Soucoupes et cigares volants... Où en
est-on des voyages
interplanétaires ?
I les récits infiniment variés des prouesses attribuées au
S¹
<soucoupes
et autres
cigares volants connaissent un
tel crédit, c'est parce que l'opinion publique est assez
disposée à croire au fantastique de la science. Nous vivous, en
effet, à un moment où la science parait capable d'engendrer les
Fhénomènes les plus surnaturels mêmes.
Ce n'est pas l'existence des soucoupes volantes» qui nous
préoccupe aujourd'hui, mais les multiples échos qui nous parviennent
à propos des recherches concernant les voyages interplanétaires.
Un secret
Ce n'est pas dévoller un secret
que dire l'importance attachée en
U.R.S.S. aux recherches sur les
voyages interplanétaires. Radio-
Moscou vient même récemment
d'annoncer la décision prise par
l'Académie des Sciences de l'U.
Un rêve d'il y a 5.000 ans
Depuis le rol Etan qul vivait
sur les rives du Tigre, voilà un
peu plus de 5.000 ans, tous les
peuples civilisés comptent des au-
dacieux que tourmenta l'idée de
quitter la Terre pour atteindre la
Lune ou le Soleil. Alexandre de
Macédoine attelle des oiseaux
affamés qui doivent remorquer
un planeur. Cyrano de Bergerac
dévoilé
R.S.S. de créer une médaille d'or
pour récompenser ces recherches.
Cette médaille d'or portera la
nom de Constantin Tsiolkowsky,
fondateur de la navigation inter
planétaire qui fut le premier à
élaborer la base scientifique des
voyages dans l'espace cosmique.
Nous n'avons guère le droit
d'être sévère à l'égard de Jules
Verne, puisque nos savants ne sa-
vent guère comment percer l'en-
veloppe aérienne de la Terre et
échapper à la pesanteur. Ainsi
que le dit A. Sternfeld dans son
ouvrage Le vol dans l'espace
cosmique Les données dont
nous disposons aujourd'hul sur
l'atmosphère sont totalement in-
suffisantes en ce qui concerne
les calculs relatifs à l'atterrissa-
ge des cosmonefs, mais elles per-
mettent parfaitement d'effectuer
des calculs approximatifs relatifs
étonne le 17e siècle avec ses plans
de machines à fusées. Jules Verne
pense que le canon est encore le
meilleur propulseur cosmique. I
imagine un obus habitable
qui filerait droit vers la Lune
Naturellement, à ce stade du ré
ve hardi Jules Verne tient pour
négligeable l'hypothèse pourtant
certaine du massacre généralisé
de ses navigateurs.
Soyons indulgents
au franchissement vertical de
l'atmosphère lors de l'envol».
On estime généralement que
pour s'affranchir de la pesanteur,
le cosmonef devrait quitter la
Terre avec une vitesse initiale de
8 kilomètres-seconde. Aucun obus
ne peut actuellement résister à la
propulsion correspondante à cel-
te vitesse. Il est difficile de rete-
nir la proposition de certains sa-
vants qui suggèrent l'emploi d'un
canon électromagnétique. pour la
raison que le tube de ce canon
devrait être long d'environ 830
kilomètres.
La fusée est reine
feld repousse une telle solution
qui exigerait l'installation d'une
véritable centrale électrique à
bord du cosmonef».
Incontestablement, l'engin le L'ingénieur soviétique A. Stern-
plus satisfaisant pour entrepren-
dre la croisière intersidérale se-
rait la fusée. C'est bien dans cet-
te vole que les recherches se
sont orientées. A la particularité
de se déplacer dans le vide, la
fusée a l'avantage de permettre
une accélération très faible pen-
dant une longue période, ce qui
rend possible l'embarquement
d'êtres vivants.
Sans doute, la découverte de
l'énergie atomique, autorise-t-elle
des espoirs qui pourraient rapide-
ment se révéler comme illimités.
La construction du cosmonet se
trouverait considérablement sim
plifiée. Rien ne s'opposerait plus
aux escales sur les différentes
planètes ou astéroïdes du système
solaire. Enfin, assurance essen-
tielle, la sécurité des voyageurs
deviendrait plus grande en même
temps que se raccourcirait la du-
Il est vraisemblable que la
technique de la fusée évoluera
très vite et déjà on envisage de
remplacer les combustibles soli-
des ou liquides par un flot con-
tinu d'électrons qui seraient éjec-
tés à l'aide d'un appareil spécial. rée des voyages interplanétaires.
Premier objectif: La lune...
tres de longueur, et ses monta-
gnes dont les points culminants
affleurent l'altitude de 8.880 mè-
tres.
En supposant que tout soit
prét: cosmonef, plan de route.
équipage entralné, le premier
objectif sera la lune, un excellent
banc d'essal situé à 384.000 kilo-
mètres, que nos astronomes con-
naissent bien. En quelque sorte,
ce voyage dans la lune ne sem-
blera pas totalement abandonné
au hasard de l'inconnu. La lune
est un satellite familier à nos
astronomes avec ses plaines qui rer.
atteignent jusqu'à 1.000 kilome-
Mals ne dévoilons pas les sur-
prises du voyage, nous gacheriors
le plaisir de nos contemporains
qui languissent de mettre le cap
sur le fameux satellite "Mort
où nulle rencontre avec d'autres
êtres vivants n'est, hélas, à espé
Lucien BAENIER.