ARRETE Z, SOUCOUPES! fus Traversant, un jour une petite ville normande, j'avisais une bou tique foraine qui avait pour en- seigne. «A la soucoupe volan- te », Malgré un examen attentif je n'y vis que de la vaisselle ba- nalement terrestre. Tout en ren- dant hommage au sens de l'ac- tualité du commerçant, je déçu dans mon espoir de ren- contrer enfin un de ces myste- rieux engins. Depuis, et bien que j'ai pris l'habitude, dangereuse, je le reconnais, a plus d'un égard de lever souvent, en marchant, les yeux vers le ciel, je n'ai pas été plus favorisé. Les soucou- pes me fuiraient-elles ? J'en ar- rive à me le demander, bien que j'hésite encore à m'attribuer un tel pouvoir... Remarquez que je me garde de nier, pour autant, l'existence des dites soucoupes. Il y a tant de choses que nous n'avons jamais vues et qui cependant doivent exister puisqu'on nous l'affirine ! Sans perdre courage je con- tinue donc ma quête » de sou- coupes, mais il est un coin de France où je l'interromprai si, un jour, m'y portent mes pas. C'est Châteauneuf-du-Pape, dont le maire a pris un arrêté inter- disant, sur le territoire de la commune, le survol, l'atterrissa- ge et le décollage des soucoupes volantes. Toute soucoupe v lan- te qui passera outre à cette in- terdiction sera mise en fourrière par les soins du garde-champê- tre. Je n'ai pas l'honneur de con- naître M. le Maire de Château- neuf-du-Pape qui a pris cet ar- rêté, ni M. le Préfet du Vauclu- se qui l'a approuvé, mais tous deux m'apparaissent comme des hommes prévoyants et sages; B. NOIREAU