des lecteurs de La Tribune des PARIS MATCH LES SOUCOUPES VOLANTES Le problème des soucoupes volantes cons- titue l'essentiel du courrier reçu cette semaine. Parmi les nombreuses lettres consacrées à ce sujet, voici les plus intéressantes ou les plus pittoresques. De M. Raymond Michaud, 23, rue du Pré, Saint-Claude (Jura). A Prémanon, petit village du Jura, cerné de sapins, blotti dans le brouillard d'automne, dans la soirée du 27 septembre, à 20 h. 30, deux enfants ont vu atterrir, non loin de la ferme paternelle, un engin énigma- tique. Cela commence comme une fable de La Fontaine et cela finit par une anticipation à la Wells. Raymond Romand, douze ans, a vu surgir soudain devant lui, dans la brume spectrale, une forme étrange couleur aluminium de 2 mètres de haut sur 1 métre de large qui se déplaçait silencieusement. L'enfant apeuré lui jette des pierres, comme on le ferait à un intrus, puis l'attrait de l'aventure le fait se ruer dans la maison et avec son pistolet à flèche il vise la cible inquiétante qui fait entendre un bruit de tôle frappée. Alors la forme, la masse, avance vers lui, il est touché à l'épaule par l'engin et le froid stellaire fait défaillir l'enfant. Sa soeur, Janine Romand, neuf ans, a vu quelque chose de plus bizarre : une forme métallique, un cube animé à l'intérieur de la grange éclairée, avance sans heurt. avec une régularité surprenante, et la fillette assiste à ce cauchemar qui évoque les récits les plus hallucinants des Science fic- tions. La fillette, pour échapper à cette vision envoûtante, enfouit son visage inquiet dans le foin. Nous avons vu la place où l'engin a écrasé les colchiques bleus et froids comme l'aube glaciale qui se lève sur le petit village de Prémanon. Les gen- darmes de Saint-Claude ont constaté que le pré est foulé comme par un tank. Des experts que nous avons consultés se perdent en conjectures sur la nature des visiteurs insolites. Engin, galaxite ou arme secrète, des enfants, avec leurs yeux lavés d'innocence et leur bouleversante ingénuité, ont vu par une étrange nuit de septembre ces passagers du ciel, dont nous finirons bien par connaitre un jour le nom. J'ai voyagé en soucoupe De M. G. B..., de Marseille : Il devient rare de n'avoir pas vu une soucoupe volante, mais il est encore peu courant d'avoir volé à bord de l'un de ces engins. En 1921, année très chaude, j'étais un jour en escapade le long des talus du canal du Nord. J'avais huit ans et j'ado- rais me perdre dans les paysages quasi lunaires créés à la fois par les déblais et par la guerre. Brusquement, deux êtres revêtus d'une sorte de scaphandre souple jaillirent littéralement d'entre les robiniers. Sans autre forme de procès, ils m'entrainèrent pers ce que je crus être un tank de forme curieuse. Ils me hissèrent dans la machine sans que je pusse résister. Je devrais dire e sans que je pusse vou- loir résister ». Tout à coup, je me mis à pleurer et je ne sais s'ils furent tou- chés mais après quelques minutes, une ouverture apparut dans le plafond de la cabine et en quelques instants je me retrouvai sur le sol. Je dus cependant marcher pendan! toute une partie de l'après-midi avant de me retrouver près du chemin que j'avais quitté cinq minutes plus tôt." Lorsque j'arrivai chez nous, à la nuit, mes parents me traitèrent de « sale petit menteur et personne ne voulut jamais ajouter foi à mon histoire. Je ne puis guère donner de détails sur ce qu'était l'appareil et sa cabine. J'étais sans doute trop bouleversé. Je me souviens seule- ment de deux détails: il existait des hublots carrés ou du moins rectangu- laires. La cabine possédait une sorte de divan souple sur lequel j'étais assis. Je crois me souvenir que les sca- phandres étaient d'aspect métallique. Je n'ai aucun souvenir anatomique par- ticulier sinon que les deur « êtres » étaient très grands et très élancés. Engins téléguidés De Mile S. M.... avenue de la Croix- de-Berny, Antony : Hallucinations, disent les uns, réalité. pensent les autres, que de réponses dif- férentes ! Pour mon compte personnel ces engins existent vraiment et sont des appareils téléguidés envoyés par une puissance étrangère. Quant aux soi-disants Mar- tiens, ne s'agirait-il pas plutôt de ro- bots? Ne croyez-vous pas que si ces étres venaient sur notre planète ils ne chercheraient pas à prendre un contact plus étroit avec nous? Ne chercheraient- ils point à se documenter sur nos mœurs. notre végétation, etc., la chose parait invraisemblable, n'est-ce pas ? La foudre De M. Lanourey, à La Seyne (Var) : J'ai été fort intéressé par l'article de votre dernier numéro sur le problème que posaient à nouveau les