Elles et Eux SCIENCES Soucoupes volantes: épidémie prévue pour août L'été 1954 sera fertile en apparitions de soucoupes volantes, assure le professeur Aimé Michel, auteur de la première grande étude française sur les « soucoupes » vues en France, intitulée Lueurs sur les soucoupes volantes (Mame, éd.). Motif : les pointes » des apparitions de soucoupes ont toujours coïncidé avec le passage de la Terre à proximité des Per- séides. Or, le prochain passage aura lieu en août 1954. Il y a déjà des signes précurseurs : on a vu des soucoupes le 7 avril en Birmanie. le 21 dans le Puy-de-Dôme, et le 24 dans la Corrèze. Aimé Michel espère que les photographes amateurs étant ainsi alertés, se tiendront aux aguets, et que leurs clichés permettront de percer le mystère de ces apparitions célestes. Un conseil en braquant l'apparei! vers le ciel, se méfier des surexpositions et mettre petit diaphragme. Le professeur Michel a écrit son livre après avoir dépouillé une mon- tagne d'extraordinaires documents : les rapport établis par les stations météorologiques de France et l'Union française sur les soucoupes volantes. Ces dossiers sont très troublants. Fait encore plus troublant jamais aucune commission, aucun organisme scientifique ne les a consultés en dépit des avertissements de la Météo nationale. Aimé Michel, esprit complet et équilibré il est diplômé de philo et technicien de la Radio - croit, avec beaucoup d'astronomes, que les « soucoupes » sont des engins venus d'un autre monde. C'est l'avis de l'académicien soviétique Liakounov qui croit même que le fameux météorite géant, tombé le 30 juin 1908 dans la Taïga sibé- rienne à Vanorava près du mont Tungus et qui coucha les arbres sur des dizaines de kilomètres carrés, était un engin extra-terrestre. L'astronomie moderne, en révélant l'immensité de l'univers composé de A g. La plus célèbre photo de soucoupe (1952, Baléares). Celle-ci peut provenir d'une de ces nébuleuses d'étoiles (à dr.) dont la lumière, à la vitesse de 300.000 km-seconde met des millions d'années à nous parvenir. millions de mondes les nébuleuses-spirales ou « galaxies > comp- tant chacun des milliards d'étoiles, a rendu non pas seulement vraisem- blable mais presque certaine l'existence d'une multitude de planètes où la vie est possible (100.000 dans la seule Voie lactée ont calculé les astronomes anglais Hayle et Littleton). Un point est déjà acquis : la vie existe sur la planète Mars: une vie végétale. Les plaines de Mars sont en effet vertes au printemps et marron à l'automne. « L'attitude d'esprit qui consiste à refuser l'hypothèse d'une prove- nance extra-terrestre des soucoupes, est antiscientifique et ne peut être le fait que d'un esprit ignorant et prétentieux », a déclaré le professeur Smith, directeur de l'observatoire canadien de Shirley's Bar, spécialisé dans l'étude des apparitions célestes inexpliquées. Une expérience étrange fut tentée en 1901 par Tesla, Todd et Marconi, au temps où les ondes hertziennes n'étaient produites que dans les labo- ratoires. Tous les savants du monde s'entendirent pour faire le silence. Ils entendirent alors clairement la lettre S en morse. La planète Mars était alors à son point le plus rapproché de la Terre. Pour les aviateurs anglais, en tout cas, le mystère est loin d'être enterré. Un meeting des pilotes de la R.A.F., des pilotes d'essais et des pilotes de lignes, vient de se tenir à Islington, près de Londres. Motion votée à l'adresse du ministre de l'Air plus de black-out. La plupart des pilotes et certains seraient au courant de la vérité sur le « mystère > croient que les soucoupes existent, que le ministre le sait, et qu'il sait aussi ce qu'elles sont. - - -