Les 62 passagers du Strato-Cruiser de la B. LES "SOUCOUPES" E Depuis huit jours, le téléphone ne cesse de sonner à Scotland Yard. Et c'est toujours la même question angoissante qui est posée : << Les soucoupes volantes existent-elles vraiment?» L'Angleterre en émoi attend la réponse. Pour la première fois, ses savants sont prêts à croire qu'il y a quelque chose de vrai dans les soucoupes volantes. Avec un profond intérêt mêlé d'une certaine inquiétude, ils se sont penchés sur le rapport du capitaine James Howard qui a aperçu, le 1er juillet, une famille de soucoupes volantes au-dessus de l'Atlantique. Ancien pilote de la R.A.F, totalisant 7.500 heures de vol et 267 traversées de l'océan Atlantique Nord, le capitaine James Howard passe pour être un homme extrêmement pondéré. D'ailleurs il n'a pas été le seul à avoir vu ces mystérieux engins. Les onze membres de l'équipage et les cinquante-deux passagers du Strato-Cruiser qu'il pilotait ont fait les mêmes observations. ENDANT 18 minutes, sept soucoupes volantes ont suivi l'appareil de trans- port, à 2 kilomètres sur sa gauche et à près de 5.200 mètres d'altitude. Puis, brusquement, elles disparurent dans le ciel à une vitesse que les témoins ont évaluée à 5.000 kilomètres à l'heure. Les services de renseignements britanniques ont pris l'événement au sérieux et enquêtent, en liai- son avec les services français et américains, pour tenter de déceler l'origine de ces mystérieux dis- ques volants. Cette prise de position de la part d'organismes officiels était impensable voilà à peine sept ans lorsque, pour la première fois, on signala la pré- sence de soucoupes volantes. A cette époque, on aurait ri du pilote et soupçonné les 52 passagers et les 11 membres de l'équipage du Strato-Cruiser d'avoir été les innocentes victimes d'une hallucina- tion collective. Mais les apparitions d'engins incon- nus se faisant de plus en plus fréquentes, les rap- ports de plus en plus détaillés, les savants se sont bientôt rendus à l'évidence qu'il y avait des « cho- ses anormales » dans notre ciel. Opération soucoupes volantes C'est le major américain Kenneth Arnold qui lança le premier l'Opération soucoupes vo- lantes». Le 24 juin 1947, à bord de son avion per- sonnel, il aperçut au-dessus des cimes neigeuses du mont Rainer, dans l'Etat de Washington, aux U.S.A., 9 objets scintillants filant à 2.000 kilo- mètres. Il baptisa ces objets flying saucers > ou soucoupes volantes, à cause de leur forme qui rappelait celle d'un disque. Personne ne prit au sérieux les observations du major américain. Que n'avait-on pas vu dans le ciel au cours des siècles passés? Au moyen âge, on affirmait que les queues des comètes étaient peu- plées de dragons grimaçants. En 1779, nous ap- prend un vieux manuscrit, une escadrille de dis- ques brillants aurait bombardé la ville de Boulogne de minuscules scories. Plus près de nous, le 6 mars 1912, une immense boule de feu à trois têtes > terrorisa les habitants de la ville de Gloucester, en Grande-Bretagne. Personne ne doutait alors que les objets > brillants signalés par le major Kenneth Arnold étaient de même nature et les services officiels américains eux-mêmes taxèrent le pilote de plai- santin. Les soucoupes volantes n'en continuèrent pas moins à zébrer de leur traînée lumineuse le ciel des U.S.A. Elles devinrent si nombreuses qu'en 1948, le Pentagone, enfin intrigué lui aussi, désigna une commission d'enquête chargée d'identifier ces disques volants. Depuis, le dossier « Soucoupes volantes ne fait que grossir tout en restant offi- ciellement muet sur leur origine. EN TUBE OU EN BOITE Poursuite tragique d'une soucoupe Ce dossier s'ouvre sur une mort tragique. Le 7 janvier 1948, une soucoupe volante traverse le ciel de la petite bourgade de Madisonville, aux U.S.A. Aussitôt, le commandant de l'aérodrome de God- man, à 150 kilomètres de là, ordonna à trois chas- seurs F 51 d'entrer en contact avec le mystérieux engin. La poursuite dure 25 minutes et se termine par une catastrophe. L'un des chasseurs, piloté par Georges Mantell, explose brusquement au moment même où il va rejoindre la « chose ». Ce drame bouleversa toute l'Amérique. Les ser- vices officiels déclarèrent qu'une rupture d'ailette dans le réacteur était à l'origine de l'explosion. On se doute que cette explication ne satisfit personne. Un autre fait, plus troublant encore, recueilli par le Centre de renseignements de l'U.S. Air Force, mérite d'être mentionné. Le 6 décembre 1952, un bombardier B. 29 regagnait sa base au Texas. Il volait à 6.000 mètres au-dessus du golfe du Mexi- que. La lune brillait comme un sou neuf. L'avion se trouvait à 150 kilomètres des côtes de la Loui- siane lorsque l'observateur-radar, le lieutenant Coleman, aperçut sur son écran la silhouette d'un engin inconnu. Une seconde plus tard, une seconde silhouette. Le lieutenant Coleman vérifia ses trois écrans. La vitesse enregistrée, 9.000 kilomètres à l'heure, lui donnait à penser que le calibrage des appareils était défectueux. Quelques minutes plus tard, une troisième sil- houette, de plus grande taille, se profila sur les écrans, suivie de six autres de taille moyenne. Ces dernières volèrent pendant deux minutes autour du B. 29, puis s'en éloignèrent. Elles se ruèrent alors à près de 8.000 kilomè- tres à l'heure ! sur l'énorme disque et se fon- dirent en lui. Et le tout traversa l'écran et disparut. Le sens de cette scène rapportée par le major Keyhoe était clair les sou- coupes avaient été lâchées par la * soucoupe-mère » pour une mission de recon- naissance et, celle-ci termi- née, elles avaient regagné leur nid volant. 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Aussitôt, le disque bascula sur lui-même et s'éloi- gna à une vitesse croissante, laissant loin derrière lui ses poursuivants. D'autres soucoupes volantes ont été signalées dans le ciel de notre France. On a même réussi à les photographier. Le 29 décembre 1953, à 3 h 45 du matin, M. Paul Paulin, ingénieur, a pris un cliché impressionnant d'un disque volant qui s'était immobilisé pendant quelques instants au-dessus de la tour Eiffel. L'année précédente, l'Américain Georges Adamski avait réussi à photographier une soucoupe à une centaine de mètres d'altitude. Ces photographies illustrent son livre « Les soucoupes volantes ont atterri» qui vient de paraitre (2). Tous les observateurs qui ont vu des soucoupes volantes sont unanimes sur les points suivants. D'abord ces engins mystérieux jettent d'étince- lants reflets métalliques qui leur donnent l'appa- rence de taches lumineuses se déplaçant à toute vitesse. Ensuite, ils volent sans bruit mais en créant de violents remous. Enfin, leurs vitesses s'éche- lonnent de 1.000 à 28.000, voir 40.000 km/heure. bonne Voilà donc les faits, répétés avec des variantes et rapportés des centaines de fois par des gens de foi. L'existence des soucoupes volantes n'est plus contestée. Trois possibilités se présentent alors quant à leur origine: ce sont des appareile américains, russes ou des engins venant d'une autre planète. Les deux premières hypothèses ont été plusieurs fois réfutées par les gouvernements intéressés. La conclusion s'impose donc : les sou- Icoupes volantes viennent d'un autre monde. De quel monde peuvent bien venir ces engins mystérieux? Il est impossible de répondre. Per- sonne jusqu'ici n'a réussi à parler avec un < homme de l'espace. Certes, on trouve des gens - peu nombreux, il faut en convenir - qui affir- ment avoir discuté avec un Martien ou un Vé- nusien. Mais leurs récits relèvent de la plus haute fantaisie. Pourtant il en est un qui laisse quelque peu rêveur. Voici comment un ex-major de la Wer- macht, Oscar Linke, raconte sa rencontre avec une soucoupe, en janvier 1952. « Je rentrais chez moi à moto avec ma fille Gabrielle. En traversant les bois de Hasselbach-Mei- ningen, un pneu éclata et me contraignit à pousser ma moto. Soudain, ma fille me montra quelque chose à 150 mètres dans le bois. Je restais sidéré. Tapis dans les buissons, j'apercevais deux êtres semblables à des hommes. Ils portalent une combi- naison métallique. L'un deux avait sur la poitrine une lumière qui clignotait comme un signal. Non loin de là, posé à même la terre, trônalt un impressionnant disque de métal rose, de 8 mè- tres de diamètre. Ma fille, troublée, se mit à crier. Les deux silhouettes argentées sursautèrent et se précipitèrent vers l'engin et la soucoupe volante décolla précipitamment en tournant sur elle- même. > Oscar Linke, påle d'émotion, doutant de ses sens, s'approcha de l'endroit qu'occupait l'engin une mi- nute auparavant. Le sol, assez meuble, conservait encore l'empreinte du disque et de son axe mobile. Tous ces témoignages, tous les clichés qui ont été pris excitent les enquêteurs américains et euro- péens à croire à l'existence des soucoupes volantes et à leur origine interplanétaire. Pourquoi pas ? -Et pourquoi ne prendrions-nous pas au sérieux l'hypothèse de l'existence des soucoupes volantes, aujourd'hui admise par bon nombre d'experts aéro- nautiques ? Elle est séduisante parce que hardie et poétique. Elle ouvre à l'homme des horizons nou- veaux, à la mesure de son imagination. Jean-Claude SOUM (1) Les Soucoupes volantes viennent d'un autre monde. Jimmy Guieu, éditions du Pleuve Noir. (2) Les Soucoupes volantes ont atterri. Desmonde Leslie et George Adamski, éditions La Colombe,