Les manifestations de psychose collective à propos des soucoupes volantes Paris, 16 novembre. 'ACADEMIE de Médecine a en- tendu, cet après-midi, une note de M. Houyer, sur les « psy- choses collectives ». La notion de psychose collec- tive peut se rattacher, selon l'o- rateur, à la description du « dé- lire à deux», faite par Fabret. Ce psychiatre avait montré, en effet, l'existence d'un délire, c'est à dire d'une conviction fausse et irréductible au raisonnement. Le délire à deux apparait déjà com- me un déire collectif, selon M. Houyer. Actuellement, souligne M. Houyer, il y a la psychose des soucoupes volantes. Elle est ve- nue on ne sait d'où, d'une illu- sion et d'interprétations fausses developpées par les moyens im- menses de l'information moder- ne. Elle s'intensifie dans le mon- de entier. Ses témoignages sont burlesques et accablants. Chez les simples d'esprit, elle entraine, souligne encore l'orateur, la con- viction d'un espionnage et peut- étre de l'agression des Martiens. Les éléments psychologiques sont provoqués par les idées fausses, ja peur et les conditions du groupe et du milieu. Dans la question des soucoupes volantes, l'idée fausse apparait évidente à M. Houyer. Ce dernier relate qu'un astronome a donné, au Comité des Sciences de la Ra- diodiffusion, des arguments con- tre l'existence des fameuses sou- coupes. Il ne peut être question. d'après cet astronome, que de phénomènes lumineux se passant dans le ciel. Pour le rapporteur a peur peut s'installer facilement quand on pense au très grand nombre de * cerveaux débics ». son L'exposant, en terminant, souli- gne qu'il a simplement voulu, par exposé, révéler le danger, pour la santé morale des collec- tivités, des psychoses nées des soucoupes volantes. Divers académiciens prirent la -parole, à la suite de cette com- munication, se declarant d'ac- cord avec M. Houyer. L'un d'eux rapporta méme que, dans une école, on avait donné pour sujet de devoir : « Décrivez une soucoupe volante ».