SOUCOUPE VOLANTE l'appareil s'est envie qu'il pense soursupes. Jusqu'alore, il pre- nt la masse ambre pour un chariot charge de fain, et les deux hommes pour des fraudeurs. (Ninte de la première page) Pour plus de sécurité c'est à M. Gaucher, commissaire d'Onnaing, pe tite ville proche de Querouble, que je me suis edressé. C'est lui qui a recueille, le samedi matin, la premiera déclaration de M. Dewilde; elle cor. respondait en tous points a relle qu il avait faite, dans la nuit, aux agents de police du commissariat. Imaginons que nous somines ven- dredi dernier, M. Dewilde lit, dans sa cuisine, un hebdomadaire illustré. Il est environ 22 h. 30. Sa femme et, ses deux fils 14 ans et 2 ans 1/2. dormaient au premier étage dans la chambre mansardée. Depuis quel- ques minutes déjà, M. Dewilde entend le chien aboyer dehors, mais il n'y prète pas attention. Pourtant, excédé par ces aboiements il se lve finale. ment, prend sa lompe de poche et, amrant la parte de la cuisine qui denne tur un petit enclos contigu à la ligne de chemin de ler, il crie: Kiki, l'as pas bientit fini ?. DES PETITS HOMMES CASQUES... En prononçant ces mots, il aperçoit une masse tombre, au travers de la vaie ferrée, qu'il prend pour un cha- tiat chargé de foin. Un cultivateur sachant qu'aucun froin ne passe la Bust peut, en effet, avoir aban- danné là son chargement jusqu'cu lendemain matin. LE CHIEN ABOIE DANS LA NUIT La demeure de M. Dewilde <-330 maison de garde-barrière <<- est isolée à l'orée d'un petit bois, à environ un kilomètre et demi de la route nationale de Valenciennes à la douane belge de Quirain. Un chemin de terre à peine carrossable mène de in route à l'habitation; pratiquement il n'est utilisé que par des fermiers qui AU COMMISSAIRIAT D'ONNAING se rendent à leurs champs. L'habitation est située dans un espace triangulaire séparant deus voies ferrées. L'une, employée seule- ment par les mines, conduit cu puits de Quiévrechain; il y passe un train par jour. L'autre va de Blanc-Misseren a Odamez; un train de merchandises descend le matin en direction de la frontière et remonte, le soir, en sens Inverse. C'est sur cette voie que se! trouvent les empreintes. 1 - C'est alors que M. Dewilde entend du bruit dans le petit chemin reliant les deux voies ferrées. . lestinctivement, il braque, en di. tection de l'endroit d'où previent le bruit, la lampe de poche. Et dans le faisceau lumineux apparait un homme - un petit homme qui court en se dirigeant vers la masse sombre. C'est un enfant, pense-t-il mais en regardant mieux, il aperçoit un second homme, derrière l'autre, et il suppose alors que ce sont des froudeurs, car il croit deviner sur leur dos un lourd fardeau. IL FAUT PREVENIR LES GENDARMES. M. Dewilde réalise soulement Guil d'ure came vient watra is temain cant atracramare. I preciate denique et à 83 77 1 • Viens vite, i un - fruc dui s'envalo Bur la vale. Descends, viens var. C'est un drôte d'engin, et il y a dre hammes 1. C'est alors que la lumière de la lampe éclaire la tête d'un des indi. vidu: et M. Dewilde s'aperçoit qu'elle est recouverte d'une sorte de scaphan- dia ou de casque en verre. Il voit aussi que l'homme porte une combi. nanon très ample.. Et puis brutalement, il est aveuglé par une lumière vive qui le surprend. Quand ses yeux peuvent percer à nouveau l'obscurité, la machine qu'il avait prise pour un chariot chargé de fein s'élève verticale- mant en se balançant sur elle-mime, et s'éloigne rapidement au-dessus de a voie ferrée en dégageant, une pe. tite flamme par l'arrière sans faire d'autre bruit qu'un léger ranronne- 1 Have en aursaut, Mme Dewilde re réagit pas de suits, et quand son mari retourne dehors, le mysterieux Appareil a disparu. M. Dewilde decide, sur-la-champ.. d'aller prévenir la gendarmerie Quievrechain, en depit des instances de sa femme, qui lui demande d'at. tendre jusqu'au lendemain matin 1 78. C'est mon devoir d'y aller, nand-, selon Mme Dewilde. Cola pourra peut-être leur rendre service. Et, enfourchant son cyclemateur, 11 part paur Quiévrechain- distant de plus de 3 kilometres- en langeant Blanc. vale ferrée qui mène à Misteran. de Ma il n'y a pas de permanence bureau de gendarmeriz, et la parte reste désesperement Termee. malgré l'insistance de M. Dewilde, a Sommer Età frapper. Cetul-cl se rend alors dans un café vaisin, où it ex. plique ce qu'il vient de voir. Lncre. duite des clients est tout de meme ébranlée par son récit et son état de surexcitation, Quelqu'un lul suggere atora da se rendre au commissariat d'Onnaing. M. Mewilde reprend donc la route et franchit les six kifametres qui se. parent Quiévrechain d'Onnaing, ou 11 arrive un peu avant minuit. Les agents de service sont BUSSI frappés par son attituds: 11 etait pale, mient-ils dif, 1/emblait camme un homme qul vient d'avoir une grande frayeur. Toutefois, les paliciers refusent de reveiller 10 commissaire mais ils promettent que cetul-ci se rendra chez M, Dewilde le matin, de bonne heure. Celui-cl regagne dong son domicile, A environ kilomètres, et boucle a randonnée nocturne. Après son départ, les agents chan. gent d'avis et previeinnent tout de même le commissaire, M. Gouchet. qui recueillera, le samedi matin, ta déclaration de M. Dewilde Bur les lieux mêmes de l'aventure. Devant la aincérité du témoin, il alertera la les police de l'Air, qui relevera traces que nous avons mentionnées. Telle est l'histoire exacte de la soucoupe volante de Quarouble. La commissaire d'Onhaing comme les enquêteurs des services de sécu rité de l'Air refusent d'en dire da. vantage pour I excellente raison qu'ils ne connaissent rien d'autre. Tout ce qu'ils ajouteraient s'elaigne- rait de la vérité et entrerait dans le domaine des deductions et des sup- pasitions. L'imagination peut alors se donner libre cours. Le roman d'anticipation prend racine, mais ce n'est plus la réalité. Pour Micux saisir celle-cl, plu sieurs points nécessitent cependant d'être éclaircis. Des questions se posent naturelle- ment et je n'ai pas manqué d'inter. reger M. Gauchet. Voilà la vérité sur la soucoupe volente. de Quarouble, toute la virité mals rien que la venté. Les autres détails ne sont que pure fan. taisie. Un seul témoin a assisté à toute la IL NE S'AGIT PAS D'UN CANULAR... cene. Lul seul pourrait révéler enfin D'autre part, plus de dix person. mont déclare avoir vu, ce soir-13. aux environs de 22 h. 10, 001 une <- boule de feu. Bat un - DIDEUD Jagant echapper une trainte fou dans le cret. Tous les tomar. anages concordent pour affirmer que langin.se dirigeait vers Anzin, Ur. c'est bien dans cette direction que M. Dewilde a vu loigner COLTO chose mysterieuse qui reposait sur 18 vale ferrée. On peut admettre d'abord que M. Dewilde, voulant faire parler de lui, a inventé, de toutes pieces, cette rocambolesque histoire. Faut-il alors suppier qu'il y eut hallucination collectiva de gens qui ne se connaissent pas et ne trouvaient pas ensemble à ce ment 7 Les uns bavardaient sur 10 Pas de leur perts, les autres fer- maient la fentire de leur chambre, certains, enfin, rentraient chez eux. M. Dewilde est d'ailleurs un nem. me pandere et sensé, et il n'était en aucune facon, predispetá à VOIP une soucoupe volante.. U'ailleurs, c'est ulament versaus POURQUOI DES PETITS HOMMES ! Dernier paint a eclaircir 1 QUI étaient ces petits hommes. Dana sa déclaration, M. Dewilde dit qu'ils me dépassaient PAS metre. pensa acord qui fants, puis de fraudeurs portant un soutu targeau. Enfin, 11 aperçus qu'une espèce de scaphandre s recouvrait. 159. Tout cela est-il invraisemblable 7 Auparavant, il est bon de préciser que: 1) la scène Ae dura pas trenta secondes 2) la nuit de vendredi à samedi était fort obscure 3) le vent soufflait avec force. M. Dewilde n'eut donc pas le temps d'examiner les individus. 11 aperçut des ombres et sa lampe lut Cermit de constater qu'elles étaient couvertes d'un habit special. Mais les aviateurs ne sont-ils pas munis, eux aussi, d'une combinaison ample et d'un casave special leur permettant d'affronter leg nautes altitudes ? Des hommes, da mayenne, courbés, pour ne pas etre VUB, ne peuvent-ils paraitre Pas comme de petits hommes, d'au tant que l'ampleur de leur survete ment les rapetisse encore : Ces suppositions plausibles que ta police emet autorisent à croire en la sincérité du témoin. ce que sont ces mystérieux engins : C'est Ktki, le chien de M. U. Mais il ne parle pas. Michel DUFOREST. cette rencontre. Mals, quelques secondes après a disparition de l'inconnu, M. Mazaud, qui poursuivait za route. entendit un léger brulssemen: I Si en etait ainsi, m'a repondu M. Gauchet, M. Dewilds serait se retourna, et c'est à ce mo- I'heure actuelle, en prison pour ou trace à magistrat, J'ai habitude des Interrogatoires, et je certifier que M. Dewilde n'invente rien. C'est aussi l'impression recueillie par 10 police de l'Air. On n'imagine pas une histoire semblable sans se trahir à un moment ou à un autre.. 11 existe aussi des elements qui preuvent is benne fol du témain..11 a parcouru, en pleine nuit, une quin zaine de kilomètres pour avertir les autorites. It présentait les signes de la peur. ment qu'il aperçut un engin qui s'élevait du sol en oblique, de la même façon que décolle un avion. La machine avalt vaguement la forme d'un cigare (celle d'un avion à réaction vu de prolil à quelque chose près). Elle volait vers l'ouest très rapidement en prenant de la hauteur. Le bruit était très léger. On n'apercevait pa la moindre fumé, ni la moindre leeur. ...NI D'UNE HALLUCINATION COLLECTIVE Mais si M. Dewilde n'a pas voulu tromper. 11 a pu se tromper. Ne Tut- pas victime a une anucina. tion ? M. Mazaud se garda bien de parler de ce phénomène dans le voisinage, craignant que l'on se moquit de lul, Seule, l'indiscre Ilon de sa femme permit aux gendarmes d'être avisés. Ils l'en- tendirent chez lui, et se rendirent question Je l'ai pensé, mai BULL. sur les lieux Mais deux jours Aussi, ai-je examing les dernieres s'etalent écoutés, et il avait beau- lectures de M. Dewilde. Le agir de coup plu. On ne releva pas la revenement, it last L'A hebdoma- moindre trace sur le sol. daire dans lequel i n'etait autune- ment question de • soucoupe VO. lante. Il n'est pas farci de roman M. Gauchet répond aussi à cette Le commissaire des renseigne- ments généraux de Tulle a enten- d'anticipation, et it seulement qual du lui aussi. très longuement. ques illustrés en plus de san qua. M. Mazaud, et s'est rendu avec tidien. le fermier sur les lieux de la rencontre. Il a été frappé comme tout le monde par le sérieux de celui qui fut le témoln involon taire de cet étrange phénomène. CORRÈZE (Suite de la première page) répondit pas autrement au bon. soir de M. Mazaud, et n'articula pas une syllabe, à un tel point que l'agriculteur le prit pour quelque simple d'esprit, et aurait certainement blen vite oublie