Toujours des histoires de soucoupes... A SANTES Un farceur s'était servi d'une betterave... A LOMME Un autre plaisantin s'était déguisé en Martien... Soucoupes volantes et Martiens sont maintenant devenus les meil- leurs sujets de plaisanteries. Il y a quelque temps, les farceurs se contentaient de voir des soucoupes; aujourd'hui, ils en fabriquent. Dans notre région, un habitant de Beuvry-lez-Béthune avait montré l'exemple, fabriquant en série les mystérieux engins. Dans la région de Barlin, soucoupes et cigares fusaient à jets continus dès que tombait la nuit. Jusqu'au jour, où un cycliste cperçut tin groupe d'hommes occupés à lancer les objets de leur fabrication. Mais c'est encore de Santes et de Lomme que nous viennent les neilleures farces. Nul doute Un soir, à Santes, l'attention de passants était attirée par d'étranges lueurs, au beau milieu d'un champ de betteraves. une soucoupe s'était posée là. Prenant leur courage a deux mains, et de solides bâtons par-dessus le marché, nos coura- geux passants se déployérent en tirailleurs, progressèrent avec d'in- finies précautions et, soudain, se précipitèrent comme un seul homme sur la lueur. Pan I et Pant les coups de bâtons tombèrent drus sur... une inof- fensive betterave à sucre. Car la soucoupe n'était qu'une grosse betterave, creusée et garnie d'une bougie ! A Lomme, l'histoire aurait pu mal finir, et son auteur a eu blen peur. Une cafetière, voulant sans doute atténuer le mauvais effet pro- duit zur les Martiens par le refus du maire de Châteauneuf-du-Pape que les soucoupes se posent dans sa commune, disait à qui voulait l'entendre : Si un Martien entrait dans mon café, je lul offrirai de mon meilleur vin ». Le soir, un client résolut de se déguiser. Ressemblant comme un jrère au Martien qui embrassalt récemment un paysan de la Creuse, il pénétra dans l'établissement où la patronne était seule. Horrifiée, cette dernière s'évanoult et, au lieu de la bonne bou- teille qu'il espérait déguster, en tant que premier visiteur, à Lomme, d'une autre planéte, notre farceur n'eut plus qu'à quitter son habit martien et son air martial pour se transformer en infirmier.