SOUCOUPES (suite) "RADAR" a refait le parcours d'une soucoupe en Picardie et dans les Flandres ANNŒULIN M. Gaston Lecouvre. A son bar, Mme Parzy. Bourbote chronomètre, Plus de 100 personnes, de Bauvin, Annoeullin, Provin, locali- tés sises à 20 km. de Lille « les» ont vues. M. Gaston Lecœu- vre, un mineur d'Annoeullin, raconte : « Prenant le frais sur le pas de ma porte, je vois une tache lumineuse. Soudain elle tourne puis, sans bruit, brillante comme une pièce de nickel semble se poser, puis repart au bout de 20 secondes »>. Mme Parzy, qui tient le café de l'endroit, voit 3 objets lumineux. M. Bourbote, employé, affirme : « Ils évoluèrent pendant 25' >> MARCOING Mlle Perrut était penchée à cette fenêtre quand apparct l'objet Le col. Roux, de Lille, interroge les gendarmes qui ont «vu » la soucoupe. Les habitants de Marcoing, près de Cambrai, assurent n'avoir pas eu la berfue. Une soucoupe a évolué 10 minutes dans leur ciel, l'autre soir à partir de 20 h. 45. Le principal témoin ne saurait être suspecté. C'est Mile Perrut, 20 ans, fille du gen- darme Perrut. Aussitôt, elle prévint son père qui alerta ses col- lègues. C'est ainsi que les brigadiers Faucambergue, Delande et Bleuzet virent également un objet lumineux orange qui, sui- vant sa vitesse, avait la forme d'une assiette, puis d'un cigare. PIERREGOT O Le jeune mitron Serge Pochet, a aperçu 2 ombres mystérieuses ». Mme Mansart, épicière M. Delarouzée, 30 ans. Nadège Mansart, 3 ans « J'ai eu terriblement peur! Pensez donc, la soucoupe nous a suivis pendant 10 km. avant de disparaître dans l'espace à une vitesse inimaginable ! ». Mme Nelly Mansart, d'Amiens, reve- nait, de nuit, du village d'Hérissart, en auto, quand une soucou- pe orange, en forme de champignon, lui aurait donné la chasse en faisant du rase-motte à moins de 200 m. de sa voiture. 3 té- moins confirment ses dires. Ses 2 passagers M. et Mme Delarou- zée et sa fillette, Nadege, qui répète: « J'ai vu la grosse lune !>> BOVES Partout les témoignages af- fluent. Plus aucun doute sur la matérialité des faits. A Boves, banlieue d'Amiens, bon nombre de ses 1.918 habitants ont vu les mysté- rieux engins. Rentrant chez eux, Mme et M. Dheilly, facteur en retraite, aper- çoivent une lueur orange. Ils préviennent M. Quin. Le disque tourne 4 minutes puis il disparaît sous la forme d'un croissant... ». M. et Mme Dheilly: « Vois, il décolle... » OLIVIERA EN FABRIQUE DEPUIS 32 ANS BEUVRY-LES-BETHUNE. — Moi, déclare sans rire Victor Oliviera, les soucoupes ne risquent pas de m'impressionner. Figurez-vous que j'ai commencé d'en fabriquer dès 1922. Je n'avais que 28 ans, mais je venais de lire dans une histoi- re de l'aéronautique la passionnante aventure des frères Montgolfier. Ces papetiers dauphinois du XVIII siècle ont, comme vous le savez, inventé les aérostats. De leurs expériences j'avais sur- tout retenu ceci: leurs sphères en papier huilé portaient à la partie inférieure un réchaud à char- bon de bois. Pas de doute, pour qu'il y ait force ascensionnelle, il faut échauffer l'air contenu dans l'enveloppe en papier. Mes essais furent très satisfaisants. Le tintamarre mèné autour des sou- coupes m'a donné l'envie de recommencer mes petits jeux. J'ai 60 ans, c'est vrai, mais je reste gai comme un pinson. Regardez donc mon cerf- volant. Quelle élégance, n'est-ce pas ? Et il me suffit de placer un pot de fleur à sa partie infé- rieure et de le remplir avec des chiffons enflam- més enrobés dans l'amiante pour obtenir une vi- tesse qui n'a rien de supersonique, mais produit son petit effet. Mais la plaisanterie est mal com- prise. On veut me poursuivre parce que, dit-on, mon système risque de provoquer des incendies? Oliviera montre la source d'énergie de ses soucoupes: une poignée de chiffons avec un peu d'amiante. Il la dépose dans un pot et l'enflamme -RADAR- 17 OCTOBRE 1954