. Mais si, le lundi, c'était lui qu'é- tait dans la pâture, j'suis sûr qu'la veille, c'était un bonhomme sorti d'une soucoupe volante ! ». Car telle est la for- ce de la persuasion... «C'est-y les Mar- tiens ? », s'interrogea M. Faisant. Et cette idée le travailla toute la journée. Aussi lorsque, le soir venu, le paysan revit de nouveau la lumière bouger, il n'eut plus aucun doute : « C'est des Martiens qui ont atterri!»> M. Faisant se préci- pita chez son voisin : Bonneton, lui dit-il, les yeux exorbités et la voix tremblante, y a des Martiens dans la pâture ». « Qu'est- ce que tu dis ? ». «- Y a une soucoupe volan- te qu'a atterri. »>«<-II faut aller voir ! » dé- créta le voisin Bonne- ton. «- Attends, j'vas prendre mon fusil... On sait jamais... ». Les deux hommes traversèrent la route. Sur un petit chemin de terre, une masse sombre s'étalait au- dessus du sol ; une lueur bizarre circulait autour. « C'est la sou- coupe », souffla M. Faisant à son compa- gnon. Et il ajouta: «J'vois le Martien... Il est bâti comme un vrai monstre ». Ils étaient à 120 mètres environ du mystérieux visiteur. « J'vas sif- fler », déclara M. Bon- neton « si ça bouge tu tires ! ». Il fit comme il di- sait. L'ombre bougea. Un coup de feu reten- tit dans la nuit... Après quoi les deux compères regagnè - rent en courant leur ferme où ils se cade- nassèrent. On ne sau- rait être trop prudent, pas vrai! Quelques instants plus tard, un homme, tout à la fois furieux et affolé, pénétrait dans la gendarmerie : « J'viens porter plain- te, explosa-t-il, on a voulu me tuer ! J'm'ap- pelle Ruault Maurice. J'ai 25 ans. Mon com- mis Pierre Bouthillier est venu m'dire tout à l'heure : « Y a une vache accidentée dans l'pré du chen de Soude J'ai pris alors ma traction pour d'après les témoignages recueillis dans tout le monde, ces mystérieux disques ne sont pas mus par des réacteurs. Leur silence même en est la preuve. L'utilisation de l'énergie nucléaire n'en est qu'au stade expérimental et les essais du « Nautilus » américain ont démontré, il y a peu de jours, qu'ils n'étaient pas encore concluants. Les fameux mystères à élucider sont au nombre de quatre, 1 Mystère de la masse et de ses accélérations. On ne connaît actuellement aucun métal ca- pable de résister à l'échauffement des vitesses prodigieuses; 2° Mystère du silence. Un appareil volant à une vi- tesse supersonique devrait produire nécessairement, dans les conditions ac- tuelles de l'aéronautique, le « bang- bang» traditionnel des avions à réac- tion; 3° Mystère du changement d'as- pect des objets volants. Ce change- ment décrit par de nombreux témoins prouve l'existence de phénomènes que les lois de la science ne peuvent en- core expliquer; 4 Mystère de l'habi- tabilité. Aucun organisme humain ne pourrait supporter les accélérations fantastiques observées. Le problème pourrait être résolu sur le plan terrestre, à condition de trou- ver une propulsion créée par un champ de force (cosmique ou magnétique) ainsi que l'a si bien démontré le lieu- tenant Plantier dans le numéro de septembre 1953 de « Forces Aériennes Françaises ». Jusqu'à présent si l'on a pu déceler cette force, son utilisation reste inconnue. Et quelle nation pour- rait se permettre de créer une telle puissance ? Les particules provenant du rayonnement cosmique présentent, déclare le lieutenant Plantier, des con- densations d'énergie atteignant envi- ron 100.000 fois l'énergie que pourrait donner la « sublimation complète et irréalisable d'un noyau d'uranium. Il faudrait des cyclotrons géants pour obtenir des particules animées d'une telle énergie. La France est trop pauvre pour se permettre un tel luxe. Et peut-on con- cevoir que les Etats-Unis engloutissent actuellement des milliards de dollars pour équiper des centres de recher- ches thermo-nucléaires dans l'unique but de s'en servir comme couverture de travaux plus secrets ? La même interrogation se pose pour la Russie et l'Angleterre, seuls pays avec les U.S.A. à fabriquer des armes atomiques. Tant qu'aucune réponse n'aura pu être donnée à ces questions, force est bien d'admettre, si l'on croit à l'exis- tence des soucoupes volantes, qu'elles sont l'œuvre d'êtres dont les connais- sances scientifiques dépassent les no- tres. Quant à leurs intentions, nul ne peut assurer jusqu'ici qu'elles ne soient pas pacifiques. RADAR - 31 OCTOBRE 1954 -