QUAND L'ORAGE SE MET EN BOULE... Une colonne de feu a semé la panique au sud de Tournai A défaut de soucoupes volantes, les paysans du sud de Tournal ont assisté mardi, en fin d'après-midi, à un phénomène atmospheri que si Impressionnant qu'il a semé l'émol, volre la panique, dans les villages belges de Culgnies. Talntegnies et Jollain-Merlin. Les uns crurent à la chute d'un avion en flammes, les autres à un bombardement, d'aucuns mêmes et leur méprise s'excuse à l'ap. parition d'engins planétaires. Un curieux phénomène 11 faut reconnaitre qu'il n'est pas donné tous les jours de voir comme ce fut le cas vers 17 h. 30 une sorte de champignon de fumée, crachant des étincellca et crépitant comme un braster. se promener, en tourbillonnant, du- rant une dizaine de kilomètres, en culbutant les arbres et en arra-- chant les betteraves sur son pas- sage. Ce miracle météorologique em- prunta l'itinéraire suivant Tour- nal, Ere. Taintegnies, Guignies, Wez. Jollain-Meriin et Bléharies ou le maelstrom s'évanoult dans l'E caut, près de la frontière française. Une fermière qui assista au phé- nomène, avant de se réfugler dans sa cave avec ses enfants, nous a décrit de la sorte le passage de cette colonne sifflante et pleine de feu : « On aurait dit le cham- pignon d'une explosion de bombe atomique et ça falsalt le bruit d'un avion à réaction en se déplaçant ». Il ne doit s'agi: ne peut s'agir que d'une forme, sen rare, d'orage en boule Mais le phé noméne observe, mardi soir, s'est caractérisé par une violence inne- coutumée et une propagation si bizarre, que l'effrol des nombreux témoins est plus que légitime. Pour vous en rendre compte, pre- nez done la place de M. Bonnet, ce pépiniériste de la route du Pont- Neuf à Jollain-Merlin. Occupé à faucher des artics au bord du ver- ger qui s'étend derrière ca ferme. il eut. tout à coup, son attention attirée par une colonne de fumée. rougeâtre et crépitante, qui, venant de Culgnies, se déplaçait dans sa direction en eifflant. Le phénomé- ne s'immobilisa à un kilomètre de sa ferme. Un pommier projeté à 50 mètres de hauteur J'ai eru. raconte-t-11, qu'on evlon venait de s'écraser après avoir ouvert le feu avec ses mitrail- leuses, Maia, quelques instants plus tard (plusieurs minutes. précise le témoln) une sorte de volute qu'il compare à une bouée s'est deta- chés du panache, à une hauteur de 100 metres environ, est montée dans le ciel et la colonne, petant des étincellcs, a repria sa marche tourbillonnante. S faut en croire ce témoin oculaire et formel, In masse fan- tastique, comme si elle cherenait A éviter cen obstacles, sauta par- desaus un bols et une hale avant de reprendre sa foudroyante pro- gression au ras du sol. A IA stupeur du fermier, cette trombe traversa con verger, A In vitesse de l'éclair. Neut pommiers furent déracinés. L'un des arbres. comme animé par un souffle géant. s'eleva jusqu'à une hauteur de no metres avant de retonibor, au nol. à demi-calcine. Cette tornade orageuse, aprèal avoir cueilli les pommes de M Bonnet, arracha, sur son passage, les betteraves d'un champ von: sur une largeur de dix métres et roussit des épia de mais avant d'achever sa promenade inquiétan- te et vagabonde dans les eaux de l'Escaut. On fremit à l'évocation des hy. pothèses et des développements qu'aurait suscité ce phénomène, étrange mals naturel, qui produit durant la nuit. Quelques témoins seulement l'au ralent femarqué et tout le monde aurait enfourché le a dada a des RO soucoupes volantes.