Un ouvrier de Pecq (B.) a découvert dans un champ un engin formé de ballonnets et d'une montgolfière éclairée S'agit-il de la « soucoupe volante » aperçue dimanche par des Lyssois? 'ETAIT dimanche dernier, dans la soirée... Un certain nombre de gens étaient C" réunis dans la salle du café tenu par M. Fernand Risselin, 139, rue du Colisée, à Lys-les-Lannoy. De quol parlaient ces gens? De Martiens », parbleu, de lumières dans la nuit, d'appareils mystérieux, de phénomères atmosphériques. Soudain, vers 20 h. 15, un homme] entra précipitamment dans le café en criant: .Veces voir, une seuccupe velan Une trentaine de consommateurs se précipitèrent dehers et assistèrent d un spectacle peu ordinaire. Dans le ciel, une boule erange venent de la direction de Lille et se dirigeant vers Leers Nord (8) s'enlla progressivement pour s'amenuiser ensuite ea fur et d mesure de sa course céleste. Le phénomène suivant les décla- rations concordantes de pluiscurs per. sonnes a duré deus minutes. Il ne pouvait s'egir la d'ballucing. tion collective. De nombreuses per. sonnes ercient vu de leurs yeux -repparition mystérieuse. Le fai! était indéniable: une soucoupe vc- lente était panée par là Le lendemain matin, de bonne hes-1. re, le jeune Robert Helveinstein, qui habite evenue des Combattants, d Peca (B), se rendait à son travail ca Service des eaux, à Estaimbourg, cu il est magasinier, L'attention du jeune homme fat attirée par un ebiet insolite, et velu- mineux, qui semblait veltiger dans les champs, à ras de terre. -Tiens une soucoupe volante ! Intrigué la jeune homme s'approcha et trouva à ses pieds un étrange cérestat, si toutefois en peut donner ce nom à un ensemblage hétéroclite de ficelles et de ballonnets. Le corps de Fappareil était constitué par une espèce de montgolfière, confectionnce avec du papier-peint. A l'intérieur de Is sphère en avait placé une pile sè- che qui alimentait trois petites am- paules électriques, en usage pour réclairage des bicyclettes. Et pour aculever le tout en avait accroché teut eutzer une foule de ballonnets dont certains, ayant la forme de bon- hommes, pertaient la marque d'una grande fabrique de chaussures : PAPILLON-BONTE, 167, rue de Lan- ney, à Roubaix. Vraisemblablement Fengin avait te Bu Teir toute la nuit. Les ampoules électriques luisaient encore faiblement et les ballonnets devenus flasques, ne Boutenaient Tensemble que difficile- ment, et ne parvenaient plus qu'à lui faire faire de petits bends à ras da sel. - C'est ça, une soucoupe velante!! se dit le jeune homme, déçu. remassa fengin, distribua en route les ballonnets aux gosses, et jeta dans un coin du Service des eaux Estaimbourg ce qui restait de Tespareil. Ainsi fit, piteusement, ce qui a pu être la soucoupe volante de Lys. les-Lannoy.. Cette souceupe 1, à coup sûr, est l'œuvre d'un plaisantin qui aura voulu jouer un bon tour à ses conci- toyers. Evidemment, il n'est pas absolument Frouvé que cette soucoupe est celle qui excita dimanche soir la curiosité de nombreux Lyssois. Mais la chose est vraisemblable. Nous croyons même sercir que ledit plaisentin euroit láché dear otrostats identiques. L'outre, mal équilibré, serait tomber à proximité de son aire de départ, et aurait donc passé inaperçu. Et il est certain que cette étrange construction, feiblement éclairée par les petites ampoules dent en Tavait muni devait frapper les imaginations, surtout cette époque où ren veit des soucoupes partout D'autent plus que plusieurs des ballonnets qui assuraient sa sustentation - ceux des chaussures Papillon-Bonte effec. taient voguement une forme humaine. Vus de loin, sous l'obscure clarté des étoiles, ne devaient-ils pes étre eussitit identifiés comme des Mar- tiens? En se les procurant, on ne sait trop comment, le constructeur de Is souceupe savait ce qu'il faisait Est-ce à dire que toutes les sou coupes ne sont, comme celle-là, que le produit d'une mystification ? Neut nous garderons bien de prendre pari. tion ! Mais une conclusion s'impose. pourtant savons circonspects, et ne prenons pas immédiatement des ves. sies pour des lanternes, ni un ballen. des chaussures PAPILLON. CONTE pour un Martion ! Marcel LECLERCQ.