Eux EAU PROBLÈME : LES et ils s'en font comprendre en projetant sur son cerveau des ondes appropriées. Adamski explique dans ses conférences que les enfants de Vénus mui- tiplient leurs reconnaissances sur la Terre depuis que les explosions atomiques leur donnent à craindre que des dommages irrémédiables ne soient causés au système solaire par l'inexpérience des Terriens. Ils n'atterrissent que dans les déserts parce qu'ils craignent les hommes (comme les hommes craignent les léopards), en dépit de l'avance incal- culable qu'ils possèdent sur l'échelle de la civilisation. Parmi les pièces à conviction dont le professeur étaie ses récits, figurent les moulages en plâtre de Paris, des em- preintes de pas (striées de si- gnes cabalistiques) laissées par les Vénusiens sur le sol du désert, ainsi que de très impression- nantes photographies de leur engin. Certains experts préten- dent qu'il s'agit du cliché, à pei- ne retouché d'un plafonnier à quatre ampoules. Quant aux Vénusiens, George Adamski en est réduit à les dessiner de mé- moire, aucun d'eux n'ayant en- core consenti pour une rai- son inconnue - à poser devant son objectif. Les cas ci-dessus épuisent provisoirement la liste des per- sonnes qui ont vu, cru voir ou prétendent avoir vu des passa- gers de soucoupes volantes. Le major en retraite Donald E. Keyhoe, devenu. comme Scully et Adamski, un historiographe des soucoupes, ne s'est jamais trouvé dans ce cas, mais il con- clut lui aussi à l'origine supra- terrestre des engins qui tiennent le monde en alerte depuis sept ans. Plusieurs des études les plus récentes se terminent sur la méme conviction « Ces objets existent, raisonne le maréchal de l'Air lord. Dowding, et aucune nation du monde n'est en état de les construire : je ne vois donc pas d'alternative à la théorie qui leur attribue quel- que origine extra-terrestre. » L'Allemand Oberth, qui contribua à la mise au point des V2 de Peenemünde, avance un autre syllogisme : « Les soucoupes volantes, dit-il, existent et aucune des huit planètes du système solaire n'a pu produire une civilisation assez avancée pour les fabriquer en conséquence, elles proviennent d'un autre système solaire. » Toute étoile peut théoriquement avoir le sien, mais la plus voisine. Proxima Centauri, se trouve à 41.000 milliards de kilomètres. soit plus de quatre années lumière de la Terre. A 41.000 kilomètres à l'heure, il faudrait 100.000 ans pour faire le voyage, ce qui conduit à d'effrayantes hypothèses, soit sur la longévité, soit sur la science des pilotes des soucoupes. Leur comportement, leur discrétion relative lorsqu'ils arrivent dans l'atmosphère terrestre, s'en expliquent d'au- IL LES A VUS Trois Martiens ont hypnotisé Dewilde. tant moins. Un changement notable dans les moeurs des soucoupes volantes, est la subite prédilection qu'elles ont prise pour l'Europe, au détriment de l'Amérique, pendant l'été 1954. Les observations les plus fréquen- As ANDRE DERAIN LORD MOUNTBATTEN Les fauve », étant mort soli- Revient à Londres pour recon- taire, ses tableaux vont enfin quérir un titre que son père, il atteindre leur véritable prix. a 40 ans. dut abandonner. (Voir page 68) (Voir page 71) PASSAGERS DU CIEL tes ont été faites en Angleterre, en Norvège, en Allemagne et surtout en France. Il n'y avait eu que 73 « soucoupes françaises » de 1947 au 31 décembre 1953. mais le nombre s'en est accru d'une bonne ving- taine en 1954. Le cas le plus spectaculaire fut celui de Vernon, avec son cigare d'où se détachèrent cinq disques dont l'un descendit à basse altitude au-dessus du nouveau pont, comme s'il cherchait une cible. En Amérique, au contraire, la « Saucer Season » s'avère décevante. 87 observations seulement avaient été signalées au 31 août contre 429 l'an dernier. L'année record fut 1952. avec plus de 1.700 appari- tions, la panique d'Indianapolis et la bataille dans le ciel de Washing- ton, entre les chasseurs à réaction et les taches du radar qui omirent de se matérialiser dans le ciel. Le major Keyhoe accuse le Pentagone de dissimuler ce qu'il sait des soucoupes On ne peut reprocher aux Américains d'être restés indifférents et passifs devant ce phénomène qui (tout au moins à l'époque contera- poraine) se manifesta d'abord dans leur ciel. Ils créèrent, dès 1948, à la base de Wright Patterson, dans l'Ohio, un Air Technical Intelli- gence Center (A.T.L.C.) ayant pour mission d'élucider le mystère des soucoupes volantes. Depuis le 1 janvier 1952, 2.000 rapports d'obser- vations ont été soumis à l'A.T.I.C. Le pourcentage des explications données par celui-ci s'exprime ainsi : Ballons-sondes 15.4% Aéronefs 15.2 %: Phénomènes astrono- miques 17.8% Oiseaux, lueurs réfléchies dans le ciel, etc.. 6.3%; Mystifications, 1.6%: Perturbations du radar, 5.8%: Insuffisances ou imprécisions des données, 23.6%: Phénomènes restés inexpliqués, 14.3%. Cette dernière tranche constitue le bastion inexpugnable de ceux qui croient aux « Flying saucers ». La conclusion de l'A.T.I.C. est catégorique: «Aucune indication n'a été apportée permettant de penser que les Etats-Unis sont soumis à l'observation de machines venant de l'étranger ou de l'espace extra- terrestre. Aucun objet, aucune particule d'une nature inconnue ne nous ont été soumis et aucune photographie convaincante n'a été pro- duite. Cela signifie que les soucoupes volantes sont un mythe si l'on entend par ce terme autre chose que des phénomènes naturels fausse- ment interprétés. »> Mais le major Keyhoe proteste avec véhémence contre ce qu'i! appelle un mensonge officiel : « C'est un scandale, a-t-il déclaré, que la dissimulation des faits au peuple américain par le Pentagone. » Keyhoe ajoute qu'il sait de source certaine que les observations de soucoupes par des pilotes de ligne ont considérablement augmenté depuis le début de l'été. Il sait aussi par des astronomes que des lueurs inexplicables ont été observées dans les cratères de la lune et que ce qui parait être une route y a été construit récemment. Selon Keyhoe, une inquiétude voisine de l'angoisse règne dans les milieux renseignés de Washington. Selon les Russes, au contraire. les histoires de soucoupes volantes sont mises en circulation par l'état- major américain pour entretenir l'hystérie guerrière. Vychinsky, en 1947. avait donné une autre explication : « Les soucoupes, disait-il. viennent d'Ecosse, vu la quantité de whisky écossais importé par les Américains. » Un autre point de vue original est celui d'Einstein. Interrogé sur la réalité des soucoupes volantes par un pasteur de Los Angeles. il lui écrivit le billet suivant : « Cher monsieur, ces gens ont vu quel- que chose. Ce qu'ils ont vu. je n'en sais rien et je n'éprouve pas le désir de le savoir. Sincèrement vôtre, Albert Einstein. » 63