HAUTE-MARNE LES 2 TÉMOINS NE SE CONNAISSAIENT PAS... la Premier témoin: Grégoire Ol- dut, 64 ans, fermier. Honora- blement connu. Son témoi- gnage étaie celui de M. Nar- Nous lui donnons la paro- cy. le : « «Quittant mes terres des «Bobottes », je m'engage sur route de Wassy. Tout à coup, derrière le rideau d'ar- bres de la « vieille tuilerie »>. je vois un disque d'or dans le ciel. Est-ce que je rêve ? Pas du tout! La tache orange plonge du ciel et, après quel- ques bonds sur l'herbe, se po- se. Je n'en crois pas mes yeux. Une créature haute d'un mè- tre sort de la machine infer- nale. Soudain l'étranger « bi- pède » remonte à bord. L'ap- pareil s'élève et disparait... ». Tel est le « Martien» rencontré par Narcy et Oldut. Notre dessinateur l'a minu- tieusement reconstitué d'après les descriptions et croquis faits par ces témoins. Défense de copier l'un sur l'autre, soulignent nos reporters, en faisant asseoir dos à dos Narcy et Oldut. La bonne foi des deux témoins parait d'ailleurs pleine et entière. Ils ne se sont jamais vus auparavant. Ce sont nos reporters qui viennent CHAMONIX (Suite de la page 1) UN Groupés pres de la gendarmerie, les enfants de l'école de Cha- monix ont vu, éralement, l'objet mystérieux. Pour les gosses, c'est « le ballon dans le ciel ». Tout simplement. Les gendarmes, sceptiques, déclarent: « Depuis, ils en aperçoivent tous les jours RADAR 17 OCTOBRE 1954 N chaud soleil dominical embrase la vallée de Chamonix. Se promenant tranquille- ment dans les rues ou bavar- dant sur le pas de leur porte. les habitants font déjà des projets pour la saison 1955. Soudain, s'élevant au-dessus du murmure des conversations. surmontant les cris des en- fants. une voix. à demi-in- quiète, s'élève Regardez au-dessus du Dôme du Goûter... Instantanément des centai- nes de têtes se lèvent vers le eiel dans cette direction. Un objet rond. lumineux, si- lencieux se déplace lentement en direction du mont Lachat. C'est une soucoupe vo- lante, annoncent aussitôt cer- tains, peu rassurés. C'est un ballon-sonde, ré- pondent d'autres. sceptiques. Mais les plus scientifiques sont formels. Ils affirment: C'est un astre, Immédiatement, la popula- ion se divise en deux camps. Déjà, on braque des jumel- les sur les cimes enneigées. Déjà, des lunettes, des ion- gues-vues et des télescopes scrufent inlassablement le ciel. Ravie de ce spectacle inat- tendu, une foule compacte se déverse bientôt dans les rues. La gendarmerie essaie de calmer les esprits en décrétant qu'il s'agit là d'un simple bal- lon-sonde. Mais les braves de les réunir pour la 1re fois et, depuis lors, ils les surveillent étroitement, Le résultat est extraordinaire. Leurs croquis se res- semblent d'une façon merveilleuse. Leurs descriptions du pas sager coincident éralement. Narcy et Oldut n'ont pas menti. M. Chol.: Mani de jumelles, J'ai bien distingué l'objet. Il avait la forme d'un haricot, coloré rouge, bleu et blanc... », gendarmes ne peuvent savoir que le prétendu ballon-sonde se déplace contre le vent ! Un habitant, exalté par un élan de patriotisme. lance Voyez, il y a du bleu, du blanc et du rouge.. Quelqu'un voit l'engin gros comme un pouce. Un autre le décrit comme une pièce de vingt sous Tout en haut de la ville, à l'entrée du téléphérique du Brévent, la gardienne de la lunette, Mme Pédrotti, cram- ponnée à son ustensile, l'œil collé à la lentille, trépigne et murmure C'en est une. C'est bien une soucoupe !... Personne ne pourra calmer. Mme Pédrotti ! En bas de Chamonix, assis sur une chaise. sa longue-vue juchée sur une table, M. Car- rier, hôtelier, s'esclaffe : C'est un vulgaire bailon d'enfant, dit-il en riant M. Carrier ne ero't pas aux soucoupes, à Mars ní aux Mar tiens, Son hôtel regorgerait-il de ces visiteurs inconnus qu'il demeurerait incrédule... Les officiers des chasseurs alpins de l'école de haute montagne observent égale- ment, mais dans le calme, le phénomène. Pour eux il ne s'a- git nullement d'un ballon-son- de mais, écartant l'idée des DUBOIS. Directeur d'école. A vu le phénomène. C'était, dit- il, une planète, car moi, vous savez, les soucoupes... enfin !... UN CAPITAINE.- Officier à l'école de haute montagne, il ne veut pas donner un carac- tère officiel à l'événement... « soucoupes » trop fantaisis- te à leur goût ils optent pour une apparition astrale. Pendant quatre heures « l'objet rond. lumineux et si- lencieux continuera à se mouvoir lentement dans le ciel pour finalement disparaitre derrière le col du Bonhomme Dans le courant du même après-midi, à quelques kilo- mètres de Chamonix, un pi- lote volant à 2.000 mètres d'altitude, aperçoit de sa ca- bine un objet lumineux, rond. et plat, filant à une vitesse vertigineuse. Le temps de braquer mon appareil et le true avait déjà disparu. Deuxième témoin, André Nar- cy, 48 ans, cantonnier à Mer- trud, à 15 km. de Wassy. I dépose ainsi : « C'est à 7 h. du matin que j'ai vu une sou- coupe et son passager. Le mystérieux engin, orange, de 10 m. de diamètre. reposait dans le champ de la « vieille tuilerie ». J'étais à 100 m. Le pilote, debout près de son pareil, me regardait ! li était couvert de poils et mesurait à peine 1 m. 20. Je lui fis si- a gne. Aussitôt, il rentra dans la soucoupe par un hublot et s'envola à la verticale. «Tout>> disparut très vite dans les nuages. J'ai alors relevé dans l'herbe des traces de dérapage produites par l'appareil ». Le « true ». ainsi que l'ap pelle l'aviateur, n'avait ni ai- les, ni queue, ni empennage, ni roues: il était rond et plat comme une..., soucoupe. A ces phénomènes du ciel. qui, depuis quelques semaines se multiplient sur un rythme accéléré, le monde de la scien- ce oppose un silence circons- peet. Selon les astronomes, l'é vénement de Chamonix bornerait à une apparition de la planète Vénus. visible de jour, par temps clair, en haute montagne. se Le pilote, par contre, n'au- rait vu. selon eux. qu'un vul- gaire météore. GUIRON.- Pilote d'avion, il ne croyait pas aux soucoupes Maintenant, eh bien, ma foi, il s'interroge ce sujet. (Suite pages suivantes)